• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de BrunoDupont

sur Evolution du programme de maths en terminale scientifique


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

BrunoDupont 12 mai 2013 18:36

Je suis surpris de lire encore une fois que les élèves qui ont appris les maths au collège au début des années 70 ont été sacrifiés sur l’autel des maths modernes. Je fais partie de cette cohorte et j’en garde un souvenir excellent. Ce fut une école de l’abstraction, une découverte de la puissance du raisonnement à partir d’un petit jeu d’axiomes. Des notions essentielles telles que classe d’équivalence, relation d’ordre, groupe, opérateur, injection/surjection ont été inculquée par des profs qui les découvraient en même temps que les élèves. C’était très ludique mais pédagogiquement excellent. Seuls les parents hurlaient.
Au lycée il y avait continuité avec les espaces vectoriels, les homomorphismes et donc les lignes trigonométriques et les complexes. Il y avait dans cette présentation une cohérence (on disait la mathématique à l’époque) qui a disparu depuis qu’on est revenu aux catégories analyse, algèbre, géométrie, proba.
L’ambition d’un enseignement de mathématique devrait être de donner le goût au raisonnement complexe, de permettre de déceler le vrai du faux et enfin de passer du particulier au général et inversement. Le support importe peu. Que l’on fasse cela en portant le regard sur l’algèbre de Boole ou l’analyse de Riemann importe peu au final. On sait que les applications particulières tiennent plus du calcul et peuvent être étudiées par ceux qui en auront l’usage plus tard au niveau supérieur.
Vous semblez déplorer les parties du programmes qui ont disparu mais que dire des notions qui ont toujours été ignorées comme la théorie des graphes, la théorie des catastrophes, l’estimation statistique, la modélisation, la cryptologie alors qu’elles seraient susceptibles d’intéresser davantage les élèves ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès