Dans l’ensemble il n’y a que 2 mondes possibles.
Un monde libre, sans chefs, où les gens seraient autonomes et capables de se fédérer sans aucune aide externe pour réaliser à plusieurs (et sans contrainte) ce qu’ils veulent faire de leur temps (en plus du « nécessaire vital » évidemment qui est une contrainte animale à laquelle on ne peut guère échapper mais que chacun réduirait comme il l’entend pour maximiser son « temps libre » pendant lequel il fait ce qu’il veut dans le respect des autres, ça va sans dire). Il faut quand même l’expliquer un peu, ce monde serait un beau bordel (c’est aussi ça la liberté), sans aucune norme, où il faudrait souvent choisir un lieu géographique pour faire vraiment ce que l’on veut pour ne pas nuire à d’autres qui auraient une « culture » ou des goûts trop différents des votres. Car la nuisance est très relative, elle dépend des goûts et des désirs de chacun et une société libre s’évertue à les respecter tous autant qu’elle le peut.
L’autre monde possible est celui de la soumission avec une hiérarchie et de nombreux chefs à des niveaux différents pour le profit d’un nombre très restreint d’exploiteurs dirigeants. Dans ce monde, très normatif, la contrainte est la règle. Si la force (et l’invention des armes) a été le premier moyen utilisé pour les premières sociétés pyramidales, il est évidemment moins coûteux d’utiliser la persuasion, la psychologie pour faire croire aux esclaves qu’ils sont libres, surtout s’ils n’ont aucune notion de ce qu’est la liberté. Dans ce monde (notre monde évidemment), si vous n’êtes pas « conformes » (larbin, comédien qui se prostitue pour « gagner » sa vie), alors le chômage a été inventé pour vous. C’est un peu coûteux de ne pas pouvoir exploiter un non larbin, mais ça force les autres à l’être plus, donc le bénéfice est évident pour les exploiteurs.