• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Culture & Loisirs > Voyages > Balades en Bretagne : circuit Camaret - Pen Hir

Balades en Bretagne : circuit Camaret - Pen Hir

Impossible de rester insensible au nom de Camaret. Non que les filles y soient plus délurées qu’ailleurs, ni les mœurs de son curé plus débridées*. Le succès de Camaret est évidemment ailleurs et tient en trois atouts majeurs : le charme de son port, ses monuments emblématiques et son prodigieux environnement naturel, dominé par les impressionnants empilements de grès du site de Pen Hir. Pour s’y rendre, c’est simple, il suffit d’aller là-bas, tout au bout de la presqu’île de Crozon...

JPEG - 100 ko
La pointe de Pen Hir

D’une longueur totale d’environ 18 km, le circuit proposé ici permet, au départ du port de Camaret, de rejoindre l’anse de Kerloc’h, puis de découvrir, en suivant le sentier côtier, la pointe de Portzen, la pointe de la Tavelle, la pointe de Pen Hir et les Tas de Pois, la plage de Pen Hat, la pointe du Toulinguet et la pointe du Grand Gouin. Appareil photo indispensable pour les images, et superlatifs nécessaires pour les commenter !

Hors circuit, les deux principaux monuments de Camaret sont à voir absolument. Ils se situent au bout du Sillon, une langue de galets endiguée qui protège les eaux du port des fureurs de la mer d’Iroise. Le premier de ces monuments est la Tour Vauban, un superbe ouvrage de défense qui, alors que sa construction n’était pas encore achevée, a permis, sous les ordres du génial bâtisseur, de mettre en déroute en 1694 les envahisseurs anglo-hollandais qui tentaient un débarquement en Bretagne. Cet ouvrage, également dénommé Tour dorée en raison de son enduit pigmenté de brique pilée, fait partie des 12 fortifications de Vauban classées au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2008. Le second monument est la chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour où l’on peut observer des maquettes de bateaux suspendues à la voûte au titre d’ex-voto. Ce lieu de culte ne doit pas son nom au pélerinage d’un prêtre médiéval à Rocamadour en Périgord comme il est souvent affirmé, mais au socle de pierre sur lequel la chapelle a été construite au bout du Sillon, le Roc’h a ma dour. Son harmonieux voisinage avec la Tour Vauban offre l’une des vues les plus photographiées par les visiteurs de la presqu’île. Le peintre Charles Cottet lui-même y a été sensible comme les visiteurs du musée d’Orsay peuvent le constater en admirant sa toile Rayons du soir à Camaret.

La balade commence sur l’un des parkings de Camaret. Au bout du port en allant vers l’est, monter la rue des Quatre-Vents. Au rond-point, quitter la route principale qui part sur la gauche vers Crozon pour s’engager en face dans la modeste rue de Kernhos. 600 m plus loin, une patte d’oie : prendre à gauche la rue de Kerven, en direction du hameau de Lannilien. Tout près de là, les amateurs peuvent se rendre à la chapelle Saint-Sulien pour y admirer notamment les très beaux entraits peints, à condition toutefois que le monument soit ouvert. De Lannilien, on rejoint ensuite le hameau tout proche de Kerguelen. Un kilomètre après ce dernier, la route rejoint l’axe Camaret-Crozon. Traverser cette route pour découvrir un troisième hameau, celui-ci presque totalement et superbement restauré : Kerloc’h. À la sortie des habitations, après un regard vers les marais, retraverser la route de Crozon. On est là sur la plage de Kerloc’h. En face, sur l’autre rive de l’anse de Dinan, très belle vue sur la pointe de Dinan et la célèbre arche qui mène à son « château », un spectaculaire empilement de roches, partiellement disposées en gradins naturels.

