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Commentaire de Formule4

sur Doit-on brûler Anne Roumanoff ?


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Formule4 31 janvier 2008 21:38

Comme dirait (en gros) Raymond Devos, qui est parti, depuis, faire rire l’Eternel, le comique se transforme en vulgarité lorsque l’artiste ne travaille pas assez ses textes. Anne a bien le droit de faire de l’approximatif comique, tout comme Bigard, qui était gras et drôle, et qui est devenu gras, surement à cause de ses fréquentations. C’est le public qui tranchera.

La liberté que l’on peut accorder au comique et à la satyre ne tient pas en une réponse aussi simple qu’il paraît à première vue. Rappelons-nous à ceux sujet deux événements "comiques" pas si anciens :

L’affaire des carricatures du prophète

L’affaire des personnages interprétés par Dieudonné

On s’aperçoit que, selon ses propres sensibilités, on est amené à accorder plus de libertés à un comique qui carricature ce que l’on n’apprécie guère. Inversement, on s’offusque plus ("comment peux-t-on accepter d’aller aussi loi ? Trop c’est trop") de la carricature des valeurs qui nous tiennent à coeur.

Peut-on dire, en définitive, qu’une carricature ne doit pas chercher à nuire ou à briser les idées où les personnages visés ? Qu’elle doive se concentrer sur un fait, un trait de caractère, qui peut être dissocié de la personne elle-même (comme la marionnette de Johnny des guignols qui a sa vie propre différente de celle du chanteur) ? Et qu’au moment où l’auteur emploie son talent à détruire des idées qui ne sont pas les siennes, ou des personnages qu’il n’apprécie pas, il sort de son rôle de comique ?


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