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Commentaire de PRCF

sur Procès #Goodyear : 1 an de prison pour terroriser les travailleurs et frapper la #CGT #justicedeclasse


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PRCF PRCF 13 janvier 2017 11:22

@Trelawney c’est « merci patron » « oui not monsieur oui not bon maitre »

1°) Trelawney applaudit les délocalisations et le dumping social. Un bon salarié c’est celui qui accepte de travailler pour pas un rond
2°) vous citez en exemple l’usine dunlop d’amiens sud.
mais vous passez sous silence le fait que la production de cette usine a été divisé par deux. La peur n’évite pas le danger et céder au chantage n’évite pas la délocalisation.
et surtout vous taisez les conséquences dramatiques pour les ouvriers de dunlop amiens sud.
écoutons ce que décrit la presse :

« Vous n’imaginez pas comme c’est dur, à l’intérieur »

Il y a bientôt cinq ans, pour sauver leur emploi, les ouvriers ont accepté de passer des « 3x8 » aux « 4x8 », c’est-à-dire d’enchaîner deux jours où ils travaillent le matin (de 5h à 13h), deux jours l’après-midi (de 13h à 21h), deux jours la nuit (21h à 5h), et deux jours de repos. Certains, qui ne travaillaient pas le week-end, ont découvert l’usine le samedi et le dimanche. En contrepartie, la direction a investi plus de 40 millions d’euros dans le site, et a accordé une prime exceptionnelle de 3 500 euros pour chaque salarié, ainsi que des augmentations de salaires. 

Ce changement d’organisation « a remis en cause leurs vies de famille et associative. Certains se sont adaptés, d’autres pas du tout », reconnaît aujourd’hui l’ancien leader syndical CGT de Dunlop-Amiens, Claude Dimoff, désormais en retraite. « L’adaptation ne s’est pas faite comme il faut. Notamment parce qu’on avait une direction très dure avec les salariés », confirme le secrétaire du comité d’établissement, Thierry Récoupé.

Sur le parking d’Amiens-Sud, difficile de parler avec les ouvriers des 4x8 et de leurs répercussions sur le quotidien. « La direction nous a conseillé de ne pas parler aux journalistes », explique l’un d’eux, sans prendre le temps de s’arrêter. "Vous n’imaginez pas comme c’est dur, à l’intérieur. Je ne souhaite à personne de vivre ce qu’on vit. Mais au fond, on n’a pas le choix« , répond l’un de ses collègues, qui précise être agent de fabrication depuis près de treize ans, mais refuse de donner son nom.  »Ici, mieux vaut ne pas faire de bruit." 

Divorces, fatigue, accidents du travail… 

Les élus du personnel se font les porte-parole de ces petites et grandes souffrances devenues quotidiennes. Représentant syndical au comité d’entreprise, Nicolas Joseph est entré dans l’entreprise en 1995 comme intérimaire, avant d’être embauché deux ans plus tard. A 44 ans, il évoque « un rythme de travail insupportable ». En une heure de discussion, il aborde tour à tour sa vie de famille, « devenue impossible » ; sa femme, qu’il voit « moins qu’avant » ; sa fille de 10 ans, qu’il « ne peut plus emmener au sport une semaine sur deux » ; le football, qu’il a arrêté « faute de pouvoir s’entraîner suffisamment » à cause des horaires décalés ; les changements d’horaires permanents, sources de « troubles de sommeil »... 

Et puis il parle de ses collègues. "Il y en a qui disent qu’ils sont plus tendus qu’avant, avec leur femme, leurs enfants. Ils crient dessus pour un rien quand ils rentrent chez eux. Et puis il y en a qui se sont mis à boire, certains à se droguer...« , énumère Nicolas Joseph.  »Quand on est passé aux 4x8, certains ouvriers ne voyaient plus leurs conjointes... Ça a mené à des séparations et à des divorces", ajoute le délégué syndical CFTC, Thierry Récoupé.

Des salariés de l’usine Goodyear Dunlop d’Amiens (Somme), sur le parking de leur entreprise, le 31 janvier 2013. (PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS)

Autre conséquence néfaste : les accidents du travail, qui auraient augmenté selon un autre syndicaliste. "En fait, c’est surtout les accidents graves qui ont augmenté, précise Stéphane Moreno, secrétaire adjoint du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Quand vous êtes fatigué, quand vous êtes stressé par rapport à la crise, par rapport à l’avenir de l’usine... Vous vous blessez." 

Les représentants du syndicat Sud-chimie évoquent également trois suicides ces dernières années, même si officiellement, l’origine n’est pas directement liée au travail. "La direction explique que c’est lié à des problèmes d’ordre privé. Mais ces problèmes familiaux, ils sont dus au rythme infernal dans l’entreprise !" juge Stéphane Moreno, qui souligne que selon les derniers chiffres, pas moins de 150 salariés ont consulté récemment la psychologue de l’entreprise. Soit quelque 15% des effectifs.


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