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États-Unis et Israël accusé de crimes de guerre, condamnés à mettre fin à la guerre. Hamas : le prix à payer pour la victoire

 Après l'opération « Déluge d'Al-Aqsa » sur Israël, lancé le 7 octobre 2023, et les représailles de l’armée israélienne qui ne cessent d’intensifier ses attaques sur la bande de Gaza, le bilan de morts et de blessés palestiniens qui a atteint, après près de quatre mois de guerre plus de 27 000 morts et 65 000 blessés, il convient, à la lumière des événements passés, de se poser des questions sur ce qui adviendra de cette guerre. 

 

Devant le blocage de la guerre à Gaza, l’armée israélienne face à la furtivité tactique et le harcèlement dans les combats menés par les groupes armés du Hamas, du Djihad islamique n’opère que par des bombardements massifs, occasionnant des destructions de quartiers résidentiels par endroits rasés, des écoles, des hôpitaux, des mosquées ; l’armée de l’État hébreu s’épuise dans ce conflit, tout au plus, est en train de perpétrer des crimes de guerre au point que la Cour internationale de Justice, à la Haye, a accepté l’accusation de l’Afrique du Sud portée contre Israël pour génocide.

La Cour internationale de justice a suivi la demande de l’Afrique du Sud et considère qu’il existe un « risque sérieux de génocide » perpétré par l’armée sioniste dans la bande de Gaza. Pour mettre en œuvre ses obligations, Tel-Aviv devrait arrêter les combats, estime Pretoria. La communauté internationale est au pied du mur.

 

D’autre part, le conflit armé à Gaza est devenu international. Le Hezbollah depuis le début de la guerre est partie prenante, le pilonnage par des missiles et les raids aériens sont quotidiens de part est d’autre de la frontière entre le Liban et Israël. Le Yémen est entré aussi dans le conflit ; il vise, sur la mer Rouge et le golfe d’Aden, tous les navires commerciaux israéliens ou se dirigeant vers les ports israéliens, « en solidarité » avec la population de Gaza, assiégée et confrontée à une catastrophe humanitaire, après le début de la guerre, le 7 octobre.

En réponse, une coalition internationale est mis en place en décembre 2023, cherchant à restaurer la stabilité en mer Rouge ; malgré les frappes aériennes menées par les États-Unis et la Grande-Bretagne, sur les sites militaires des forces armées houthis au Yémen, alliés de l’Iran, et hostiles à l'État d'Israël, les attaques contre les navires en mer Rouge n’ont pas cessé et continuent de se multiplier, elles visent même les navires de guerre américains.

Et cette route maritime est cruciale pour le commerce international, 12% du commerce international transite par ce détroit ; aujourd’hui la libre circulation du commerce mondial, devenue dangereuse, a des conséquences internationales.

 

Concernant l’Irak et la Syrie, des centaines d’opérations sont réalisées par la Résistance islamique dans ces pays contre les bases américaines ; elles visent, en soutien à la bande de Gaza, les bases américaines en Irak, en Syrie. L’objectif est de déloger les forces américaines qui sont associés aux crimes commis par les forces armées sionistes à Gaza et en Cisjordanie. Des négociations sont prévues entre les gouvernements irakien et américain pour procéder à leur retrait d’Irak.

 

L’Iran est aussi touché par la guerre ; la République islamique a connu, le 3 janvier, l’attentat le plus meurtrier de son histoire, qui a tué au moins 84 personnes, au moment où Téhéran commémorait la mort de Ghassem Soleimani, le commandant des opérations extérieures des gardiens de la révolution (l’armée idéologique du pays), tué le 2 janvier 2020, à Bagdad, par une frappe de drone américain. L’attentat a eu lieu dans la ville de Kerman, au sud du pays, à proximité de la mosquée Saheb Al-Zaman, où est enterré le général, alors qu’une foule importante se rendait sur sa tombe. Cet attentat, qui n’avait pas été revendiqué au début, intervient dans un contexte de tension régionale très forte depuis l’attaque du 7 octobre 2023 du Hamas en Israël, responsable de la mort de 1 200 personnes et de la capture d’environ 240 otages, et le déclenchement de la guerre à Gaza qui a provoqué la mort de plus de 27 000 Palestiniens.

 

Tous ces événements nous font dire que la guerre à Gaza s’est internationalisée ; elle concerne la Palestine, Israël, le Liban, le Yémen, l’Irak, la Syrie, l’Iran, les États-Unis et l’Union européenne. En fait, une guerre internationale.

 

Que peut-on dire de cette guerre à Gaza ? A la différence que la guerre au Liban ne s’est pas internationalisée, il existe de grande ressemblance avec celle de 2006. En effet, les combats qui ont eu lieu en 2006 se passent aujourd’hui, mais la situation est plus complexe compte tenu de plusieurs fronts, et surtout celui de Gaza. Après plus de 122 jours, la guerre est entrée au cinquième mois, l’armée israélienne piétine toujours à Gaza, elle n’a toujours pas atteint ces objectifs « anéantir la branche armée du Hamas, le djihad islamique et les autres mouvements armés palestiniens qui mettent en échec l’offensive terrestre israélienne ».

 

« Malgré que « l’armée israélienne annonce avoir achevé le démantèlement » des capacités militaires du Hamas dans le Nord de l’enclave. La guerre Israël-Hamas va entrer dimanche dans son quatrième mois, avec les craintes d'une escalade. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a juré de poursuivre jusqu'à la « victoire complète » sa guerre contre le Hamas. » (1)

 

Peut-on penser que cette annonce du Premier ministre israélien pourrait se réaliser ? Quand on sait qu’en 2012, selon l'Organisation des Nations unies (ONU), le nombre de tunnels était au nombre de six cents. (2) Forcément, le nombre a certainement augmenté ; de plus, ce que le Premier ministre ne sait pas, c’est que le « métro de Gaza » comme il est appelé a été construit pour remplacer les forêts et les montagnes par lesquels les peuples des ex-pays colonisés ont porté le combat contre l’occupant colonial pour leur indépendance. Et, après des années de guerre, de patience et de sacrifices historiques qui légitiment leur combat, ces peuples sont devenus indépendants. La situation est similaire avec les tunnels de Gaza, un abri pour les combattants et les armements et une opportunité d’attaque rapide et furtive pour harceler l’occupant. 

 

La branche armée du Hamas a amassé un véritable arsenal d’armes venues du monde entier – la plupart entrées en contrebande alors que le blocus israélien avec l’Égypte, depuis 17 ans, par air, mer et terre, était destiné à empêcher tout réarmement. Et, dans le contexte de la guerre urbaine intense à Gaza, où les combattants du Hamas ne sont le plus souvent armés que de ce qu’ils peuvent transporter, mais qui ont l’avantage de la furtivité face à une armée israélienne régulière, nettement mieux dotée en armes et technologies. Et ce sont toujours les combattants du Hamas et du Djihad islamique qui ont l’initiative du combat ; ce sont eux qui tendent des embuscades aux forces sionistes. Et les états-majors israéliens le savent ; ils savent aussi que les combattants du Hamas ou de tout groupe résistant palestinien qui opère à Gaza, quand ils quittent les tunnels, ils le quittent avec des vêtements civils et se fondent dans la population palestinienne de Gaza.

 

Que fait l’armée israélienne à Gaza ? Elle s’attaque aux hôpitaux, aux écoles, aux bâtiments résidentiels, aux maisons, aux mosquées et autres infrastructures alors que les combattants du Hamas savent très bien que ce sont les endroits qu’il faut à tout prix éviter. On peut même dire que l’armée sioniste vise ces lieux, à titre de représailles ; qu’elle se venge sur les civils qui ne sont pour rien dans l’attaque du Hamas contre Israël ; en même temps, elle se fait de la publicité pour la population israélienne pour justifier qu’elle fait payer cher l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, contre Israël, et qu’elle créée un sentiment de victoire alors que l’armée sioniste est entrée dans une véritable guerre d’usure avec le Hamas, qu’elle doit compter aussi avec les autres forces : le Hezbollah, les forces armées du Yémen, les groupes de résistances en Irak et en Syrie qui marquent des points dans cette guerre.

 

En fait, le gouvernement israélien créé une illusion ; et par cette illusion, l’armée sioniste commet un génocide sur le peuple de Gaza, qui plus est en l’affamant. Ce qui est indigne pour une armée combattant une population sans défense, ne sachant ni où se protéger ni comment se protéger. Tout au plus une « guerre d’usure » et c’est le peuple de Gaza qui paie un lourd tribut, l’horreur est au quotidien ; le nombre de tués augmentant chaque jour, des milliers d’entre eux dont le plus sont des femmes, des enfants, des vieillards qui ne peuvent se déplacer sont tués, ou ensevelis sous les décombres de leurs habitations ; des blessés toujours plus nombreux avec des handicaps à vie. Comme si des séismes à répétition frappent Gaza, que sont les bombardements israéliens incessants par air, mer et terre.

 

Et, dans cette guerre d’usure, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyaou comme le ministre de la Défense, Yoav Gallant, et le chef d’État-Major, Herzi Halevi, avertissent que la guerre se poursuivra encore pendant « de nombreux mois ». Quant aux brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza, comme le Djihad islamique, ils ne cessent de revendiquer quotidiennement des attaques contre les forces sionistes ; des attaques de roquettes vers Israël ont certes baissé mais ne se sont pas arrêtés.

Dans la dernière déclaration de janvier 2024, la Cour internationale de Justice des Nations Unies (CIJ) reconnaît un risque de génocide à Gaza. Elle ordonne à l'État hébreu de « prévenir et punir toute incitation au génocide », sans toutefois exiger un « cessez-le-feu ». Ce qui est suffisant pour l’accusation portée contre Israël.

Pour l’année 2024, une déclaration sur la guerre en cours à Gaza, par l’EXPRESS : « Proche-Orient : les dernières infos. L’armée israélienne a poursuivi son pilonnage intensif du territoire palestinien, alors que le Hamas a répliqué en tirant des roquettes sur Tel-Aviv et le sud d’Israël au moment du Nouvel An.

 

Pas de répit pour l’entrée en 2024. Dans la bande de Gaza, assiégée et dans une situation humanitaire désespérée pour les Palestiniens, les bombardements continuent sans relâche. La guerre se poursuivra encore pendant « de nombreux mois », avait averti le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza, ont revendiqué deux attaques de roquettes vers Israël dans la nuit de dimanche à lundi, sans faire de victime.

 

La guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza se poursuivra « tout au long » de l’année 2024, a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne. L’armée « doit planifier à l’avance car nous serons sollicités pour des tâches et des combats supplémentaires tout au long de cette année », a annoncé dimanche soir à la presse Daniel Hagari. 

 

Il a également insisté sur le fait que des dizaines de milliers de réservistes israéliens seront nécessaires pour la poursuite des combats, mais que certains d’entre eux feront une pause dans la guerre, pour se préparer à des « combats prolongés ». « Certains réservistes retrouveront leur famille et leur emploi cette semaine », a-t-il assuré, ce qui leur « permettra de reprendre des forces pour les activités à venir au cours de l’année prochaine (2024, NDLR) ».

 

Par ailleurs, le fait qu’une partie des 300 000 réservistes reprendront leur travail pendant un certain temps, « cela allégera considérablement le fardeau qui pèse sur l’économie », affectée par la guerre, selon lui. L’armée est en train de planifier le déploiement de ses troupes dans les mois à venir, a-t-il ajouté. » (3)

 

Comme il est dit dans l’article ci-dessus, « la bande de Gaza est assiégée mais se trouve aussi dans une situation humanitaire désespérée pour les Palestiniens ». Pratiquement au bord de la famine. Israël utilise les bombardements par les raids aériens, les blindés et l’artillerie qui continuent sans relâche à pilonner Gaza mais aussi à affamer la population. La famine est utilisé comme une « arme de guerre » à Gaza ; réduisant intentionnellement l'accès des habitants à l'eau et à la nourriture, ce qui représente un crime de guerre, déclarent les instances onusiennes le Human Rights Watch (HRW). Sur leur site :

 

« Israël : La famine utilisée comme arme de guerre à Gaza. Des éléments de preuve indiquent que les civils ont été délibérément privés d'accès à la nourriture et à l'eau.

(Jérusalem) – Le gouvernement israélien utilise la famine imposée à des civils comme méthode de guerre dans la bande de Gaza occupée, ce qui constitue un crime de guerre, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Les forces israéliennes bloquent délibérément l’approvisionnement en eau, nourriture et carburant ; en même temps, elles entravent intentionnellement l’aide humanitaire, rasent apparemment des terrains agricoles et privent la population civile des biens indispensables à sa survie.

 

Depuis que des combattants dirigés par le Hamas ont attaqué Israël le 7 octobre 2023, de hauts responsables israéliens, dont le ministre de la Défense Yoav Gallant, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le ministre de l'Énergie Israel Katz, ont fait des déclarations publiques exprimant leur objectif de priver les civils de Gaza de nourriture, d’eau et de carburant ; ces déclarations reflètent une politique mise en œuvre par les forces israéliennes. D’autres responsables israéliens ont déclaré publiquement que l’aide humanitaire à Gaza serait conditionnée soit à la libération des otages illégalement détenus par le Hamas, soit à la destruction du Hamas.

 

« Depuis plus de deux mois, Israël prive la population de Gaza de nourriture et d'eau, une politique encouragée ou approuvée par de hauts responsables israéliens et qui reflète une intention d'affamer les civils en tant que méthode de guerre », a déclaré Omar Shakir, directeur pour Israël et la Palestine à Human Rights Watch. « Les dirigeants mondiaux devraient dénoncer cet odieux crime de guerre, qui a des effets dévastateurs sur la population de Gaza. » (4)

 

La question qui se pose aujourd’hui après 122 jours de guerre, que va-t-il se passer en février 2024 et les autres mois à venir ? La guerre va-t-elle durer plus longtemps comme l’annonce le cabinet israélien en charge de la guerre ? Où va-t-elle trouver son dénouement dans le premier trimestre 2024 ?

 

Ce qui ressort de la guerre contre le Hamas est que les décideurs du cabinet n’arrivent pas à parler d’une même voix ; des dissensions ont éclaté entre eux, et c’est tout à fait normal vu la tournure qu’ont pris les événements à Gaza et dans les autres lieux de Guerre, au Liban, au Yémen, Irak et Syrie. Plus l’Afrique du Sud qui a accusé Israël de génocide, et porté l’accusation à la Cour Internationale de Justice de l’ONU.

 

Après quatre mois, les objectifs visés par Israël ne sont pas atteints ; alors qu’au début, en représailles à l’attaque, le ton des décideurs israéliens était triomphateur ; Israël avait juré « d’anéantir » le Hamas, les États-Unis et les pays d’Europe sont tous venus en Israël pour apporter leur soutien. Sauf que la situation a changé à Gaza, les forces armées sionistes se trouvent embourbées au centre, au sud de Gaza, et même au Nord de la bande de Gaza alors que l’armée Tsahal avait affirmé, le 6 janvier 2024, avoir démantelé la structure militaire du mouvement islamiste palestinien au Nord de Gaza. La résistance armée du Hamas est présente partout.

 

Le Hezbollah, depuis le début de la guerre à Gaza, pilonne quotidiennement le territoire frontalier israélien avec le Liban ; la population israélienne a été évacuée vu le péril que font peser les bombardements du Hezbollah ; Israël riposte par des raids aériens, qui ne portent que sur le sud du Liban ; une guerre frontalière mesurée est donc menée par le Hezbollah et Israël. L’objectif est d’éviter qu’une guerre éclate entre le Liban et Israël, malgré les menaces par les deux parties, Israël déclarant que si la voie diplomatique ne règle pas le conflit avec le Hezbollah, il sera obligé de recourir à la guerre pour le régler.

 

Le Hezbollah ne recule pas ; la guerre de l’été 2006 lui rappelle l’ascendant qu’il a eu sur l’armée Tsahal, en stoppant net l’offensive terrestre israélienne ; il a détruit plus de 50 chars israéliens, abattu des aéronefs (un F-16, des hélicoptères de combat) et touché par un missile une corvette de la marine israélienne ; il a opéré des bombardements massifs sur le territoire israélien. La guerre de 2006 a été une surprise pour les forces armées israéliennes et pour toute la région proche et moyen-orientale.

 

Le Hezbollah a acquis désormais un statut de puissance militaire régionale. Révélé en 2006, le Hezbollah, doté aujourd’hui doté d’un arsenal de missiles, parmi les plus grands du monde ; l’équilibre des forces du Hezbollah est changé désormais avec la supériorité qu’avaient les forces armées sionistes.

 

Robert Gates qui fut le secrétaire à la Défense des États-Unis a déclaré que « le Hezbollah possède de loin plus de roquettes et de missiles que la plupart des gouvernements au monde ».

L’Institut d’études de la sécurité nationale en Israël (INSS) apporte un éclairage sur la puissance armée du Hezbollah.

 

« Avec le soutien de l’Iran, l’organisation terroriste a accumulé un arsenal de missiles supérieur à bien des armées dans le monde. Une menace potentielle pour l’État hébreu, qui prépare son invasion de Gaza.

