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Commentaire de Scual

sur Avec une jeunesse de plus en plus cannabique, alors dans quelques décennies bienvenue dans une France de « zombies » et de « junkies »... et en complète déliquescence !!


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Scual 29 décembre 2012 11:37

On ne peut pas interdire le cannabis dans une société qui est complètement alcoolisée. Les lois doivent avoir un minimum de logique, d’objectivité et de bon sens pour être respectées et respectables.

Alors oui, le cannabis a des tas de défauts et même quelques dangers, qui sont TOUS largement inférieurs à ceux posés par l’alcool. Et je ne parle pas de certains anti-depresseurs qui bien que légaux quand ils sont prescrits, ne sont pas forcément moins dangereux que le cannabis et ont des effets comparables.

Si le cannabis remplaçait demain l’alcool du tout au tout, c’est un énorme bond en avant en terme de santé publique qui se produirait. Bien sur, il n’en est pas question puisque légaliser entrainerait juste la présence des deux drogues au lieu d’une seule... cela dit c’est déjà le cas, on ajoute juste les mauvais cotés de la criminalité due au trafic engendré par l’interdiction du cannabis. Comment continuer d’interdire ce qui est si peu dangereux en comparaison à une des pires drogues dures qui est pourtant totalement légale ? Quelle justification donner pour préserver la légitimité de la loi, et à travers elle, celle de l’État et des forces de l’ordre ? Comment une fois le constat dressé après avoir essayé le cannabis, empêcher quelqu’un d’essayer les autres drogues puisque l’alcool étant légal et tellement pire, l’échelle de gravité légale étant complètement fausse et bien plus proche de la propagande hypocrite qu’autre chose, cela vaut probablement aussi pour le reste ?

Bref il ne suffit pas de regarder uniquement et simplement le cannabis en faisant tout son possible pour ne surtout pas analyser le problème dans son ensemble, comme s’il s’agissait uniquement d’un médicament qui n’aurait pas réussi à passer les tests. C’est d’ailleurs cette façon de faire qui nous a amené à cette situation absurde qui fait que la pire des drogue est légale alors que la plus « légère » vous envoie en prison... C’est un problème de société. Quel rapport aux drogues devons nous avoir ? Quelle est la limite ? Tolère t-on l’usage festif de certains produits ? Si oui jusqu’à quel degré tolérer les effets néfastes pour la santé et la société avant d’interdire l’usage d’un produit ? Quelle est la place des drogues thérapeutiques dans cette histoire ? Doit on confier la surveillance et le contrôle des drogues festives aux médecins ? L’État doit il prendre en charge la production afin de mettre fin aux activité mafieuses qui non seulement sont responsable d’une grande part de la criminalité mais qui en plus démultiplient les dangers sanitaires engendrés par les drogues, avec des produits coupés, de très mauvaises qualité et extrêmement nocifs ?

Je pourrait poser des tas et des tas d’autres questions, mais les réponses ne se trouveraient jamais dans une étude sur le nombre de points de QI que peut faire perdre le cannabis à un dépressif qui en perdrait peut-être encore plus avec des anti-depresseurs légaux... dont personne n’a jamais remis en cause l’usage largement moins pire que de faire face à un suicide et qui n’entrent pas en compte dans l’étude.

Pourtant si beaucoup de réponse doivent être apportée au final il faudra choisir : Soit on légalise un certain nombre de drogues, soit on interdit l’alcool, car au final c’est face à ce choix qu’on se retrouvera.

C’est une question d’ensemble et le fait que JAMAIS elle soit abordé sous cet angle global en dit long sur l’hypocrisie du discours anti-cannabis. Il y a en réalité 4 types de discours anti-cannabis :

_ Ceux qui pensent que tout usage de drogue est mauvais et qu’il faut maintenir le cannabis interdit, et réussir à éradiquer l’alcool et la cigarette, et qui ne prennent jamais en compte les drogues « thérapeutiques » dans leur équation ou les dégâts engendrés par la prohibition afin de ne pas se poser trop de questions auxquelles ils auraient du mal à répondre.
_ Les beaufs gaulois qui tolèreraient l’héroïne si c’était une drogue « bien de chez nous » et interdiraient le café s’il était perçu comme une drogue un peu trop de chez « eux »... Pour eux tout discours sur la santé est tout simplement mensonger par rapport à ce qu’ils pensent vraiment puisqu’il est hors de question de s’en prendre à nos traditions viticoles qui font partie de notre identité etc...
_ Ceux qui en réalité ne veulent surtout pas qu’on touche à la situation actuelle : Labos, médecins et pharmaciens qui voient ces concurrents pas cher, à la production simple et échappant à tout contrôle interdits et qui gardent ainsi leur monopole sur les anti-depresseurs. Mais aussi les producteurs, refourgueurs et autres qui auraient bien du mal à survivre dans un cadre légal, c’est à dire une concurrence moins chère et moins dangereuse. Bref tout ceux qui profitent de la prohibition.
_Enfin ceux qui répètent les absurdités colportées par les 3 catégories susmentionnées...


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