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Commentaire de velosolex

sur Cette « gentrification » qui chasse les classes populaires de Paris


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velosolex velosolex 30 janvier 2018 22:00

@Fergus
Tout est relatif. Nous vivons une époque aseptisée, vide d’odeurs, pleine de nouvelles pudeurs. Les gens sont tétanisés d’effroi si vous leur dites que vous ne prenez pas une douche par jour...une hygiène obsessionnelle, porteuse de névrose, et de problème d’épiderme. Epoque de liberté, mais de contribution muette à un monde uniformisé. Sans doute que le Paris des années 60 naissantes était anachronique, et les conditions d’hygiène étaient elles douteuses, mais le ciel n’état pas chargé de cette couleur de plomb, et l’on ne respirait pas les odeurs de diesel. L’homme est propre sur lui, mais sale en dedans, et son pauvre corps proteste, a des réactions d’allergies pour montrer qu’il n’est pas d’accord...

.Paris est il encore une fête ?...J’en doute un peu. Pour la première fois de son existence, cette ville a chassé ses manants, ses petits métiers, s’est mise comme tant d’autres à Ubériser. Les grilles des palais sont ripolinés, les musées n’ont jamais été si rempli, et les rues sont devenues des magasins à ciel ouvert ou les chinois achètent parfois sans le savoir des poulbots de Montmartre qui ont été peints dans leur propre pays.....et pourtant......
Quand on aime l’histoire, et qu’on lit, on se fait accompagner par tout un tas de fantômes. Ce sont les cochons qui pullulaient par exemple dans les rues de la capitale au moyen age...Les porteurs d’eau remontaient du fleuve, et alimentaient les particuliers. On voit encore les balles de la commune sur certaines façades. Comme je le disais, il y a 100 ans on allait voir sur l’ile de la cité le dimanche les cadavres exposés à la morgue ; Zola en parle dans Thérese Raquin. 
Zola a beaucoup écrit sur Paris. « Le ventre de Paris », sur le quartier des halles. Et puis« la Curée », sur la spéculation des opportunistes et des véreux achetant des maisons dans les quartiers rachetées à grand prix bientôt par le gouvernement, pour faire ces fameuses avenues Haussmanniennes. Le malheur de Paris, c’est que cette ville est devenue un musée, trop attachée à son image, à sa légende, fermée par sa spéculation à la vraie vie active. Une ville maquerelle desservie par des chauffeurs de taxi insupportables, pleins de morgue. Les loups à mon avis sont entrés dans Paris. Comment c’est, la suite de la chanson. ?

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