 

Le Hezbollah possède bien plus de roquettes et de missiles que la plupart des gouvernements dans le monde. C’est le constat de l’Institut israélien d’études de la sécurité nationale (INSS), qui a publié un rapport décrivant avec précision l’important arsenal de cette organisation terroriste libanaise. Ce groupe, financé par l’Iran, a considérablement élargi et amélioré son stock d’armes et posséderait maintenant au moins 200 000 roquettes et missiles. La plupart de ces engins ont une portée d’une dizaine de kilomètres mais une part non négligeable de ces appareils peut aussi atteindre des cibles à des centaines de kilomètres.

 

« Le Hezbollah est une organisation qui dispose d'un arsenal important d'armes hautement destructrices. Il se compose de soldats réguliers et de réservistes, dont le nombre est estimé entre 50 000 et 100 000 combattants. En outre, la force Radwan, une unité de commandos hautement entraînée ayant acquis une expérience du combat lors de conflits en Syrie, compterait environ 2 500 combattants, voire plus », a encore précisé l’INSS. Le ministère israélien de la Défense craint que l’organisation libanaise profite d'une invasion terrestre de Gaza par l'armée israélienne (Tsahal) pour attaquer massivement l’État hébreu. En effet, Tel-Aviv estime que le Hezbollah pourrait tirer plusieurs milliers de roquettes au cours des premiers jours d’une guerre et continuer à en tirer un millier par jour pendant plusieurs mois. Pendant la deuxième guerre du Liban, qui a eu lieu en 2006, le Hezbollah a tiré environ 200 roquettes par jour.

 

Des missiles efficaces contre les chars israéliens

 

Plus précisément, le groupe terroriste possède environ 40 000 roquettes de courte portée (15 à 20 kilomètres), environ 80 000 roquettes de moyenne à longue portée telles que les Fajr 3 et 5 (43 à 75 kilomètres), et environ 30 000 roquettes et missiles de longue portée (200 à 300 kilomètres). L'organisation a également reçu de la Syrie un nombre limité de missiles Scud C et D jouissant d’un rayon d’action d’environ 700 kilomètres. La portée pure n’est pas le seul atout des engins du Hezbollah. L’organisation est dotée de plusieurs centaines de projectiles Fatah 110, équipés de systèmes de navigation très précis utilisant le système GPS. Ces derniers peuvent embarquer 500 kilos d’explosifs et pourraient causer des dégâts importants contre les infrastructures de l’armée israélienne.

 

Outre l'immense arsenal de roquettes « classiques » du Hezbollah, le groupe dispose d'un stock important de missiles antiaériens, y compris des missiles tirés à l'épaule pour abattre des hélicoptères et des avions à basse altitude. Ces derniers ne laissent aucune signature révélant l'emplacement des tireurs, qui peuvent disparaître rapidement. Les missiles russes Kornet sont aussi une menace sérieuse pour Tsahal. Déjà en 2006, ces engins ont permis au groupe libanais de porter l'un des coups les plus rudes à l'armée israélienne en détruisant de nombreux chars. Le Kornet peut frapper les chars par le haut, là où le blindage est relativement fin.

 

Enfin, le Hezbollah développe depuis plus de 20 ans sa propre force aérienne basée sur des drones de tailles et de rôles divers, certains étant fabriqués en Iran et d'autres localement. Ces appareils autonomes peuvent transporter des armes ou être équipés d'ogives lourdes pour servir de drones kamikazes. L’INSS estime que l'organisation possède environ 2 000 drones de différents types, y compris des drones civils qui ont été reconvertis pour transporter des armes. » (5)

 

C’est dire l’inquiétude d’Israël en cas de guerre avec le Liban. Ce qui explique la prudence du gouvernement israélien depuis 17 ans avec le Hezbollah. Avec son arsenal, en cas de guerre, le Hezbollah peut attaquer par missiles tout le territoire israélien (villes, bases militaires, ports, aéroports, gratte-ciels, grandes agglomérations. Israël, avec son aviation, fera autant mais ne gagnera pas la guerre. Ce sera la terreur de part et d’autre, mais certainement beaucoup plus pour Israël qui n’est pas habitué à des attaques massives comme l’a supporté le Liban. 

 

La population israélienne n’est pas habituée à subir des bombardements massifs sur son territoire, en particulier sur les grandes villes (Haïfa, Ashdod, Tel Aviv-Jaffa…) En cas de guerre avec le Hezbollah, la population qui s’était crue toujours protégée par son armée va connaître à son tour l’horreur de la guerre.

 

Et, le 7 octobre 2023, pour la première fois, Israël a été attaqué par la branche armée du Hamas avec prise d’otage. Pourtant le Hamas est loin d’avoir l’envergure du Hezbollah ; cela a été néanmoins un « choc majeur » pour le peuple israélien. Quant au Liban, la population a vécu une décennie et demie de guerre civile et la guerre de 2006.

 

Sur le risque d’escalade, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré :

« Le secrétaire d'État Antony Blinken s'exprime lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, au département d'État, le lundi 29 janvier 2024, à Washington. Le secrétaire d’État Antony Blinken a mis en garde lundi contre une « période incroyablement volatile » au Moyen-Orient, comparable à « au moins 1973 », sinon avant.

 

« Tout d'abord, je pense qu'il est très important de noter que nous vivons une période incroyablement volatile au Moyen-Orient », a déclaré Blinken lundi lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. « Je dirais que nous n'avons pas vu de situation aussi dangereuse que celle à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui dans la région depuis au moins 1973, et sans doute même avant cela. […]

Alors que la violence pourrait déclencher un conflit régional plus large, Blinken a noté que l’administration Biden cherchait à empêcher « l’escalade des frontières ». 

 

« Nous voulons éviter que ce conflit ne s’étende. Nous avons donc l'intention de faire les deux… c'est-à-dire défendre notre peuple lorsqu'il est attaqué, tout en travaillant chaque jour pour empêcher le conflit de s'aggraver et de se propager », a-t-il ajouté. » (6)

 

Aussi pose-t-on la question : « Comment comprendre cette situation de l’armée israélienne Tsahal, et d’une manière plus générale de l’État d’Israël ? Et comment éviter que le conflit ne s’étende ? Ce que l’on constate dans le nouveau redéploiement de l’armée israélienne, en janvier 2024, à Gaza et à la frontière nord avec le Liban, Tsahal a retiré une grande partie de ses troupes de réservistes de la bande de Gaza, laissant à l’armée permanente le soin de poursuivre les combats contre le Hamas. Ce qui est nouveau ; par le retrait de plusieurs brigades menant à la réduction de ses effectifs de réservistes, elle affaiblit forcément ses forces à Gaza et à la frontière nord d’Israël avec le Liban.

 

« Selon des responsables militaires, l’objectif de Tsahal est de libérer les réservistes afin d’aider à relancer l’économie israélienne et de leur donner un répit avant qu’ils ne soient à nouveau appelés, car les combats à Gaza devraient durer toute l’année et l’on craint une escalade dans le nord du pays en raison des attaques quotidiennes du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah. » (7)

 

Et ce point est capital, l’armée israélienne, malgré sa puissance en division de blindés (chars d’assaut, artillerie, etc.), aviation, et autres moyens de guerre présente des lacunes opérationnelles considérables sur la question de la durée de la guerre et de la disponibilité des moyens humains ; deux facteurs se basant essentiellement sur la taille des effectifs limités à une population de réservistes jeunes où la part féminine est importante (soldates) et l’impréparation dans une guerre asymétrique. Une population de réserviste qui n’a pas l’expérience d’une armée de métier.

 

En clair, une « guerre qui dure » affectera forcément l’armée Tsahal, l’économie et donc l’industrie, l’agriculture et les services israéliens seront fortement touchés ; de même le système éducatif qui voit l’enseignement primaire et secondaire dégarni, les universités où élèves et enseignants sont réquisitionnés pour la guerre ; le système hospitalier avec le prélèvement de médecins qui partent au front et le nombre de blessés qui reviennent du front et se comptent par plusieurs milliers que rapportent les médias israéliens dans leurs colonnes.

 

Dès lors, on comprend pourquoi le ministère de la Défense et l’état-major israélien se trouvent obligés à dégarnir les fronts avec les forces palestiniennes à Gaza, en Cisjordanie et le Hezbollah, à la frontière sud d’Israël. Un article du journal Le monde, du 2 février 2024, donne une idée de ce qui prévaut dans l’armée israélienne ; les points négatifs sont étalés au grand jour :

 

« Israël a usé en quatre mois la branche armée du mouvement, mais n’a pas atteint ses chefs et ne parvient pas à délivrer les otages. Pour négocier leur libération, l’Etat hébreu a proposé en début de semaine un cessez-le-feu de plus d’un mois, extensible.

