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Caramelle

Ménagère de moins de cinquante ans

Tableau de bord

  • Premier article le 17/10/2008
  • Modérateur depuis le 28/10/2008
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  • Caramelle 31 octobre 2008 17:07
    A l’éthologue qui sommeille en vous... et si d’aventure vos remarques s’adressaient à l’auteur...
    Je dois dire tout d’abord que j’ai été ravie d’apprendre que la question de la soumission à l’autorité et de « devoir » de désobéissance relativement à la conscience morale était « saugrenue ». Voilà qui met toujours l’auteur dans une disposition d’esprit délibérément positive.
     
    Vous voudrez bien me pardonner d’avoir été aussi « demeurée » face à vous de soulever la question et bien sûr, bien au-delà de ma petite personne, d’avoir potentiellement convoqué tout un ban de la philosophie occidentale (De Quintilien, Cicéron, Marc Aurèle à Arendt, Bergson... en passant par Locke, Kant, Alain...pour ne citer qu’eux...)
     
    « La conscience morale désigne en effet le sentiment intérieur d’une norme du bien et du mal qui nous dit comment apprécier la valeur des conduites humaines, qu’il s’agisse des nôtres ou de celles d’autrui ». (Source Wikipédia pour avoir facilement une référence commune...)
    Ainsi posée, la question ne me paraît pas le moins du monde « saugrenue ». Elle est en revanche éminemment culturelle puisqu’elle fait appel à une norme (du bien et du mal) et c’est donc là le seul point commun que je vous accorde, elle est par essence localisée spatialement.
     
    Pour ma part, quoique je ne les trouve pas saugrenues mais plutôt dangereuses, vos affirmations, que vous semblez tenir pour certitudes, me paraissent relever – selon vos propres propos – de « l’évidence ». J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer sur les évidences et le « bon sens » qui s’imposent à tous... Ils permettent surtout de « clouer le bec » et de confisquer ainsi tout échange de pensées car ils sont strictement l’inverse de la pensée. Ils en sont la confiscation.
     
    Je vous suis gré de me trouver des excuses : « Vous avez bien sûr l’excuse d’avoir toujours vécu dans une (petite) région du monde où la croyance à l’égalité s’est imposée (a été imposée) comme une valeur positive, comme LA valeur positive ».
     
    Mais voilà l’objet de mon trouble quant à savoir si c’est bien à moi que vous vous adressez, car, je n’ai nullement et en aucun cas fait référence à la notion d’égalité. Vous me prêtez là des intentions et des propos (subliminaux ?) que je n’ai pas porté.
    J’ai d’ailleurs, peut-être aurez-vous lu trop vite, cité Soljenitsyne...
    Je suis profondément convaincue que les concepts proprement occidentaux de liberté et d’égalité (dans une moindre mesure) sont des utopies qui ont particulièrement sévies au XX siècle avec les résultats que l’on connaît de part et d’autre.
     
    Alors, si vous voulez porter l’accent sur le fait que la cohésion sociale repose, dans les groupes animaliers socialisés, sur le recentrage autour d’un chef, c’est parfois voire assez souvent vrai chez les mammifères, mais au-delà, c’est souvent la peur par la vision (réelle ou virtuelle) d’un ennemi (extérieur ou intérieur) qui crée ou renforce la cohésion.
    C’est précisément à cela que l’on reconnaît les dictatures de tous poils.
    C’est précisément là que votre « nécessaire » loi de l’obéissance « absolue » se heurte à une autre norme non moins absolue dans notre civilisation, celle des 10 commandements pour faire vite.
     
    Malheureusement, je n’ai guère le temps de développer. Je ne désespère pas de le faire un jour prochain...
     
    Votre conclusion « D’ailleurs, qui pense encore ? Qui PEUT encore penser ? » alors que vous affrimez plus haut « La perte de sens (dont vous êtes victime) » me laisse perplexe quant à votre boussole intérieure.
     
    Quant à votre titre : "Désobéïr : mission impossible", il n’engage que votre conscience...
     
    A ce stade, votre conscience a le choix de reprendre une lecture avisée de l’article (et je vous suggère surtout celle des auteurs cités et d’autres ouvrages d’éthologues certifiés...) soit de la conformer à vos certitudes et de vous enfermer dans vos projections en formulant à la fois les questions et les réponses...


