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Accueil du site > Tribune Libre > Canicule, la sécurité en perspective

Canicule, la sécurité en perspective

La chaleur caniculaire qui frappe la France comme une large partie de l’Europe, en ce mois de juillet, est un épiphénomène du changement climatique de la planète. L’atmosphère se réchauffe, les activités humaines sont vraisemblablement responsables ; nous ne savons pas où cela nous mènera. La seule chose certaine est que le phénomène s’accélère et que le changement climatique met définitivement notre sécurité en perspective.

En remettant, en 2004, le Prix Nobel de la paix à la militante écologiste kenyane Wangari Maathai le président Ole Danbolt Mjoes prononçait une phrase qui pose les jalons d’une nouvelle conception de la sécurité : « La paix sur la terre dépend de notre capacité à préserver notre environnement. » La même année, un rapport commandé par le Département américain de la Défense et rédigé par deux experts, Peter Schwartz et Doug Randall de Global Business Network, décrivait dans le détail les modalités et les conséquences d’un changement climatique brutal sur la sécurité mondiale. Les auteurs concluaient leur rapport sur un « monde d’États en guerre ». Toujours la même année, fut publié le rapport final du High-Level Panel on Threats, Challenges and Change, composé de seize membres internationalement reconnus, nommés par le Secrétaire général des Nations-Unies, Kofi Annan, pour examiner les principales menaces et défis auxquels le monde devrait faire face, au XXIe siècle. Parmi les conclusions de ce rapport on relève celle-ci : « Les changements environnementaux peuvent menacer la sécurité mondiale, nationale et individuelle » . En avril 2006 fut publié, en France, le rapport de la Commission d’information de l’Assemblée Nationale sur le changement climatique. Dans cet ouvrage, les rapporteurs ne font plus de contorsions verbales ; ils annoncent, d’emblée, que « l’accélération du changement climatique est brutale, profonde, définitive. » Les effets de cette menace sont « prévisibles, calculés, dévastateurs. Les changements climatiques se déroulent sous nos yeux. » Le rapport parlementaire évoque l’impératif de construire « un argumentaire de la catastrophe annoncée » et la nécessité de devenir « les maîtres d’un art de l’alarme ». Il affirme enfin notre passage « dans un nouvel âge de la responsabilité » et l’urgence de favoriser l’essor d’un nouvel humanisme.

Deux idées se rejoignent ainsi pour amorcer un changement de conscience et l’émergence d’un nouveau modèle de sécurité. La première idée est que les problèmes environnementaux menacent la paix du monde et ont un impact direct sur la sécurité ; la seconde idée est que le changement climatique n’est pas un événement progressif dont les effets graves pourraient être expédiés dans un futur lointain, mais que le processus de rupture de seuil peut être brutal et proche, à l’échelle de temps d’une vie humaine.

Ce changement de conception de la sécurité est un des mouvements les plus importants de notre époque. Il ne se produit pas sans difficultés, sans confusion et sans oppositions.

Les opposants à l’idée de sécurité humaine s’accrochent fébrilement à la conception la plus étroite assimilant la sécurité à la défense. Ils n’acceptent comme menaces légitimes que les phénomènes qui sont considérés capables de mauvaises intentions ou comme le produit de mauvaises intentions. L’intentionnalité étant le critère légitimant fondamental. Le terrorisme entre dans cette catégorie ; par contre, les changements climatiques et les autres formes de dégradations environnementales ne sont généralement pas acceptés comme des menaces crédibles quelle que soient l’ampleur des dégâts et le nombre de victimes qu’ils provoquent. (Selon Gregory Forster, Professeur à la National Defence University de Washington, même si on laisse de côté les tremblements de terre, les éruptions volcaniques et les épidémies et que l’on ne compte pas les blessés et les autres effets ‘collatéraux’, il y a trois fois plus de personnes qui meurent chaque année en moyenne de catastrophes naturelles pouvant être liées au changement climatique ou pouvant être exacerbées par lui, que de personnes tuées ou blessées dans les 37dernières années d’actions terroristes.)

Ces phénomènes climatiques sont implicitement laissés de côté et considérés comme des événements purement naturels et de nature métaphysique, ce qui les met hors de portée de toute intervention humaine. Les mesures punitives n’ont pas de sens à leur égard... Ces oppositions suggèrent que le modèle dominant en matière de sécurité -celui qui accorde la primauté à l’usage de la force- nous tient intellectuellement en otage et interdit le développement d’une politique stratégique compensatoire qui envisagerait le futur autrement que comme un mur. Le syndrome du Titanic est toujours vivace.

Le futur frappant à la porte du présent, il est urgent de construire une stratégie de sécurité humaine. Ce changement de perspective permettrait de mettre en œuvre, dès à présent des mesures propres, non pas à éviter la catastrophe, mais à en diminuer les effets sur la sécurité publique. Dans cette pensée stratégique nouvelle, à dimension humaine, le rôle de l’armée est à repenser en profondeur. L’armée ne peut plus se contenter d’être une force au service de l’État ; elle doit, pour être stratégiquement efficace, devenir un instrument de pouvoir au service de la société dans son ensemble, voire de l’humanité. Dans cette optique, elle devrait être complètement réorganisée, se doter de moyens spécifiques pour non seulement maintenir la paix mais assurer la survie. Dans le même esprit, les politiques d’urbanisme, de construction des logements, la logistique de transport et de protection des énergies vitales (électricité, eau, communications), l’architecture de nos moyens de circulation, de nos systèmes de santé publique, etc... devraient être immédiatement revues à la lumière d’une catastrophe considérée comme inéluctable.


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61 réactions à cet article    


  • jako (---.---.21.70) 26 juillet 2006 13:50

    bonjour, malheureusement ou heureusement cela va faire passer pas mal de problèmes « graves et urgents » en priorité moindre merci de cet article


    • idoine (---.---.69.145) 26 juillet 2006 14:24

      Il paraît évident que les problèmes d’environnement dont sont issus les dérèglements climatiques deviennent une priorité. Mais nos responsables politiques ne le prendront en compte que si le ressenti exprimé par les électeurs se manifeste suffisement.

      Donc, et vu le relatif intérêt manifesté sur les différents forum sur le sujet, ... nous ne sommes pas prêts de faire de l’environnement un priorité !


      • abalon (---.---.205.67) 26 juillet 2006 18:45

        WEST « Les femmes et les enfants d’abord, puis les commentateurs d’AgoraVox ». Quel rapport avec les commentateurs. Ecrire pour ne rien dire est votre spécialité, semble t’il.


      • Gérard Ayache Gérard Ayache 26 juillet 2006 18:56

        Bonjour Demian Je crois que la nature fera en sorte assez rapidement que nous ne nous intriguions plus longtemps nous-mêmes. Comme vous le dites si bien...


      • Marie SAJUS (---.---.80.126) 26 juillet 2006 18:39

        Cet article mérite l’ouverture d’un débat, je suis d’accord. Bové en suscite bien plus alors qu’il est un (épi)phénomène. Ségolène Royal, aussi, parce que première femme se prétendant présidentiable. Ces 2 exemples cités ne se situent que dans le court terme et donc réversibles (ce qui rassure le commun des mortels).

        Les conséquences climatiques sont irréversibles, par contre. Le sloggan « Il faut boire, il faut boire... » aura ses limites et exaspèrera très vite, je pense.

        les habitants de cette planète se sentent impuissants face à cette dégradation et se réfugient dans le déni de cette problématique les affligeant. Au jour le jour, ils regardent la grenouille. L’anticipation, l’innovation est un état d’esprit peu coutumier. Ne vous a t-on jamais dit que vous dérangiez avec la présentation objective des risques ? Les habitants de cette planète considèrent, que c’est être « négatif », que de poser en terme aussi clair que vous ne le faites les problématiques.

        Cet article amène des conceptions basées sur des prises de conscience objectivées, il est remarquablement bien explicite.

        Seul, le dernier passage « stratégie de sécurité humaine » et l’armée me laisse dans le doute du fondement qui le suggère. Voulez-vous citer une pensée collective (et dans ce cas je souhaiterais des références) ou bien votre propre vision ?


        • Gérard Ayache Gérard Ayache 26 juillet 2006 18:54

          Bonjour, Bien sûr je suis d’accord avec vous sur le fait que ce thème mérite débat. Mais peut-être est-ce justement la chaleur qui anesthésie les idées... Pour ce qui est de la fin de l’article, je crois que c’est le bon sens qui parle. A partir du moment où l’on parle de sécurité, il faudra bien un jour ou l’autre que l’on se résolve à adapter nos moyens aux nouvelles menaces. Et passer, par exemple, d’une armée orientée exclusivement vers la défense vers une armée formée à la sécurité humaine.Tout un programme... qui mérite débat.


        • Demesure (---.---.105.96) 26 juillet 2006 19:24

          Ce que dit Demian West n’est ni plus ni moins que ce qu’a dit de Tocqueville il y a 2 siècles : « Je pense qu’il est bien imprudent à l’homme de vouloir borner le possible et juger l’avenir, lui auquel le réel et le présent échappent tous les jours, et qui se trouve sans cesse surpris à l’improviste par les choses qu’il connaît le mieux. »

          L’homme moderne n’a pas changé par rapport aux peuplades primitifs : il lui faut absolument une explication pour les anomalies climatiques qui ont toujours existé et qui existeront toujours.

          En d’autres temps, c’était les sacrifices pour faire venir la pluie ou le soleil. En d’autres lieux, c’est la danse de la pluie pour les prochaines récoltes ou les incantations magiques pour que le gel ne détruise pas tout. Dans les années 70, les médias se gargarisaient de la menace de famine, de guerre, de bouleversement sans précédent... à cause d’une prochaine glaciation. De nos jours, avec la version remasterisée à la sauce hollywoodienne de l’arche de Noé, on a droit aux catastrophes à venir d’un réchauffement climatique à cause d’une augmentation cataclysmique de ... 0,6°C... depuis 1 siècle (et tout le monde a oublié qu’entre 1940 et 70, la terre se refroidissait).

          Et maintenant que l’opération de lavage de cerveau est bien entamée, le gouvernement nous prépare d’autres taxations en plus de Kyoto. Ca, c’est une VRAI catastrophe, pas comme le réchauffement climatique dont les issues fatales qu’on nous annonce depuis presque 20 ans tardent toujours à se matérialiser. Ah si, il y a bien eu 40 morts de canicule, sans nul doute bien plus affreux que les centaines de morts par les vagues de froid de l’hiver dernier en Europe.


          • Gérard Ayache Gérard Ayache 26 juillet 2006 19:51

            Je vous trouve bien insouciant et guilleret face au problème du changement climatique. Non ce n’est pas qu’un leurre offert par les médias, non ce n’est pas un énième complot, non, ce n’est pas que 40 morts, ni même 15000 comme en 2003. C’est beaucoup plus que cela, c’est de la sécheresse, c’est des éco-réfugiés, c’est des famines, des guerres.

            Alors oui, nous pouvons attendre que le ciel nous tombe sur la tête et siffloter tranquillement en prenant un pastis (car tout de même il fait un peu chaud en ce moment n’est-ce pas ??) Mais nous pouvons aussi penser. Et agir. Et se dire que nous sommes dans un processus bien engagé. Que les mesurettes ne feront rien et que nous avons intérêt à anticiper et prendre un minimum de mesure non pas de précaution, mais de sécurité - au sens fort du terme. Il n’en va pas seulement de nous, mais aussi de ceux qui viendront après nous. C’est cela que j’appelle « sortir de la grande confusion » dans laquelle nous sommes.


          • Marie SAJUS (---.---.80.126) 26 juillet 2006 19:47

            Je pense que les américains qui n’ont plus d’électricité et d’eau depuis quelques jours, se rappelleront « du réel et du présent » de Tocqueville...dans le futur. Sous les toits parisiens et leur zinc, certains se rappellent aussi de cet air chaud qui brûlait leurs voies respiratoires en 2003. Détails me direz vous. Pas besoin d’explications foireuses. La mémoire humaine a enregistré. Elle est disponible pour qui veut l’utiliser.

            Le film « Soleil Vert » restera t-il une science fiction ?


            • septquiprend (---.---.35.192) 26 juillet 2006 21:29

              Bonne dissertation mais il ne faut pas oublier que l’état fait travailler gratuitement ses citoyens pour combler les lacunes climatiques, ca ne semble pas suffisant, devrons nous peut être travailler encore plus pour rien à causes des inepties de notre gouvernement.A quand le travail rénuméré en fonction des alléas climatique.LAMENTABLE


              • herbe (---.---.49.86) 26 juillet 2006 22:16

                Merci pour cet article !

                En ce moment la canicule attaque les corps et les esprits. De plus pour ne rien arranger mon ordinateur portable flanche aussi, ce qui contrarie ma volonté de participation à Agoravox !

                Pour ceux qui rencontrent le même problème voici un lien très intéressant (dossier en 3 volets) sur zdnet :

                http://www.zdnet.fr/entreprise/service-informatique/poste-client/0,50007192,39362314,00.htm


                • Jean-Louis Lascoux Prosope 27 juillet 2006 01:32

                  Bonsoir, il faut bien une chaleur comme ça pour m’empêcher de dormir... En plus, c’est vrai, pour rebondir sur le propos relatif au rechauffement de mon ordi, ça me fait penser au steack du cow-boy...

                  Difficile d’apprécier ce genre d’article. Il en appel a une solidarité réelle, sans accusation ni à droite ni à gauche, ni d’une peuplade quelle qu’elle soit. Un appel à se mobiliser. Créer une dynamique, un courant de penser, un mouvement.

                  La petite difficulté à surmonter réside dans le fait que l’humain est trop prêt de lui. Le quidam est trop prêt de ses préoccupations, le patron de la rentabilité de son entreprise, le consultant et tous les libéraux trop prêts de leur chiffre d’affaire etc... juqu’aux hommes politiques trop prêts du pouvoir. Pour que tout le monde se décolle le nez, va falloir ventiler !!!!


                  • Demesure (---.---.95.237) 27 juillet 2006 09:32

                    Monsieur Ayache,

                    Vous parlez « d’anticiper » le réchauffement climatique ? J’espère que c’est une plaisanterie à moins que tout ce déchainement médiatique pour les quelques jours de l’année à 35°C vous a fait oublier que pleins de pays vivent sous cette température la plus grande partie de l’année et ce, à 100% d’humidité sans compter que sous n’importe quel climat continental, des températures de 40°C en été sont la norme.

                    On n’est meme pas fichu d’anticiper la pénurie de médecins, l’éclatement de notre sécu avec son déficit abyssal, notre dette nationale astronomique, notre système de retraite non financé qui va nous exploser à la figure d’ici 2010 quand les baby boommers partiront en masse à la retraite, notre chomage de masse chez les jeunes et pas seulement... Et on prétends vouloir se préparer à une hypothétique augmentation de de température de 1°C d’ici 50 ans, excellent prétexte pour imposer de nouvelles taxes (cf celle sur le CO2 pour les voitures particulières en GB ou les taxes sur le carbone que nous prépare notre cher gouvernement) qui vont nous enfoncer davantage dans le marasme ?

                    Ne vous laissez pas la chaleur anesthésier vos neurones. Variez vos sources pour ne pas vous laisser emporter par cette grotesque tempete médiatique, ne serait ce qu’en commençant par ce lien : comment on médiatise aujourd’hui la science climatique

                    Cordialement.


                    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 27 juillet 2006 09:58

                      demesure, le fait que des Britanniques se mettent à la culture d’olives, cela ne vous inquiète pas ?

                      Le refus de la théorie du changement climatique pour quelle raison... des taxes ? Internationales qui plus est ???? On croit rêver...


                    • Demesure (---.---.95.237) 27 juillet 2006 10:17

                      Quel refus ?

                      Le changement climatique a toujours existé. Les romains cultivaient de la vigne pour du vin en Angleterre il y a 2 mille ans. Les Vikings peuplaient le Groeland et y cultivaient du blé et élevaient du bétail pendant l’optimum médiéval il y a 1000 ans. Va t on accuser qui pour les réchauffements climatiques à ces époques ????

                      Les gens qui deviennent hystériques parce qu’il a fait trop froid (eh oui souvenez vous) cet hiver et « trop » chaud cet été sont les memes qui une année plus tot se plaignaient qu’il n’y a plus de saison.

                      Le climat a changé, change et changera toujours. Et ce n’est pas parce que la France s’est réchauffé de 1°C sur le siècle qu’il faut croire à tout dans cet emballement médiatique. Voulez vous une preuve qu’on raconte tout et n’importe quoi à ce propos ? Regardez ici toutes les « conséquences » qu’on a attribué au RC : http://www.numberwatch.co.uk/warmlist.htm Alors vos oliviers sur le sol anglais ou les orangers sur le sol irlandais comme dans la chanson, ce n’est qu’une ineptie de plus à ajouter dans la liste.


                    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 27 juillet 2006 10:30

                      Ecoutez, demesure, la population mondiale dépasse les 6 milliards d’individus, les rejets de CO2 dans l’atmosphère se sont accrus depuis la révolution industrielle, et vous voudriez penser que c’est sans conséquence ????

                      Le prix du baril ne cesse d’augmenter, pas uniquement à cause des taxes, mais surtout à cause de la quantité de pétrole qui diminue sans se renouveler. Techniquement on ne peut pas savoir quand les réserves s’épuisseront réellement. Comme me le disait un ingénieur de Shell : « le problème, c’est que du pétrole, on peut en trouver en forant de plus en plus profondèment, mais ça coûtera de plus en plus cher... »

                      Vous comparez à 2,000 ans... mais il y a 2,000 ans, la terre n’était pas autant peuplée et ne polluait pas autant ! Allez vivre en ville, vous verrez si la pollution et l’effet de serre est un mythe !


                    • Demesure (---.---.95.237) 27 juillet 2006 11:50

                      Oui, je compare bien à il y a 2000 ans ou 1000 ans où il y a un réchauffement bien documenté appelé « optimum médiéval ».

                      - Il n’y avait justement pas de pollution, pas de grande ville. Alors pourquoi diable il y avait eu malgré tout un réchauffement « sans précédent » qui permettait le peuplement du Groeland (pour rappel Greenland ie le « pays vert ») ?
                      - Et pourquoi alors que la concentration de CO2 dans l’atmosphère, qui fait 0,038% augmente chaque année (et je parie que vous ne savez pas de combien), la température du globe baisse depuis 1998 ?
                      - Et pourquoi alors que le CO2 qui homogène sur toute la planète augmente en teneur, l’Antarctique se refroidit ces 30 dernières années ?

                      P.S. Et inutile de commencer systématiquement vos posts par l’injonction « écoutez ». C’est vous qui devriez écouter et vous renseigner sérieusement sur la question au lieu de répéter servilement les nouvelles sensationnalistes des médias de masse.


                    • Moué (---.---.107.88) 27 juillet 2006 12:10

                      Merci de nous faire écouter une autre voix et merci pour les infos


                    • Alexis (---.---.100.33) 30 juillet 2006 18:46

                      @ Démesure. En complément d’une référence faite dans l’article de M. Ayache, je vous conseille vivement de lie le rapport 3021 de l’assemblée Nationale que l’on ne peut targuer (ou lors cela à échappé à 99% de la population depuis 2002) d’être de dangereux altermondialistes d’utopiques zécolos ou des séides de José Bové. Cette somme (190 pages) a été écrite principalement par deux députés l’un PS (JM Le Déaut) et l’autre UMP (Nathalie Kosciusko Morizet) tous deux scientifiques. Preuve que la prise de conscience est pour une fois trans-partisane. Le document en question est téléchargeable sur le site à l’adresse suivante : http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-info/i3021-tI.asp

                      En fait ce document ne fait que confirmer ce que d’autres depuis plus de trente ans ne cessent de dire et d’écrire (Le Club de Rome entre autres...)


                    • Alexis (---.---.100.33) 30 juillet 2006 19:34

                      @ Demesure

                      Je ne souhaite sincèrement qu’une chose ! que vous ayez raison ! et que tous les autres aient tort... à commencer par M. Ayache et à poursuivre par la totalité des scientifiques, climatologues, ingénieurs et autres simples observateurs et curieux de mon espèce qui ne peuvent que constater que, volens nolens ! la réalité est tétue ! Que vous ayez la haine, des zécolos, des altermondialistes, des impôts, des taxes, du GIEC, de Kyoto et du reste est une chose, mais refuser de voir les choses en face sainement en est une autre.

