"Selon
lui, la ligne rouge n’a pas été franchie : la situation la plus
critique concerne le poste 73, où les ingénieurs avaient estimé à 1,8
kg la masse de plutonium restante.
L’incertitude de pesée pour
mesurer les entrées et sorties de matière à ce poste de travail serait
de plus ou moins 60 grammes, ce qui pourrait expliquer la non-détection
des écarts au fil des années : il en a finalement été trouvé 10,5 kg, « alors que la limite maximale autorisée était de 12 kg ».
Henri
Maubert admet que cette limite réglementaire a pu être dépassée lors de
l’exploitation, quand ce poste pouvait voir passer une dizaine de
kilogrammes de plutonium sur la chaîne de fabrication du combustible.
"Mais
la masse dont on est certain qu’elle ne conduit pas à une réaction de
criticité est, pour ce poste, de 60 kg, sous la forme concentrée d’une
sphère. Cette configuration ne s’est jamais rencontrée« , assure le responsable du CEA. »
Effectivement, il y aurait donc, dans un « poste » 10,5 kg au lieu de 1,8 prévus. Si on arrive à déterminer qu’un poste est effectivement une unique boîte à gants, non hermétiquement cloisonnée, on arrive dans la situation que vous aviez évoqué. Vous avez donc raison sous ces hypothèses.
Cela dit cet article est assez instructif : le calcul à déterminé 1,8 kg, la norme était à 12 kg, la criticité à 60 kg (sous forme d’une sphère et non d’un amas de poussière !!!). Cela veut dire que la marge de sécurité fixée par la norme est de x5 et sans tenir compte de la géométrie...
Et surtout cela montre que le « poste » est sous la limite maximale autorisée, elle est dans les normes !
Convenez que la montagne accouche d’une souris.