Le circuit se poursuit désormais sur le GR 34. Progressivement, le sentier côtier monte sur les falaises dans un environnement boisé qui, très vite, laisse place à la lande dont les plus belles couleurs sont visibles en début d’été lorsque l’or des ajoncs se marie au violet des bruyères. Au bout de deux kilomètres de marche, voici la pointe de Portzen. La vue est spectaculaire, non seulement vers la pointe de Dinan et, au loin, l’extrémité du cap Sizun, mais aussi, en direction de l’ouest, vers la pointe de la Tavelle et les Tas de Pois qui se profilent déjà. Tout aussi spectaculaire, la pointe de la Tavelle domine des grèves sauvages du haut de ses 64 m. Quelques centaines de mètres plus loin, le sentier aborde une descente vers un vallon puis longe la jolie plage de Veryac’h, baignée par les eaux de l’anse de Pen Hir, du nom d’un hameau situé en retrait de la plage.

Pen Hir, c’est aussi et surtout le nom que ce hameau a donné à la pointe la plus spectaculaire et la plus visitée de la presqu’île. Dès la sortie de la plage, le GR 34 bifurque vers l’ouest et remonte doucement vers la pointe. Aux abords de celle-ci, la lande s’efface devant les pelouses qui colonisent les rares espaces entre les empilements de grès et de quartzite. Le point culminant, à 63 m au-dessus des flots, domine une impressionnante faille au fond de laquelle la mer s’engouffre par endroits en heurtant violemment la roche. Impossible de progresser plus loin : essaimés en file indienne dans le prolongement de Pen Hir (pointe longue), voilà les Tas de Pois. Ils ont pour noms Grand Dahouët, Petit Dahouët, Penn Glaz (tête verte), Chelott, Ar Forc'h (la Fourche) et [Bern Id (le tas de céréales). Cet ensemble unique constitue une formidable réserve ornithologique où nichent, dans un environnement inaccessible, mouettes, goélands, cormorans, pétrels et guillemots.

Tandis que l’on prend plaisir à observer les évolutions des oiseaux, la noria des voitures et des cars de tourisme est continue sur le parking de la pointe. On comprend les visiteurs : outre le fabuleux spectacle offert par les escarpements rocheux et l’incessant ballet des oiseaux de mer, les curieux peuvent observer les alpinistes sur les vertigineux à-pics des falaises du nord de la pointe ; ils peuvent aussi, tout à côté de ces parois, rendre un hommage muet « Aux bretons de la France Libre » devant le grand mémorial en forme de croix de Lorraine érigé quasiment à l’emplacement d’un sémaphore détruit durant la guerre et inauguré par le général De gaulle en 1951.

Pen Hir, c’est aussi un fabuleux panorama : côté sud, sur la baie de Douarnenez et l’extrémité de la Cornouaille, de la pointe de Kastel-Koz à la pointe du Raz ; côté nord, sur les côtes du Léon, de l’anse de Plougonvelin jusqu’à la pointe Saint-Mathieu et, au-delà, les îles du Ponant ; plus proche, sur la côte ouest du cap de la Chèvre depuis la pointe de Dinan. Pen Hir, c’est enfin quelques lieux cachés que seuls les initiés ou les explorateurs intrépides peuvent découvrir. À l’image de la célèbre « chambre verte » d’où, à l’écart des nombreux touristes, l’on peut en toute tranquillité se reposer et admirer les Pois sur une pelouse fleurie d’armérias.

Cap au nord. Le trajet qui mène à la plage de Pen Hat réserve, dans un environnement très escarpé et particulièrement spectaculaire, de très belles surprises sous la forme, d’une part, de superbes empilements de rochers dominant les flots et, d’autre part, d’espaces fleuris aux allures de jardins de rocaille. Après un peu plus de 1 500 mètres, le sentier rejoint un instant la route au niveau des blockhaus installés par les Allemands entre 1942 et 1944 sur une partie des emplacements de la batterie de Kerbonn, construite à la fin du 19e siècle, et dont la majeure partie des ouvrages est encore visible. L’un de ces blockhaus, signalé par de grandes ancres de marine, abrite un musée-mémorial de la Bataille de l’Atlantique.

