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Commentaire de Décroissant

sur Gros sots Maux d'eau


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Décroissant 12 janvier 2023 18:04

@titi

Il est vrai que le titre générique « bassine » prête à confusion, et je soupçonne une malice de l’auteur pour moquer la trompeuse communication des instances gouvernementales.

Il convient en effet de distinguer « bassines » (en général de surface réduite et que l’on peut installer presque partout en profitant du dénivelé pour bénéficier aussi du ruissellement) et « mégabassines » (photo de l’article : à noter au coin à droite la maison qui donne l’échelle du bouzin) dont les berges s’élèvent à plus de quinze mètres au dessus du niveau du sol, et pour lesquelles -vous en conviendrez aisément si vous êtes de bonne foi- le ruissellement est exclu, seul le pompage peut être utilisé.

Ceci posé, je n’ai jamais utilisé que le terme « mégabassine » dans mes commentaires précédents.


La question des bassines est tout autre, selon qu’elles sont des retenues collinaires comme par exemple dans le Tarn et Garonne exclusivement alimentées par le ruissellement ou barrages provoquant la disparition d’une zone humide et privant d’un débit suffisant les exploitations situées en aval, comme le lac de Caussade ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Caussade )


Plus que la période du pompage, c’est en fait le niveau des nappes phréatiques qu’il faut prendre en compte : si la recharge ne s’est pas effectuée correctement, la période importe finalement peu. Ce qui est indiqué dans l’article de Greenpeace (Ces pompages ont beau avoir lieu en hiver, ils accentuent la pression sur les ressources en eau, alors que les nappes phréatiques peinent à se reconstituer).

Les pertes liées à l’évaporation, sujettes à discussion, sont moins pénalisantes que le processus d’accaparement d’une ressource naturelle qui va se faire de plus en plus rare au profit de quelques uns en introduisant également un déséquilibre environnemental : (Par ailleurs, les méga-bassines ont un impact sur le milieu naturel et la biodiversité. En stockant une eau qui se serait infiltrée dans les sols ou aurait ruisselé dans les cours d’eau, elles privent les écosystèmes environnants d’une ressource vitale, qui permet notamment aux zones humides et aux sols de se reconstituer pendant la période hivernale) : autre extrait de l’article de Greenpeace.


Les scientifiques dont je ne suis pas parlent de mal adaptation, j’aurais plutôt tendance à parler de solution en trompe l’œil. L’été français, faute de précipitations suffisantes, ne convient pas à l’évidence à la culture de plantes tropicales : on poursuit dans l’erreur ou on change de culture, la solution devrait s’imposer d’elle-même, en dehors de tout parti-pris sur l’écologie.



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