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Ballon pas rond

 Le foot est-il foutu ?

 Ce que dit le pape n'est pas toujours parole d'Evangile, même s'il s'appelle François (Premier ou pas), même s'il fait tout pour se rendre sympa, pour s'efforcer de fuir l' écurie la curie, les pompes vaticanes (qui le pompe), pour s'intéresser aux activités du commun des mortels.

  Le foot, par exemple. 

 Il le suit de près. D'ailleurs, il fut très tôt un fan de San Lorenzo, dans une Argentine où ce sport est presque une religion. Il reste encore un aficionado, gardant encore des liens avec son club de Buenos Aires.

 Là-bas, on l'appelait Pancho. Un fouteux pas ordinaire...

 A la veille où le Brésil, pays voisin, La Mecque du foot, se prépare fébrilement au Jour Jpas tout à fait prêt, à ce qu'il paraît (le béton n'en finit pas de couler), voilà que François lance une parole peu papale, presque sacrilège, brisant un tabou, désacralisant l'activité du dieu Pelé, du saint Maradona...

 Enfin, ce n'est pas une révélation. Il n'a pas eu besoin de l'inspiration du Saint-Esprit. 

 Publiquement, il condamne le foot-business. Oui, il a osé dire : "« Aujourd’hui, le football s’inscrit dans un gros business en raison de la publicité, des télévisions, etc. Mais le facteur économique ne doit pas prévaloir sur l’aspect sportif, parce que cela risque de tout contaminer. »

 Mein Gott ! On a beau être païen ou parpaillot, bouffeur de calotte ou voltairien, antipapiste ou même protestant, on peut reconnaître qu'il n'est pas dans le faux. Même si ses paroles n'ont rien d'inspirées, même si le problème ne date pas d'aujourd'hui.

Mais aujourd'hui, il est vrai, tout s'accélère.

 The big fric règne en maître sur les stades et surtout ...dans les coulisses, là où les managers font la loi. où les investisseurs, anonymes ou ayant pignon sur boulevard ou sur Golfe, font leur petite ou grande cuisine...

 Une étape irréversible dans l'histoire , déjà ancienne, d'une activité d'abord uniquement ludique, qui connut de modestes débuts sur les rives de la Tamise ou aux pieds des terrils de Noeux-les Mines...où on footait après le turbin.

 Le poids financiers du foot est devenu monstrueux.

    L'argent fou du foot prend une place à la mesure des récents développements inconsidérés et parasites de la sphère financière hors sol.

 Il arrive que l' argent sale  s'en mêle, au coeur de réseaux souvent obscurs.

 Une dénaturation qui gagne aussi d'autres sphères sportives.

Sans parler des ingérences et des enjeux politiques qui interviennent directement ou indirectement. 

 Les stars surpayées d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec les Kopa, les Beckenbauer, etc...Leurs caisses de luxe, entrevues à la sortie de l'entraînement, en témoignent.

  Le foot ne connaît en tous cas pas la crise.

 Au Brésil, où il n'est pas toujours sans violence, on fait place nette. Les pauvres devront souvent déménager et s'abstenir. 

 Platini aurait mieux fait de se taire...A-t-il déjà mis les pieds en dehors de Sao Polo ou de Rio ?

 Place aux jeux et aux ..dollars réals !

Le ballon ne tourne plus rond

 A quand la fin de partie ?


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8 réactions à cet article    


  • jymb 12 mai 2014 13:27

    Combien de pays ont refusé de participer à cette indécente avalanche de pognon et d’abrutissement généralisé ? aucun je le crains.


    Ils sont tous trop contents (la France en tête) de détourner l’attention de beaucoup, avant les vacances, et faire passer en douce quelques nouveaux coups de matraques fiscaux et/ou liberticides


      • ZEN ZEN 12 mai 2014 13:35

        Trop souvent le spectacle est triste.  
         Relisons le Football, ombre et lumière d’Eduardo Galeano : « L’histoire du football est un voyage triste, du plaisir au devoir. A mesure que le sport s’est transformé en industrie, il a banni la beauté qui naît de la joie de jouer pour jouer. [...] Le football professionnel condamne ce qui est inutile, et est inutile ce qui n’est pas rentable. Il ne permet à personne cette folie qui pousse l’homme à redevenir un enfant un instant, en jouant comme un enfant joue avec un ballon de baudruche et comme un chat avec une pelote de laine. »


        • alberto alberto 12 mai 2014 15:36

          Salut ZEN :

          Le pape, il cause, il cause, mais se garde bien de donner un prognostique sur le futur vainqueur de cette prochaine coupe !

          Il se méfie, car en cas de ratage, voilà qui remettrait l’infaillibilité papale en question....

          Même si en secret, il ne mettrait pas une petite mise sur « l’Albiceleste » et son Messi ?


          • Henri Diacono 12 mai 2014 16:37

            Le foot ? Les jeux du cirque antiques à la mode capitaliste 21° siècle ! Donner dans un stade, à la plèbe, du plaisir, de la joie, ou de la colère, et elle vous foutra la paix !

            Et il n’y a pas que le foot comme appât.


          • ZEN ZEN 12 mai 2014 17:11

            Salut alberto

            Faut-il t’apprendre que l’infaillibilité ne concerne que les questions touchant aux dogmes ? smiley
            Dans la religion du foot, il n’y a que des préférences et beaucoup de hasard
            Le Messi est sans doute, fort logiquement, son préféré


          • ZEN ZEN 12 mai 2014 17:13

            Henri

            Oui, comme disait Juvénal...


            • Robert GIL ROBERT GIL 13 mai 2014 08:31

              La sortie débile de l’icône hexagonale, Michel Platini, président de l’UEFA qui demandait récemment au bas peuple brésilien de faire la trêve des luttes sociales pendant la Coupe du Monde en dit sans doute long sur la rupture entre le foot et les masses populaires. Il n’est guère d’endroit dans le monde où le football est autant célébré qu’au Brésil. Mais, pour accueillir la Coupe du monde, il a fallu payer des routes, bâtir des hôtels, augmenter les impôts, tailler dans les autres dépenses, de santé, d’éducation et surtout construire des stades confortables auxquels la plupart des Brésiliens n’auront pas accès compte tenu du prix des places. Pour calmer les esprits, on propose aux enfants des favelas de visiter les stades, à vide… La belle affaire !.

              voir : COMMENT LE POGNON A VRAIMENT POURRI LE MONDE DU BALLON ROND

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