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Commentaire de John_John

sur Bruno Lemaire défend le programme économique du Front de Gauche


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John_John John_John 20 avril 2012 10:25

Cher monsieur, vous racontez n’importe quoi.

La balance commercial de la zone euro est globalement excédentaire, même si un léger passage à vide en 2009. La BCE prête effectivement aux Etat, via l’intermédiaire des banques, à des taux qui permettent d’éviter l’inflation, première cause d’appauvrissement des peuples (les riches ont plein de moyens de s’en protéger). 

Bref, le bilan de la BCE est devenu plus gros que celui de la FED, il s’agit bien de mesures de monétisation qui, à cause de la mise en dépôt de la majorité des fonds prêtés, ne se traduisent pas encore sous forme d’inflation. Ça reste du quantitative easing, donc fondamentalement, du keynésianisme. Milton Friedman était absolument contre l’Euro, contre l’utilisation des banques centrales pour renflouer des organisations en faillite, et pour l’instauration d’un revenu universel via l’impôt négatif. Aux antipodes donc de ce qui est pratiqué actuellement, on voit bien que vous ne maîtrisez pas le sujet et que vous ne faites que répéter les stupidités de médias socialiste. D’ailleurs, la « dérégulation de la finance » est un mythe total, la finance étant un des marchés les plus régulés au monde, et le principe de dérégulation comprenant bien évidemment le non-renflouement en cas de pépin, c’est à dire la responsabilité et la concurrence. Vous voyez bien qu’aucun de vos arguments ne tient l’analyse. 

Maintenant, comprenez bien, la « relance keynésienne » n’a jamais fonctionné et ne fonctionnera jamais. Les bénéfices à court-terme sont toujours annulés par les catastrophes à long-terme, et les relances par la consommation se sont toujours soldées par la stagflation ou la guerre. C’est bien pourquoi la théorie keynésienne est aujourd’hui morte et entérrée pour tous les économistes compétents. D’ailleurs, Keynes lui-même n’avait pas intégré la loi des débouché de Say, ce qui en dit long sur sa déontologie, purement socialiste.

Ce qui peut marcher le moins mal à long-terme, c’est effectivement l’investissement rentable. Dans un pays en développement, la construction d’une route ou d’un pont peu jouer cet effet, et l’Etat peut, pour une fois, ne pas gaspiller d’argent en le faisant. En dehors de ces cas très particuliers, l’Etat n’est pas un investisseur, et l’immense majorité de ses dépenses sont destructrices nettes de valeur. Si relance il doit y avoir, elle doit obligatoirement passer par des organisations à ROI positif, pour éviter une crise d’endettement, c’est à dire les entreprises et les fonds d’investissement privés. Bien évidemment, dans le système de capitalisme de copinage actuel, (capitalisme d’Etat, qui est une forme sournoise de socialisme planificateur), les technocrates qui nous dirigent préfèrent sauver leurs amis corrompus et leurs privilèges de fonctionnaires.

Ensuite, vous parlez de finance de de bulles, alors que vous savez très bien que les bulles viennent directement de l’interventionnisme étatique et du crédit trop peu cher. Il n’y a jamais de bulles sur les marchés libres, et on n’a jamais vu de bulles financières lors de périodes de free banking, y compris en France. Les bulles sont la conséquence directe des manipulations étatiques de l’économie. 

Enfin, l’étalon-or ne signifie absolument pas une monnaie forte, je vous laisse vous cultiver sur le sujet ici. En pratique, il permet juste d’empêcher une expansion trop forte du crédit, comme celle réalisée par les banques depuis 20 ans sous incitation étatique, et donc éviter la formation de bulles et la dérivation du capital vers des secteurs inflatés. L’étalon-or est surtout le garant de la responsabilité en matière monétaire : aucun organisme ne peut alors « imprimer » du papier sans que cela ne corresponde à une augmentation de son stock d’or (quel que soit la valeur de la monnaie), et la masse monétaire croît donc en parallèle avec la création de valeur par l’ensemble des entreprises. Une fois la sortie de l’Euro terminée, c’est une mesure de salubrité publique que de recaler les monnaie nationales sur l’or pour éviter la formation de nouvelles bulles, et donc de nouvelles crises.

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