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Commentaire de vigie

sur Mais que devient la dette ?


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vigie 1er janvier 2008 19:25

Cet article me semble plus que pertinent, et les pistes auxquelles vous faites allusions ont de fortes chances pour se réaliser dans leur presque intégralités. Quelques remarques quand même :

Si la France est le pays qui depuis les années 95 a le plus accru sa dette publique face aux autres pays européens, (en proportion du PIB) a quoi donc a t’elle été utilisé...à des dépenses d’investissements sur la recherche, ou la santé, a une politique d’investissement dans l’éducation, qui sont des dépenses pérennes pour l’avenir du pays que je dissocierais du déficit puisque c’est un investissement pour le pays qui devrait en retirer un certain bénéfice sur le moyen / long terme. Mais, que nenni, rien de tout cela, mais a des dépenses de fonctionnement de l’état qui depuis quelques années ont en grande partie implosé en vol. Le montant réel du budget s’élève à 83 millions d’euros. Soit 51 millions de plus que celui du budget officiel voté par le parlement, qui ne prend pas en compte les sommes prises en charge par les ministères. (comprennent qui pourra ! ) Si ce n’était que ça dirais-je avec euphémisme ! .

Entre 29,1 et 40,2 milliards d’euros : c’est l’estimation du montant des fraudes au fisc et aux organismes de protection sociale, selon un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires (successeur du Conseil des impôts) dont le journal les Échos rendait compte. La fraude aux prélèvements obligatoires est certainement le délit qui, en termes financiers, fait le plus de victimes », peut-on y lire. La TVA est l’impôt le plus fraudé, pour un montant entre 7,3 et 12,4 milliards d’euros, devant l’impôt sur les - sociétés (4,6 milliards), l’impôt sur le revenu (4,3 milliards) et les impôts locaux (1,9 milliards). Le reste concerne les prélèvements sociaux, pour une somme entre 8,4 et 14,6 milliards d’euros, l’essentiel étant dû, selon le rapport, au travail au noir. L’ensemble de ces « fraudes et irrégularités », dont le total équivaut au déficit budgétaire de l’État (36,5 milliards d’euros) sont avant tout le fait des entreprises. Et parmi elles, les grands groupes occupent sans doute une bonne place, les techniques mises en oeuvre pour échapper au fisc n’étant généralement pas à la portée de la première PME venue.

Je ne parle pas du paquet fiscal allégrement consenti par sarkosy, et la quasi-suppression des droits de succession de 15% des ménages les plus fortunée est contraire au principe d’égalité des chances. Coût de cette mesure : 2,2 milliards d’euros.le bouclier fiscal qui a bénéficier à 235.000 ménages à qui l’État reverse 600 millions d’euros. Parmi eux les 13.000 ménages les plus fortunés perçoivent un chèque de 45.000 euros. L’ISF fut créée pour, en partie, financer le RMI dont le coût est de 8 milliards par an. Sa quasi suppression ampute ses ressources de 4 milliards d’euros quand la précarité s’étend. Pour les départements qui se sont vu confier la gestion du RMI cela entraînera une hausse des impôts locaux. Crédit d’impôt, défiscalisation des heures supplémentaires (légalisation du travail au noir). Coût estimé : 6 milliards d’euros.

Enfin, comme si cela ne suffisait pas le projet de loi de finances 2008 envisage d’alléger la taxation des actionnaires. Les dividendes ne seraient plus assujettis à l’IR : Coût : 500 millions d’euros soit la moitié de l’économie réalisée sur les 23.900 postes de fonctionnaires que le gouvernement prévoit de supprimer en 2008.etc etc. j’arrête donc la longue litanie, de cadeaux en tous genres, alors quand on fait les comptes et que l’on distribue avec de telle largesse les déductions fiscales pour un résultat des plus hypothétique, l’on est bien en droit de se dire, mais de l’argent il y en a seulement...

Seulement, il n’est pas pour vous Na ! smiley


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