Que d’amalgames dans les commentaires à la suite de cet article !

Il faut dire que celui-ci était déjà à charge, la où, il me semble, la neutralité vis-à-vis du sujet aurait été plus sensée.

L’amalgame le plus fréquent, bien sûr, est celui fait, par certains quasiment systématiquement, entre pédophile et monstres, assassins, violeurs, bourreaux, sadiques, j’en passe et des meilleures...

doit-on rappeler que la pédophilie est une paraphilie (voir la très longue liste dans wiki), qui est une attirance affective et sexuelle (mais pas obligatoirement) envers des enfants non-pubères ou péri-pubères ?

Sur le plan légal, la majorité sexuelle a été fixée à 15 ans, appelé « âge du consentement ».

Au-delà, quoique le terme de « pédophilie » s’entende et s’étende jusqu’à la majorité civile de 18 ans, il s’agit d’« ébéphilie » ou d’« éphèbophilie », qui est l’attirance evers les adolescents des deux sexes, entre majorité sexuelle et majorité civile.

Que ce soit bien clair :

toute violence, toute contrainte doit être punie (pas spécialement envers les seuls enfants, évidemment)

mais voir en tout pédophile un monstre en puissance est une répulsion irrationnelle.

Beaucoup de personnes qui ont cette attirance (malgré eux, faut-il le préciser ?) ne passeront jamais à l’acte.

le Japon, pays du lolicon, où le fantasme et la représentation des relations entre adultes et enfants est admis, ne compte pas plus, voire moins, de délinquance sexuelle d’origine pédophile qu’ailleurs.

Je précise que je ne suis pas pédophile, que je ne fais pas son apologie, mais que j’essaie juste de dépassionner un débat qui, de mon point de vue, mériterait toujours de se poursuivre.

Entre la libéralisation totale demandée dans les années 70, et l’hyper-puritanisme constaté de nos jours, il y a certainement un moyen terme à trouver...