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Commentaire de Comptesrendus

sur Nicolas Sarkozy et le syndrome Lang


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Comptesrendus 9 juillet 2007 15:59

Bonjour à tous - Sans doute dois-je souligner au sujet de cet article que, d’une part, il assume sa part de mise en cause personnelle, et que, d’autre part, il soulève la question du rôle de l’opposition. Sur le premier aspect, il me semble que l’on ne peut pas décemment, comme c’est le cas pour Jack Lang, mener une carrière politique en virevoltant comme il le fait, sans s’exposer à une saine critique. Pourquoi ? Parce que, tout d’abord, Jack Lang est bel et bien, il est facile, pour qui le souhaitera, de le vérifier, l’un des champions de l’absentéisme à l’Assemblée nationale. Dès lors, son discours réclamant le rétablissement des prérogatives de l’Assemblée a de quoi faire sourire. Ensuite, Jack Lang a enseigné, oui, le droit, il y a de cela 35 ans, avant de s’investir dans le théâtre. Si brillant soit-il, on ne peut pas déserter les bancs de l’Assemblée, confier la rédaction de ses ouvrages à des spécialistes, n’être intervenu sous forme de travaux concernant la Constitution que dans les deux dernières années, et se prétendre tout à coup hisséau rangd es meilleurs constitutionnalistes. De plus, c’est à son parti d’affiliation de désigner son représentant au sein de cette commission, si l’on veut respecter les statuts, et de ce point de vu quelques lecteurs commettent ici une erreur. Allons plus loin. Jack Lang qualifiait de « bobards » la rumeur le donnant consulté par le Président de la république le jour même de l’élection de celui-ci, alors qu’il s’était rendu à l’Elysée, pour éviter de perdre des voix dans le Pas-de-Calais. Les « bobards » ont disparu, et Jack Lang, aujourd’hui, fait la fine bouche devant cet « honneur » que lui fait le Président de le consulter. Mais le fond du sujet le voilà : est-il donc si peu noble de jouer son devoir d’opposant, pour quelqu’un qui prétendait, durant sa propre campagne pour l’investiture socialiste aux présidentielles, vouloir « jouer collectif » ? Aujourd’hui, l’opposition devrait se hisser à la hauteur du changement politique. Elle a un rôle éminent à jouer en démocratie puisqu’aussi bien, elle a vocation a représenter et à préparer l’alternance qui est le fondement même de la démocratie républicaine. Aussi, les facheries publiques, les ralliements douteux (Lang prédisait l’apocalypse avec l’Etat Sarkozy, faut-il ressortir toutes les citations ?), qui ne font que fragiliser un parti et au-delà, sidèrent littéralement la gauche, ne peuvent avoir qu’un temps et entraîner des dégâts considérables pour l’avenir. Il faut tout de même savoir interpeller les hommes, dans une démocratie, sans craindre en retour d’être soupçonné de prises à parti personnelles. Droit de critique, droit de blâmer, droit d’éloge, tout se tient. L’ouverture ne peut avori que de mauvais côté. Mais dans l’atmosphère actuelle très paradoxale et ambigue, on peut soulever la question de la lourde responsabilité de ces « ralliés » devant l’avenir du concept même d’opposition.


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