La batterie de Kerbonn passée, le GR 34 descend vers la plage de Pen Hat. Un peu en amont du sentier, on aperçoit les ruines d’un bâtiment, le manoir de Coecilian, détruit par un bombardement en 1944. Ces ruines évoquent une histoire tragique, celle du poète marseillais Saint-Pol Roux dont la gouvernante et la fille Divine ont été violées en son absence par un soldat allemand avant que ses manuscrits soient pillés ou brûlés. Désespéré, le pauvre homme n’a survécu que quelques mois à cette tragédie. Non loin de là, c’est dans une atmosphère plus sereine que les amateurs de mégalithes peuvent admirer les 65 menhirs rescapés des alignements de Lagatjar. Contemporains de ceux de Carnac, ces alignements comptaient encore près de 600 mégalithes au 18e siècle ! 

Pen Hat. Sans doute l’une des plus belles et des plus sauvages plages de la presqu’île de Crozon. Nichée entre les remparts naturels de la pointe de Pen Hir et la pointe du Toulinguet, elle s’étire sur 700 m le long d’un espace de dunes qui contraste avec l’environnement rocheux. Belle mais dangereuse en raison de violents courants, la plage de Pen Hat est interdite à la baignade (interdiction pas toujours respectée), mais reste un « spot » très apprécié des amateurs de surf et de kite.

La balade se poursuit par la pointe du Toulinguet dont le nom se réfère à un rocher situé en mer ans lequel on est censé voir une « tête de lion », une vision en l’occurrence réservée aux seuls initiés ! Impossible ici d’aller au bout de la pointe, un rempart et une tour de 1812 coupant toute la largeur de l’éperon pour protéger un terrain militaire où préexistaient d’anciennes batteries destinées à la défense du port de Camaret. Sur cet emplacement protégé ont été construits en 1948-1849 un charmant phare et un sémaphore que l’on peut admirer de plus près les jours de Fête du Patrimoine. 

Sitôt après la grève de Porz Naye, le GR 34 remonte sur la falaise cheminer sur une très jolie lande parsemée de vestiges de casemates et de batteries d’artillerie jusqu’à la pointe du Grand Gouin. Il est vrai que la position, stratégique, est idéale, d’une part, pour protéger le chenal d’entrée de l’anse de Camaret, d’autre part, pour compléter les nombreux ouvrages militaires qui se sont échelonnés depuis le 17e siècle tout au long de la côte ouest de la presqu’île de Roscanvel pour défendre l’entrée du Goulet de Brest. Très belle vue dans cette direction, de même que sur la côte sud du Léon où l’on repère facilement, juste en face, le phare du Petit Minou.

Après avoir profité du panorama de cette pointe, le retour vers Camaret est rapide. Abandonnant la lande, le sentier passe derrière un corps de garde modèle 1846 transformé en résidence privée. Désormais sur un chemin plus large, le GR 34 rejoint ensuite la plage du Corréjou, puis l’entrée du Sillon et le quai du Styvel. La boucle est bouclée. Il ne reste plus qu’à se rafraîchir dans l’un des bars du port et échanger ses impressions avec les camarétois. Rien de plus facile, ils sont, à juste titre, intarissables sur les beautés de leur presqu’île !

 

Cf. Le Curé de Camaret, l’un des titres les plus connus du répertoire paillard.

 

Dans la série « Balades en Bretagne » :

Tour du Cap d’Erquy

 

JPEG - 1.1 Mo
JPEG - 1 Mo
Camaret : la tour Vauban
JPEG - 1.1 Mo
A la pointe de Pen Hir
JPEG - 1.2 Mo
Les Tas de Pois vus de la Chambre verte
JPEG - 444.1 ko
JPEG - 1.4 Mo
La côte entre Pen Hir et Pen Hat
JPEG - 1000.4 ko
La pointe de Pen Hir vue de Pen Hat
JPEG - 887 ko
La pointe du Toulinguet vue de Pen Hir

Moyenne des avis sur cet article :  4.43/5   (14 votes)




Réagissez à l'article

33 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 3 juillet 2014 09:24

    Un endroit sauvage sublime...A découvrir par ceux qui ne le connaissent pas...La vraie Bretagne dans son écrin naturel..La France a une grande variétés de coins semblables a celui ci...pourquoi parti au loin.. ?


    • Line Yoblin d’Hividu 3 juillet 2014 09:28

      >> pourquoi parti au loin..

      Parce qu’une fois qu’on pense avoir à peu près fait le tour de notre incontestablement magnifique pays (sans chauvinisme aucun), on a aussi l’envie de s’intéresser aux superbes endroits de l’étranger. Et dieu sait s’il en existe aussi. 

    • claude-michel claude-michel 3 juillet 2014 09:31

      Par Line Yoblin d’Hividu ....Savez vous qu’une très large majorité de français ne connaissent pas la France..et préfère partir à l’étranger.. ?


    • Line Yoblin d’Hividu 3 juillet 2014 09:37

      Très large majorité, je ne suis pas vraiment certaine. Mais c’est dommage pour ceux-là : ils manquent de très belles choses.


    • Fergus Fergus 3 juillet 2014 09:38

      Bonjour, Claude-Michel.

      Je partage votre enthousiasme. Et ce qui est formidable en Bretagne, c’est qu’il existe d’autres tout aussi sublimes, j’espère le démontrer dans de futurs articles de cette série « Balades en Bretagne ».

      Pourquoi partir au loin ? L’attrait de la découverte de nouveaux paysages, d’habitats différents et d’autres cultures. Je pars moi-même un ou deux fois par an à l’étranger, mais nulle part je n’ai trouvé la formidable diversité des paysages français, et certains de nos grands sites sont largement au niveau de ce qui existe de mieux ailleurs.


    • Fergus Fergus 3 juillet 2014 09:43

      Bonjour, Line.

      Vous avez raison, mais Claude-Michel également lorsqu’il souligne que nombre de Français qui voyagent à l’étranger ne connaissent pas leur propre pays.

      C’est d’ailleurs le cas d’un de mes amis, toujours parti au loin. Sa boulimie est d’ailleurs telle qu’il ne s’intéresse pas plus à l’Europe qu’à la France, malgré les formidables découvertes à faire dans des pays comme l’Irlande, l’Italie, la Norvège ou la Suisse, pour ne citer que quelques destinations.


    • Jean-paul 3 juillet 2014 14:25

      Claude - Michel

      Pourquoi partir au loin ?
      Alors pourquoi avez vous vecu 30 ans aux USA ?


    • Jean-paul 3 juillet 2014 14:47

      Pourquoi partir au loin ?

      Vous rencontrerez partout des Bretons a l etranger.Parceque nous sommes des voyageurs et fiers de l etre .

    • Fergus Fergus 3 juillet 2014 15:41

      @ Jean-Paul.

      Les Bretons sont en effet de « grands voyageurs », et ce n’est pas un hasard si cette appellation a été retenue pour un festival du livre qui se tient tous les ans à Saint-Malo.

      C’est d’ailleurs ces voyages au long cours, que ce soit dans la « Royale » (la Marine nationale) ou dans la marine marchande qui ont amené des générations de Bretons au contact de populations, de cultures et de modes de vie très différents. D’où une tolérance plus grande qu’ailleurs vis-à-vis des étrangers au pays et une capacité rare à échanger.


    • claude-michel claude-michel 3 juillet 2014 17:08

      Par Jean-paul...Pour finir mes études et pour le travail tout simplement...pas en vacances à cette époque..pas le temps..Pour l’article de Fergus..c’est le temps des vacances..époque idéale pour découvrir cet endroit...après vous faites ce que vous voulez de votre temps libre...ça ne regarde que vous.. ?

      Drôle de question...


    • Line Yoblin d’Hividu 3 juillet 2014 09:25

      Magnifiques endroits, et ce quelle que soit la météo. Ça donne envie d’y retourner.

      Merci pour cette balade virtuelle.

      • Fergus Fergus 3 juillet 2014 09:46

        @ Line.

        Merci à vous de m’avoir emboîté le pas sur ce magnifique itinéraire. Et vous avez raison de le souligner, c’est grandiose par tous les temps, notamment les jours de tempête, lorsque les rouleaux viennent s’écraser contre les à-pics rocheux de Pen Hir ou déferler sur le sable de Pen Hat.

        Bonne journée.


      • Pierre29 Pierre29 3 juillet 2014 09:59

        Merci pour cette présentation de ces lieux pleins de charme.
        Par tous les temps, on n’en revient jamais déçu et la beauté qui se découvre aux yeux du promeneur vient illuminer les grisailles, disperser les vanités de ce monde et relativiser ce qui a besoin de l’être...
        Habitant en Bretagne, on peut se sentir « en vacances » toute l’année grâce à un environnement qui est une magnifique destination de vacances... Les ombres et lumière du ciel n’y sont jamais en reste pour mettre en valeur l’océan et les côtes découpées qui donnent lieu à des kilomètres de sentier côtier...
        Celui qui passe par le Cap de la Chèvre, la Pointe du Pen Hir offre constamment des points de vue à couper le souffle...
        Pierre


        • Fergus Fergus 3 juillet 2014 10:11

          Bonjour, Pierre.

          « Habitant en Bretagne, on peut se sentir « en vacances » toute l’année grâce à un environnement qui est une magnifique destination de vacances ».

          C’est exactement ce que nous ressentons, mon épouse et moi qui ne sommes pas bretons, mais installés dans cette superbe région depuis... 17 ans. Aux beautés du paysage, j’ajoute un climat séduisant, ni trop chaud ni trop froid, et avec ce qu’il faut d’alternance entre le soleil et les intempéries qui donne des couleurs fantastiques aux paysages.

          Pour ce qui est du cap de la Chèvre, je partage votre enthousiasme, moi qui aime tout particulièrement aller me baigner dans le fabuleux environnement de l’île Vierge, ou, de l’autre côté de ce cap, arpenter la côte entre la pointe de Dinan et les plages de La Palue et Lost Marc’h. Cela dit sans oublier les hameaux où, comme à Rostudel, l’on peut voir de superbes pentys anciens restaurés.

          Un autre coin à Crozon que je trouve fabuleux, c’est la côte entre la pointe de l’Aber et la plage de Trez-Bellec en passant par la magnifique pointe du Guern avec ses pinèdes et, tout au pied, ses roches de porphyre.


        • Jean-paul 3 juillet 2014 14:36

          Fergus

          Vous ecrivez « un climat seduisant » la je rigole .Seduisant si vous etes anglais mais question chaleur 21 degres maximum et se baigner dans la mer a 16 degres .Maintenant pour le temps gris et la pluie on est servi.
          Si la Bretagne a un climat agreable que dire par exemple de l ile Maurice .

        • Fergus Fergus 3 juillet 2014 15:27

          Bonjour, Jean-Paul.

          Nous n’avons pas les mêmes goûts : je maintiens ce que j’ai écrit sur le climat, non seulement pour les températures agréables, surtout en été, mais aussi pour les couleurs liées aux ciels changeants qui sont fréquents en Bretagne. Certes, la température de l’eau est un peu fraîche au cœur de l’été (18 à 19° sur les côtes nord contre 20 à 21° dans le Morbihan) et il y parfois d’assez longues périodes de grisaille en hiver, mais très rarement des journées continues de pluie ; quant au fameux crachin, il a quasiment disparu). Et si mon épouse et moi, elle arcachonnaise et moi auvergnat, avons choisi de vivre en Bretagne, c’est en partie pour bénéficier de ce climat.

          Pour ce qui est de l’Île Maurice, sincèrement je ne suis pas tenté, ou alors en hiver pour échapper aux fortes chaleurs estivales. Cela dit, aux plages de cette île, je préfère, et de loin, celles des péninsules irlandaises ou les solariums rocheux naturels des fjords de Norvège, sans compter, plus près de nous, les plages de la Côte de Granit rose.


        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 3 juillet 2014 13:01

          Bonjour Fergus,
          le poète des moètes, et merci pour la ballade réveillant le souvenir de vacances. vous avez réussi à oublier le cimetière des bateaux joliment mis en images sur ce site : http://argalloic.fr/index.php?album=couleurs-oceanes&image=Cimeti-re-de-bateaux-Camaret-Essai-pastel.jpg Vise la gueule de ce requin ! et les partiels de ce photographe qui tire des photos sur toiles de bateaux peints http://fguimet.blogzoom.fr/38/
          bonne journée en Bretagne et souvenez vous que " quand il fait beau c’est qu’il va pleuvoir...’’


          • Fergus Fergus 3 juillet 2014 13:17

            Bonjour, Lisa.

            Merci pour ce commentaire. Je ne suis pas retourné à Camaret depuis 2 ou 3 ans, mais je crois qu’il ne reste plus grand-chose des carcasses de bateau.

            Quant au lien sur les toiles de Guimet, je ne parviens pas à naviguer d’une page à l’autre, et celle qui est proposée (la 38) en cliquant ne me parle pas beaucoup, je dois reconnaître.


          • Lisa SION 2 Lisa SION 2 3 juillet 2014 14:01

            Oui, effectivement les photos sont lourdes, voici le bon lien ; http://fguimet.blogzoom.fr/40/


          • Fergus Fergus 3 juillet 2014 14:17

            @ Lisa.

            Merci, je vais aller y faire un tour.


          • Gabriel Gabriel 3 juillet 2014 13:34

            Bonjour Fergus,

            Merci pour cette échappée dans cette terre de légendes. Les couleurs et la lumière du pays de Bretagne sont fabuleuses, pas étonnant que peintres et photographes y trouvent leurs bonheurs. Je n’ai vu d’équivalent en terme de clarté et de couleur des cieux qu’en Écosse, dans les Highlands. Sinon un petit lien pour dire adieu à Merlin : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/dans-la-foret-de-broceliande-148889

            Cordialement.


            • Fergus Fergus 3 juillet 2014 14:13

              Bonjour, Gabriel.

              Merci pour ce lien sur un superbe article qui m’avait échappé, faute sans doute d’avoir eu accès au site ce jour-là. Brocéliande est en effet un nom qui me parle, moi qui, durant les 5 années passées à Rennes, suis souvent allé me balader dans cette forêt de Paimpont où planent encore, pour qui sait les écouter, les voix des héros de la Table Ronde. 

              Sur les couleurs de la Bretagne, je suis d’accord, évidemment. Mais à l’Ecosse, j’ajouterais l’Irlande, moi qui ai pu voir des mariages fantastiques entre la couleur des flots et celle des ciels chaotiques qui, parfois, rendent vivantes ces côtes extraordinairement déchiquetées ou le fantastique univers du Burren ou des îles d’Aran.


            • Jean-paul 3 juillet 2014 14:44

              Photos prises au mois d aout ,le ciel est bleu :)))normalement apres le 15 retour au gris et pluie .


              • Fergus Fergus 3 juillet 2014 15:36

                @ Jean-Paul.

                Je ne sais pas à quelle date a été prise la vue d’avion de la pointe de Pen Hir. Pour ce qui est des autres, je les ai prises en... mai 2011.

                Quant au retour de la pluie et de la grisaille après le 15 août, c’est évidemment une pure légende. On peut même connaître en Bretagne des périodes de très beau temps assez tôt dans la saison ou assez tard en automne. C’est ainsi que cette année au mois de mars, mon épouse et moi avons déjeuné dans notre jardin une dizaine de jours en mars sous un franc soleil.

                J’ajoute à cela qu’ayant habité à Morlaix durant 10 ans, j’ai eu souvent l’occasion de constater l’étonnement des visiteurs devant les palmiers de Roscoff et les étonnantes fleurs du jardin exotique de cette (en plein air) ou de celui de l’île de Batz. Il est en outre amusant de constater que l’un des arbres qui connaît le plus de succès depuis des années est... l’olivier dont un pépiniériste (Tuloup) au nord de Rennes est d’ailleurs l’un des plus gros vendeurs.


              • alinea alinea 3 juillet 2014 14:56

                Bon, mis en archives...
                le fait est que je n’ai guère le loisir d’être touriste mais la beauté des choses m’apaise.
                Vous devriez nous faire un article sur les Bretons ; les vrais, pas forcément les paysans à la rue, quoique, pas forcément les bonnets rouges, mais le compte rendu d’un petit moment au bistrot, par exemple, me contenterait « divinement » !! smiley


                • Fergus Fergus 3 juillet 2014 15:44

                  Bonjour, Alinea.

