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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Refondation : de la violence éducative à l'éducation démocratique


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 14 septembre 2012 03:08

@ Malika,

Merci pour ce commentaire qui me rassure sur le fait de m’être bien fait commprendre.

Vous décrivez très bien ce qui se passe au quotidien dans la plupart des écoles : un rapport de force permanent qui, suivant les personnes et suivant les jours, (plutôt en fin de semaine et avant les vacances quand tout le monde est fatigué et excédé) pourra produire des débordements, des bouffées de violence éducative vis-à-vis de laquelle les élèves, surtout en maternelle, sont à peu complètement sans défense.

Et ce d’autant plus qu’il est très difficile pour un collègue d’aller donner des leçons à l’autre en lui disant : c’est pas bien ce que tu fais. C’est pas dans les usages de la maison. Ce serait donc très risqué. Dès lors, tant qu’il n’y a pas « mort d’homme », les collègues ferment les yeux et la caravane de la violence éducative passe à son rythme habituel.

Pour faire changer les choses, le mieux est encore de faire ce que vous faites : se tenir à l’écart du rapport de force, se référer constamment à l’accord, à la règle convenue avec les élèves de sorte qu’ils font l’expérience de la justice plutôt que celle de l’arbitraire.

Ils font l’expérience de la paix dans le vivre ensemble et ça c’est un cadeau magnifique que vous leur faites. Car malheureusement c’est bien trop rare et, vous avez raison, cela explique que tant d’éducateurs n’imaginent pas autre chose que d’être en conflit permanent avec leurs élèves. C’est pour eux la norme, c’est ainsi que les choses doivent se passer, vu qu’ils n’ont connu que cela.

Quoi qu’il en soit, je vous félicite !

@ Philouie

Là où ça devient amusant, c’est que à quelques « détails » près, je pourrais reprendre à l’identique ce que vous écrivez. Oui, il faut un ordre, oui il faut les choses soient à leur place, oui il faut une base, cad, quelque chose qui ne prête pas à controverse, quelque chose sur quoi tout le monde soit d’accord.

L’enfant est enfant, l’adulte est adulte, chacun sa place.
Mais précisément, c’est le genre de chose dont les enfants n’ont aucune peine à convenir.
Comme de tout le reste d’ailleurs.
La seule chose nécessaire est de leur permettre de consentir pour leur apprendre à se tenir à leur engagement.
Si vous ne faites que leur imposer, vous les tenez hors de tout engagement, ils n’ont aucune discipline, aucune capacité de se réguler et dès que votre (op)pression n’est plus là, ils font n’importe quoi.
Le modèle du genre, c’est les jeunes suédois qui viennent se torcher au Danemark vu que dans leur pays ils sont interdits de consommation de boissons alcoolisées.
Le jeune dont on a pas éduqué la volonté en le mettant en position de sujet qui choisit devient un bateau à la dérive dès que le capitaine adulte quitte le navire.
C’est insensé mais ce que nous reproduisons de génération en génération.
Avec une somme de violence et de souffrance incroyable pour un piètre résultat.
Faut-il que les gamins soient résistants pour survivre à ce mauvais sort que les adultes leurs font.


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