@philouie
Vous avez raison, si
cette piste est valide (et l’article de La voix du Nord semble
bien le dire), il ne faut compter ni sur la « jsutice » ni
sur les médias pour l’explorer, au contraire, ils travailleront à
l’étouffer.
Je viens de découvrir
d’autres éléments étranges au sujet des attaques du 7 janvier, et
par un biais innatendu, la propre veuve de Wolinski (qui a l’air de
ne pas vouloir renoncer à ce que ses doutes soient pris en compte) :
http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2015/05/23/je-vais-mal
Quatre mois et demi
après les attentats et la mort de votre mari, comment allez-vous ?
Je vais mal. Après 47
ans de vie commune avec un homme comme Georges, on peut difficilement
se remettre d’une fin si brutale. Il était généreux, amoureux :
je ne sais pas comment continuer à vivre sans son regard. Nous
avions une vie facile, agréable, légère et aujourd’hui, tout me
semble sombre et compliqué. Au quotidien, je fais comme s’il était
parti en vacances… même si je sais qu’il ne reviendra plus. Je
n’ai rien touché à l’appartement mais je ne vais pas pouvoir y
rester. De toute façon, je n’en ai pas les moyens, je gagne
beaucoup moins d’argent que Georges.
Votre vie privée est
désormais cadencée par des obligations publiques. Pourquoi répondre
à toutes ces sollicitations ?
C’est vrai, je réponds
à beaucoup de sollicitations en France comme à l’étranger et ça
me prend beaucoup de temps. Je le fais pour Georges. Je suis contente
pour lui. Je préfère lui rendre des hommages plutôt que d’aller
chez un psy. Ça me fait du bien de découvrir la France sous cet
angle-là. Je suis même allé à Tunis, là où il est né, pour une
cérémonie d’hommage : c’était très émouvant.
Vous semblez tout de
même tracassée…
Je le suis. Je dois
régler les problèmes de succession pour valoriser l’œuvre de
Georges : c’est compliqué administrativement.
Le sentiez-vous en
danger avant les attentats ?
Pas tellement. Il n’avait
jamais dessiné Mahomet. Mais nous avions été mis sous protection
au moment de “l’affaire des caricatures” en 2006 et puis
ensuite, rien. Il ne m’avait même pas dit que Charb était visé
par une fatwa. Il me protégeait. Si je l’avais su, je lui aurais
demandé de quitter Charlie Hebdo.
Mais vous saviez tout
de même que Charlie Hebdo était dans le collimateur des
intrégristes ?
Oui. Mais ce sont des
failles dans le système de sécurité à Charlie Hebdo qui ont
conduit à ce drame du 7 janvier. D’ailleurs, je mène ma petite
enquête de mon côté car j’estime qu’il y a des zones d’ombre
dans le déroulé des faits. L’attentat a été commis un jour où
tout le monde ou presque était réuni à la rédaction : ça
n’arrive jamais mais là, ils avaient prévu de partager une
galette des rois et comme par hasard l’attentat a eu lieu ce
mercredi et ça n’est pas anodin. Aussi, j’ai noté beaucoup
d’incohérences, de différences entre les mesures de protection
réelles à Charlie Hebdo et les préconisations de la préfecture de
police. Je voudrais aussi savoir pourquoi l’acte de décès de mon
mari a été signé à 11 h 30 alors que les frères Kouachi sont
arrivés à Charlie Hebdo à 11 h 33. J’ai plein de questions à
poser au juge d’instruction dans le cadre de ma contre-enquête.
Quel regard
portez-vous sur les tensions actuelles au sein de Charlie Hebdo ?
À Charlie Hebdo, il y a
trois problèmes : l’insécurité, les tensions au sein de la
rédaction et l’utilisation de l’argent. Car on ne sait pas
comment vont être utilisés les 30 millions d’euros récoltés
depuis les attentats ni comment vont être répartis les 4,3 millions
d’euros destinés aux familles des victimes. Tout cela m’exaspère
et me met en colère. Sans cet attentat, sans ces morts, ce journal
n’existerait plus et certains l’oublient.
Si elle pose ces
questions au juge d’instruction, il faudrait aussi qu’elle en pose au
sujet de cette affaire révélée par La voix du Nord...