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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Idiosyncrasie du pervers narcissique (partie 2/2) : définitions


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Philippe VERGNES 8 février 2015 20:08

Très honnêtement, j’ignore vraiment si cette piste que j’explore est un problème fondamental. En fait, je ne fais que suivre mon « instinct » qui me dit qu’effectivement c’est bien là un axe de recherche à développer et à faire connaître.


Ce qui me conforte dans cette voie, quant à l’étude des paradoxes et de leurs impacts sur la psyché, c’est qu’ils sont à double emploi : autant ils peuvent être « clivant » et induire une dissociation traumatique (ce que j’expliquais dans un de mes articles référencés ci-dessus), autant j’ai découvert il y a tout juste une paire d’année, en m’intéressant à la théologie, que tous les grands « prophètes » ou « éveilleurs de conscience » les utilisaient pour « casser » le mental rationnel. C’est le cas notamment pour le zen ou le koan et pour de nombreuses « énigmes » proposées par les maîtres spirituels de toutes religions.

Ce que j’ignorais totalement avant d’explorer cette autre piste.

Concernant nos élites, on est bien d’accord : ce que révèle l’étude des injonctions paradoxales et de leur corollaires indissociables que sont la mystification, la disqualification, l’euphémisme et autres procédés rhétoriques couramment utilisés en politique, c’est avant tout une organisation défensive dont il n’est pas difficile de comprendre qu’elle s’érige pour faire face à diverses angoisses d’échecs qui vident leur Moi du fond de narcissisme indispensable au maintient d’un bon équilibre mental. D’où l’activation chez la plupart d’entre eux de cette défense de survivance que j’expose dans cet article et dont le principal mécanisme est la projection. D’où également, l’adage de P.-C. Racamier : « l’exercice de la projection commence comme un besoin, continue comme une habitude, et finit comme un vice... »

Si l’on comprend que la théorie de la perversion narcissique est avant tout une théorie des processus à l’oeuvre dans la perversification (c’est un néologisme de Racamier) d’un individu, d’un groupe, d’une institution, etc., alors, on est en mesure de comprendre pourquoi cette perversification est à l’oeuvre dans notre société lorsque l’on observe l’impuissance de nos élites à trouver une quelconque solution à la crise. Tout s’éclaire et devient pertinent, mais quel chemin il faut parcourir pour en arriver là. smiley

Il me semble que le concept de l’archétype Ombre de C.G. Jung, colle également bien à la situation, mais j’ai bien moins développé cette hypothèse là que celle de Racamier. Toutefois, je m’y replonge beaucoup plus sérieusement ces derniers temps pour élargir mon point de vue par différentes approches.

Mais compte tenu des « résistances » à faire connaître ces théories (et je ne fais pas là allusion à celles que je rencontre sur ce site qui ne sont pour moi que « peccadilles »), y’a vraiment du boulot... smiley

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