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mick_038 10 février 2012 15:43
mick_038

Je suis le papa d’une petite fille de cinq ans, L, que j’élève seul et que j’assume seul depuis trois ans.
Je suis séparé de sa maman, A, depuis trois ans, cela étant dû en grosse partie à l’attitude envahissante de ses parents adoptifs, et du fait qu’elle les ait laisser faire.
Pour illustrer un peu la situation, la dernière année il était devenu impossible de sortir le week-end avec les petites sans leur demander leur avis et leur autorisation.
Je ne plaisante pas. Il fallait passer tous les week-end avec eux et faire toutes les sorties qu’ils nous soumettaient avec eux.
Bref, j’ai finalement pété un plomb et je suis parti, avec ma fille L, considérant cette environnement des plus malsains et nuisible.
Sa demi-soeur de six ans et demi à l’époque (neuf ans aujourd’hui), que j’appellerai R, n’est pas restée chez sa mère. A ce moment là, elle a décidé de la confier temporairement à ses parents adoptifs.
Je dois préciser que l’ainée ne voit plus son père depuis l’âge de deux ans, pour quasiment les mêmes raisons, et qu’il a préféré abandonner.
Il faut savoir que mon ex est bipolaire, donc énormément de troubles du comportement, de l’humeur, etc.
C’est une situation extrêmement pénible à vivre, pour elle, pour moi, pour les filles.
Nous sommes donc passer devant un juge, et j’ai donc eu la garde de ma fille L.
En ce qui concerne l’ainée, R, le juge a délégué une partie de l’autorité parental aux grands parents, définissant par là même des jours et horaires aménagés afin de préserver la relation de soeur entre les deux soeurs R & L.
Ainsi, elles doivent passer tous les mercredi (mardi 19h->mercredi 19h) ensemble, chez leur mère, ainsi qu’un week-end sur deux (vendredi 19h->dimanche 19h), ainsi que toutes les vacances d’été.
En 3 ans, cela n’a jamais été respecté. J’ai pourtant tout fait pour que cela se passe bien, à savoir amener moi-même la petite chez sa mère, vu qu’elle n’a pas le permis, ni d’autres ressources que le RSA, et c’est moi qui allait aussi la chercher, la plupart du temps j’ai sauté mon week-end solo pour justement sortir les filles et qu’elles ne restent pas renfermées dans l’appartement.
Clairement, la première année, ma fille n’a pas vu sa soeur R pendant six mois. Pas une fois.
Depuis, la grande moyenne c’est une fois par mois, et encore le samedi 19h jusqu’au dimanche 17h. Elles ne se voient pas pendant les vacances, vu que les grands parents partent sans cesse pendant les vacances.
Ainsi, à la fin de l’école, ma fille ne peut revoir sa soeur qu’à partir du 20 août. Et encore, que le week-end. Le week-end durant l’année scolaire, ils ont inscrit l’ainée R à plusieurs activités, ce qui fait qu’elle n’est pas disponible le mercredi, le samedi matin, et un dimanche sur les deux où elles doivent se voir. Peu importe si ma fille en souffre.

C’est une situation que j’ai eu beaucoup de mal à accepter, et je peux vous assurer que j’ai dû plusieurs fois « secouer oralement » leur mère A, afin qu’elle fasse en sorte que les visites des filles soient au moins respectées. On s’est plusieurs fois bien pris la tête sur ce sujet. Des dizaines de fois. Mais elle n’a jamais rien fait.
Elle ne s’est jamais alarmé, alors que moi au contraire j’étais ulcéré par cela, leur lien fraternel étant de plus en plus fragilisé. A. avait, et a toujours peur de ses parents, et ne veut donc pas s’occuper de ceux-ci.
Et cette dernière année, R a demandé à trois reprises à sa mère de revenir vivre à la maison, ce à quoi elle a toujours répondu par la négative, prétextant diverses raisons financières, sentimentales, dépressions, boulots, etc... Elle a même réussi l’ exploit de lui dire non parce qu’elle était enceinte de son copain de l’époque et que cela pourrait la fatiguer. Sans commentaire...
Et ce que je redoutais est malheureusement arrivé. Mon ex a quelque peu stabilisé sa situation, elle a trouvé du boulot, et sa situation financière s’améliore. Et elle est aussi sortie de sa dépression.
Elle a fait part à ses parents de son intention de récupérer R, ce qu’ils ont accueilli plutôt froidement, et lui ont fait part de leur réticence (elle va nous manquer, on s’est habitué à elle, on n’est pas certain qu’elle veuille revenir avec toi, etc,etc...)
Et ce week-end, lors d’une ballade, la grande R m’a effectivement confié qu’elle nous voulait pas retourner chez sa mère. J’ai demandé à celle-ci de lui parler seule à seule, en allant promener le chien.
Même verdict, elle ne veut pas, elle lui a dit ne plus avoir confiance en celle-ci, avoir peur, et ne pas vouloir décevoir ses grands parents. Personnellement, j’ai mal, vraiment très mal, mais malheureusement je ne peux rien y faire.
Mais étant donné la position de la petite, je suis inquiet quant à sa relation avec sa soeur.
Je suis convaincu que les grands parents ne vont pas tarder à demander l’adoption plénière de la petite R, vu que celle-ci refuse à présent de retourner chez sa mère. Je pense qu’ils feront ça à la fin de l’année.
Et je crains que ceux-ci ne maintiennent pas la relation entre les deux soeurs, ou réclament des conditions abusives et me posent problèmes à chaque fois en demandant de la prendre quasiment tous les week-end et les mercredis, ce qui m’effraie au plus haut point. Je ne veux absolument pas qu’ils formatent l’esprit de ma fille comme ils l’ont fait pour sa soeur R et pour leur deux filles A & D.
Je vais vous expliquer mes craintes.
Mon ex A est bipolaire suite aux divers traumatismes qu’elle a subi dans son enfance.
Elle a été adoptée à l’age de 4 ans en France, et les seuls échanges qu’elle a eu avec sa mère adoptive étaient les coups, physiques et moraux.
Elle fut régulièrement abusée de 11 ans jusqu’à 14 ans par le fils des meilleurs amis de ses parents. Elle leur a plusieurs fois demandé de l’aide, mais ceux-ci lui répondait qu’elle faisait pour se faire remarquer, pour attirer l’attention et qu’elle faisait tout pour l’allumer. Finalement à l’âge de 14 ans elle a fugué, et au moment où elle a porté plainte, le violeur s’est pendu.
Ses parents n’ont rien trouvé de mieux que de lui en faire porter la responsabilité.
C’est suite à cela que plus tard elle est devenue bipolaire.
Sa soeur adoptive D, fût adoptée à l’âge de 7 ans, et a aujourd’hui 15 ans. Elle vit quasiment la même situation. Elle s’est faite agresser et abuser à 12 ans sur le chemin de l’école, et par crainte de se faire punir par ses parents adoptifs, ne leur en a parlé que plus tard. Et là, même topo, elle invente soi-disant ces histoires pour se faire remarquer, pour se faire plaindre, pour qu’on s’occupe d’elle, c’est une menteuse, etc...
A tel point qu’elle a déjà fait deux tentatives de suicide, et qu’à chaque fois c’est un voisin qu’il l’a sauvé au dernier moment (se jeter sous une voiture ou s’ouvrir les veines), et plusieurs séjours en psychiatrie. Elle en est à plusieurs fugues.
Et ces derniers temps, quand je discutais avec R, elle me tenait des propos assez effrayant pour une petite fille de 9 ans. Du genre qu’il ne fallait pas faire pareil que leur fille D, qu’ils (elle et les grands parents) ne seraient tranquilles que lorsque D disparaîtra, que D finira sur le trottoir, comme sa mère, que sa mamie(la grand mère) l’avait convaincu qu’il ne fallait pas sortir dehors quand elle serait grande, parce qu’il n’y a que des voleurs, des violeurs et des assassins dans la rue, que tous les gens qui sortent sont des délinquants, que si plus tard elle sortait à l’adolescence , elle subirait le même sort que leur fille D & A et se ferait violer par tous les garçons qu’elle rencontrerait, etc....
Bref, un lavage de cerveau de tout premier ordre, quelque chose d’inimaginable,
d’effrayant, qui m’a glacé le sang, surtout que la petite R n’a que 9 ans.
Tout cela pour expliquer que je ne souhaite absolument que ces personnes, ces pervers, aient la moindre influence ou autorité en quoi que ce soit sur ma fille.
Mais ils vont sûrement le tenter, j’en suis convaincu. Ils vont sans doute demander à prendre la petite pendant les vacances, pendant un mois durant l’été, etc...
Et à 5 ans on a vite fait d’influencer et d’acheter un enfant.

Ma situation illustre malheureusement assez bien votre article, et les conséquences de la maltraitance des enfants.



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