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Commentaire de easy

sur Quel avenir pour nos croyances ?


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easy easy 17 février 2013 13:52

***** Qu’est-ce que vous entendez exactement par ce verbe falsifier  ? Sauf erreur, Popper lui-même recommandait d’utiliser en français, le verbe réfuter, ou même, révoquer, ce qui, vous en conviendrez si le français est votre langue maternelle, est beaucoup plus compréhensible.

Par ailleurs, il ne parlait pas de réfutabilité des connaissances, mais de réfutabilité des théories, ce qui change bien des choses, non ? Ce qui différencie une théorie d’une croyance (ou un dogme) c’est que la première prête le flanc à la réfutation, pas la seconde.

D’une certaine façon, ce qui fait la force d’une théorie, c’est précisément cette ’revendication’, pour employer un concept utilisé dans le domaine des brevet ; ce risque pris par le théoricien de voir sa théorie invalidée par les faits, l’expérience ou la raison.

Je crois (!) que si les mots ont un sens, que nous devons faire une différence entre croire et savoir. Et par conséquent, contrairement à ce qu’a dit Loup Rebel plus haut, je ne crois pas que croire savoir c’est la même chose que savoir. ****

C’est pertinent et utile

Il est possible de changer les termes de

*****Ce qui différencie une théorie d’une croyance (ou un dogme) c’est que la première prête le flanc à la réfutation, pas la seconde.*****

tel celui de « prête le flanc », tel celui de « réfutation » mais l’esprit selon lequel il y a à faire disctinction, est posé et c’est cela qui compte

Pour ma part, j’enfoncerais le clou -depuis mon expérience idiote avec ma vieille amie où j’avais cru indispensable de la déménager de ses croyances- en disant que les théories sont d’essence à discuter (elle sont incidentes et provocatrices) alors que les croyances discrètes, non tapageuses, qui ne dévorent l’espace d’aucun tiers, sont à respecter par le silence

Une croyance tapageuse, qui veut convertir massivement donc par le biais d’une théorie massique ou numérique, une croyance qui ne se suffit pas de la situation sociale telle qu’elle est, qui veut changer le contexte global, une croyance fondée sur son universalisme, restant à dénoncer

Afin de démontrer qu’une croyance doit être discrète, privée, personnelle pour être intellectuellement respectée, il me semble qu’il faille passer par la démonstration qu’il est impossible de schématiser les relations tant chacune est spéciale et hyper complexe

Une relation, même entre Paul et sa purée de pommes-de-terre, est incomparable, non réductible à un schéma universel
Une relation est aussi singulière qu’une personne

Cette démonstration (à faire) se heurte à la problématique judiciaire qui préfère largement nous simplifier à un schéma. La bataille à mener est donc énorme et semble si épuisante que nul n’est tenté de la mener
Il est si facile d’insulter une personne (une relation) en la réduisant à un ou trois mots du genre « tête de con » que personne n’a envie de prouver la singularité de chaque relation

La singularité des personnes, nous en convenons un peu. Mais dès que nous nous croyons obligés de les juger, nous passons par le biais de quelque relation qu’elles entretiennent avec quelque objet pour les simplifier 
L’individu étant simplifiable, réduisable, schématisable, par le biais de ses relations, on n’a pas trop envie de se priver de cette facilité

Ça coûte déjà cher de se faire analyser ses ADN à fond, au point de distinguer entre des jumeaux homozygotes

Ça coûterait infiniment plus cher d’analyser objectivement les relations d’une personne. Cette énormité de la tâche nous décourage de l’entreprendre.

Les lois, qui ne visent que nos relations, nous simplifient outrageusement

(Outchhhh j’ai fortement dérivé là !)


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