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Commentaire de Alain

sur Les problèmes de l'industrialisation du don d'organes


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Alain 2 décembre 2007 15:41

@Vinvin

La mort se caractérise par la rigidité, le refroidissement, la déshydratation, la perte de la transparence cornéenne, la lividité etc.

En cas de mort « cérébrale », le coeur bat, le sang parcourt les vaisseaux, les poumons respirent grâce à une machine, le corps n’est pas immobile.

Quand on s’étonne de ce « décalage », la réaction des médecins est vive. J’en témoigne dans mon livre. Nos interrogations dérangent, font perdre du temps. « Dépêchez-vous, il(s) pisse(nt) ! » nous a dit le coordinateur de France-Transplant à propos de notre fils Christophe.

Sur la douleur, la question est posée dans le livre de Claire Boileau : « Dans le dédale du don d’organes ».

La personne en état de mort « encéphalique » a des réactions, notamment lorsque le chirurgien l’incise. Il faut savoir que le préleveur n’a pas établi le constat de la mort, il n’a pas vu les électroencéphalogrammes plats, il n’a pas rencontré le neurochirurgien, il fait confiance. ( page 85 )

Douleur ou pas de douleur ? Le mourant est anesthésié et, s’il bouge, l’anesthésiste envoie une dose de curare.

Pourquoi anesthésie-t-on un « mort » parce qu’il remue ?

Officiellement, ce sont des réflexes. On anesthésie le « mourant » parce qu’il se débat d’une manière réflexe et cela gêne le bon déroulement du prélèvement.

Souffre-t-il ? Pas plus que lorsqu’on vous anesthésie pour une opération.

Vous, vous vous réveillerez.

Le « donneur » d’organes n’a aucune chance de se réveiller puisqu’il est dépecé !

Ce terme de « donneur » est d’ailleurs très discutable pour une personne qui, au nom de la loi Caillavet, est obligée de se laisser déposséder de ses organes s’il n’a pas exprimé son refus.

Alain Tesnière


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