  • Caramelle 31 octobre 2008 09:49

    Oui, merci Vous avez raison J’y fait référence dans mon article précisément...



  • Caramelle 31 octobre 2008 00:20

    Merci de votre réponse et de votre combativité.

    A vous relire lors de votre prochain article donc...

    Persévérons
    Amicalement



  • Caramelle 30 octobre 2008 00:29

    Même pas grave !



  • Caramelle 30 octobre 2008 00:28

    Bonsoir,

    Pour répondre à votre question : dans "Malheureusement, je crois qu’il y en a toujours eu..." j’entendais que ces crimes sont depuis la nuit des temps et que, de mon point de vue, la seule différence à ce jour avec ce qui était il y a encore peu est que l’on commence à peine à en parler...
    Il y a un bon moment déjà que la politique sécuritaire mise en place fait le choix des vidéos de rue plutôt que la "vraie" sécurité dans l’intimité des chaumières.
    Evidemment, le défi est autrement plus difficile à relever, sur bien des points. Vous l’avez d’ailleurs souligné dans votre article de septembre (fort bien écrit par ailleurs je trouve) : c’est un énorme tabou et un sujet extrêmement délicat qui touche absolument toutes les couches de la société

    Le déni est d’autant plus fort peut-être que ces crimes, qu’il faut socialement taire, sont "ancrés" depuis la nuit des temps précisement. C’est du moins ce que je crois.

    Je crois par ailleurs que le tabou est d’autant plus difficile à abattre qu’il renvoie à une image de bestialité dont rien ne peut être mis positivement en valeur. Les hommes (l’humanité) aiment à se voir forts, beaux, héroïques... Dans la guerre, certains croient pouvoir valoriser la force ou l’héroïsme, y compris via le sacrifice. Le viol lui même est compris comme une prise de possession. La marque est acte de propriété. Propriété et propreté c’est la thèse de Michel Serre quand il dit que l’homme souille pour s’approprier (comme finalement le chien pisse pour marquer son territoire...)

    Dans l’inceste, rien de tout cela. Juste le renvoi brut d’une image insoutenable, la honte incommensurable d’un avilissement de l’homme face à l’innocence de son propre enfant. La négation de lui-même. Et c’est peut-être pour cela que la majorité détourne "pudiquement" le regard... et évidemment c’est d’autant plus insupportable pour ceux qui subissent ou ont subi en victime ces "monstruosités"

    Alors nous en sommes aujourd’hui à commencer à en parler, sûrement mal lorsque l’on n’a pas connu cet enfer là. Il nous faut apprendre à en parler, de plus en plus, à ne pas détourner le regard, à accepter de reconnaître qu’il s’agit bien d’humanité et non d’extra terrestres et partant à accepter de voir les choses en face, de reconnaître de telles situations et de les dénoncer comme des crimes. Le chemin est long mais il faut assurément le faire pour nous "sauver"

    Peut-être est-ce aussi un peu comme le racisme, c’est à dire que l’on pardonne plus volontiers à ceux qui nous sont plus éloignés (parce qu’ils ont le bénéfice de notre incompréhension - exemple les asiatiques par rapport aux magrehbins dont on est beaucoup plus proche culturellement) ?!?

    A travers l’inceste, on sait bien au fond de nous qu’il s’agit de l’humanité et c’est bien ce reflet dans le miroir qui est si difficile à regarder de face, c’est sans doute çà qui nous est insupportable d’admettre et pourquoi nous détournons le regard...

    Accepter de voir qu’il s’agit de nous humains est pourtant la seule voie pour commencer à soigner les plaies

    Quoiqu’il en soit vous Naja, faites le plus dur du travail en "Refusant de transformer la colère qui en découle en amertume, misanthropie ou cynisme" même si je ne l’avais pas vraiment perçu dans nos premiers échanges... Je suis tout comme vous, je fais ce que je peux avec mes petits moyens et mon imperfectibilité m’amène à démontrer mon agaçement lorsque je perçois -parfois sans doute à tort- le donneur de leçons qui finalement sommeille un peu en chacun de nous et qui nous rend contre productif dans nos combats

    Je vous souhaite courage, persévérance et amour
    Tout aussi sincèrement

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