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Rincevent Rincevent 28 mars 2014 22:31

@ l’auteur.

Il est vrai que l’augmentation de l’offre de crédit a évité à la bulle immobilière d’éclater. Mais pourquoi cette offre sinon parce que, entre autre, les salaires étant bloqués, les primo-accédants ne pouvaient plus suivre à 15/20 ans. Or ce sont les meilleurs clients dans l’ancien et, pour satisfaire la filière immobilière, on a tiré à fond sur la corde du crédit. Alors, « le laisser se purger de ses excès (les promoteurs, banquiers, artisans, agents immobiliers, notaires, l’État... en seront pour leurs frais) » Pourquoi pas ? Ça aurait le mérite de remettre à leur vrai niveau de prix des biens actuellement surévalués et donc décoincerait le marché, non ?

« Si les banques ne prêtent qu’aux riches (maintenant) c’est finalement pour protéger les pauvres d’eux même ». Les banques auraient donc une moralité ? Çà se saurait… Le simple exemple des crédits revolving et la réticence à établir un fichier national des crédits efficace prouve le contraire. Des pauvres endettés sont, paradoxalement, une source de revenus pour les banquiers.

Un exemple dans l’immobilier ? Le Crédit Agricole. Préteur en tant que banque, il avait racheté des petits réseaux d’agences immobilières afin de participer au festin de la bulle (Square habitat). Et là, mauvaise pioche, 2008, conséquences chez nous de la crise des subprimes US, le marché s’enraye… Mais, maintenant, qui détient à la fois des créances saisissables et un réseau pour les revendre ? C’est très « moral » non ?

« Les banques ont prêté à tire larigot au début des années 2000, nous payons maintenant les conséquences de ces errements : spirale haussière, immobilier cher, salaires devant s’ajuster et/ou subventionnement de ceux qui n’ont pas eu la chance (ou l’opportunité) d’acheter en 2000 et/ou paupérisation => compétitivité en berne ». D’accord avec les deux premiers termes mais ensuite où avez-vous vu que les salaires (pour ceux qui en ont encore un) s’étaient ajustés ? Pour les subventions, le seul vrai bénéficiaire c’est la bulle. Que la paupérisation pèse sur la compétitivité ce n’est hélas pas l’avis du patronat, c’est exactement le contraire.

Indice des notaires :
oui j’aurais dû dire le plus fiable par défaut, quant on examine les autres…

« Il est moins couteux d’entretenir quelques oisifs dans un grand pôle urbain (RSA, chômeurs et autres formes de précarité) que quelques salariés méritants éparpillés sur le territoire avec leurs cohortes de dépenses : une poste, une école, des réseaux à entretenir, le ramassage des ordures, des services publics à assurer » epicure vous a répondu comme il convenait. L’opposition entre oisifs et travailleurs « méritants » donne un éclairage particulier à ce qui était, au départ, un avis sur l’immobilier.

La baisse récente des taux :
elle n’a fait que suivre, mécaniquement, la baisse de tous les placements pour cause d’emballement mondial de la planche à billet, tout simplement.

« S’ils ont actuellement le choix de ne pas y être contraints c’est bien qu’il n’y a pas de pénurie de logements. Rien de plus ». Un pur sophisme et encore les statistiques vs la vie : que savez-vous des conditions de vie de ces gens dans ces conditions ? Par exemple du père parti en studio qui n’a pas le droit de recevoir ses enfants parce que son logement est trop petit ? Sortez des schémas statistiques et regardez vivre autour de vous.

« En fait la taille des logements augmente plus vite pour les ménages âgés que pour les jeunes (pour lesquels elle est en diminution)... mais en moyenne elle augmente ». Évidement, entre un jeune primo-accédant qui démarre avec juste son salaire et le crédit qui va avec et un « vieux » qui a souvent financé son bien actuel par la vente d’un précédent, les moyens (et donc les surfaces) ne sont pas du tout les mêmes. Ajoutez à ça les enfants qui sont partis, la réticence affective à quitter un chez-soi et on peut parler de sous-occupation (ça vaut aussi pour les veufs avec la perspective « riante » de la maison de retraite…). Mais, là aussi, on est dans la vrai vie/les sentiments plus que dans les chiffres.

« Dans le cas du logement social il est rare de se voir proposer un logement plus adapté ». C’est vrai, il existe bien un manque d’actualisation des situations familiales et des revenus. Certains pourraient se loger dans le privé mais pour les offices HLM ils présentent un double intérêt : ils sont plus solvables que les autres et ils son garants, par leur présence, de cette volonté (affichée) de mixité sociale. Chez moi, la grande barre HLM a été sérieusement rénovée, les loyers sérieusement réactualisés sur les revenus (40 % d’augmentation pour une collègue), les quelques réellement pauvres évacués ailleurs et elle s’appelle maintenant Résidence…

En bon investigateur que vous êtes
. Je « n’investigue » que quand je suis obligé de rechercher une information qui n’est pas directement disponible. La consultation de Facebook ne m’en a pas appris beaucoup plus.

Bonne soirée.


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