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Commentaire de Bernard Conte

sur Les Lumières et la main invisible au berceau du capitalisme


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Bernard Conte Bernard Conte 23 juin 2019 00:42

Ne souhaitant pas répondre à chaque commentaire, je propose une réponse collective. Le contexte est le suivant : je suis en pleine écriture d’un ouvrage dont la trame est globalement la suivante.

Dans l’objectif d’une exploitation-domination toujours accrue, le système capitaliste (privé ou d’État) façonne son environnement à travers différentes étapes.

La stratégie du système n’est pas directement perceptible car elle pourrait susciter des réactions de contestation et/ou de rejet de la part des masses exploitées. Le système cache ses intentions et ses modes opératoires en travestissant la réalité qu’il impose aux populations par le biais des médias aux ordres, de la publicité, de la classe politique manipulée, des intellectuels complices, de la justice instrumentalisée… car l’opinion publique est un paramètre majeur de réussite de l’ajustement.

Malgré l’enfumage, il est possible de déceler et d’identifier les composantes de la stratégie de façonnage structurel en se référant à l’Histoire. Au Sud, l’ajustement a emprunté les chemins de l’esclavage, de la colonisation, du nationalisme-clientéliste, du néolibéralisme… Au Nord, le façonnage est notamment passé par l’accumulation primitive, le libéralisme, le fordisme (trente glorieuses,) et le néolibéralisme.

Au cours du travail d’écriture, je publie certains passages pour susciter des commentaires dont je retiens ceux qui s’avèrent constructifs.

Pour connaître la genèse de ma pensée, ceux qui le souhaitent peuvent lire La Tiers-Mondialisation de la planète et/ou se rendre sur mon blogue où j’ai mis en ligne la préface à la 2ème édition : http://blog-conte.blogspot.com/2015/07/la-tiers-mondialisation-1.html

En ce qui concerne la naissance du capitalisme, il est vrai qu’elle est plus ancienne que le siècle des Lumières, il suffit de se référer à Braudel, Wallerstein, etc. C’est volontairement que je ne traite que de la naissance du capitalisme industriel. Il y a eu certainement dans le temps, des changements dans le pilotage du système, mais la logique constante reste la maximisation du profit. Comme l’a souligné l’un d’entre vous, il ne faut pas non plus ignorer la reproduction des classes sociales (Bourdieu, le capital social). Enfin, le capitalisme qu’il soit privé ou d’État (ex-bloc soviétique par exemple) c’est la séparation de la propriété des moyens de production (le capital) de la force de travail. Le marché est une utopie car pour qu’il fonctionne il faut que les conditions d’une concurrence pure et parfaite soient réunies (cf. Walras) ce qui n’est jamais le cas dans la réalité.


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