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Commentaire de Ar zen

sur Hollande et la « déchéance de crédibilité »


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Legestr glaz Ar zen 7 janvier 2016 09:20

@bakerstreet

Merci pour votre réponse Bakerstreet. Je voulais simplement attirer votre attention qu’il n ’était pas utile de tirer à boulets rouges sur la Suisse en écartant les autres. Ceux qui ont été à l’origine de guerres d’appropriation, de guerres coloniales et de l’esclavagisme par exemple. Les milliardaires qui viennent en Suisse, ne viennent, c’est vrai, pas pour le grand air. Mais, pour payer des impôts en Suisse, il faut remplir certaines conditions. Il faut y séjourner plus de 183 jours par année. La législation fiscale suisse est parfaitement claire. Il suffit à la France de s’aligner sur celle ci pour conserver ses milliardaires. Ce n’est pas du « dumping fiscal ». La Suisse n’est pas associée de ce point de vue avec les pays de l’UE. Les transferts de capitaux ne peuvent pas se faire comme ils se font dans l’UE vers le Luxembourg les Pays Bas ou l’Irlande. Là, oui, il y a dumping fiscal. C’est d’ailleurs la possibilité offerte par les traités européens aux entreprises. En Union Européenne, grâce à l’article 63 du TFUE, tous les transferts de capitaux sont possibles. Les sièges des multinationales s’installent au Luxembourg ce qui leur permet d’échapper à l’impôt sur les sociétés en France. Donc, pour la Suisse, il ne s’agit pas de dumping fiscal. Soit vous vous y installer, et vous y payez des impôts, soit vous n’y êtes pas, et vous payez vos impôts ailleurs. C’est vrai que la notion des 183 jours + peut être contournée. Mais c’est quand même la règle.

Je suis d’accord avec vous que chacun doit voir midi à sa porte et qu’il n’y a aucune raison de faire un match « qualité de vie » entre le Suisse et la France. Mais, puisque l’on parle politique,inévitablement revient sur le devant de la scène le fait que la Suisse est hors UE et la France dans l’UE. L’histoire d’être « trop petit pour survivre » est une belle escroquerie. C’est ce que je me tue à écrire à Fergus. Rien ne s’oppose à ce que des pays mettent en place des collaborations internationales, à 2 à 4 à 12 s’il le faut. En revanche, poser des règles économiques, qui tiennent lieu de constitution à 28 pays et qui, dès lors, s’imposent à eux contre vents et marées est un vrai suicide. Rien n’empêche la France de nouer des relations économiques avec les pays de son choix. Aujourd’hui s’est impossible. C’est simplement la réalité que nous vivons. Si on parle de la Suisse, ou de la Norvège, c’est parce que ces deux pays sont hors UE sur le continent européen. Les partisans de l’UE sont bien ennuyés parce qu’ils constatent que ces deux pays ne sont vraiment pas à l’agonie. Ceci dérange considérablement. Des pays européens qui réussissent en dehors de l’UE, c’est une anomalie. Parce que l’UE c’est « la solution ». Alors il s’agit de trouver des arguments discriminants contre ces pays. Pour la Suisse il suffit de dire que c’est grace à l’évasion fiscale et à ses banques qu’elle peut s’en sortir. Pourtant les chiffres sont connus. Le secteur bancaire participe pour 9% au PIB de la Suisse. En comparaison le secteur bancaire en France participe, quant à lui, à 5% du PIB. Voilà les chiffres. Mais les tenants de l’UE, celle qui devait apporter le plein emploi et la croissance, veulent absolument dénigrer cette réussite qui ne profite pas à leur propagande. Une chose est certaine : l’UE est la zone économique de monde à la plus faible croissance. Les pays comme la Norvège et la Suisse, hors UE, réussissent mieux que les 28. Dans l’UE, les pays hors zone euro réussissent mieux que les pays ayant adopté cette monnaie. L’Union Européenne n’était pas une mauvaise idée en soi. Il aurait fallu des harmonisations fiscales, sociales et salariales. Cela n’a pas été fait et c’était voulu. Aujourd’hui tout le monde fait le constat que l’UE ne fonctionne pas. Tout le monde veut « une autre Europe ». Tout le monde veut « renégocier » les traités. Mais c’est une chimère. Le projet européen a été conçu sur du très long terme, pour ouvrir un marché économique aux multinationales, en oubliant les peuples. Cela a été fait exprès. Des règles économiques immuables sont contenus dans les traités. Ceux ci font office de « constitution » de l’UE. Les traités aujourd’hui ne peuvent plus être modifiés. Les intérêts antagonistes des 28 pays font qu’une unanimité ne pourra jamais être trouvée. Des gens comme Fergus, pensent qu’un nouveau pouvoir en France, tout en restant dans l’UE, peut amener du changement. Je lui ai dit qu’il était naif, et c’est un euphémisme. Il refuse d’admettre qu’il n’y a aucune politique économique en dehors des traités. Les règles économiques de l’UE sont inscrites dans ces traités et l’article 55 de la constitution nous demande de respecter ces traités et ces règles. Fergus refuse de voir l’emprise des USA sur l’UE. Il est dans la propagande et non dans l’analyse. Il veut croire à son rêve, il se laisse berner ou alors il est un agent du système. Il ne met jamais rien en perspective. Pour le « toc », c’était enfantin, un trop plein de rancoeur à l’égard de Fergus qui nous sert une propagande éhontée. Il n’est jamais dans la réflexion et nous vend son « idée politique » sans aucun discernement. J’espère ne pas vous avoir blessé. Si c’est la cas, mille excuses. Vous aurez compris que mon but ce n’est pas de flatter la Suisse. Ce pays a des défauts majeurs, je suis d’accord. Mais le fustiger dans le but unique de le discréditer au regard de l’UE, c’est vraiment navrant. Merci pour votre conclusion. Je la partage.


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