posez vous juste la question de savoir si les pays en question ne sont pas tout bonnement ruinés par l’impérialisme...
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@Paul Leleu
Vous êtes en pleine métaphysique ! Si vous nous parliez du Diable au lieu de parler de l’impérialisme, vous diriez exactement la même chose. Les pays d’Extrême-Orient, au XIXe siècle, on eu affaire à l’impérialisme occidental. Les guerres de l’opium en Chine, les traités inégaux, le sac du Palais d’Eté, tout cela n’a pas été bien drôle, mais ce n’était pas une fatalité pour les Chinois. Ils n’y ont pas vu l’action d’une entité métaphysique : Colonialisme ou Impérialsme. Ils ont appris de ceux qui prétendaient les dominer, et leur impérialisme actuel, de plus en plus réel, n’est pas moins dominant que celui des anciennes grandes puissances occidentales. Le Japon, au milieu du XIXe siècle, fut obligé sous la menace des canonnières de Perry d’ouvrir ses ports au commerce international. Moins de soixante ans plus tard, ce pays jusqu’alors médiéval disposait d’une flotte de guerre capable d’envoyer par le fond celle des Russes !
Il y a cinquante ans, le PNB de la Corée du Sud était exactement le même que celui de l’Algérie. Les choses ont bien changé depuis, mais c’est que d’un côté on s’est endormi sur les ressources faciles du pétrole en geignant sur le malheur fatal d’avoir été colonisé, tantis que de l’autre côté, on a retroussé ses manches sans cracher sur un Capitalisme suspecté d’être d’essence diabolique,
Il y a ceux qui rêvent de la société sans classe, du communisme, de l’égalité parfaite à la fin des temps, du paradis sur terre et de la victoire sur les forces du Mal qu’ils appellent Colonialisme, Capitalisme ou Impérialisme, et ceux qui, sans rêver d’un monde idéal, s’efforcent au jour le jour, de la manière la plus pragmatique, d’améliorer la situation et d’aller de l’avant.
Cela dit, je vous accorde qu’en Europe, parce qu’on commence à se raconter les histoires métaphysiques qui servent aux peuples en perte de vitesse à se consoler d’une impuissance dont ils sont pourtant totalement responsables, on est en train de prendre un chemin tout contraire, celui qui mène à l’affaissement et à la régression.