 

Ils sont réapparus après quelques semaines. Des miliciens du Hamas ont contraint l’armée israélienne à redéployer deux de ses brigades dans le camp de réfugiés de Shati, le 28 janvier. Ces soldats les pourchassent dans ce dédale misérable de ruelles de Gaza, largement rasé par l’aviation dès octobre 2023. L’armée a enjoint les habitants qui survivent dans les ruines des quartiers environnants – Sheikh Radwan, Rimal, Tal Al-Hawa –, d’évacuer une vaste zone de 12 kilomètres carrés, pour y mener ses combats.

 

Dans l’ouest de la métropole, zone conquise par Israël en novembre 2023, les brigades Al-Qassam du Hamas relancent ainsi leur guerre d’attrition, en petit nombre, loin de leurs chefs et largement autonomes. Les factions palestiniennes ont revendiqué depuis la mi-janvier des attaques de roquettes et au mortier dans les quartiers de Jabaliya, Sheikh Radwan et dans le sud de la ville, ainsi que des tirs de roquettes depuis le nord de l’enclave vers Israël.

 

Cela donne du souci aux officiers israéliens qui affirmaient, fin 2023, avoir « nettoyé » ces quartiers et démantelé toutes les divisions du Hamas dans la ville de Gaza. Ils considéraient alors que « l’après-guerre » avait commencé dans la cité. Ils ont renvoyé presque tous les réservistes dans leurs foyers, ne maintenant qu’une division dans le Nord. Ils prévoyaient de ne plus y mener que des raids ciblés, tandis qu’une seconde division cherche les principaux chefs du Hamas et leurs otages dans le sud de l’enclave, appuyée par d’intenses bombardements.

 

« C’est une défaite morale et militaire »

 

« Israël a déployé quatre divisions au cours des 120 derniers jours, l’objectif étant de détruire le Hamas et de libérer les otages par la force. Aucun de ces deux objectifs n’a été atteint. En dépit de sa politique de la terre brûlée, au prix de près de 27 000 morts et de dizaines de milliers de blessés, le Hamas et la résistance [les autres factions palestiniennes] sont toujours debout et ils se battent. C’est une défaite morale, militaire et de renseignement pour Israël ». » (8)

 

Tout est dit dans cet article du journal français Le Monde. Mais une précision de taille sur la capacité réelle de la puissance armée que détient Israël est donnée par un magazine économique français « Capital » ; l’article précise les moyens humains et matériels, en énumérant les forces et les faiblesses de l’armées israélienne ; l’article a été publié trois jours après l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023 :

« Chars d’assaut performants, drones et missiles derniers cris et même armes nucléaires… Israël semble avoir un avantage gigantesque par rapport à la guérilla palestinienne. Pourtant l’État hébreu possède aussi des faiblesses qui pourront nuire à sa sécurité sur le long terme. Capital fait le point sur les forces et les faiblesses de Tsahal.

Après des années de paix relative, Israël pourrait de nouveau participer à une guerre conventionnelle. Après l’offensive massive du Hamas contre les populations de l’État hébreu le 7 octobre dernier, la menace d'une invasion terrestre de la bande de Gaza par des chars israéliens est bien réelle. L'escalade de ce conflit meurtrier voit s'affronter deux camps aux capacités militaires très différentes dans une lutte qui a fait plus d'un millier de morts. Pour savoir comment Tsahal peut réagir contre la guérilla du Hamas ou encore lors d’une confrontation contre le Hezbollah, Capital fait le point sur ce qu’il faut connaître sur l'armée et le complexe militaro-industriel israéliens.

Avec ses 170 000 militaires et ses 465 000 réservistes, Israël dispose d'une vaste armée comparée à la petite taille de son territoire et son relativement faible nombre d’habitants se situant aux alentours des neuf millions. À titre de comparaison, la France qui compte 68 millions d’habitants possède une puissance militaire d’environ 200 000 personnes et de 43 000 réservistes. De plus, le service militaire est obligatoire pour les israéliens âgés de plus de 18 ans ce qui peut renforcer massivement les effectifs de Tsahal lors d’une crise majeure.

Selon une base de données compilée par le SIPRI, un institut de recherche suédois sur les conflits et les armements, Israël a dépensé 23 milliards d’euros pour financer ses troupes en 2020. L’État hébreu utilise quelque 2 634 euros par habitant et consacre 5,2% de son PIB à la défense. Un pourcentage bien plus important que des pays comme les États-Unis qui dépensent 2.8% de leur PIB pour leur armée, la France qui en dépense 2% et qui se rapproche de celui de la Russie, qui est en guerre, avec 6% du PIB employé pour le financement de son armée.

 

Une doctrine militaire unique

 

Depuis sa création, ses principes directeurs de Tsahal ont été façonnés par la nécessité pour Israël de se défendre contre ses voisins numériquement supérieurs. L'élément principal de cette doctrine est la conviction que l’État hébreu ne peut pas se permettre de perdre une seule guerre. Les planificateurs de l'armée israélienne estiment que cet objectif ne peut être atteint que par une stratégie défensive qui utilise la mobilisation rapide d'une force écrasante pour porter la guerre à l'ennemi. Pour remplir ces objectifs, l’armée israélienne est aidée par de solides systèmes d'alerte précoce, l'un des réseaux de défense contre les missiles de théâtre les plus avancés au monde et une force mécanisée comprenant quelque 2 500 chars de combat principaux et plus de 5 000 véhicules blindés de transport de troupes.

 

Depuis sa création, le corps blindé a joué un rôle de premier plan dans la défense de la sécurité nationale d'Israël. Il a joué un rôle déterminant dans divers conflits, démontrant sa capacité d'adaptation, sa résilience et son importance stratégique sur le champ de bataille. L'efficacité du corps blindé repose sur le déploiement intensif de chars de combat principaux, qui constituent l'épine dorsale de ses prouesses opérationnelles. Au fil des ans, Israël a mis au point et déployé une gamme variée de modèles de chars avancés, dont la série emblématique des Merkava réputés pour leur conception innovante et leurs capacités défensives efficaces. […]

 

Israël ne compte pas seulement sur ses unités mécanisées pour vaincre ses ennemis. Parmi les unités d'infanterie spécialisées de Tsahal figurent la brigade Nahal, une unité qui combine formation militaire et agricole, la brigade Kfir, une unité spécialisée dans les combats urbains et la lutte contre le terrorisme, le corps des ingénieurs de combat et les parachutistes. Le commandant de Tsahal est le chef de l'état-major général, un poste soumis au contrôle civil du ministre de la Défense. Les chefs de l'armée de l'air et de la marine rendent compte au chef d'état-major, tout comme les commandants régionaux et les chefs des différentes directions de la défense. L'une de ces directions est le corps des renseignements qui, avec le Mossad (opérations extérieures) et le Shin Bet (opérations intérieures), constitue les trois piliers de l'appareil israélien de renseignement et de contre-espionnage.

 

Un complexe militaro-industriel puissant

 

Pour équiper son armée, Israël a créé l'un des complexes militaro-industriels les plus importants, les plus diversifiés, les plus complexes et les plus rentables au monde. Seul l'Iran est en mesure de rivaliser avec l'État hébreu au niveau régional en ce qui concerne la capacité à concevoir, produire et mettre en œuvre un large éventail de systèmes d'armes avancés. Contrairement à l'Iran, Israël bénéficie également d'une aide militaire américaine annuelle de plus de 2,9 milliards d’euros, ou plus précisément de subventions pour l'acquisition d'équipements et de services militaires américains, ainsi que du premier accès de la région (et souvent du monde) à la technologie militaire américaine de pointe, comme les avions de chasse Lockheed Martin F-35. […]

 

Un problème démographique

 

Malgré tous ces avantages technologiques, tout n’est pas rose pour Tsahal. L'armée israélienne souffre d'une pénurie de personnel, en particulier dans les unités de combat sur le terrain. L'une des causes profondes de cette crise est la croissance des populations arabes et juives qualifiées d’ultra-orthodoxes, qui ne sont pas soumises au service militaire obligatoire. Ces deux groupes représentent aujourd'hui près de 50% de la population en âge d'être enrôlée.

 

Le déclin de la motivation des jeunes Israéliens à s'engager dans les unités de combat ainsi que l'intérêt accru pour le service de réserve et le service dans les unités technologiques de l'armée israélienne contribuent également à aggraver cette pénurie dans les rangs des forces de combat. Tout comme la récente réduction de la durée du service militaire obligatoire, qui est passée de 36 à 30 mois.

 

En cas de dernier recours pour sa survie, Israël dispose de missiles nucléaires. Bien qu’officiellement le gouvernement de Benjamin Netanyahou ne dispose pas de l’arme atomique, le Sipri et d’autres organisations internationales affirment que l’État hébreu possède environ 90 ogives nucléaires. Elles sont capables d'être transportées par les missiles balistiques Jéricho, par des sous-marins et par des avions de chasse. Chaque année, Israël produirait entre 10 et 15 nouvelles bombes atomiques. » (9)

 

Avec tout ce qui peut surgir passé en revue, et la situation des fronts à Gaza, au nord d’Israël avec le Liban et les différentes forces armées qui activent de l’Irak, de la Syrie et le Yémen, la guerre de Gaza s’étend internationalisée, on peut dire que la guerre est arrivée à un tournant qui risque d’avoir des conséquences graves sur la région, et sur l’État d’Israël.

 

En effet, déjà une coalition de plusieurs pays dirigée par les États-Unis dans la région du Golfe d’Aden ; l’accès à la mer Rouge par où passe une part importante du commerce international est déstabilisé par les tirs de missiles sur les navires en direction ou venant d’Israël. Les possibilités de l’armée israélienne qui sont limitées dans la durée et surtout le risque d’escalade que la guerre se transforme en guerre régionale sera extrêmement négatif pour Israël ; tout le territoire israélien sera touché par des dizaines de milliers de missiles touchant toutes les villes, les bases militaires ; une guerre qui changera définitivement l’équilibre des forces entre les Territoires palestiniens occupés, le Liban et Israël.

 

Si une guerre régionale venait à éclater entre Israël et ses adversaires, c’est Israël qui subira le plus les conséquences ; la guerre remettra en cause définitivement sa puissance dans la région. Jusqu’à présent, les conflits armés ont été très limités pour l’armée israélienne, et même s’ils ont duré quelques mois, la guerre n’a pas pris de telles proportions en destructions et pertes humaines, comme aujourd’hui. Les protagonistes étaient moins nombreux, l’irruption du Hezbollah dans la guerre de Gaza a changé les donnes, le Hamas n’est pas seul dans le combat. Et surtout qu’un génocide a été perpétré sur le peuple palestinien à Gaza.

 

Une guerre régionale est très possible si, à la fin, Israël sera obligé d’entrer en guerre contre le Hezbollah, situation à laquelle les États-Unis ne pourront rien, sinon à envoyer massivement des armes à Israël, mais ils ne pourront éviter un déluge de missiles en provenance du Hezbollah sur le territoire israélien. Et cela se fera dans la durée, et bombardements contre bombardements, l’horreur sera des deux côtés ; Israël prendra conscience en interne de ce qu’est la guerre ; jusqu’à présent, hormis le 7 octobre, Israël n’a pas vraiment été touché par la guerre.

 

Or, aujourd’hui, la campagne israélienne visant à vaincre le groupe militant palestinien Hamas, soumise à d'énormes tensions, plus de 120 jours de guerre dévastatrice à Gaza, s’épuise ; la pression internationale pour mettre fin au génocide s’accentue ; la Cour internationale de Justice a sommé Israël d’arrêter le carnage sur la population civile ; les fissures internes autour de la guerre s’étendent, les familles des otages exigent un accord pour garantir leur libération ; les combattants du Hamas tendent régulièrement des embuscades aux soldats israéliens, montrant que le groupe est loin d’être vaincu. 

 

Les objectifs du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, de son ministre de la Défense et du chef d’État-Major sont flous ; ces responsables naviguent à vue ; les États-Unis sont perdus devant la levée de bouclier d’une grande partie du monde ; surtout qu’ils font face à une résistance tant à Gaza qu’au Liban, l’Irak, la Syrie et le Yémen. La guerre est en train de perdurer mais c’est Israël et l’establishment américain qui le protège qui sont surpris par la forte résistance palestinienne tant à l’intérieur qu’aux forces extérieures solidaires au peuple de Gaza qui visent le même but.

 

Les États-Unis ont compris qu’Israël n’est pas près de détruire complètement le Hamas et que la campagne visant à écraser l’idéologie du Hamas avait l’effet inverse. Les destructions à Gaza et les dizaines milliers de palestiniens tués et de blessés ne vont que renforcer leur détermination à combattre la haine de l’occupant ; la guerre ne va pas s’arrêter ; il y aura des pauses, mais le Hamas sait que la guerre contre Israël s’est soldée par des destructions et pertes humaines immenses, Gaza est à plus de 50% détruite ; mais il sait aussi qu’elle a eu aussi un effet néfaste sur Israël, sur l’économie, la politique israélienne ; le moral de la population israélienne en a pâti.

 

Du côté israélien, il y a eu aussi beaucoup de pertes en vies humaines et blessés, sauf que tout n’est pas déclaré pour éviter de montrer qu’Israël enregistre des pertes importantes, ce qui créerait un désarroi au sein de la population israélienne. Cependant, les responsables israéliens, à différent niveau, admettent qu’Israël est en train de payer « un prix très douloureux et très lourd ». 

 

Le journal américain Thehill écrit à ce propos : « La stratégie de guerre longue a montré la semaine dernière ses premiers signes de rupture de l’establishment politique israélien. Gadi Eisenkot, un ministre israélien de la Guerre qui a récemment perdu un fils à Gaza, a déclaré à la Douzième chaîne israélienne que la « défaite absolue » du Hamas était une « histoire de mensonge ». (10)

 

Quant aux droits des peuples, ce journal donne la position des États-Unis sur ce plan.

 « Les États-Unis parlent des droits de l’homme pour les peuples du monde entier, de la démocratie pour les peuples du monde entier, de la sécurité des peuples du monde entier », a déclaré Imad Harb, le directeur de recherche et d'analyse au Centre Arabe. « Et comment peut-on aller à l’encontre des jugements du tribunal international, le plus haut tribunal du monde ? Je pense qu'il y aura des répercussions sur la réputation [et] l'image de l'Amérique dans le monde. » (10)

 

Alors que la plupart des pays occidentaux soutiennent Israël, le plus haut diplomate de l'Union européenne, Josep Borrell, a remis en question la stratégie israélienne à Gaza et a appelé à une solution diplomatique. 

 

« Plus de morts, plus de destructions, plus de difficultés pour la population de Gaza, pour le peuple palestinien, n'aideront pas à vaincre le Hamas », a déclaré Borrell lors d'une conférence de presse lundi. « Cela n’apportera pas plus de sécurité à Israël ou
au pays. » » (11)

 

Israël jouit de ce qu’on appelle l’« exceptionnalisme israélien ». Alors qu’en fait, ce sont les intérêts américains qui ont commandé aux États-Unis de créer l’État d’Israël, en 1948, parce que tous les grands gisements du pétrole du monde se trouvent dans cette région. Le monde musulman divisé ; Israël, puissance érigée par les États-Unis pour maintenir cette division, et pour pousser surtout les monarchies pétrolières du Golfe, la monarchie saoudite en tête, à se soumettre à la protection de la puissance américaine ; seule gage de longévité de leurs régimes politiques monarchique. Sauf que ces monarchies du Golfe se heurtent au conflit israélo-palestinien.

 

Alors que les États-Unis sont en recul partout dans le monde. Dès lors, on comprend comment ils sont parvenus à convaincre les monarchies du Golfe à s’intégrer au « Plan Abraham » en leur signifiant qu’ils ne peuvent plus les protéger vu les avancées de la Chine, de la Russie sur l’équilibre au triple plan géoéconomique, géopolitique et géostratégique.

 

Le seul moyen pour leur sécurité, vu que les États-Unis leur ont signifié qu’ils ne pourront plus les protéger, contre l’Iran en particulier, est la « normalisation » de leurs relations politiques et économiques avec Israël ; l’État israélien, attesté par 75 ans de guerre, est une puissance régionale, reconnue à l’échelle mondiale, mais, on ne doit oublier que cette puissance a été édifiée par l’Occident, en regard des intérêt que l’Occident, en particulier les États-Unis, ont sur les gisements de pétrole de cette région du monde.

 

Et c’est ce qui est opéré avec les monarchies arabes. Les deux premiers pays qui ont adhéré aux accords d'Abraham sont les Émirats arabes unis et le Bahreïn ; ces deux pays ont signé un traité de paix, le 15 septembre 2020 à la Maison-Blanche à Washington, accompagné d'une déclaration tripartite signée aussi par le président américain Donald Trump, en tant que témoin. Par ces accords, les Émirats arabes unis et Bahreïn sont les troisième et quatrième pays arabes, après l'Égypte en 1979 et la Jordanie en 1994, à normaliser leurs relations avec Israël.

 

Le deuxième traité qui entre dans les accords d'Abraham et porte sur la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc, prévoyant l'établissement de relations, et toujours sous la supervision des États-Unis est signé le 22 décembre 2020 à Rabat. Le troisième traité de paix porte sur la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et le Soudan ; l'accord entre Israël et le Soudan est signé le 6 janvier 2021 à Khartoum.

 

La situation, après les accords d’Abraham n’évolue pas ; elle reste telle quelle jusqu’à ce que commencent, en 2023, des tractations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et Israël ; après les quatre pays à signer les accords d’Abraham, l’Arabie saoudite est annoncée comme le prochain pays arabe à reconnaître Israël. Les autres monarchies devaient suivre.

Mais, le 7 octobre 2023, l’opération « Déluge d'Al-Aqsa » sur Israël est venu remettre tout en question. La guerre qui a suivi et entre au cinquième mois nous force à s’interroger « sur ce qu’il adviendra de cette guerre dans les mois qui vont suivre ? » Une question essentielle pour le peuple palestinien, mais aussi pour la région.

 

Le premier élément qui ressort de cette guerre est qu’Israël, malgré la violence déchaînée contre les Palestiniens, n’est pas parvenu à atteindre ses objectifs politiques et militaires. Et que si les effets de la situation présente sont catastrophiques pour les vies palestiniennes, Israël ne s’oriente pas vers une victoire ni vers une stabilisation de la situation ; bien au contraire, le Hamas ne lâchera pas prise.

 

Le deuxième élément porte sur les forces qui se jouent à Gaza. La branche armée du Hamas qui, n’ayant qu’un accès limité aux armes de pointe, et par la formidable forêt souterraine que le Hamas a créé et a pu faire échec à l’une des armées les plus puissantes du monde, pourtant soutenue et armée par les États-Unis. Nombre d’analystes stratégiques à la Maison Blanche et dans le Pentagone préviennent qu’Israël pourrait perdre cette guerre contre les Palestiniens. Plus grave encore, la violence cataclysmique a fini par mettre en accusation, auprès de la Cour internationale de Justice, l’armée israélienne pour génocide.

 

C’est dire que l’armée sioniste, ne pouvant toucher directement les combattants du Hamas, a fait raser des quartiers résidentiels entiers, des bombardements touchant écoles, hôpitaux, mosquées, et autres infrastructures civile, ordonnant des déplacements massifs de population. Ces massacres constituent réellement des crimes de guerre ; ils témoignent de l’impuissance de l’armée israélienne qui, censée être l’armée la plus puissante du Proche-Orient, ne s’en prend qu’aux populations civiles.

 

En clair, l’armée sioniste n’a pas montré sa puissance mais sa faiblesse. S’en prendre massivement au peuple de Gaza, faisant déplacer 1,7 million de Palestiniens, tuant par des bombardements plus de 27 000 Palestiniens dont 70% sont des femmes et des enfants. L’« affamant », mener une guerre par la faim, en fermant l’accès des camions d’aides humanitaires à destination vers Gaza ou en diminuant drastiquement leur nombre. S’en prendre militairement aux structures de l’ONU ; emprisonnant, en quatre mois, plus de 6000 palestiniens dont des médecins d’hôpitaux, et employant la torture de masse. Et d’autres méfaits, la liste est longue. Gaza, par les destructions commises par l’armée israélienne, est déclaré, par les structures onusiennes comme « inhabitable »

 

Tous ces actes ne légitiment la réponse donnée à l’opération du 7 octobre 2023. Face aux groupes armés du Hamas, ils montrent plutôt la peur de l’État d’Israël, qui a perdu tout sens d’humanité ; un État qui se recroqueville sur lui-même, qui peur du monde entier ; un État qui a éclaboussé par ses actes barbares, inhumains même ses alliés occidentaux.

 

Le troisième élément porte sur la situation politique de Gaza. Si le Hamas gouverne Gaza, il demeure qu’il gouverne un territoire palestinien « occupé » par un État ennemi qui l’a transformé en la plus grande prison à ciel ouvert du monde. L’attaque du 7 octobre 2023 qui a conduit à un déchaînement effroyable au cours duquel quelque 1 200 Israéliens, dont au moins 845 civils, ont été tués, et 230 otages emmenés à Gaza.

 

Si le Hamas a mené cette opération, c’est pour lutter contre l’apartheid dans lequel depuis des décennies ont été maintenues les populations palestiniennes. En fait cette opération d’envergure entre dans la « guerre de libération » de la Palestine. Elle est justifiée et va à l’encontre ce que déclarent les pays occidentaux : « Israël a le droit de se défendre ».

 

Oui, Israël a le droit de se défendre, si Israël n’occupait pas par la force Gaza, le Hamas n’aurait eu aucune raison d’attaquer Israël. L’attaquant, le colonisateur c’est Israël ; le Hamas ne fait que lutter pour libérer son pays de l’occupation ; ce qu’Israël ne veut pas à tout prix. Pour le gouvernement israélien, ériger un État palestinien c’est attenter à l’existence d’Israël ; la guerre que mène Israël est considérée comme une guerre existentielle.

 

C’est une politique qui vise à maintenir toujours Israël au-dessus des autres nations, et d’occuper les Territoires palestiniens, surtout qu’il est conforté par le soutien des pays occidentaux, en tête des États-Unis qui visent à maintenir leur emprise sur cette région la plus riche en pétrole du monde.

 

Le problème est que l’Histoire avance ; les États-Unis ne peuvent rester indéfiniment la première puissance du monde ; concocter les « accords Abraham » peut constituer une opportunité pour pacifier cette région du monde ; sans l’édification d’un État palestinien, ça ne marchera pas. Les États arabes qui ont signé un accord de paix avec Israël deviendront forcément des complices d’un État qui a commis des crimes de guerre. D’autre part, ils l’ont fait à la fois par peur et par intérêt.

 

Donc, la victoire pour le peuple palestinien est inévitable, les années de lutte ont renforcé la solidarité avec d’autres groupes qui activent dans les autres pays de la région ; l’isolement d’Israël va de plus en plus s’accentuer ; les pays arabes qui ont signé des traités de paix vont se méfier de l’État d’Israël qui a commis un génocide et condamné par le monde entier, y compris par ses alliés occidentaux. Aussi, peut-on dire que le Hamas sait qu’il est dans sa lutte légitime contre un État oppresseur.

 

Quant à l’Autorité palestinienne (AP), en Cisjordanie, qui est plus considérée comme un auxiliaire désarmé de l’autorité militaire israélienne, forcément il va changer et se rapprocher du Hamas et, selon des déclarations de l’AP, s’il gagne les élections, il aura à gouverner l’ensemble des territoires palestiniens. Le Hamas sera donc un « rassembleur » pour le peuple palestinien.

 

Le quatrième élément concerne l’Occident ; il n’a pas d’échappatoire, il doit reculer devant les actes barbares de l’armée israélienne ; les États-Unis aussi, ne pourront plus accepter ce que commet Israël à Gaza ; un débat éclaterait sur la Palestine, remettant en cause le soutien indéfectible à Israël. Comme l’appelle déjà le président américain actuel Joe Biden, la « création d’un État palestinien » ; cependant non comme il le déclare, en « État palestinien démilitarisé » ; le peuple palestinien ne l’accepterait pas ; il ne voudra pas être maintenu « désarmé » face à Israël.

 

De plus, dans la violence structurelle sous laquelle vit le peuple palestinien et qui laisse penser à l’État sioniste que les Palestiniens subiraient toujours l’occupation violente même si des conflits armés apparaissaient mais toujours maîtrisés par l’armée Tsahal, non seulement cela se traduirait d’un renouvellement de leurs rangs et n’affecterait pas le combat, mais rendrait surtout « la sécurité israélienne toujours précaire, toujours illusoire ».

 

Et toute structure fondée sur une violence inhumaine s’effondrera tôt ou tard sur elle-même. Et ce même si les monarchies, au nom de leur sécurité face à Israël, signaient des traités de paix avec l’État sioniste ; en fait, ces pays baissent la tête et ravalent leur honte ; il y aura toujours des forces qui contrecarreront cet état d’iniquité favorisé par le soutien occidental à Israël. « L’Histoire de l’humanité n’avance pas avec les lubies des hommes, l’avance en utilisant ces lubies pour l’avancer, et toujours en assurant un équilibre de la marche de l’histoire. »

 

Et c’est ce que ne comprennent pas les pays occidentaux. C’est avec leur soutien qu’Israël a tué des milliers de Palestiniens, en a arrêté des milliers et a déplacé des villages entiers en Cisjordanie, tout en intensifiant les attaques des colons soutenues par l’État ; la part de responsabilité de l’Occident est donc plus que criante.

 

Plus grave encore, l’Occident se justifie et donne carte blanche à Israël, arguant qu’il se défend contre la terreur du Hamas alors que celui-ci combat Israël pour se libérer de la violence inhumaine que lui porte l’État sioniste. Massacres, emprisonnement, torture, déplacements, implantation de colonies sur des terres palestiniennes reconnues par l’ONU, et tant d’exactions infligées au peuple palestinien.

 

Aussi, partant de cette situation du peuple palestinien, cette guerre aujourd’hui met la Palestine et le monde dans un tournant de l’histoire. Israël dit qu’il mène une guerre existentielle sauf que c’est lui la puissance occupante, il n’est pas l’occupé et donc Israël ne mène pas une guerre existentielle mais une guerre pour maintenir un peuple de 5 millions d’habitants (Cisjordanie et Gaza) sous occupation, sous la brimades des forces occupantes alors que si on regarde les chiffres démographiques, Israël ne compte que 9 millions d’habitants dont 2 millions d’Arabes israéliens, soit 7 millions israéliens de souche.

Le peuple palestinien compte lui 5 millions d’habitants dans les Territoires palestiniens occupés, auxquels il faut ajouter 2 millions d’Arabes israéliens et 3 millions de réfugiés dans les pays limitrophes (Liban, Syrie…), ce qui fait une population de 10 millions de Palestiniens plus grande que la population israélienne qui compte 7 millions.

 

Aussi peut-on dire que la guerre qui se joue aujourd’hui résume toutes les guerres depuis 1948 et même avant la création de l’État d’Israël, en fait depuis plus d’un siècle, depuis le XIXe siècle alors qu’une grande partie du monde (Afrique, Asie, pays océaniques, Caraïbes…), à cette époque, était colonisée par l’Europe. Avec ce qui s’est passé durant ces 122 jours, la bande de Gaza en grande partie détruite, des quartiers rasés, des centaines de milliers de Palestiniens qui ont vu leurs maisons détruites vont vivre des années sous les tentes. A ce bilan monstrueux – deux millions de vies palestiniennes brisées –, les États-Unis proposent un plan de trêve provisoire, en cette fin du mois de janvier 2024.

 

Comme l’écrit le journal français Ouest-France : « Guerre Israël-Hamas : une réunion sur le sort de Gaza prévue à Paris en présence de la CIA. Dans les prochains jours, une réunion devrait avoir lieu à Paris afin de trouver un accord entre Israël et le Hamas sur le sort de la bande Gaza. Autour de la table sont annoncés le patron de la CIA et de hauts responsables égyptien, israélien et qatari.

 

Le patron de la CIA, Williams Burns, devrait rencontrer de hauts responsables égyptien, israélien et qatari « dans les tout prochains jours à Paris » afin de trouver un accord entre Israël et le Hamas au sujet de la bande de Gaza, selon une source sécuritaire d’un État impliqué dans les négociations, qui s’est confiée à l’AFP.

 

Une négociation autour de la libération des otages ?

 

Une information qui vient confirmer celles du Washington Post. Le quotidien américain a annoncé dans ses colonnes, jeudi 25 janvier, que le président américain, Joe Biden, souhaite envoyer le chef du renseignement américain en Europe afin de négocier la libération des otages retenus dans la bande de Gaza en échange d’une trêve des combats de deux mois. » (12)

 

La question qui se pose : « Pourquoi les États-Unis décident d’envoyer le chef de la CIA, Williams Burns, pour rencontrer à Paris les responsables égyptien, israélien et qatari pour régler le sort de la guerre à Gaza, sans inviter les responsables du Hamas ? Alors que le président des États-Unis refusait le cessez-le-feu à Gaza, en novembre 2023. Déclaration que rapporte ce même journal :

 

« Aucune possibilité » de cessez-le-feu à Gaza dit Joe Biden, Israël accepte de faire des « pauses »

 

Il n’y a « aucune possibilité » de cessez-le-feu à Gaza, a déclaré le président des États-Unis Joe Biden ce jeudi 9 novembre 2023. Mais Israël a accepté de faire des « pauses » quotidiennes de quatre heures dans le nord de Gaza, a aussi indiqué la Maison-Blanche. » (13)

 

Et encore comme par hasard, le 18 janvier 2024, « Le Parlement européen a demandé, jeudi, pour la première fois un « cessez-le-feu permanent » à Gaza et le lancement d'efforts politiques pour trouver une solution à la guerre entre Israël et le Hamas. Toutefois, ce texte marque un changement significatif par rapport à la position précédente du Parlement, adoptée en octobre, qui appelait à une « pause » humanitaire afin d'accélérer l'acheminement de l'aide aux civils de Gaza. » (14)

 

Et pourquoi l’armée israélienne retarde de masser ses troupes à sa frontière avec le Liban ; cela fait quatre mois ; l’objectif de Tsahal n’étant pas de donner des signaux au Hezbollah qu’il se prépare à une guerre avec le Liban. Si on regarde la situation aujourd’hui, force de dire que la situation est loin de ce qu’elle prévalait lorsque Benjamin Netanyahou promettait, au début de la guerre, en octobre 2023, « d’écraser et détruire le Hamas ». Les dirigeants israéliens en charge de la guerre à Gaza avaient fait le vœu de continuer l’offensive militaire ; ils rejetaient les pressions internationales qui sommaient l’État juif de ralentir ou d’arrêter sa campagne. Les critiques devant le génocide perpétré par Israël allaient croissants contre Israël, sur le plan international.

 

Rappelons la trêve temporaire du 24 au 30 novembre 2023, qui a permis la libération de 110 otages entre Israéliens et étrangers et 210 prisonniers palestiniens, Israël s’était empressé de rompre la trêve, prétextant que c’est le Hamas qui a rompu la trêve en tirant des roquettes sur Israël et ne fournissant pas de nouvelle liste d'otages à libérer. Alors que le Hamas déclarait avoir proposé un échange de prisonniers. Le 1er décembre 2023, l’armée Tsahal a de nouveau repris ses bombardements massifs sur le sud de Gaza, les zones de Khan Younès et de Rafah.

 

Force de dire aujourd’hui que la proposition des États-Unis pour une trêve temporaire plus élargie relève d’intérêts stratégiques tant pour les États-Unis même que pour Israël. Et certainement quatre mois de guerre ont changé radicalement la situation qui prévaut actuellement tant sur le plan militaire et diplomatique.

 

Tout laisse penser que des raisons majeures, stratégiques ont commandé cette volte-face coordonnée entre le gouvernement américain et l’Union européenne. Sinon pourquoi cette proposition américaine tardive ? Où en sont les raisons qui l’ont dictée pour régler la guerre à Gaza ? Et la pause proposée, d’après les médias, devait s’opérer en trois phases de cessez-le-feu dont la première doit durer six semaines avec libération de 30 à 40 otages, une deuxième phase dont la durée n’est pas définie mais probablement comme la première et enfin la troisième phase qui mettrait fin à la guerre.

 

Comme l’écrit le journal Ouest-France : « Un projet de trêve entre le Hamas et Israël a été négocié entre représentants américains, israéliens, qataris et égyptiens lors d’une réunion ce week-end à Paris. Le chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh, a indiqué mardi 30 janvier 2024 qu’il « l’examinait ».

 

Libération d’otages et trêve de six semaines

 

Selon une information du New York Times, rapportée par Le Parisien, cet accord pourrait prévoir une cessation des hostilités pendant une durée de six semaines, ainsi que la libération de certains otages en échange de celle de prisonniers palestiniens détenus en Israël.

Cette première phase de six semaines permettrait de libérer les personnes âgées, femmes et enfants toujours retenus à Gaza. Deux autres phases pourraient suivre, impliquant la libération par le Hamas de soldats israéliens et le rapatriement des otages décédés en captivité. […]

 

Un gros point de désaccord

 

Si Antony Blinken a indiqué que les États participant aux négociations étaient d’accord avec le cadre initial négocié à Paris, le Hamas a de nouveau prévenu lundi qu’il voulait négocier un « cessez-le-feu complet » avec Israël dans la bande de Gaza, en préalable à tout accord.

« Nous parlons avant tout d’un cessez-le-feu complet et total et non d’une trêve temporaire », a déclaré Taher al-Nounou, un haut responsable du Hamas. Une fois que les combats auront cessé, « le reste des détails pourra être discuté », a-t-il ajouté.

Le Hamas prépare sa réponse

 

Le leader du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a toutefois déclaré qu’il se rendrait au Caire pour discuter de cette proposition. Il a ajouté que la priorité de son mouvement était toujours de mettre fin à l’offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza et d’obtenir un retrait total des troupes israéliennes déployées dans l’enclave. 

 

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a réaffirmé samedi sa volonté de libérer tous les otages et de « les ramener chez eux ». En revanche, il a déclaré mardi qu’Israël ne « retirerait pas l’armée de la bande de Gaza » et ne libérerait pas « des milliers de terroristes » palestiniens, en échange d’otages.

132 otages toujours détenus à Gaza

 

Quelque 250 personnes ont été enlevées lors de l’attaque du Hamas, le 7 octobre dernier, et emmenées dans la bande de Gaza. Une centaine a été libérée fin novembre à la faveur d’une trêve, en échange de prisonniers palestiniens. Selon les autorités israéliennes, 132 otages restent détenus à Gaza, dont 28 sont présumés morts.

