• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Hamed

sur Une lettre simplement humaine


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Hamed 27 septembre 2017 10:03

@Christian Labrune

Vous dites que votre objectif était « un peu polémique ». Je ne vous le fais pas dire. Qui continue du reste. Et pardonnez-moi si je vous le répète. Vous m’obligez. Vous dîtes « cela n’avait rien à voir avec les comportements des occidentaux qui font du yoga, s’agitent ridiculement dans les parcs à la manière des Chinois (tai chi) ou font de la méditation comme on ferait du vélo pour être, comme ils disent, « bien dans leur tête et dans leur corps ».

Pourquoi ce « s’agitent ridiculement... font de la méditation comme on ferait du vélo et vous ajoutez peut-être ». Êtes-vous plus royaliste que le roi dans la pensée d’autrui, que vous devez respecter surtout si elle ne cherche que sa sérénité en méditant, et tout compte fait en « pensant longuement en interne », avec elle-même, en communiquant avec son esprit, avec son essence, avec son être-jeté dans l’étant, dans l’impermanence, dans le dharma comme vous dîtes.

Je comprends avec votre « polémique-rejet » que ce n’est pas votre faute, c’est votre impermanence que vous cherchez qu’il soit permanent, alors que nous sommes tous impermanents sauf que l’on n’arrive pas à le sentir. Non, Christian, vous vous insurgez contre ceux qui pensent et que vous résumez très facilement par une « agitation ridicule » dans les parcs. Pensez-vous que ceux qui s’agitent dans les parcs à la manière des Chinois (tai chi ou autre posture) ont voulu s’agiter ? Ils sont pris par leurs pensées qui en font d’eux ce qu’elles veulent, et ce qu’elles leur communiquent. Et c’est cela que vous devez comprendre, comme vous-mêmes, vous pensez le ridicule de leur posture dans les parcs. Vous n’arrivez pas à vous en défaire de ce jugement pensé en vous.

Et vous le dîtes très clairement. « Rien de plus fondamentalement et irrémédiablement décevant que la thématique de l’impermanence et du dharma dans les philosophies orientales, et rien de plus contraire aux aspirations hédonistes occidentales. » Mais Christian, c’est votre pensée, et seulement votre pensée, ce n’est pas la pensée du plus grand nombre. Le rapport entre votre pensée et les milliers qui pensent autrement fait que votre pensée ne tient pas. Tout au plus ce qu’on peut dire, une exception à la règle, à la loi fondamentalement humaine. Et ce n’est pas pour vous diminuer. Bien, au contraire, vous êtes libre de penser votre permanence dans l’impermanence que nous estimons être tous, i.e. vous, moi, et l’humanité entière. Et ce n’est pas mon idée, c’est l’idée de la Pensée de tous même si on est contre. On est impermanent. Vous naissez et vous disparaissez comme si vous n’avez jamais existé. J’espère me faire comprendre par cette idée que j’essaie de vous faire comprendre.

D’autre part, vous dîtes « la très grosse erreur de Descartes. Husserl, dans ses « Méditations cartésiennes », commente fort longuement cette formule : « je suis une chose qui pense ». En hypostasiant ainsi l’ego cogitans, Descartes passe complètement à côté de l’intentionnalité qui sera le concept central de la phénoménologie transcendantale dont Brentano et lui-même sont les grands initiateurs. » Non Descartes émet une pensée de fond « Je suis une chose qui pense ». Pourquoi passe-t-il à côté de l’intentionnalité de la phénoménologie transcendantale. Quand Descartes dit, « je suis une chose qui pense », ne se transcendante-il pas en cherchant cette « chose qui pense en lui » ? Il sait qu’il n’est rien, sinon une chose humaine, faite de pierre, d’eau, de métal, et autres composants terrestres, sauf que cette chose pense en lui. Ne cherche-t-il pas cette essence qui lui fait penser qu’il n’est que cette chose ? Et cela va de soi, la « finalité de cette chose », le « pourquoi de cette chose ? », « l’Intention que renferme cette chose qui pense en Descartes, en Husserl », aussi en vous aussi, Christian, puisque vous-même, vous cherchez votre réalité. Comme le font « Brentano et lui-même sont les grands initiateurs. » Quelle initiation apportent-ils sur cette chose pensante en eux, sinon ce qu’elle voudra bien leur communiquer. Dans le juste ou dans l’erreur. Mais, en ce qui les concerne, ce sera ce que nous humains appelleront juste par rapport à faux. Et pour être juste, elle a besoin de son contraire pour être juste.

Voilà, j’espère vous avoir répondu. Merci pour votre commentaire.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès