@bonnot
On y trouve ceci :
"Ce livre interroge théoriquement et concrètement, dans différents
chapitres, la question de la laïcité face au surgissement de l’islam ou
des islams et, notamment, des lectures et pratiques intégristes de ces
islams avec leurs incidences sur la vie quotidienne des populations
musulmanes ou non, et sur le fonctionnement d’institutions publiques ou
privées dans lesquelles les travailleurs sociaux se trouvent confrontés à
des exigences nouvelles par rapport au cadre juridique et réglementaire
en place. Pour éclairer les professionnels sur ces enjeux sociaux et
sociétaux autour de l’islam en France, il a été fait appel à deux
intellectuels connaisseurs du sujet. D’abord l’auteur de la "Lettre
ouverte au monde musulman", le philosophe Abdennour Bidar, qui réfléchit
sur "l’ignorance de l’Occident sur l’islam, mais aussi sur l’ignorance
de l’islam sur lui-même« [5], à savoir ce que l’auteur nomme les
»maladies chroniques« de l’islam : son »impuissance à instituer des
démocraties durables« , son »impuissance à séparer suffisamment le
pouvoir politique de son contrôle par l’autorité de la religion", son
incapacité à ne pas régir de façon totalitaire toutes les dimensions de
la vie sociale, son incapacité à accepter la liberté de conscience vis à
vis des autres religions et de l’athéisme, "ses difficultés à améliorer
la condition des femmes dans le sens de l’égalité". Quant à Ghaleb
Bencheikh, président de la Conférence mondiale des Religions pour la
Paix, il cherche les raisons de la « prolifération des thèses radicales »
issues du wahhabisme ou de la mouvance des Frères musulmans et passe au
crible de l’analyse critique « la position anti-amalgame » s’évertuant à
nier toute relation directe entre le terrorisme et l’islam. Aux
professionnels de méditer, avec la laïcité et les outils fournis par le
livre, sur ces deux prises de position qui révèlent une contradiction
entre une aspiration à la liberté de la part de nombreux musulmans et
les injonctions intégristes ou coutumières qu’ils subissent et
intériorisent comme « La » norme musulmane."