• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Joseph DELUZAIN

sur Stasi, Savak, PJ.... ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Joseph DELUZAIN Joseph DELUZAIN 26 mai 2009 19:24

Bon article mais je m’attendais à quelque chose de plus engagé venant de vous, j’ai l’habitude de lire vos interventions et j’apprécie vos points de vue sans détour.
Un point n’est jamais soulevé concernant ce sujet : la qualification des hommes. A quoi servent les lois et règles si nous n’avons pas les bons « outils » pour les faire appliquer.
Un policier est un homme comme les autres, confiez lui une parcelle de pouvoir et il en abusera. C’est une dérive constatée à l’échelle humaine, le moindre péquin recevant temporairement une minuscule parcelle de pouvoir ne pourra s’empêcher de l’exercer sans modération. C’est pourquoi les policiers devraient être choisis et formés mieux que quiconque. 
Permettez-moi une précision avant de continuer : je connais très bien ce sujet pour des raisons personnelles et je me crois autorisé à exprimer une opinion. Et, suprême immodestie de ma part, j’ai réussi là où les policiers ont échoués.
Pour les nostalgiques (ou vieux schnocks comme moi) souvenez-vous de ce que représentait la police il y a plus de cinquante ans. Les motards étaient appelés Anges de la route (aujourd’hui ce sont des collecteurs d’impôts), les agents de police étaient serviables (aujourd’hui ils sont soupçonneux et mal gracieux), les inspecteurs de police faisaient preuve d’humanité sans rien perdre de leur autorité... etc... En tout cas ils étaient respectés parce que respectables. Une formule circulait encore il y a une vingtaine d’années : fermeté mais courtoisie. 
On croit rêver non !? Combien de policiers sont capables d’appliquer cette formule ?
Tout n’est pas de leur faute, loin s’en faut, ils sont mal préparés tout simplement (d’où la dénomination « mauvais outils »). 
Trois catégories se distinguent dans leurs rangs : ceux qui sont « jugulaire jugulaire » et ne se posent aucune question métaphysique - ceux qui se sentent mal à l’aise dans leur job, sont déprimés (voire pire parfois), mais sont contraints d’en faire le minimum car ils n’ont pas d’autre choix - et ceux qui, écoeurés, finissent par quitter la profession parce que ce n’est plus ce qu’ils pensaient du service public au service des autres.
Oui votre titre, Emile, n’est pas excessif, la dérive était annoncée depuis vingt ans. Souvenez-vous de la période Charles PASQUA qui a vu les pouvoirs des flics élargis. Déjà nous constations des déviances, les policiers se sentaient compris et protégés par leur hiérarchie et par l’Etat. Les abus commençaient. Cela devient pire aujourd’hui, et je ne fais pas de catastrophisme, j’ai été le témoin de l’intérieur. 
Je pourrais aller plus dans le détail mais ce n’est qu’un commentaire, pas un article, alors je m’arrête là. J’espère que vous n’aurez pas trop de ces interventions mal venues fréquentes sur ce support, le sujet est réellement sérieux et j’aimerais que mes contemporains y réfléchissent plutôt que crier « mort aux vaches » à tout propos. 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès