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Commentaire de Sylvain Rakotoarison

sur Petite réflexion sur l'anthropodiversité : race ou races ?


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Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 31 mars 2012 08:35

 À Pandy,

Justement, les analyses ADN seraient bien incapables de définir des catégories (encore une fois, je me moque complètement du mot « race » lui-même, on peut l’appeler par un autre mot que cela ne changerait rien : sous-espèce, lignée, classe, catégorie, tiroir, etc.) selon des critères d’apparence visuelle. Et c’est justement très différent du sexe qui lui, effectivement, est immédiatement détectable par analyse génétique.

Je vois d’ailleurs que vous aimez ajouter de la confusion en mélangeant des notions, ce qui est un signe de malhonnêteté intellectuelle. Je ne vois en effet pas quel rapport le sujet a avec les maladies, la pauvreté, la malchance et encore moins avec le dictionnaire puisqu’il s’agit ici de modifier la Constitution, pas le dictionnaire, je ne suis pas à l’Académie française.

J’ai expliqué pourquoi ce n’est pas pertinent de proclamer qu’il existe des classes (ou « races ») dans la population puisque d’une part, il n’en existe pas (je répète, le génie génétique est redoutable à ce point de vue), et d’autre part, qu’il en existe ou pas, le simple fait de faire des partitions donne la possibilité, à d’autres sinon à soi, de faire des hiérarchisations.

La question qui serait intéressante, c’est : pourquoi tenez-vous tant à ce mot (qui ne date juridiquement que de Vichy, je le répète) alors qu’il est désormais scientifiquement obsolète ? Pourquoi le défendez-vous si ostensiblement alors qu’il est normal qu’après 53 ans (en fait, 65 ans puisqu’il a été introduit dans le préambule de 1947), les points de vue avec le monde ont évolué ?

Je ne parle pas de phénomène acquis, ou alors, acquis mais pas pour un seul individu. Oui, c’est le principe de la sélection naturelle : des mutations génétiques (aléatoires) qui sont confortées par l’environnement pendant et qui permettent la postérité au contraire d’autres patrimoines génétiques moins adaptés et qui sont sans postérité.

L’erreur que vous commettez, c’est que s’il y a des différences génétiques concernant la couleur de la peau (par exemple), qui sont encore assez floues puisqu’il s’agit de dizaines de gènes, il est d’autres différences complètement indépendantes de cette couleur de la peau qui sont bien plus importantes entre les individus.

Je vous fais un parallèle très simple (donc forcément caricatural) pour expliquer : vous avez un jeu de formes en bois (pour bébés par exemple) avec des formes différentes (cube, parallélépipède, sphère, cylindre) et avec des couleurs différentes (rouge, bleu, vert, jaune). En quoi serait-ce plus pertinent de classer ces objets selon leur couleur et pas selon leur forme géométrique ? Un cylindre rouge pourrait-il mieux s’identifier comme un cube rouge ou comme un cylindre vert ? Rien que la question est absurde.

Bref, avec ce type d’exemple, vous voyez bien le manque de pertinence d’une classification des humains, d’autant plus qu’il n’y a pas deux critères mais bien plus...

Cordialement.


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