Je crois que la solution réside dans le fait que le Verbe incarné est parfait selon les vues de Dieu mais que l’homme Jésus était imparfait selon les vues humaines (capable de violence, de colère, etc...).
La perfection divine n’est pas la perfection humaine. Le tord de Dostoïevski est d’avoir confondu ces deux notions et de s’imaginer un Jésus parfait selon des critères humains ce qui est une notion sentimentaliste..
Ne pas confondre l’homme Jésus avec l’Oint consacré dont il est l’incarnation au même titre d’ailleurs que n’importe quel être humain qui se trouve dans la même situation comme Hallaj, Eckhart, Ramakrishna...
C’est le tord du christianisme officiel d’avoir fait de la notion de Fils unique une notion qui se trouve attribuée à un seul corps, ce qui donne des problèmes théologiques insolubles : quid de cette notion dans d’autres galaxies par exemple ?
Avec la notion classique, la Terre aura vu l’incarnation du Fils unique alors que les autres galaxies n’y ont pas eu droit de ce fait puisque le Fils est lié à l’homme Jésus... Bref on a touché le gros lot avec une probabilité encore plus extravagante que pour le Loto..
Je dis que cette conception est à la limite du ridicule... Il faut donc détacher la notion d’Oint, de Fils Unique de Dieu, du support charnel qui l’incarne..
C’est ce que propose l’Inde avec ses avataras de Vishnou. Mais St Paul aussi le propose en filigrane quand il dit que Ce n’est pas moi qui vit, c’est Christ qui vit en moi..