                      Ce qui devrait mettre la puce à l’oreille de tout les contradicteurs du « Réchauffement Climatique » est le constat suivant : reconnaître le réchauffement climatique et son corolaire l’exploitation excessive des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) et le lien de causal qui en découle, va à l’encontre des fondement de notre civilisation occidentale actuelle, LA CROISSANCE.

                      Remettre en cause la croissance est un véritable crime de lèse majesté et au final ne sert les intérêts de personne ! ou plus exactement ne sert pas les intérêts de nos dirigeants économiques et politiques. Cette prise de conscience est antinomique avec notre monde, antinomique avec la notion de PIB, de richesse, de progrès, de supériorité économique, militaire ou autre.

                      Cette prise de conscience ne sert tout simplement pas les intérêts de ceux qui en font la « réclame ». Dans une civilisation où l’individu passe devant le collectif où l’intérêt personnel et le gain à court terme sont les bases même de notre existence (j’ai donc je suis !), clamer haut et fort que notre climat change à une vitesse jamais constatée dans des proportions dont tout prouve que les conséquences seront catastrophiques et dont nous sommes collectivement responsable, est d’un rare et exceptionnel courrage.

                      Je souhaite que vous ayez raison !


                    • Demesure (---.---.95.237) 27 juillet 2006 09:37

                      Je pense que les américains qui n’ont plus d’électricité et d’eau depuis quelques jours, se rappelleront « du réel et du présent » de Tocqueville...dans le futur.

                      Que dites-vous là ? Quelles sont vos sources ? Ne tombez pas dans le simplisme et l’exagération s’il vous plait.


                      • Marie SAJUS (---.---.80.126) 28 juillet 2006 08:05

                        Je vous réponds volontiers, Démesure. Ce passage aborde ce que les spécialistes du risque appellent : LE RETOUR D’EXPERIENCE ou REX. Des circulaires européennes sont à notre disposition pour organiser certains secteurs (je les tiens à votre disposition). Bien utilisé en aviation civile, il consiste à analyser à partir de faits réels du présent un incident ou accident afin d’en identifier les causes, conséquences et se projeter dans le futur.

                        Pour ce qui est des info : La télévision vous a montré ces files de New Yorkais du Queen puis en Californie en pénurie d’électricité et eau, puis à Paris dans le 7ème pour fonte du réseau souterrain de téléphone.

                        Oui, quand le réel du présent se met au service du futur, ce sont mes (res)sources. Cela évite de faire des supputations incertaines.


                      • Demesure (---.---.95.237) 28 juillet 2006 10:14

                        « Pour ce qui est des info : La télévision vous a montré ces files de New Yorkais du Queen puis en Californie en pénurie d’électricité et eau, puis à Paris dans le 7ème pour fonte du réseau souterrain de téléphone. »

                        La télé a montré certains New Yorkais ou des Californiens sans électricité (sans eau, à grande échelle, ça m’étonnerait), sans qu’on connaisse la durée et la portée des incidents. Et à vous de conclure que « les américains n’ont plus d’électricité et d’eau depuis quelques jours ». Donc pour vous, il suffirait de filmer les nombreux SDF à Paris pour démontrer que la France est peuplé de clochards. Effectivement, votre démonstration est accablante !

                        Au passage, vous arrive-t-il de penser que les New-Yorkais ont eu des coupures d’électricité AUSSI en hiver à cause d’un trop grand froid, tout simplement parce qu’ils n’ont pas assez planifié et investi en centrale électrique et qu’il ne s’est pas construit de centrale nucléaire aux USA depuis plus de 20 ans, les mêmes centrales qui permettent justement de ne pas rejeter de CO2 ... grâce aux bons soins prévenants des écologistes ?

                        N’essayez pas de tout attribuer au réchauffement climatique s’il vous plaît. Cette mode médiatique devient franchement grotesque.


                      • Marie SAJUS (---.---.80.126) 28 juillet 2006 16:46

                        Re bonjour, monsieur Démesure : Je vous cite : "Au passage, vous arrive-t-il de penser que les New-Yorkais ont eu des coupures d’électricité AUSSI en hiver à cause d’un trop grand froid, tout simplement parce qu’ils n’ont pas assez planifié et investi en centrale électrique et qu’il ne s’est pas construit de centrale nucléaire aux USA depuis plus de 20 ans, les mêmes centrales qui permettent justement de ne pas rejeter de CO2 ... grâce aux bons soins prévenants des écologiste ;...

                        Vous me confortez. Merci. Vous dites clairement :Si la planification avait été bien pensée il y a 20 ans sur une réflexion, alors investissement en centrale électrique et centrale nucléaire suffisant.Je n’interprète pas, au moins ?

                        Donc, nous vous suggérons tous de penser actuellement pour le futur pour que nos enfants n’écrivent pas ce que vous venez d’écrire : Ils n’ont pas pris au sérieux les incidents de canicule et ils n’ont pas assez construit de...et changé leurs comportements....".

                        Il faut changer, monsieur Démesure, et se comporter en responsable. Ce n’est pas accablant mais DIGNE.


                      • zingra (---.---.27.231) 8 septembre 2006 23:42

                        demesure va s’acheter un 4*4 pour pouvoir se sentir en securite et toucher ses retraites.j’espere qu’il a moins de la trentaine.


                      • Rocla (---.---.55.23) 27 juillet 2006 10:38

                        Les grandes chaleurs proviennent majoritairement en raison de l’élévation importante de la température.

                        Ouf.

                        Rocla


                        • pingouin perplexe (---.---.14.48) 27 juillet 2006 10:41

                          Bonjour M.Ayache,

                          J’ai lu votre article avec attention. Si la notion de sécurité humaine que vous évoquez devait avoir de l’avenir, c’est peut être d’abord parce qu’elle exprime le juste souci de donner, en préservant, un avenir. D’où l’éventuel essor d’un nouvel humanisme que vous appelez de vos voeux. A mon avis, cet humanisme là fait du nouveau en réexplorant le (bon) ancien à l’aune des enjeux environnementaux, à mon avis très clairement compris par les institutions que vous évoquez. Prendre conscience de l’unité de la condition humaine dans un monde fini aux ressources limitées n’est pas chose nécessairement aisée, mais force est de constater qu’il existe déjà sur Avox des gens qui le font fort bien. Il y a bien quelque chose d’assez visionnaire dans votre dernier paragraphe, mais ce type d’exercice de style est à mon avis devenu plus que nécessaire afin de dégager des perspectives.

                          Cordialement. Le pingouin


                          • Damien G (---.---.190.61) 27 juillet 2006 10:54

                            « La chaleur caniculaire qui frappe la France comme une large partie de l’Europe, en ce mois de juillet, est un épiphénomène du changement climatique de la planète. »

                            permettez-moi de m’étrangler !!! Y en a assez des faiseurs de peur !!!

                            On ne peut être qu’admiratif devant la méthodoligie avec laquelle cette histoire (du changement climatique)est mise en scene. Les rapports parlemantaires y participent avec une certitude à toute epreuve ; ainsi « les effets de cette menace sont « prévisibles, calculés, dévastateurs ».

                            Le pire dans tout ça, c’est que le climat change réellement, et il change même, depuis que les climats existent !! Nous vivons bien dans une monde de perpetuel changement. c’est dur a admettre, surtout pour des gens qui vivent trop dans le « présent ». Mais, le tour de force suprême, c’est d’avoir réussi à faire culpabilisé une partie de la population, e n disant que le changement est due exclusivement à notre activité économique.

                            Ce qui me terrifie le plus dans l’affaire du changement climatique, c’est de vouloir stopper ce qui ne peut l’être, cette volonté quasi-suicidaire, de figer le temps pour l’éternité, de refuser le changement...bref une peur irresistible de l’avenir !

                            Alors que, oui le climat change, et alors ? il y a des risques prévisibles ? soit ! anticcipons et corrigeons les effets préjudicbales. Si la France va manquer d’eau, comme on nous dit, trouvez-vous normal qu’aucune centrale de désallement d’eau de mer, pour fabriquer de l’eau potable ne soit réellement en projet, sinon en construction. ça , c’est corriger les effets, et se préparrer au rechauffement. Mais non, on préfère, nous dire « consomme moins !! », « Roule moin vite » ....(parcequ’on ne développe pas les voitures éléctrique). Il faut quand même avouer le paradoxe dans une économe fonder sur la consommation. ON nous dit explicitement qu’on doit se restreindre, et on mène des politiques d’austérité économique. L’affaire du rechauffement climatqiue est là pour le justifier.


                            • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 27 juillet 2006 11:14

                              Bon, écoutez, Damien, je ne sais pas si vous vivez en ville ou si vous êtes scientifique mais...

                              Le fait est qu’une hausse de la pollution est avérée depuis le début de la révolution industrielle. Que la population a largement augmentée depuis. Que les ressources pétrolières ne sont pas inépuisables. C’est un fait, qui ne peut pas être niée. Vous avez raison de souligner qu’en dehors du symbolique on ne fait pas grand’chose. C’est surtout parce qu’en l’état des choses, c’est soit le pétrole, soit le nucléaire (c’est la raison pour laquelle les écologistes étaient hostiles au développement de la voiture électrique). Pas grand chose n’a été fait pour le développement des énergies alternatives et renouvelables, même si quelques éoliennes et quelques panneaux solaires ont fleuri deci, delà, c’est encore trop peu (et surtout, la filière photovoltaïque génère trop de déchêts pour l’instant pour pouvoir être écologiquement intéressante).

                              Ensuite, sur les conséquences sur le réchauffement climatique. Il y a parfois un catastrophisme un peu rapide. Cependant, dire « C’est comme il y a 2,000 ans » est exagéré car la situation à évoluer. On a plus chaud dans une pièce à 20 personnes que dans la même pièce tout seul. On a plus chaud sur une planète à 6 milliards d’individus que sur une planète à moins d’1 milliards. Ceci dit, les scientifiques ne savent pas estimer avec précisions les conséquences du réchauffement climatique et de la surconsommation pétrolière, faute de données. Toutefois, la pollution est un fait et si en campagne on ne le remarque pas, en ville, on le note.

                              Et puis, dans un pays où les deux plus grosses entreprises sont des fabricants automobiles, je dirais que les gouvernements (et à plus forte raison un gouvernement de droite !) n’ont pas grand intérêt stratégique à parler réchauffement climatique. Comme vous le dîtes, combiner croissance et écologie, est-ce vraiment possible ?

                              Donc conclusion : réchauffement ou pas, je préférerais encore mon vélo à ma voiture pour les déplacements en ville... En plus, c’est plus rapide. Au moins, les industries du vélo seront en croissance...


                            • Demesure (---.---.95.237) 27 juillet 2006 11:40

                              «  »« Toutefois, la pollution est un fait et si en campagne on ne le remarque pas, en ville, on le note. »«  »

                              Au cas où vous ne le savez pas, la pollution dans toutes les grandes villes a chuté dramatiqument ces 30 dernières années. Il suffit pour connaitre cette vérité pas bonne à dire par les culpabilisateurs de consulter les courbes d’Airparif, courbes maintenues secrets pendant des années et qui n’ont été publiées que depuis cette année (contrairement aux autres pays comme la Suisse, le Canada ou l’Allemagne qui ont joué la transparence). Tout ça pour encourager le transport par rail qui est un gouffre abyssal pour les finances publiques qui seraient bien mieux dépensées pour les recherches sur la voiture électrique ou à hydrogène.

                              Des fois, il suffit de se poser les bonnes questions :
                              - Est ce que le chauffage de ville est plus propre
                              - Est ce que la fumée des usines est plus propre
                              - Est ce que les voitures sont moins polluantes
                              - Alors 98% des français sont persuadés que leur air est plus pollué qu’il y a 10, 30, 50 ans ????

                              Et voilà, il suffit de répéter mille fois une contre-vérité comme pour le prétendu réchauffement climatique cataclysmique (en omettant soigneusement de citer les nombreux bienfaits d’un éventuel réchauffement) pour que ça devienne vérité.


                            • Damien G (---.---.190.61) 27 juillet 2006 12:05

                              A Ludovic Charpentier,

                              j’habite dans une grande ville, j’ai travailler quelque temps sur les accords de Kyoto....je ne suis pas « écolo » au sens du politiquement correct.

                              je crois que la croissance ne s’oppose pas à l’écologie ; ou pas d’opposition homme/nature, l’homme est intégrer à la biosphère, il lui est interdépendant ; il a un impact posititif dessus s’il contribue à son accroissement, et inversement. c’est donc un exercice responsable sur la biosphère qu’il faut avoir.

                              Je favorise l’energie nucléaire, hydrolique et solaire et, a long ou moyen terme, la fusion et l’energie a base hydrogéne. je souhaite la fin de la production de l’energie a base de combustible fossile (pétrole, gaz, charbon, boi ou autre dérivé). il faut les consièrer comme dejà dépassée, et en limiter l’usage drastiquement, d’ou la nécessité des voitures électriques.

                              je considère l’assertion, les « ressources sont finies » comme faux. je dis plutot « les ressources sont relativement limitées compte tenue de la technolgie qui les emplois ». De même, il n’y a pas « d’énergie renouvelable », mais des énergie à ressource (quasi)constante. Soit donc on réalise une saut technologique qui nous permetra de de poursuivre le progres tout en préservant l’environnement. Ce saut passe par l’abandon du pétrole (+gaz + charbon) comme ressource énergétique, soit c’est la mort de l’humanité (quantitativement parlant) et le rève de Cousteau se réalisera, avec une population de moins d’1 milliard d’individu. je préfere la première solution. C’EST ICI QUE SE SITUE LE LIEN ENTRE ECONOMIE ET ECOLOGIE.

                              je trie les dechets, utilise les transport en commun, marche, je n’ai pas de voiture : voila mon « pédigré » écologique


                            • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 27 juillet 2006 12:25

                              @damien G

                              Je ne suis pas non plus un extrême-écolo adepte de la décroissance, sans débat on se heurte effectivement à des dérives écologiques extrêmes.

                              @démesure

                              Oui, la pollution a commencé à diminuer il y a 30 ans. Il était temps 120 ans après la révolution industrielle... Ceci dit, les perturbations ne sont pas liées uniquement à la pollution à l’instant t. Mais aussi au conséquence d’un siècle et demi de développement technologiques... Quant à votre critique du rail, on a le choix entre le rail et l’avion... donc entre le nucléaire et le kérosène. Actuellement c’est le débat : les déchêts nucléaire ou le CO2. Et si l’Etat a des intérêts auprès d’EDF ou de la SNCF, ils en ont aussi auprès de Bouygues, de Renault ou de Peugeot. Donc pensez qu’ils prennent un parti pris aussi tranché (surtout dans un gouvernement aussi libéral que celui-ci) me paraît déplacé. Je pense au contraire qu’il se donne bonne conscience dans les discours en ne faisant rien dans les faits.


                            • Demesure (---.---.95.237) 27 juillet 2006 15:06

                              Oui, la pollution a commencé à diminuer il y a 30 ans. Il était temps 120 ans après la révolution industrielle... Ceci dit, les perturbations ne sont pas liées uniquement à la pollution à l’instant t. Mais aussi au conséquence d’un siècle et demi de développement technologiques...

                              Dans ce cas, vous serez bien gentil de cesser de répéter servilement le discous mensonger habituel comme quoi nos villes sont « plus polluées que jamais ». Vous ne faites que servir indirectement les lobbies nucléaire et ferroviaire qui ont tout intéret à accuser la consommation d’énergie fossile et l’automobile qui ont pourtant contribué à l’élévation sans précédent de notre niveau de vie et à l’allongement de l’espérance de vie de 1 trimestre par an ces dernières années (« conséquences » du développement technologique dites-vous ?).

                              Vous ne pouvez pas vous servir abondamment, directement ou indirectement et en meme temps cracher dans la soupe. C’est une position d’une hypocrisie grotesque qui a le don de m’exaspérer.

                              Quant à comparer l’avion au rail, c’est totalement ridicule. Essayez donc de faire un Paris-Barcelone ou un Bordeaux-Marakech en train.Cessez donc de raisonner par idéologie en ne considérant que le coté négatif des choses quand ça vous arrange. Le jour où les écolos cesseront de prendre l’avion pour aller faire de l’écotourisme à l’autre bout du monde, où les technocrates européens qui veulent taxer l’avion arreteront de faire la navette 1 fois par semaine entre Bruxelle et Strasbourg, le plus souvent en avion, vous reviendrez critiquer le mode de vie de vos concitoyens, juste dans le but d’essayer de vous faire passer commme moralement supérieur.

                              En attendant, variez-vous sources d’information et cessez de vous faire laver le cerveau. C’est le meilleur que je puisse vous souhaiter.

                              Cordialement.


                            • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 27 juillet 2006 15:51

                              « En attendant, variez-vous sources d’information et cessez de vous faire laver le cerveau. C’est le meilleur que je puisse vous souhaiter. »

                              Et vous, à part le site internet anti-réchauffement, vous lisez quoi ???

                              Je lis de multiples articles, vais sur différents sites internet. Des altemondialistes les plus déclinologues aux revues scientifiques de haut niveau. Je trouve vos critiques hyper agressives. Nous sommes en désaccord, soit. Cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas vouos tromper. Moi-même, j’ai plus de doutes que de certitudes, et pourtant je bosse au CNRS, c’est emmerdant... quoique non, le doute peut être plus utile que la certitude.


                            • Demesure (---.---.95.237) 27 juillet 2006 16:28

                              Je vous trouve culotté de dévier le sujet sur ma prétendue agressivité au lieu de répondre à mes objections, vous qui vous permettez d’ironiser sur mon pseudo. Mais soit, j’accepte la critique meme si sachez que mon agressivité est destinée aux arguments, pas aux personnes.

                              Et que vous soyiez chercheur au CNRS ou que vous ayiez lu une tonne de publications scientifiques sérieuses, il n’empeche que ce que vous avanciez comporte de multiples contre-vérités. Soit vous les utilisez sciemment pour faire passer une idéologie, soit vos sources sont bien peu fiables. Un exemple ?

                              Vous dites : Et puis, dans un pays où les deux plus grosses entreprises sont des fabricants automobiles, je dirais que les gouvernements (et à plus forte raison un gouvernement de droite !) n’ont pas grand intérêt stratégique à parler réchauffement climatique. Comme vous le dîtes, combiner croissance et écologie, est-ce vraiment possible ?

                              1. Les 2 plus grosses entreprises en terme d’influence et de lobbying en France, c’est EDF dont 80% d’électricité est nucléaire et la SNCF, ennemi déclaré de l’automobile. Quant à la plus grosse capitalisation boursière du CAC40 à savoir Total, c’est une des entreprises qui investit le plus dans les renouvelables, des centaines de millions d’euros dans les parcs d’éoliennes ou photovoltaiques, des budgets énormes de recherches qui feraient rever n’importe quel chercheur du public.

                              2. Le gouvernement n’a aucun intéret à dramatiser le réchauffement climatique ? Vous plaisantez j’espère. Regardez le déferlement médiatique actuel avec la bénédiction de l’Etat qui va pouvoir faire plus facilement passer de nouvelles taxes sur le carbone, par exemple pour les avions ou l’automobile comme c’est déjà le cas en GB. Regardez le tout dernier rapport parlementaire sorti au mois de Juin (visible sur le site gouvernemental changement-climatique.fr) qui préconise

                              * d’augmenter de 1 % la TIPP pendant 10 ans (à l’exception de celle portant sur le fuel domestique),

                              * de créer une vignette carbone, également applicable aux deux roues, et modulable en fonction des émissions de CO2 des véhicules,

                              * d’instituer une taxe spécifique sur l’usage des autoroutes pour les transports routiers.

                              et autres fadaises réglementaires.

                              3. Vous semblez douter que la croissance puisse se faire avec l’écologie. Mais regardez donc ce qui se passe dans le monde. C’est dans les pays riches que l’environnement s’améliore, l’air plus pur, les rivières plus propres, les sols dépollués, les espèces sauvages introduites ou préservées. C’est dans les pays pauvres que l’environnement est saccagé juste pour nourrir la population toujours plus nombreuses alors que la démographie est déclinante dans les pays riches. Et vous voulez par idéologie faire croire que la croissance pourrait nuire à l’écologie ?

                              2.


                            • Gérard Ayache (---.---.93.130) 27 juillet 2006 19:31

                              Certains des commentaires qui ont été postés récemment remettent en question la réalité d’un changement climatique et attribuent ce thème à un énorme enflement médiatique.

                              Une réflexion me vient à l’esprit sur ce point : elle concerne la notion de crédibilité. Elle est au coeur du symptôme de grande confusion que je m’attache à observer et à décrire.

                              En effet notre époque vit une crise de la crédibilité qui consiste à remettre systématiquement en questions les informations que l’on reçoit, à se mettre à douter, à se placer dans un « état de méfiance ». En réalité la tromperie n’est pas le produit de la méfiance. la méfiance est un état d’esprit généralisé qui est un véritable facteur de confusion.

                              Dans la masse considérable d’informations que l’on reçoit de toutes parts, certains (et on peut les reconnaître dans certains commentaires) préfèrent tout remettre en doute, surtout quand l’info est véhiculée par les grands médias. Quand le sujet touche un domaine pour lequel la vérification est difficile, la méfiance met certains dans une fausse position de confort. En réalité, cet état de méfiance conduit à perdre ses repères, à ne plus savoir ce qui est vrai ou faux, à confondre réel et virtuel, information et désinformation.

                              Ce qui est extraordinaire dans ce symptôme de confusion avancée, c’est que les faits ne sont pas crus, les données vérifiables sont contestées, les traces de la réalité sont refusées.

                              Ce phénomène est du en grande partie au système hyper-informationnel dans lequel nous baignons. Mais ses conséquences sont extrêmement graves dans le sens où la confusion de la vérité se mélange avec la confusion du réel et nous obture toute possibilité d’action. Il me paraît urgent de bien en comprendre le mécanisme pour en sortir car, sans faire de catastrophisme inutile, il est grand temps de regarder les réalités en face.


                            • emiboot (---.---.196.9) 27 juillet 2006 11:43

                              Problème complexe, vrai problème ou poudre au yeux ?

                              Je reste septique, à force de me renseigner, sur ce qu’on généralise par « réchauffement climatique ». La terre est dans un cycle inverse, nous allons vers un refroidissement climatique, et pourtant... On ergote, on culpabilise, on oublie...que beaucoup d’autres problèmes sont là, déjà, et que nous avons quelque chose à y faire, à un niveau individuel comme collectif. Il est bon d’avoir une reflexion globale sur notre impact, à nous les humains, sur notre écosystème. Mais pas seuleument de nos rejets en CO2, aussi du coût environnementale d’un litre de lait, d’un kilo de café, d’un steak haché, d’une maison... Anticiper des problèmes à venir me parait sain, mais que fait-on des problèmes déjà existants, de notre pourrissage de l’eau et de l’air, de l’électrosmog, de notre facilité à consommer du bois sans renouveller les forêts, a changer l’essence génétique des plantes sans nous soucier des espèces indigènes ou de notre santé, de la facilité que l’on a à oublier ces « petits » tracas qui sont déjà sur nous en consommant, en comsommant... Et en laissant produire...


                              • mathieu (---.---.188.187) 28 juillet 2006 00:35

                                simple question eclairé moi de vos lumieres, sa ne vous derangent pas que la biodiversité se meurt, et non plus que les oceans deviennent acides non ? en faite les mers deviennent acides et donc les coraux et planctons meurt. Vous dites que la pollution il y en a moin ah bon ? mince alors, mais cette etrange nuage et pollution a l’ozone c’est naturel ? et ben dit donc je dois manquer bcp d’intelligences zut de zut. Une autre question l’oxygene se crée par les arbres et le phyto plancton mais ces 2 gentils petits createurs d’oxygenes disparaissent, il est interessant qu’ont ne parle que de l’augmentation du CO2 et jamais de la diminution de l’oxygene car les fournisseurs ont ete eliminé a hauteur de 50 %, alors dites moi franchement je continu, la calotte glaciere diminu et sa crée des tremblements de terre effet amusant d’une consequence non prevu. Rohhhhh il y a tout plein de cyclones tout plein partout sa ne c’est jamais vu c’est un hasard alors, decidement l’homme du XXI siecles n’ont pas de chance, ils sont tous gentils et respectueux de l’environnement et tellement intelligent et la planete souhaite notre destruction, certainement par jalousie ? eclairez moi


                                • Gérard Ayache (---.---.93.130) 28 juillet 2006 00:50

                                  Certains des commentaires qui ont été postés récemment remettent en question la réalité d’un changement climatique et attribuent ce thème à un énorme enflement médiatique.

                                  Une réflexion me vient à l’esprit sur ce point : elle concerne la notion de crédibilité. Elle est au coeur du symptôme de grande confusion que je m’attache à observer et à décrire.

                                  En effet notre époque vit une crise de la crédibilité qui consiste à remettre systématiquement en questions les informations que l’on reçoit, à se mettre à douter, à se placer dans un « état de méfiance ». En réalité la tromperie n’est pas le produit de la méfiance. la méfiance est un état d’esprit généralisé qui est un véritable facteur de confusion.

                                  Dans la masse considérable d’informations que l’on reçoit de toutes parts, certains (et on peut les reconnaître dans certains commentaires) préfèrent tout remettre en doute, surtout quand l’info est véhiculée par les grands médias. Quand le sujet touche un domaine pour lequel la vérification est difficile, la méfiance met certains dans une fausse position de confort. En réalité, cet état de méfiance conduit à perdre ses repères, à ne plus savoir ce qui est vrai ou faux, à confondre réel et virtuel, information et désinformation.

                                  Ce qui est extraordinaire dans ce symptôme de confusion avancée, c’est que les faits ne sont pas crus, les données vérifiables sont contestées, les traces de la réalité sont refusées.

                                  Ce phénomène est du en grande partie au système hyper-informationnel dans lequel nous baignons. Mais ses conséquences sont extrêmement graves dans le sens où la confusion de la vérité se mélange avec la confusion du réel et nous obture toute possibilité d’action. Il me paraît urgent de bien en comprendre le mécanisme pour en sortir car, sans faire de catastrophisme inutile, il est grand temps de regarder les réalités en face.


                                  • Demesure (---.---.95.237) 28 juillet 2006 09:58

                                    « Certains des commentaires qui ont été postés récemment remettent en question la réalité d’un changement climatique et attribuent ce thème à un énorme enflement médiatique. »

                                    Monsieur Ayache,

                                    Ce n’est pas bien de déformer grossièrement les propos des autres pour mieux les critiquer ! Personne ne nie le changement climatique  : le climat a toujours changé et changera toujours.
                                    — Vous êtes dans l’erreur quand vous voulez faire croire qu’il y a des gens qui nient le changement climatique.
                                    — Vous êtes dans l’erreur quand vous avancez que ces changements sont principalement dus à l’homme et tant que vous ne vous posez pas la question pourquoi, dans le passé il y a eu des changements bien plus importants dont on a des traces incontestables et ce sans nulle présence de l’homme, vous en resterez toujours à vos préjugés initiaux
                                    — Vous êtes dans l’erreur quand vous avancez que les changements climatiques auraient des conséquences catastrophiques dans la mesure où aucun scientifique ne pourra prouver ou réfuter ce que vous affirmez car on quitte le domaine de la science pour entrer de plain-pied dans la spéculation
                                    — Vous êtes dans l’erreur quand vous prétendez que l’homme pourrait faire quelque chose contre le changement climatique ou que ce quelque chose n’aurait pas un coût exorbitant qui serait bien mieux dépensé à combattre la pauvreté, l’analphabétisme, les maladies infectieuses qui font MAINTENANT mille fois plus de dégâts que vos catastrophes annoncées.
                                    — Vous êtes dans l’erreur quand vous essayez de faire croire qu’il y a « une confusion » chez ceux qui remettent en cause cette pollarisation collective. Les scientifiques qui dénoncent cette mascarade du réchauffement climatique sont largement assez nombreux pour que vous ne puissez pas vos réfugier dans vos arguments fallacieux de relativisme et d’irrationnalité que vous osez attribuer aux autres alors qu’ils seraient bien mieux appliqués à vous-même. Exemples ?

                                    - Il y a la lettre ouverte par 60 scientifiques dont la plupart des climatologues reconnus au gouvernement canadien pour dénoncer Kyoto qui selon eux ne repose sur aucun argument scientifique sérieux.
                                    - Il y a la pétition d’Oregon qui regroupe presque 20.000 signataires scientifiques dont une grosse majorité de PhD.
                                    - Il y a des climatologues Néo Zélandais qui refutent catégoriquement l’hypothèse anthropique du réchauffement climatique, dont certains sont membres du GIEC.

                                    Bref, partout où la science climatique avance, il y a un débat sain, des hypothèses remises en question, des certitudes ébranlées à la lumière des nouvelles découvertes, comme ça doit se faire en Science. En est on là en France concernant le changement climatique ? J’en doute.


                                    • Gérard Ayache (---.---.93.130) 28 juillet 2006 12:54

                                      @Demesure

                                      je vais essayer de répondre à vos arguments point pas point.

                                      1- Si personne ne nie le changement climatique je ne vois pas où est votre problème. J’avais cru comprendre le contraire, d’autant plus que vous dites à la fois que l’on ne peut nier le changement climatique et que le réchauffement climatique est une mascarade. Confusion ??

                                      2- Vous n’êtes pas ignorant sur le fait que le changement climatique est un système complexe qui a des origines très diverses au fil des temps. La plupart des scientifiques que vous connaissez certainement remarquent que la courbe des émissions de CO2 augmente de façon extrèmement significative depuis les périodes industrielles. Et que cette élévation du taux de CO2 est corrélée avec une augmentation régulière des températures. Certes dans le passé d’autres facteurs ont joué dans le changment des climats. Mais en l’occurrence, pour ce qui concerne notre période actuelle, la présomption de facteur anthropogène est forte.

                                      3- Il est vrai que la science se retrouve dans l’impossiblité de prédire l’évolution des ces phénomènes complexes ; elle est de plus incapable de connaître le seuil de rupture éventuelle d’un écosystème. En revanche l’observation simple que tout le monde peut faire conduit à comprendre que des phénomènes extrèmes se produisent avec des conséquences humaines que l’on ne peut négliger à moins d’être parfaitement irresponsable ou d’être un scientifique enfermé dans sa bulle spéculative.

                                      4- Je ne dis pas que l’homme peut faire quelque chose contre le changement climatique. C’est trop tard. Je dis en revanche que certaines conduites peuvent contribuer à enrayer le processus dans lequel nous sommes engagés. Il serait irresponsable à cet égard de continuer à fonctionner « comme avant » tout en sachant les risques que nous encourons. En disant cela, je ne sous-estime nullement, bien au contraire, les autres risque que vous évoquez. Vous conviendrez tout de même que ces risques : pauvreté, maladies infectieuses, famine etc... sont considérablement aggravés par les impacts climatiques comme notamment la sécheresse. Le CC est un facteur de paupérisation et de mise en danger du monde que l’on ne peut continuer à occulter.

                                      5- Dans tout cas complexe vous aurez des pour ou des contre, vous aurez des avis contradictoires. Vous me citez des scientifiques qui dénoncent des arguments exposés par d’autres. Je peux vous citer des références absolument contraires que vous connaissez certainement. Elles sont aussi dignes de considération que les autres. Ce petit jeu de comptage des sources et de listage des opinions ne mène à rien. Car nous ne sommes pas dans un problème d’opinion ou de croyance.

                                      Même si une extrème minorité de scientifique atteste de la réalité et des dangers du CC (en fait ils sont la majorité), même s’ils n’étaient qu’une poignée, ils évoquent un risque grave pour l’humanité que l’on n’a pas le droit de réfuter dogmatiquement. Copernic était seul contre tous, Galilée aussi et pourtant ils avaient raison.

                                      L’enjeu aujourd’hui est important parce qu’il comporte une dimension éthique. Il nous charge, nous aujourd’hui, d’une responsabilité à l’égard des générations futures, du fait de l’excédent de puissance dont nous disposons désormais. Ce seul fait devrait nous inciter à plus de mesure.

                                      Par ailleurs l’enjeu est suffisamment important pour ne pas le laisser aux seules mains des scientifiques. Les scientifiques n’ont pas réponse à tout, c’est le moteur même de leur progrès. Plus l’on avance, plus l’incertitude scientifique gagne du terrain. Le prix Nobel Ilya Prigogine est même jusqu’à écrire un livre remarquable sur « la fin des certitudes ».

                                      Faire reposer notre survie sur les seules épaules des scientifiques est fou. Sans nier bien sûr le poids des réalités scientifiques découvertes jour après jour, la dimension éthique doit prendre une force nouvelle. Même si les avis scientifiques sont controversés, nous devons envisager notre responsabilité et mettre en oeuvre des moyens de sécurité. C’est tout le sens de mon article.


                                    • Demesure (---.---.95.237) 28 juillet 2006 14:26

                                      1. Vous commencez votre article par « les activités humaines sont vraisemblablement responsables [du Réchauffement Climatique] », ce que je conteste. Et vous terminez grâce à cette hypothèse de l’orgine anthropique du changement climatique qui, pour l’instant reste à l’état de spéculation, par « à la lumière d’une catastrophe considérée comme inéluctable ». Et vous parlez de « confusion » ? Allons donc, épargnez-vous les bons mots et n’essayez pas de faire semblant de ne pas comprendre la différence entre RC et RC ANTHROPIQUE.

                                      2. Il est usage de dire « anthropique » et non « anthropogène »

                                      3. Vous dites que la science est dans « l’impossiblité de prédire le climat ». Et juste après, vous avancez que « l’observation simple que tout le monde peut faire conduit à comprendre... » Pour vous donc, nul besoin de science qui est encore dans le doute, juste une observation simple suffit pour déduire un lien de cause à effet ! Soyons sérieux. Vous n’avez jamais fait de science dure, vous n’avez jamais modélisé, vous n’avez jamais examiné les reconstitutions du climat du passé par les forages glaciaires pour nourrir de telles illusions. Souvenez vous que Pasteur disait : « le hasard favorise les esprits préparés ». Les esprits non préparés n’auront que des certitudes... fausses.

                                      4. Votre analyse de la situation est partiale. Vous affirmez qu’on ne peut pas continuer comme avant à cause des risques climatiques ? Mais c’est basé sur quoi à part des études de prospectives qui elles-même s’appuient sur des hypothèses incertaines de modèles imparfaits ? Montrez-nous une analyse de risque basée sur les événements PASSES (car les aléas climatiques, il y en a eu assez pour fournir des informations chiffrées), en prenant compte du rapport bénéfice/coût comme il se doit pour toute analyse sérieuse. Montrez-nous que la réduction de CO2, qui a un coût astronomique va économiser plus de vie que l’équipement en climatiseurs dans les maisons de retraites, va être plus bénéfique à l’agriculture que l’investissement pour un meilleur réseau d’irrigation ou une meilleure sélection végétale ou de meilleures pratiques culturales, ça va faire moins de morts dans les pays pauvres qu’une fourniture généralisée d’eau propre, va faire moins de victimes de cyclone au Bangladesh que la construction à grande échelle d’abri anti-tempête (qui demande une grande quantité de ciment générateur de CO2), etc... Vous critiquez la situation actuelle comme si la consommation fossile n’a eu que des conséquences délétères, en oubliant allègrement de citer les bienfaits que ça a apporté et dont vous profitez tous les jours, comme un niveau de vie sans précédent, une espérance de vie sans cesse croissante, des moyens de loisir sans équivalent, des voyages à l’autre bout du monde pour pas cher, une accumulation de richesse qui vous rend bien moins vulnérable aux aléas climatiques qu’un habitant de pays pauvre ...

                                      5. Vous pouvez citer une référence qui contredit un des points que j’ai avancés ? Eh bien citez le. Vous pouvez montrer une étude scientifique qui appuie votre voeux pour une action préventive (dont on ne sait toujours pas laquelle) ? Eh bien montrez le. Donnez un lien sur une étude scientifique peer-reviewed qui conclut à ce que vous concluez, à savoir « qu’une catastrophe considérée comme inéluctable ». Je n’attends que ça, qu’on ait un débat argumenté et rationnel au lieu de déclarations incantatoires qui ne s’appuient que sur des « impressions » et des « observations simples ». Et c’est quand même ironique que vous citez Copernic et Galillée, les libres penseurs qui osaient prendre une position sceptique à contre-courant des idées dominantes. Au cas où ça vous a échappé, c’est vous qui prétendez parler au nom d’un consensus scientifique en refusant les arguments de ceux qui remettent en cause les hypothèses d’une origine anthropique du RC et d’une catastrophe « inéluctable » à venir.

                                      6. « Faire reposer notre survie sur les seules épaules des scientifiques est fou. »

                                      Allons donc, d’une catastrophe climatique, on passe maintenant à la « survie » ! Vous critiquez la situation actuelle faite de gaspillage et de surconsommation mais vous ne semblez pas être très parcimonieux en hyperbole. Depuis quand des décisions avec des conséquences sur la vie de tous les concitoyens, sur l’économie nationale, sur le mode de vie actuel et à venir se font sans un état des lieux scientifiques sérieux et complet ? Depuis quand peut on permettre de court-circuiter une évaluation scientifique, surtout dans un domaine où la science est en pleine incertitude pour passer directement à l’étape de décision et d’action. Et décider de faire quoi, avec quel moyen, quel coût pour quel résultat escompté ? Faire quelque chose histoire de montrer qu’on VEUT agir et ce sans se donner les moyens de connaître les tenants et aboutissant, c’est ça qui est précisément FOU !


                                    • Gérard Ayache (---.---.93.130) 28 juillet 2006 14:46

                                      Vous fondez votre analyse sur la logique scientifique. Or, vous savez très bien que la science ne fait que délimiter le champ de l’ignorance.

                                      Vous fondez votre argumentation sur l’idée que le progrès des connaissances scientifiques permettra de résoudre l’incertitude. Votre référence à la science laisse penser que quelque part quelqu’un sait ou va savoir. Situation idyllique où l’on pense, par principe, que la science doit savoir ; où l’on imagine benoïtement que les insuffisances actuelles, les incertitudes auxquelles nous sommes confrontées, ne sont que passagères.

                                      Il y a une grande part de naïveté de penser que tous les risques que nous encourons seront résorbés par le progrès. L’inconnaissance actuelle du seuil de rupture des écosystèmes en est l’exemple évident.

                                      Vous évoquez le principe d’équilibre entre coûts et avantages. Or les risques nouveaux, notamment ceux qui concernent les écosystèmes posent des questions qui dépassent les calculs probabilistes. L’incertain n’’est pas de la même nature qu’un aléa. C’est un epistémè, un savoir extérieur à la science elle-même, une structure impensée par ceux là même qu’elle détermine. Nous ne savons pas parce que nous ne pouvons pas savoir.Il est impossible de faire intervenir les probabilités dans un domaine qui relève de l’inconnaissance épistémique. les spécialistes de la gestion du risque en savent quelque chose. Est-ce pour autant que nous devons demeurer inactif ? Est-ce sensé de refuser de considérer comme possible que le pire peut arriver ?


                                    • Demesure (---.---.95.237) 28 juillet 2006 16:23

                                      « Vous fondez votre argumentation sur l’idée que le progrès des connaissances scientifiques permettra de résoudre l’incertitude. Votre référence à la science laisse penser que quelque part quelqu’un sait ou va savoir. »

                                      Absolument pas ! Au contraire, en tant que modélisateur, je sais très bien que la modélisation du système climatique est un problème sans solution et je n’ai cessé de mettre en garde contre l’incertitude dans les résultats des simulations qu’on nous annonce pourtant comme des vérités scientifiques.

                                      La science ne sait rien du climat à venir et il n’y a aussi peu de chance pour qu’elle y arrive un jour que la colonisation hypothétique de Mars. Vous exprimez vous même votre méfiance vis à vis d’elle.

                                      Donc votre appel à « agir » est sans objet puisqu’on a pas un diagnostic clair de la situation actuelle, on ne sait pas qui cause quoi, on ne sait pas quelle action prendre, on ne connaît pas les effets de ce qu’on pourrait entreprendre... Vous n’espérez pas convaincre les gens juste avec des « simples observations » (je devrais dire de l’intuition) n’est ce pas ? Si vous deviez faire passer l’hypothèse du RC anthropique pour éventuellement prôner des interventions de l’Etat, il va vous falloir des arguments autrement plus sérieux !

                                      Finalement, ce que vous faites n’est pas bien nouveau. Dresser un tableau anxiogène du présent pour en appeler à prendre des mesures pour le futur. C’est du marketing de vendeur de lessive (votre linge est très sale, utilisez notre produit très puissant) employé par tous les prophètes de malheur du passé, depuis ceux qui avaient prévu qu’il n’y aurait plus de charbon dans les années 1930, en passant le Club de Rome en 1970 qui prévenait d’une déplétion totale des ressources avant 2000, par Erhlich qui par son livre « Population Bomb » vendu à des millions d’exemplaire nous avertissait du danger imminent de la surpopulation et avait prévenu que la population mondiale ne peut excéder 1 milliard d’humains et que l’Angleterre n’existerait plus en l’an 2000, par les hystériques du Peak Oil qui ont prévenu depuis 15 ans qu’on a passé le pic du pétrole et qu’il n’y aura plus de pétrole bon marché MAINTENANT.

                                      Bref, tant que vos prédictions technophobes en restent à des voeux pieux, moi, ça me va.


                                    • Gérard Ayache (---.---.93.130) 28 juillet 2006 16:39

                                      Mais qu’êtes-vous donc en train de nous dire ? Que la Science ne sait rien du climat à venir. Que nous sommes en pleine incertitude. C’est exactement ce que je dis.A force de taquiner les écosystèmes en toute impunité nous nous rendons compte que nous ne savons pas grand chose sur les conséquences de nos actes.

                                      Est-ce pour autant qu’il ne faille pas agir ?

                                      Je ne cherche pas à affoler les malheureuses populations ni à vendre une quelconque lessive.Ni à me placer comme un prophète de malheur. je suis simplement en train de vous appeler à mettre un peu d’éthique dans votre science toute puisssante, à envisager l’excédent de puissance des technologies et de la science au regard de leur impact sur l’humanité.

                                      En bref d’adopter comme le dit Hans Jonas « une éthique de responsabilité » qui complèterait la dévotion aveugle manifestée par beaucoup dans le progrès, les technologies et les vertus de la science. Je ne suis pas complètement obtus. Je sais que la science nous fait faire d’immenses progrès. Mais sur certains aspects qui touchent à la SURVIE ou à l’INTEGRITE de l’humain, les questions se posent.Elles pouraient même mettre en question la liberté de la science. Pourquoi pas si l’humain est en jeu.


                                    • Demesure (---.---.95.237) 28 juillet 2006 16:54

                                      « En bref d’adopter comme le dit Hans Jonas »une éthique de responsabilité« qui complèterait la dévotion aveugle manifestée par beaucoup dans le progrès, les technologies et les vertus de la science. »

                                      Avant d’adopter une « éthique de responsabilité », adoptez d’abord une attitude responsable,

                                      1. Qui passe d’abord par reconnaître que la science ne fait PAS que « délimiter le champ de l’ignorance » selon vos dires. Elle permet aussi d’envoyer des satellites dans l’espace, de vous donner votre mode de vie actuel, votre ordinateur qui vous permet d’avoir une tribune pour vos divagations métaphysiques, votre espérance de vie sans équivalent de toute l’histoire de l’humanité, vos moyens de déplacements rapide, vos repas que vous mettez en moyenne 10 minutes à préparer au lieu de plusieurs heures il y a moins d’un siècle...

                                      2. Qui passe aussi par reconnaître qu’il y a une amélioration de la situation environnementale actuelle, que l’air des villes est moins pollué, que nos rivières sont plus propres, que les forêts s’étendent, qu’on introduit des espèces sauvages, qu’on préserve les espèces existantes, que le spectre de la surpopulation s’éloigne et qu’au contraire la menace d’une dénatalité se fait pressante... Tout ça grâce au progrès, à la technique et à la science que vous dénigrez sans discernement.

                                      3. Qui passe enfin par ne pas colporter des fausses peurs, des menaces infondées et des fausses promesses de résultats d’actions hypothétiques basées sur des réflexions dont on attend toujours les pistes.


                                    • Gérard Ayache (---.---.93.130) 28 juillet 2006 18:23

                                      Nous n’allons pas entamer un débat sans fin sur la science. Mais tout de même, vous êtes soit sourd, soit de mauvaise foi.

                                      La science envoie des satellites . Très bien. Elle peut aussi envoyer des bombes atomiques. La science me donne mon mode de vie actuel. Ok mais ceux qui en bénéficient sont une minorité sur la planète. Par ailleurs, ce mode de vie coûte, vous le savez bien, en énergie, pollution, désastres écologiques. Comment pouvez vous le nier ?

                                      La science me permet d’avoir un ordinateur et une tribune pour mes divagations. Certes. Encore faut-il savoir utiliser cette chance à bon escient.

                                      la science me permet d’avoir une espérance de vie magnifique. D’accord mais anticipons-nous les mutations socétales que cela exige. Sommes-nous prêts organisationnellement à cette évolution forcée de notre nature humaine.Par ailleurs, pensez-vous que les prgrès de la science en matière de santé profitent à tous sur la planète ?

                                      La science me permet de me déplacer plus rapidement, de confectionner des repas en 10 minutes. Elle change notre temporalité. Et c’est ce qu’elle fait de plus grave. Nous avons perdu le sens du temps. Cette mutation est d’ordre anthropologique. Pour votre information, je préfère un bon gigot de 7 heures plutôt qu’un mac do réchauffé au micro ondes.

                                      Vous dites que nos villes sont moins polluées, nos rivières plus propres etc... Je pense tout simplement que vous plaisantez ou que vous êtes atteint de cécité avancée.

                                      Vous m’accusez de colporter des fausses peurs.Des fausse promesses..je vous demande seulement d’ouvrir les yeux , de sortir de vos in-certitudes, de prendre votre responsabilité et de penser au-delà de votre petit univers de référence. Pensez à ce que vous laisserez à vos enfants. Demandez-vous simplement si le monde qui vient, certes merveilleusement jalonné de prouesses technologiques et scientifiques, est un monde dans lequel l’humain a sa place. Pas l’humain abstrait, général, poétique. Non l’espèce humaine dans toute sa diversité, sa richesse et ses promesses.Et aussi ses fragilités.


                                    • Demesure (---.---.95.237) 29 juillet 2006 09:37

                                      Vous dites que nos villes sont moins polluées, nos rivières plus propres etc... Je pense tout simplement que vous plaisantez ou que vous êtes atteint de cécité avancée.

                                      Posez vous les questions suivantes : par rapport à 20, 30 ans ,
                                      - 1. Est ce que le chauffage urbain est plus propre
                                      - 2. Est ce que les fumées des usines sont plus propres
                                      - 3. Est ce que les voitures sont plus propres

                                      Et voilà, vous avez votre réponse à la question, « est ce que l’air des villes est plus propre ».

                                      Et si vous n’en êtes pas convaincu, allez voir les courbes d’évolution sur Airparif (disponibles que depuis cette année car elles disent des vérités pas très bonne à dire pour la propagande anti-voiture).

                                      On y voit que les concentrations des polluants ont toutes baissés. Le plomb a bien sûr disparu. Seul l’ozone a « augmenté » mais il faut voir comment c’est mesuré, comment les seuils « d’alerte » sont fixés et comment on l’utilise pour faire croire que les gens « suffoquent » dans les grandes villes (renseignez-vous, c’est assez cocasse).

                                      Je vous laisse faire le reste du travail concernant la pollution « croissante » de nos rivières et le réchauffement « catastrophique » de la planète et je vous souhaite une bonne continuation dans vos recherches.


                                    • Marc P (---.---.30.246) 29 juillet 2006 11:13

                                      Monsieur Démesure,

                                      Votre vision de la réalité est d"une part extrêment matérialiste, d’autre par à très très très courte vue...

                                      C’est du « ici et maintenant » scientifique...

                                      La dégradation débridée de notre environnement a commencé il y a 50 ans et vous parlez comme si en une 15zaine d’années grâce aux technologie et à la science, le monde tendait définitivement vers l’état qu’il connaissait en 1900 (forêts, qualité de l’air, des eaux...)...

                                      Le seul problème des allergies qui ont triplé en nombre dans ces 20 dernières années devrait vous questionner, en particulier si vous avez des enfants...

                                      Je me félicite des résultats d’Air Parif et même de l’IFREMER, ou de la Météo, mais leurs agents doivent être au moins tout aussi inquiets que moi même...

                                      Je ne parle pas des laissés pour compte du tiers monde et des autres...

                                      Cordialement

                                      Marc P


                                    • Demesure (---.---.95.237) 29 juillet 2006 12:03

                                      Marc,

                                      Je ne vois pas ce qui vous permet d’affirmer que j’ai une vision court terme ou autre qualificatif.

                                      Je ne faisais que rectifier les constats faux qu’on a fait sur l’environnement. Vous ne me connaissez pas, alors tenez-vous en aux seuls arguments que j’ai avancés ici si vous voulez que vos jugements aient une quelconque crédibilité.

                                      P.S. Mon pseudo, c’est Demesure, mais je suppose que votre courte vue ne vous a pas permis de le distinguer.


                                    • Marc P (---.---.30.246) 29 juillet 2006 12:30

                                      Pardon Demesure et merci pour votre réaction,

                                      Je ne vais pas polémiquer j’ai dit ce que j’avais à dire. Vous avez votre appréciation de la réalité.

                                      Mais Mr Ayache est particulièrement mesuré justement dans ses affirmations et dans son argumentation. Il est le contraire de quelqu’un d’irresponsable qui veut affoler ses concitoyens... Il a parlé de « cécité avancée », je me suis dit qu’il s’agissait peut être d’une certaine « myopie » dans le temps, vers l’avenir comme vers le passé...

                                      A 50 ans je suis atterré par la dégradation qu’à connu notre environnement en un demi siècle. Je reconnais que des mesures (encore elles) sont prises et qu’un mieux est à erspérer du début de la prise de conscience très récent....

                                      Je ne parle pas de cet état de « confusion », de « déboussolement », par exemple la perte de la temporalité qu’explique très bien Mr Ayache..., mais perte également de tas d’autres repères qui étaient intériorisés autrefois et nous structuraient à notre insu... (Mr Ayache parle en particulier du passage d’un regard « local » à un regard « à la fois local et mondial ».

                                      Je vous souhaite une bonne journée.

                                      Marc P


                                    • Gérard Ayache (---.---.93.130) 29 juillet 2006 12:47

                                      @ Demesure Bonjour,

                                      je pense que Marc n’a pas tort quand il parle de vision à court terme. En effet, vous citez les courbes d’AirParif. Vous avez remarqué sans doute qu’elles remontent à une quinzaine d’années. Certes des progrès considérables ont été faits pour améliorer l’air des villes. C’est le fruit de campagnes de sensibilisation médiatiques et de l’influence du lobby écologiste. Il n’en demeure pas moins que ces résultats ne peuvent cacher des réalités. Le terrain de la pollution existe depuis plus longtemps qu’une quinzaine d’années. Notre écosystème a été largement mis à contribution par notre développement industriel depuis des décennies.Et vous savez que, notamment en matière de CO2,les temps de dissipation sont excessivement longs. Alors aujourd’hui nous avons des instruments de mesure , et nous prenons des mesures qui montrent des améliorations. Mais cela ne signifie pas pour autant que, au delà du symptôme, le mal n’existe pas.

                                      Je ne sais pas qui vous êtes mais vous semblez être un scientifique. Vous souhaitez dédramtiser une situation en vous fondant sur des données immédiates, mesurées et rassurantes. Votre modélisation du présent est certainement juste, dans un temps court et immédiat. En revanche votre modèle ne peut prendre en compte les impacts à long terme et surtout ne peut situer le seuil de rupture des écosystèmes . Vous ne le connaissez pas, moi non plus ; personne ne le connait.Si vous êtes scientifique vous savez que la rupture d’un système s’appelle en langage mathématique une « catastrophe ».

                                      Il serait très intéressant que vous intégriez dans votre réflexion l’idée que la catastrophe EST POSSIBLE, voire INELUCTABLE. Cette posture n’est nullement une posture « catastrophiste » au sens où on l’entend trivialement.

                                      C’est une posture positive, réaliste, responsable, qui nous conduit inévitablement à intégrer une dimension éthique dans notre réflexion scientifique. Si vous introduisiez un minimum de PEUR dans votre raisonnement, vous n’abdiqueriez pas pour autant votre raison. Vous auriez au contraire une vision complète, qui mettrait de façon opératoire la catastrophe au centre de votre pensée. Là, vous seriez lucide, clair, et non aveuglé à l’idée que la catastrophe est impossible. Elle est toujours impossible tant qu’elle n’a pas eu lieu. Et quand elle a lieu elle devient normale, banale. Là est le danger.

                                      Les prophètes de malheur ont le plus souvent tort parce que leurs alertes ont permis de prendre des mesures pour éviter la catastrophe. C’est en cela qu’ils sont toujours rejetés par la société alors qu’ils sont éminemment utiles (au sens pragmatique que vous affectionnez).


                                    • Demesure (---.---.95.237) 29 juillet 2006 14:51

                                      « Certes des progrès considérables ont été faits pour améliorer l’air des villes. C’est le fruit de campagnes de sensibilisation médiatiques et de l’influence du lobby écologiste. »

                                      Mais je conteste totalement votre affirmation. Souvenez dans les années 80, les écologistes avaient fait des campagnes virulentes contre le nucléaire, poussant la violence jusqu’à plastiquer des locaux d’EDF et des maisons de responsables du programme nucléaire. Or c’est le nucléaire actuel qui nous permet de nous passer de centrales thermiques polluants contrairement à l’Allemagne qui est obligé de traffiquer ses crédits d’émissions pour pouvoir construire de nouvelles centrales électriques au charbon ce que n’aurait pas permis le strict respect du protocole de Kyoto. Ce ne sont pas les écologistes qui ont poussé à faire les voitures actuelles 100 à 1000x plus propres aux moteurs plus performante et moins énergivores mais le prix élevé du carburant et la compétition entre constructeurs automobiles.

                                      Les prophètes de malheur ont le plus souvent tort parce que leurs alertes ont permis de prendre des mesures pour éviter la catastrophe. C’est en cela qu’ils sont toujours rejetés par la société alors qu’ils sont éminemment utiles (au sens pragmatique que vous affectionnez).

                                      Vouloir faire passer une cause en utilisant l’exagération, c’est la plus mauvaise manière qu’on puisse employer pour défendre ses idées. Tant que les écologistes ne comprennent pas la nécessité d’un langage de la vérité, ils ne seront jamais crédibles. Les gens ne s’y trompent pas.

                                      Je peux vous citer de multiples exemples où l’alarmisme basé sur le simplisme et le mensonge a fait mille fois plus de mal que de bien.
                                      - Prenez le malthusianisme et sa version moderne des années 70 des messages cataclysmiques au sujet de la surpopulation. Certains ont utilisé ce prétexte pour se livrer à des guerres de conquêtes pour étendre leur « espace vital ». Et la menace de la surpopulation a maintenant disparu, non pas grâce aux fausses prophéties mais à l’enrichissement généralisé des terriens.
                                      - Prenez l’interdiction de la DDT basée sur l’hystérie environnementale alors qu’aucune étude scientifique validée n’avaient prouvé la toxicité de cet insecticide à spectre large le moins cher et le plus efficace qu’on a trouvé de nos jours et qui a permis d’éradiquer la malaria dans les pays riches dans les années 70. Résultat, à cause d’une poignée d’éco-fondamentalistes qui ont eu gain de cause, la malaria fait des ravages en Afrique en ce moment-même, avec plus de 2 Millions de morts par AN. Ce n’est que récemment que certains pays comme l’Afrique du Sud ont réintroduit le DDT pour combattre la malaria avec grand succès mais l’UE menace toujours de rétorsion économique les pays qui s’avisent de le faire.


                                    • Gérard Ayache (---.---.93.130) 29 juillet 2006 15:10

                                      Vos exemples sont certainement justes ; mais vous le savez bien, les contre exemples sont aussi légion. Mais le problème n’est pas là ; il ne s’agit pas de se battre à coup d’exemples, et de contre-exemples. Et je ne me situe absolument pas comme un militant écologiste.

                                      Vous ne répondez pas à mon propos. En matière environnementale, quelle attitude ETHIQUE prônez-vous ?


                                    • Marc P (---.---.138.72) 29 juillet 2006 15:13

                                      Rebonjour,

                                      Je n’essaierai pas de vous convaincre.

                                      Ce dialogue est surréaliste...

                                      Mais évidemment l’idéal serait que votre point de vue soit juste et celui des inquiets et des circonspects erroné.

                                      La réalité a toujours su se rappeler à notre bon souvenir.

                                      Cordialement.

                                      Marc P


                                    • Demesure (---.---.95.237) 29 juillet 2006 19:00

                                      « Vous ne répondez pas à mon propos. En matière environnementale, quelle attitude ETHIQUE prônez-vous ? »

                                      Mais qui etes-vous pour demander aux autres leur ETHIQUE ce qui implicitement vous permet de vous poser comme moralement supérieur ?

                                      Au lieu de faire des déclarations incantatoires culpabilisatrices en matière environnementale, comme si des gens pourraient ne pas apprécier la nature intacte, l’air pur, l’eau propre dans les rivières et les océans, posez-vous la question sur les priorités dans votre éthique.
                                      - Quelle éthique pronez vous en matière de relation Nord-Sud quand on subventionne nos agriculteurs pour exporter des produits qui réduisent à néant la culture vivrière en Afrique
                                      - Quelle éthique pronez-vous en matière d’aide aux pays pauvres quand on laisse mourrir de malaria 2 millions d’africains par AN
                                      - Quelle éthique pronez-vous en matière de relation internationale quand on laisse le Liban se faire bombarder et le Hamas menacer l’existence d’Israel
                                      - Quelle éthique pronez-vous en matière de gouvernance européenne quand nos députés européens déplacent leur siège 1 fois par semaine entre Bruxelles et Strasbourg le plus souvent en avion ce qui représente un gaspillage sans nom, quand malgré de multiples marées noire qui souillent nos cotes, l’Europe continue à laisser les navires poubelles longer nos rivages.

                                      etc, etc... Répondez d’abord à tout cela et laissez donc notre environnement qui ne va pas trop mal, du moment qu’on sache en faire un état des lieux objectif et non idéologique.


                                    • Daniel Milan (---.---.168.14) 29 juillet 2006 19:07

                                      Contre la canicule, je propose qu’on reboise PARTOUT, au lieu de faire le contraire ; qu’on punisse sévérement les pyromanes ; qu’on utilise de l’énergie non-polluante !


                                      • Demesure (---.---.95.237) 29 juillet 2006 19:38

                                        Daniel

                                        La France a 50% plus de foret qu’au début du 20e siècle et que la foret augmente en surface sur tout l’hémisphère nord.

                                        Une récente récente d’une équipe de l’Institut Marx Planck montre que les forets émettent énormément de méthane, un puissant gaz à effet de serre.

                                        Si on doit séquestrer le carbone, autant cultiver des champs de blé qui sont plus clairs et réfléchissent mieux l’énergie solaire dans l’espace ce qui contribue à « réduire » la température.

                                        Bref, tout est tellement simple et compliqué.


                                      • t.man (---.---.18.171) 31 juillet 2006 19:56

                                        les riviéres plus propres ? la mer et les poissons moins polluées ? la couche d’ozone sans disparités ? une atmosphére saturée au co2 ! des tornades en italie et un cyclone en espagne, une tempéte anormale en france etc...faites votre propres point de vue.


                                        • t.man (---.---.18.171) 31 juillet 2006 21:05

                                          j’ai oublié les cancers qui sont en net augmentations. au sujet des riviéres. La totalité du réseau hydrographique français a été caractérisé en 2001. On constate que les cours d’eau en bon état représentent seulement 15 % de la surface du territoire, la plus grande partie étant perturbée (63%), et 22% sont dégradés.

                                          pour la méditerranée

                                          - 70% des déchets sont des plastiques, sacs et bouteilles,
                                          - si on trouve environ 100 pièces/km2 sur le plateau continental par moins de 200 m de profondeur, leur densité atteint 700 à 4000 pièces/km2 entre 200 et 1000 m de profondeur. On note aussis une augmentation régulière des teneurs en Pb dans la couche de sédiments superficiels séculaires, les plus fortes concentrations étant associées à l’embouchure du Rhône. quand aux dégats liés à la surpéche, ils demeurent encore sous estimés. l’impact humain reste important. j’ai vue recement des courbes sur plusieurs milliers d’années liant le co2 et les brusques changements climatiques. le resultat est assez claire, si nous continuons dans ce sens, un basculement climatique est à craindre. une derniere chose au sujet du reboisement, la quantité n’équivaut pas à la qualité, et de nombreuse plantation se résume à une replantation uniforme et dépourvue de diversité. arrétons de crier au loup,je ne crois pas. car il est devant ma porte.


                                          • Vincent (---.---.220.199) 1er août 2006 08:38

                                            Tout le monde s’encule ! (aaah ! 1976... charlie et ses copains...)

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