Jean François,
Qui parle de la fin des idéologies ?
De quelle « alliance »
parles-tu ?
Que peux-tu dire d’une alliance qui
n’existe pas encore et dont tu ne sais par conséquent rien ?
Et si « alliance » il doit
y avoir, doit-on partir du principe que toute alliance politique
entre des gens de gauche et des gens droite implique automatiquement
un renoncement des premiers à leur idéologie ?
N’est-ce pas ici faire là le procès
de la Résistance et des Résistants ?
Si l’on peut regretter que la
Libération n’ait pas permis l’avènement d’une démocratie
socialiste, faut-il oublier qu’elle a contribuer à chasser
l’occupant nazi ?
C’est absurde.
Mais le plus important n’est pas là.
Le plus important se trouve dans
l’absence de toute proposition politique dans ton texte... pour chasser l’Occupant libéral d’aujourd’hui.
Tu écris : « Seule une
mobilisation du mouvement social (etc.)... ».
Bien sûr il faut soutenir les luttes
sociales !
Mais ce soutien constitue t-il une stratégique
politique à lui seul pour la gauche de partis ?
La réponse nous l’avons en regardant
dans quel état est la gauche radicale aujourd’hui. Ceux qui - depuis
des décennies - limitent leur action à cet angle d’attaque sont dans
le mur. Ils n’intéressent personne et personne ne vote pour eux
(NPA, POI, LO etc.) Quant à ceux qui – par paresse intellectuelle
ou par calcul politicien – ont renoncé à la cohérence politique
et stratégique, ils se condamnent au déclin (PCF, PG).
Par conséquent, cette Gauche, est-elle
en capacité - avec ses seules forces – de reprendre la
souveraineté nationale volée par les institutions internationales
(UE, OMC, BM, FMI, OTAN) ?
La réponse est non.
Il lui faut donc trouver des alliés,
des gens qui sur les questions de souveraineté (politique,
monétaire, démocratique) partagent ses objectifs.Dans un premier temps, aucune politique de gauche n’est possible dans le cadre de l’Union européenne, ni aucune autre politique que celle de l’Union européenne pour laquelle le peuple déciderait de voter.
Telle est la réalité.
Il est donc urgent de redonner un peu
d’espoir à ce pays. Un espoir à court terme, pas un espoir à 20,
30 ou 50 ans. Car en attendant, ce pays se jette un peu plus à
chaque élection dans les bras des nationalistes. Et s’il le fait,
c’est en raison de l’absence d’une force politique républicaine
capable de répondre à ses attentes.
Sous certaines conditions, un arc
politique des adversaires de l’Union européenne peut porter cette
espérance.
Claude Lioure
Fédération du M’PEP 77