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Commentaire de John_John

sur Atterré par les économistes


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John_John John_John 12 avril 2012 12:55

« Tout cela correspond à votre vision libérale de l’Economie. Sauf que l’Economique est une science (non exacte) autrement plus complexe qui ne se limite nullement au libéralisme économique. » >> Alors là, je me marre. Il n’y a pas de vision « libérale » ou « marxiste » de l’économie, puisque l’économie étant une étude du réel, il n’y que des visions « vraies » ou « fausses »’ des mécanismes économique, de la même manière qu’il n’y que des visions vraies ou fausses des réalités physiques ou sociales appréhendées par leurs sciences respectives. La différence entre science « dure » et science « molle », c’est qu’en économie comme en socio, ce qui est vrai aujourd’hui peut l’être moins demain ou ailleurs ; mais fondamentalement ça reste des études du réel, donc ce qui est vrai et non pas de qui est « bon ». 

Affirmer qu’un salaire minimum crée du chômage n’est pas une « vision », ni une opinion, c’est une constatation de la réalité concrète de l’économie avec laquelle il faut composer. Que ça nous plaise ou non ne change rien au fait que ça soit indéniablement vrai. Après on peut dire : tant pis le SMIC crée du chômage mais ça aide les travailleurs peu qualifiés et c’est une bonne chose, ou l’inverse, et là c’est une vision ou une opinion, mais pas un fait. Ne mélangez donc pas faits et opinions, merci bien. 


« Par ailleurs, votre exemple (les deux musiciens) démontre le caractère inepte de l’organisation économique fondée uniquement sur le marché, puisque, dans l’absolu, celle-ci permet de devenir millionnaire ou milliardaire en vendant par exemple un nombre considérable de merdes de chien. » >> La encore vous émettez un jugement de valeur et vous cherchez à imposer votre point de vue à autrui. S’il existe des tas de clients qui adorent les merdes de chien et qui son prêt à payer pour s’en acheter, ça ne vous regarde pas. C’est leur besoin, leur opinion subjective, leur argent, leur liberté et leur responsabilité. Si ça ne vous plait pas n’en achetez pas, mais sachez bien que vous n’avez aucune légitimité à imposer vos préférences à autrui puisque nous somme tous égaux en droits ! Les humains sont tous différents, et c’est bien ce qui fait la richesse de l’Humanité. Certains sont philatélistes, ce n’est pas mon délire, ce n’est pas pour autant que je peux m’inventer un droit de leur interdire ce qui leur fait plaisir. Les individus sont libres et responsables, et vous n’avez rien à redire sinon ça ferait de vous un despote, mettez vous bien ça en tête. Si des gens veulent acheter des crottes de chien, tant mieux pour eux, réjouissons nous plutôt qu’il trouvent leur bonheur. Et en face, réjouissons nous qu’un entrepreneur fasse fortune en leur permettant d’atteindre cette satisfaction. 

« Juste un exemple pour étayer : on peut penser qu’aujourd’hui Mozart vendrait beaucoup moins de CD que Richard Cléderman. Pourtant il n’y a tout de même par photo entre les deux du point de vue de la qualité intrinsèque (sans prétendre pour autant que Clederman fasse de la merde). » >> 1/ Rien n’est moins sur, Mozart vend aujourd’hui énormément de musique et 2/ Vous continuez à raconter n’importe quoi. RIEN n’a de valeur ou de qualité intrinsèque. La valeur est quelque chose de subjectif et si Cléderman vendait plus que Mozart ça voudrait juste dire que statistiquement la société préfère la musique de Cléderman à celle de Mozart, et là encore ce sont des choix d’individus sur lesquels vous n’avez rien à dire (même je suis d’accord avec vous pour dire que ça serait déplorable - mais ce n’est que mon opinion).

Je vous donne un exemple pour que vous compreniez bien : imaginez qu’on paye les meilleurs ingénieurs de la planète à inventer une machine qui coupe les cheveux en 4 dans le sens de la longueur. Après des millions d’investissement, des milliers d’heure de R&D, etc, etc, on a une machine qui est extrêmement perfectionnée et performante... mais qui ne se vendra jamais parce qu’elle ne sert à rien ni à personne. Sa valeur est donc nulle, quand bien même elle soit le fuit de brillants esprits et d’un travail énorme. Il n’y a pas, et il n’y aura jamais, de valeur « intrinsèque » aux choses, puisque la valeur n’existe que dans l’esprit du client, et vient de son opinion parfaitement subjective et circonstancielle. 

C’est précisément parce que la valeur est subjective que le planisme étatique ne peut pas fonctionner ( http://www.youtube.com/watch?v=CNbYdbf3EEc ), aucun individu ou groupe d’individu ne peut savoir mieux que les clients eux-même quels sont les besoins et les aspirations des gens ; et c’est pourquoi seul un marché vraiment libre peut répondre à ces besoins et s’adapter à leurs évolutions. Prétendre réduire les aspirations humaines à des modèles édictés par un ministère est non seulement prétentieux et tyrannique, mais c’est surtout profondément stupide. L’économie observe que les individus agissent pour vivre mieux, pour être plus heureux demain qu’aujourd’hui selon leur propres critères parfaitement subjectifs, et qu’un marché libre est plus à même de permettre à ces individus de satisfaire leurs aspirations justement parce qu’elles sont impossibles à déterminer objectivement.

« Vous oubliez aussi de dire qu’aujourd’hui l’argument du »mérite« est celui utilisé par les tenants du système actuel (à commencer par Sarko) pour justifier les inégalités sociales. » >> Again, je n’ai rien à voir avec Sarko, et les inégalités sociales correspondent aux inégalités de production de valeur par les individus, elles ne sont donc pas injustes, sauf quand elles sont exacerbées par l’interventionnisme coercitif de l’Etat qui va favoriser telle ou telle catégorie de gens par rapport aux autres (par exemple les taxis parisiens). Il y aura toujours des gens plus intelligents que les autres, plus beaux que les autres, plus musclés que les autres. Ce ne sont pas tant des inégalités que des différence : la nature est diverse, c’est un fait, et c’est ce qui fait notre richesse. 

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