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Commentaire de JMBerniolles

sur Fukushima, chronique d'un désastre


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JMBerniolles 17 juillet 2013 12:54

Colossale ? cela veut dire quoi ... à quel endroit et quelles conséquences ?


La contamination radioactive est surtout constituée de rayonnement béta provenant du tritium et des strontium 89 et 90. Le maximum d’activité mesurée dans une trou de détection est de 900.000 becquerels par litre. Ce qui est important mais pas colossal. 

A titre de comparaison dans les premiers jours le niveau de radioactivité en Iiode 131 des eaux des bâtiments turbine du réacteur n° 2 par exemple était de 10 puissance 9 Becquerels par litre. Ce qui donnait à la surface de ces eaux une dose de l’ordre de 500 millisieverts par heure. 


Il ne s’agit pas de nier qu’il y ait des fuites d’eaux radioactives venant de réservoirs souterrains qui depuis ont été vidés et les eaux transférées. Et qu’il y a encore dans les sols de la centrale de Fukushima Daiichi des eaux qui ont coulées dans les premiers mois.

Il y a des chemins de fuite vers l’espace marin. Il n’y a pas un rejet continuel mais des décharges ponctuelles. Les eaux des sols qui datent des accidents contiennent encore des Césium 134 et 137. Et donc parfois on pêche des poissons, comme un bar récemment, assez fortement contaminés. Mais cela reste très limité.

Les japonais sont bien informés de tout cela, parce que contrairement à ce qui se passe chez nous où les médias sont globalement anti nucléaires, leur médias donne des chiffres et se fondent sur des faits. Sans occulter les débats et les oppositions.

Evidemment, c’est un peu la panique dans la mouvance anti nucléaire extrêmiste en France qui avait basé une bonne part de son argumentation sur le fait que le Japon arrêtait son nucléaire.

Pas de chance. des dossiers pour le redémarrage de 6 centrales nucléaires, près de 15 réacteurs nucléaires, viennent d’être soumis à la nouvelle Autorité de sûreté japonaise.

La résistance aux séismes fait partie des pièces justificatives, comme d’autres améliorations de la sûreté ;

Enfin, puisque in fine c’est toujours notre électroculéaire qui est visée, les accidents nucléaires de Fukushima Daiichi ont touché des BWR.

En France les réacteurs REP sont de type PWR. L’accident grave de référence est donc celui de TMI. Qui, malgré une importante fusion du coeur, n’a pas engendré de contamination radioactive significative à l’extérieur.





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