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Commentaire de Ronny

sur Une sape délibérée du nucléaire français : la forfaiture de trop


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Ronny Ronny 8 octobre 2014 15:01

@ auteur

Article intéressant quoique d’un parti pris pro nucléaire, qui reste un des droits de l’auteur.

Là où je suis d’accord avec vous c’est sur l’impossibilité actuelle de sortir du nucléaire proprement. On pourrait le faire, comme cela a été fait en Allemagne en remplaçant l’électronucléaire par du thermique consommateur de source d’énergie de stock (source d’énergie fossiles, entendez gaz pétrole et charbon). Je le dis clairement, ce n’est pas souhaitable.

Là ou je suis aussi d’accord avec vous, c’est sur le coût du renouvelable. Effectivement, le coût du renouvelable est largement sous estimé en termes financiers surtout si l’on prend en compte les coûts annexes (tirage de ligne, nécessité de centrale conventionnelles pour palier au facteur de charge faible de l’éolien par exemple, etc.). Le coût écologique est également mal évalué. Ainsi, par kWh produit, le coût en carbone de l’éolien est il sensiblement équivalent à celui de l’electronucléaire.

Là ou je pourrais sans doute être d’accord avec vous, c’est sur la necessité de revoir notre filière en passant progressivement de l’existant à la filière thorium. Le tjhorium est en effet trois fois plus abondant que l’uranium. la réserve actuelle est estimé à + de 1000 ans de consomation si l’on pasdait toute nos centrales uranium en thorium ! De plus la filière n’a pas besoin d’enrichissement. Enfin le thorium est très peu radioactif et la filière produit considérablement moins de déchets en raison de l’utilisation presque complète de cet élément dans le cycle électronuclaire. Et point très important à mon sens, des réacteurs au thorium ne présente, de part la réaction nucléaire impliquée, aucun risque de fusion du cœur.... Il faut aussi poursuivre les travaux sur la fusion nucléaire par confinement (ITER) et aussi évaluer de façon critique et transparente les observations pour le moment inexpliquées faites dans le domaine de la fusion froide.

Là où je trouve que votre article pêche, c’est sur la fait que les coûts sont exprimés en vous fondant sur des éléments de coût d’aujourd’hui, avec peu de prospective sur l’évolution de ces coûts. Vous oubliez aussi les « externalités » et leur coût à mon sens, telles que le traitement des déchets de la filière électronucléaire actuelle, et le coût de démentellement des centrales, très sous évalués, que l’on ne pourra de toutes façons pas prolonger indéfiniment. Enfin, bien que le risque soit très faible, vous oubliez dans les externalités négatives le coût d’un accident nucléaire toujours possible. Et encore je ne parle là que du coût comptable, pas du coût humain. C’est d’ailleurs pour cela que je défends la filière thorium.

Je n’est rien vu non plus sur la géothermie profonde que l’on peut envisager sur de nombreux sites en France.

Dernière point, je n’ai rien vu dans votre article sur la meilleure énergie qui soit, celle que l’on ne consomme pas. Nous sommes très en retard sur les économies d’énergie en France, pas trop sur le transport où nous sommes plutôt bons élèves, mais sur l’habitat où il reste énormément à faire. On estime à 30% au moins les réductions de consommations possible sur les 50 ans prochaines années. Ce point est à mon avis l’un des plus critiques dans le domaine de l’énergie.


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