                  Je vais garder cette suggestion en réserve car le sujet m’intéresse. Comme je viens de l’écrire plus haut en réponse à un commentaire de Jean-Paul, je trouve les Bretons remarquablement ouverts aux autres et d’une rare tolérance aux personnes étrangères au pays. Un thème qui mériterait d’être développé...


                • alinea alinea 3 juillet 2014 16:01

                  Plus difficile sûrement, dans le sens où ça doit être moins évident de « choisir », les clichés ou les paroles !!Il faut trouver les protagonistes !!
                  Mais, ce n’était pas pour négliger le plaisir de tes photos et ta connaissance du terrain !!


                • Fergus Fergus 3 juillet 2014 16:08

                  @ Alinea.

                  Plus difficile, sans doute, encore que je fréquente pas mal les bistrots, y compris dans les lieux les plus reculés. A creuser...

                  Pour le reste, merci pour tes appréciations.


                • REFLEX 3 juillet 2014 15:52

                  Bonjour FERGUS, un grand bienfait que les articles de cette nature !
                  J’ai pas mal navigué en mer d’Iroise, et je connais bien ces cotes , par la mer, avec tous les caillous à éviter, mais aussi par la terre, où il y a tant à découvrir.
                  Je vais chaque année en Bretagne depuis l’Auvergne, j’y retrouve le granit auquel s’invite la mer.
                  Pensez à l’occasion à parler des Côtes d’Armor et des rochers roses : de nombreuses balades sur le sentier des douaniers et à l’intérieur , entre Perros et Treberden par exemple, mais aussi les Abers .... j’en resterai là, tant il y a à découvrir !
                  mes périodes de séjour, c’est Mai-Juin, avec les fleurs épanouies, et Septembre avec encore de longues journées, et... les grandes marées où l’on peut pratiquer la pêche à pied et vivre presque que de notre pêche.
                  Dommage qu’il n’y ait pas la mer en Auvergne....


                  • Fergus Fergus 3 juillet 2014 16:24

                    Bonjour, Reflex.

                    Merci pour ce commentaire.

                    Personnellement, je ne suis pas navigateur, je dois donc me contenter de mes expériences pédestres. Quoi qu’il en soit, c’est superbe en de nombreux lieux. Parmi eux, la Côte de granit rose à laquelle vous faites allusion ; j’y consacrerai un prochain volet.

                    Ma période de prédilection est le printemps, mai et juin offrant notamment des couleurs magnifiques avec la floraison des ajoncs, mais c’est, à mon avis, dans la deuxième quinzaine de juin et la première de juillet que les landes mixtes d’ajoncs et de bruyères sont les plus belles. C’est en revanche trop tard pour les armérias.

                    Vous parlez d’Auvergne, et je connais bien là aussi car c’est la région dont je suis originaire et où j’ai encore beaucoup de famille en milieu rural principalement. J’y retourne assez fréquemment, avec une prédilection pour le mois de juin là aussi, pour bénéficier de l’explosion des genêts en fleurs. Un festival de jaune et de granit que j’ai évoqué il y a peu dans un article intitulé Aux sources du Tarn : noces d’or lozériennes. Ce n’est pas l’Auvergne, mais c’en est si proche !


                  • Fergus Fergus 3 juillet 2014 23:09

                    @ Sampiero.

                    Un autre lieu de baignade magnifique : la plage de l’Ostriconi. Mais tu la connais sans doute bien mieux que moi.


                    • brieli67 4 juillet 2014 10:31

                      La Bretagne
                      http://www.bretagne-environnement.org/Sous-sol/Les-menaces/Le-radon

                      méfiez vous où vous posez les pieds, la valise....


                      • Fergus Fergus 4 juillet 2014 12:40

                        Bonjour, Brieli.

                        Merci pour le lien. Les risques liés au radon sont connus de la majorité des Bretons. Mais ils sont considérés comme surévalués par certains chercheurs de Rennes ou de Brest (pas de lien malheureusement) que j’ai eu l’occasion d’entendre s’exprimer lors de rendez-vous de vulgarisation des sciences. Cela dit, le phénomène n’en est pas moins réel.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès