1.
Je n’oublie absolument rien. Les dispositions constitutionnelles
votées par le peuple suisse n’ont pas pour but de remettre en cause tous les
accords bilatéraux avec l’UE, mais celui de la libre circulation des personnes
qui n’en est qu’une partie.
Après, libre à l’UE de l’accepter ou non. Peut-être ne le
savez-vous pas mais les documents aujourd’hui à notre disposition montrent que la
clause dite guillotine, qui lie tous les accords entre eux, si un est dénoncé l’UE
peut dénoncer l’ensemble des accords, nous a été imposé par la force.
Ce qui nous légitime à raison du droit de pouvoir nous en
délier aujourd’hui.
D’autre part vous semblez ignorer que l’UE est la première à
n’avoir aucun intérêt à dénoncer l’ensemble des accords pour la simple et bonne
raison que la Suisse donne du travail à plus de 2 millions de ressortissants de
l’UE, que les pays de l’UE rapatrient chez eux plusieurs dizaines de milliards de bénéfice
chaque année depuis la Suisse par les entreprises UE venues faire du swissmade
en Suisse avec des capitaux et du personnel européen. [Le swissmade permet de
vendre n’importe quel produit 20 % plus cher sur les marchés internationaux du
seul fait qu’il est estampillé suisse.]
Si l’UE dénonçait l’ensemble des accords elle serait la
première embêtée. Croire le contraire c’est être fou ou ignorant. Peut-être devriez-vous
vous informer à des sources plus sérieuses que la presse mainstream qui vous
manipule.
Ce qui est avancé ici est documenté et prouvé à raison des
faits et du droit notamment dans l’essai « La croissance économique de la
Suisse un drame politique caché ».
2.
Vous nous dites que les accords bilatéraux ont-eux même été
très largement acceptés par les Suisses lors de votations précédentes.
Cet argument est le dernier argument avancé par milieux
pro-européens en Suisse, il n’a toutefois aucune validité.
Invoquer l’acceptation du peuple suisse nécessite si l’on
est de bonne foi que les Suisses aient été préalablement correctement informés
du contenu de ces accords.
Cela n’a jamais été le cas.
C’est même tout le contraire qui s’est passé. Il est aujourd’hui
documenté que la question de l’acceptation de ces accords s’est faite par le
biais d’une suite sans fin de manipulations et de contrevérités assénées au
peuple suisse.
En 1999 lors de l’acceptation de ces accords personne n’a informé le peuple suisse de
ladite clause guillotine, personne ne lui a expliqué qu’il allait perdre sa
souveraineté migratoire.
Venir invoquer l’acceptation aujourd’hui des Suisses, c’est
faire pareil que quelqu’un qui depuis plus de vingt ans vous aurait menti et
manipulé en silence et qui aujourd’hui viendrait vous dire : regardez,
regardez, vous avez signé, vous devez respecter votre parole, c’est à peu près le
comble de la mauvaise foi !
En 2009 lorsque les Suisses ont été appelés à reconduire les
accords, les chiffres de gain de PIB dus à la libre-circulation annoncés par le
Conseil fédéral étaient faux, surévalués de 5 x [c’est écrit dans la lettre…]
Un peu comme si l’on avait dit aux Suisses votre salaire sera de 100’000 par
année on vous le promet et qu’après l’on vous dise désolé c’est seulement 20’000…
C’est ce qu’on fait les proeuropéens en Suisse.
Venir dire ici que ce sont les souverainistes qui mentent
est totalement déplacé car totalement contraire à la vérité. Dans l’essai cité
plus haut il est démontré que le contrat avec l’UE que constitue les accords de
libre-circulation a été fait dans des conditions si délétères que conclu entre
deux individus privés il pourrait être annulé immédiatement devant un juge pour
tromperie et vice du consentement, sans parler de l’abus de position dominante.
3.
Vous dites qu’il faudrait demander au peuple suisse de se
prononcer clairement sur les accords bilatéraux. Aucun problème.
Une fois que des états généraux sur l’information en Suisse
auront été mis en place. Vos propos même montrent que vous n’êtes pas
correctement informé et que vous êtes manipulé par la presse mainstream.
Alors que je ne suis ni de gauche ni de droite, que je ne
défends que l’éthique dans la démocratie et la souveraineté du peuple, alors
que tout ce que j’avance est dument étayé et prouvé à raison des faits et du
droit dans les divers essais que j’ai écrit, que je ne m’avance jamais à dire quelque
chose que je ne sais être vrai, je suis systématiquement passé sous silence
voir censuré par les médias évoqués plus haut.
Pourquoi à votre avis ?
D’accord pour revoter, mais d’abord la mise ne place de conditions d’une information honnête et loyale
des citoyens.
4.
Vous dites que cette votation vient en contradiction avec d’autres
votations précédentes. C’est parfaitement exact.
Le peuple se rend compte dans les faits qu’il a été dupé,
que sa situation ne cesse de se péjorer, il a demandé maintenant le retour du
contrôle migratoire.
Prétendre que l’acceptation de l’accord de libre-circulation
serait un monolithe figé dans le temps sur lequel on ne peut revenir
indiquerait alors que sur ce point nous aurions abandonné notre souveraineté.
Lors de l’acceptation de ces accords vous et les
proeuropéens de Suisse n’avez cessé lorsque cette question vous était posée d’affirmer
que nous n’abandonnions pas notre souveraineté et maintenant que nous voulons récupérer
notre ancienne situation vous dites que ce n’est pas possible.
Je suis donc désolé de vous dire que soit vous êtres mal
informé soit sans vous en rendre compte vous obéissez ici à une pensée totalitaire
qui dit que les Suisses n’ont plus le droit de changer ou de décider de leur destin.
En gros ce que vous énoncez n’est que la vulgate des partis
proeuropéens qui sont précisément en train de violer notre Constitution.
Personne ne peut être crédible lorsqu’il est du côté de ceux
qui violent le pacte fondamental.