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Commentaire de Iwaya Sumire

sur Salaires : la parité, mais qui sont les coupables ?


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Iwaya Sumire Iwaya Sumire 16 novembre 2007 12:20

La différence de 30% de rémunération entre femmes et hommes en France n’est pas basée que sur les chiffres de la fiche de paie ! Bien évidemment, à poste égal, on ne verra pas - trop - d’écart de salaire. Toutefois, une femme avec expérience et diplômes se verra plus souvent amener vers un poste en-deçà de ses compétences, et donc, non rémunérée à sa juste valeur. Souvent pour des raisons subjectives et non fondées (vie personnelle, soi-disant gestion du stress, soi-disant difficultés à se faire respecter au sein d’une équipe...)

Bien sûr, les questions un peu trop personnelles tournant autour des enfants sont à la limite du tolérable. Surtout lorsqu’en entretien on n’ose pas couper court à ce genre d’interrogation pour ne pas perdre des points. Travaillant dans un milieu essentiellement masculin, je peux vous assurer que certains recruteurs ont des visions peu glorieuses des femmes. Et quand elles ont le malheur d’être aussi ambitieuses qu’un homme... Ce n’est pas pour rien qu’au Japon certaines se font ligaturer les trompes et viennent à l’entretien d’embauche avec un certificat de stérilité !

Dans un de vos commentaires, vous notez « Ce n’est ni être sexiste ni être machiste que de remarquer que le % de femmes qui aspire au management est plus faible que celui des hommes. Idem : pour ne pas travailler pendant plusieurs périodes dans leur vie de nombreuses femmes accumulent moins d’ancienneté d’où un problème critique quand elles arrivent à l’age de la retraite »

D’où tirez-vous votre pourcentage de femmes qui aspirent au management ? N’est-ce pas plutôt une subtile manipulation pour pousser les femmes vers des études débouchant sur des postes sans responsabilité qu’un réel désintérêt pour le management ? Prenons l’exemple tout simple de la filière scientifique, puisqu’il paraît qu’elle est la « voie royale ». Combien de fois n’a-t-on pas entendu dire à une jeune fille. « Tu as des difficultés en maths ? Pas grave, fais lettres ! » et à un jeune homme dans le même cas « Oui, mais toi, c’est parce que tu es fainéant, travailles et tu y arriveras » ? De telles attitudes, déjà lors des études, déterminent les futurs choix des indécis, notamment en termes d’accession aux filières menant aux responsabilités.

Enfin, concernant l’arrêt d’activités des femmes pour raisons personnelles, il est également déterminé par une société machiste qui attend d’une mère plutôt que d’un père l’arrêt de travail pour s’occuper de la progéniture, encore une fois « parce qu’une mère est plus douée qu’un homme pour ces choses-là ».


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