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Commentaire de Francis BEAU

sur Mariage « pour tous », homosexualité et droits de l'homme


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Francis BEAU Francis BEAU 26 janvier 2013 22:44
« 1), Quid de l’homosexualité ? serait-elle anti-naturelle ? La réponse est non et ce dans nombre d’espèces animales.  »

Essayons de « répondre clairement » à cette première question (en est-ce vraiment une puisque vous donnez déjà votre réponse qui semble sans appel ?). Le fait que de nombreuses espèces animales pratiquent l’homosexualité n’ôte rien au fait qu’elles ne peuvent « naturellement » se reproduire en ayant recours aux seules pratiques homosexuelles. Je ne dis rien de plus quand j’écris « la nature ne le permet pas ». Cela veut simplement dire que la nature seule ne permet pas à deux hommes ou à deux femmes de faire un enfant ensemble, sans avoir recours à un « artifice » médical. En ce sens, on peut considérer qu’une sexualité dénuée de tout lien naturel à la procréation est une pratique contre nature. Si l’on admet que la sexualité a pour fonction première (ou naturelle) la reproduction, même si sa pratique peut avoir le plus souvent comme seul but la recherche du plaisir, cela signifie simplement que l’homosexualité ne peut pas, sans recourir à des moyens artificiels, remplir la fonction naturelle de la sexualité qui est la reproduction. Cela ne signifie en rien que l’homosexualité n’existe pas dans la nature ou que les homosexuels soient des gens anormaux, mais que leur sexualité ne permet pas naturellement la reproduction. Sans avoir besoin d’aller chercher chez les animaux, les homosexuels existent bien, et ils ne sont en rien surnaturels.

« 2) Quid de la procréation dans l’espèce humaine ? Elle peut-être naturelle et artificielle quand la nature fait la femme ou l’homme stériles. Toute femme peut faire son bébé toute seule, chaque femme peut détourner la nature en faisant l’amour sans le risque de faire un enfant. C’est aujourd’hui dans le droit. »

Tout à fait d’accord avec vous, mais où voulez-vous en venir ? En quoi mon propos peut-il vous en faire douter ?

« 3) Quid des enfants élevés par des homosexuel(le)s ou dans des familles monoparentales qui ne connaissent pas leur père ou leur mère biologiques ? Faut-ils les enlever à leurs parents éducateurs sous prétexte qu’ils seraient nécessairement en danger ou sécuriser leur situation en considérant leurs parents réels comme leurs véritables et seuls éducateurs parentaux ? »

Non, il ne faut pas les enlever à leurs parents éducateurs (sauf cas de maltraitance qui n’a pas de raison de se rencontrer plus que dans un couple hétérosexuel). Oui, il faut sécuriser leur situation en la considérant au cas par cas et sûrement pas en faisant appel à des lois nécessairement générales et incapables de traiter justement chaque cas particulier. 

« 4) Quid du danger pour les enfants, sinon celui d’être victime de l’intolérance bête et méchante que l’on appelle l’homophobie d’autres enfants, sinon de leurs parents, au même titre que les enfants bâtards ou de divorcés, victimes d’ostracisme et de discrimination au début du XXéme siècle ? »

Pour répondre clairement à une telle question, encore faudrait-il qu’elle soit formulée clairement. J’avoue ne pas bien la comprendre. L’intolérance bête et méchante est toujours un danger, l’homophobie comme toute autre sorte d’ostracisme ou de discrimination, au début du XXème siècle comme au XXIème siècle. Où voulez-vous en venir ? Qu’est-ce qui a bien pu vous faire croire dans mon propos que je ne condamnais pas l’intolérance d’où qu’elle vienne ?


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