« quand je dis "partage équitable", je n’entends pas par là une égalité parfaite et immuable entre les hommes. Je sais bien qu’une telle égalité est impossible. Je dis seulement qu’il est fort étrange que, dans un monde globalement riche, il y ait encore des gens qui n’aient pas de quoi manger où se loger. Et je ne pense pas qu’il soit contre la nature humaine de vouloir mettre fin à cette situation. »
C’est bien gentil de faire des comparaisons à postériori et de trouver une solution avec une baguette magique. Votre solution date de Robin-des-bois - Je vole les riches pour donner aux pauvres. Même si on l’appliquait elle ne résoudrait absolument rien car vous ignorez les fondamentaux.
La richesse des pays développés vient historiquement de l’accumulation de capital et de travail au fil des générations. Qu’il fut bien ou mal réparti au sein de nos sociétés est une autre histoire mais si aujourd’hui le commerce se développe rapidement grâce au TGV ou à l’avion, ce n’est pas du à l’exploitation des pauvres noirs en Afrique mais au travail acharné et mal rémunéré des générations qui nous ont précédé à commencer par les bûcherons qui, pour un salaire de misère, ont abattu des forêts à la main pour fabriquer des traverses de chemin de fer. Ce sont des siècles de courage et d’ingéniosité qui nous ont apporté l’héritage culturel et industriel qui nous permet aujourd’hui de bien vivre sans trop se fatiguer.
Les pygmées ont eu toutes les possibilités pour suivre notre parcours. S’ils ne l’ont pas fait, nous n’en sommes pas coupables et nous ne leur devons absolument rien.
Le problème est que ce qui n’a rien coûté n’a aucune valeur au yeux de beaucoup trop de gens. On est entrain de tuer la poule au oeufs d’or (ie notre héritage culturel et industriel) en laissant filer à l’étranger nos industries, en laissant envahir notre pays et en laissant se répandre un sentiment de fin du monde où nous serions coupables de notre bien-être et devrions tout donner aux autres.
Les abus actuels sont typiques d’une mentalité du tout pour rien. En définitive, n’ayant pas voulu sauvegarder l’essentiel, nous nous retrouverons dans le tiers-monde bien plus vite qu’on ne se l’imagine. Les services n’ont de valeur que s’ils sont basés sur l’industrie. Sinon, c’est du vent. En laissant la production aux autres on s’appauvrit soi-même. La preuve en est que le modèle économique que nous avons choisi nous a déjà mené à un endettement astronomique en l’espace de 30 ans à peine, même pas une génération et que parallèlement le niveau de vie de la majorité de la population a diminué.