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Commentaire de Deneb

sur Chrétien sans religion ?


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Deneb Deneb 7 avril 2012 06:59

Non, je pense que la violence qu’engendre l’horrible symbole chrétien se manifeste dans notre gout pour la culture : la violence mise en scène fait toujours recette à la télé, au cinéma... Rien de tél qu’un thriller bien sanglant pour se détendre après une journée du boulot . Avant on se délectait en regardant les images de la montée sur Golgotha, c’est ce qu’attirait les gens dans les églises. Let it bleed, comme chantaient les Stones. Aujourd’hui, pour qu’une info intéresse les gens, elle doit être bien sanglante. Dés la plus jeune âge, on nous met sous le nez ce cadavre, une image d’une extrême violence, imprimé dans notre sous-conscient comme une valeur fondamentale, une image traumatisante pour bien faire rentrer dans le citron que Jesus a beaucoup souffert, et que maintenant il faut être très gentil avec lui. En même temps, on exclue d’autres images, des corps nus, des gens en train de faire l’amour, comme impures et immorales. Voilà le christianisme : oui à la violence, non à l’amour - son véritable message décodé.
Après il y en a qui s’offusquent de mes commentaires où je parle de ça avec dérision, soi-disant je n’ai rien compris, le mystère de la foi et blablabla... Je n’ai pas compris grand chose, certes, mais la manipulation par la violence dés la plus jeune âge dans le but de la soumission à l’institution, je l’ai percé à jour.
La foi, parlons-en. Rien n’est possible sans la foi, je l’ai toujours dit. Mais au lieu d’avoir la foi en une entité supérieure qui soi-disant communique avec nous par télépathie, ayons la foi dans l’humain : c’est plus difficile, n’est-ce pas ? Il en va pourtant de la survie de l’espèce. Les religions eschatologiques tendent vers la destruction du monde existant pour passer dans un autre, meilleur à ce que l’on nous dit. On ne peut y voir qu’une fin symbolique, mais est-on sûr que tout le monde l’interprète ainsi ? Pour ma part, j’ai la foi que l’humain cherche à surmonter ses pulsions violentes, je sais qu’il est capable de compassion, de raison, d’altruisme. Voilà mes valeurs, ça ne se superpose pas vraiment aux valeurs chrétiennes. Surtout la raison, que la religion a toujours combattu. Du Gallilée aux caricaturistes danois, chaque fois que quelqu’un remet en cause les idées reçus, la religion monte sur ses grands chevaux et récolte l’approbation de tous ceux qu’elle a réussi à décerveler. L’idée de Dieu est sournoisement nocive, si je combat les religions, c’est par humanisme.

Pourtant, je connais l’importance de la spiritualité, en effet, quand je dors, je rêve. Et le rêve sculpte notre perception de la réalité, forcément, puisqu’on y passe un bonne partie de notre existence. Je refuse donc que mon rêve soit pris en otage par une institution qui en tire des profits très peu spirituels. Ma spiritualité n’est pas opposé à la raison, au contraire, elle l’étend. D’ailleurs la raison est la forme la plus évolué de la spiritualité.

We’re such stuff as dreams are made on (Shakespeare)


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