 

En riposte, Israël a juré d’« anéantir » le Hamas, en lançant une vaste opération militaire qui a fait 26 751 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement palestinien. » » (15)

 

Il faut souligner que, dans la conférence qui s’est tenue, à Paris, fin janvier 2024, les Égyptiens et les Qataris n’étaient que des médiateurs, chargés de représenter le Hamas. Donc tout relève de la réponse que le Hamas aura à apporter au plan de règlement de la libération des otages et de ce qui ressortira de la guerre. Alors que ce sont les Américains et les Israéliens qui demandent une trêve temporaire et non le Hamas.

 

Sur la réponse du Hamas par un média israélien : « Le Hamas a paru, lundi soir, rejeter la nouvelle ébauche d’un accord sur les otages qui a été acceptée par Israël, faisant savoir qu’il n’acceptera pas de proposition qui ne comprendra pas un « cessez-le-feu définitif » et le « retrait de toutes les forces israéliennes de Gaza ». […]

 

Il a insisté sur la nécessité, pour Israël, de cesser « son agression » et de « quitter Gaza » avant qu’un échange de prisonniers, quel qu’il soit, puisse être envisageable.

Un haut-responsable du Hamas a indiqué que le groupe terroriste voulait « un cessez-le-feu total et général » à Gaza.

 

« Nous parlons avant tout d’un cessez-le-feu total et général, pas d’une trêve temporaire », a commenté Taher al-Nunu auprès de l’AFP. Il a ajouté qu’une fois que les combats seront terminés, « le reste des détails pourra être discuté » – et notamment la question sensible de la remise en liberté des otages.

 

De multiples chaînes israéliennes de télévision avaient indiqué, dans la journée, que les négociateurs israéliens qui se trouvaient à Paris avaient accepté une proposition d’accord portant sur le problème des otages. […]

 

Selon la Douzième chaîne, l’offre porterait sur une trêve de 45 jours dans les combats en échange de la libération de 35 à 40 otages au cours d’une première phase. Entre cent à 250 prisonniers palestiniens seraient remis en liberté pour chaque captif. De nouvelles libérations auraient lieu contre une prolongation de la pause, avec un pourcentage supérieur de détenus palestiniens relâchés contre chacun des otages.

 

Israel Hayom a fait savoir que les responsables du Mossad et du Shin Bet avaient déclaré à leurs interlocuteurs qataris, égyptiens et américains (à Paris) qu’Israël voulait faire preuve de flexibilité concernant la durée de la pause dans les combats, le nombre de prisonniers libérés et la quantité d’aides humanitaires autorisée à pénétrer dans la bande de Gaza – mais que le pays se refusera à envisager un cessez-le-feu définitif indépendamment des circonstances. […]

 

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a pour sa part déclaré lundi que les parties étaient « plus proches qu’elles ne l’ont jamais été » d’un nouvel accord sur les otages, même s’il a souligné que « cela ne devrait pas arriver immédiatement… Nous affichons un optimisme prudent ».

 

Il a confié à la Douzième chaîne que la proposition actuellement élaborée ne prévoyait pas de cessez-le-feu permanent, mais un arrêt prolongé des combats. « Ce serait une pause humanitaire plus longue que celle de la dernière fois… Une pause plus longue, temporaire dans la guerre… Ce serait l’opportunité donnée de rapatrier un plus grand nombre d’otages… et de faire entrer de plus grandes quantités d’aides humanitaires » (16)

 

Que peut-on dire de cette réponse du Hamas ? Si les États-Unis en accord avec Israël ont proposé cette trêve temporaire, c’est pour qu’Israël sorte « victorieuse » de la guerre qu’il a menée contre le Hamas à Gaza. Et tout le témoigne : « Combien même il n’a pas détruit le Hamas, mais les 2 millions de vies palestiniennes que l’armée israélienne a brisées par la guerre, un territoire rendu presque inhabitable, vont forcément conforter l’État sioniste qu’il a fait payer très cher les 1160 israéliens tués lors de l’attaque du 7 octobre 2023. »

 

On comprend donc pourquoi les États-Unis, dans leur proposition unilatérale, ont convié, dans une conférence à Paris, les deux chefs israéliens du Shin Bet et du Mossad, les Égyptiens et les Qataris avec la participation du chef de la CIA pour régler le sort de la guerre à Gaza.

 

Si le Hamas acceptait l’accord sur les otages et sur le cessez-le-feu, non seulement Israël sortirait gagnante, mais la question se poserait en ces termes : « Pourquoi cette attaque du 7 octobre 2023, qui n’a porté que malheur, massacre, destruction, déplacement de 1,7 million de Palestiniens pour permettre les bombardements de leurs demeures par Israël, et ce qui sont restés sont ensevelis sous les décombres. »

 

Et le plus grave, c’est que pour le Hamas, même s’il continue à gouverner Gaza, cette guerre constituera un « avertissement », une « ligne rouge » sur ce qui pourra coûter au peuple de Gaza si le groupe armé du Hamas recommencerait une attaque spectaculaire, comme cela s’est passé le 7 octobre 2023. En clair, le mouvement islamiste sera annihilé et l’espoir de se libérer de l’occupation presque impossible. On comprend aussi pourquoi, en Cisjordanie, la pression israélienne sur l’Autorité Palestinienne avait rendu cette institution comme un supplétif pour l’autorité israélienne.

 

On comprend aussi pourquoi plusieurs pays arabes ont signé les accords d’Abraham ; même l’Arabie saoudite a commencé à se rapprocher d’Israël. C’est au nom de leur sécurité, donc de la peur de n’être pas protégé – les États-Unis leur ayant signifié qu’ils ne pourront plus compter sur leur protection. Par le plan d’Abraham, Israël s’en chargerait sans que cela soit dit dans les traités.

 

Une telle situation sur le plan de la trêve proposée par les États-Unis, le Hamas qui n’aurait pas de choix pour arrêter la guerre, même s’il négocierait la pause temporaire et Israël accepterait une durée plus longue de la trêve, par exemple, deux mois, trois mois, le Hamas restera perdant ; et si la guerre se termine à la troisième phase, il est toujours perdant. Une grande déception pour tout le peuple palestinien, pour leurs souffrances qu’il a enduré dans cette guerre, et pour tous les autres pays arabes. Le Hezbollah sera aussi perdant puisqu’il déclarait qu’il ne laisserait pas le Hamas perdre la guerre.

 

On comprend donc pourquoi le Hamas a rejeté cette proposition, il n’est pas dupe ; cette proposition ne peut en aucun cas régler le conflit du Hamas avec Israël. La seule réponse comme le Hamas l’a déclaré, c’est un « cessez-le-feu définitif » et le « retrait de toutes les forces israéliennes de Gaza ».

 

Comme mentionné supra dans le média israélien : « Le Hamas a paru, lundi soir, rejeter la nouvelle ébauche d’un accord sur les otages qui a été acceptée par Israël, faisant savoir qu’il n’acceptera pas de proposition qui ne comprendra pas un « cessez-le-feu définitif » et le « retrait de toutes les forces israéliennes de Gaza »

 

« Nous parlons avant tout d’un cessez-le-feu total et général, pas d’une trêve temporaire », a commenté Taher al-Nunu auprès de l’AFP. Il a ajouté qu’une fois que les combats seront terminés, « le reste des détails pourra être discuté » – et notamment la question sensible de la remise en liberté des otages. » (16)

 

Quant à l’échange de prisonnier, vu les destructions à Gaza et les pertes humaines qui se comptent par milliers, un rapport, par exemple, de un otage pour 100 prisonniers demandé par le Hamas pourrait être un chiffre raisonnable ; soit 30 otages contre 3000 prisonniers et exigeant aussi nominativement l’échange avec des plus anciens prisonniers comme Marwan Barghouti… Un autre point très important, une exigence pour qu’aucune restriction ne soit porté sur l’acheminement des camions d’aides humanitaires vers Gaza ; une demande de réparation pour les destructions immenses que Gaza a subi durant la guerre.

 

Enfin d’autres exigences comme mettre fin au bouclage de Gaza. Et ce en rapport avec la situation où se trouve aujourd’hui Gaza, son peuple qui va vivre dans les ruines et pour longtemps. Si ces exigences ne sont pas remplies, et le Hamas le sait et il sait qu’il n’a pas le choix, la guerre doit continuer, « l’avenir du peuple de Gaza est en cause par cette guerre ».

 

Sur le site russe Kommercant.ru : « Dans un contexte de bombardements croissants en provenance du Liban, l’état-major israélien a annoncé une probabilité accrue de guerre. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a « autorisé » une action militaire à grande échelle avec Israël si la guerre dans la bande de Gaza ne se terminait pas en faveur des Palestiniens. » (17)

 

La déclaration du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah ne doit pas surprendre ; en tant que partie prenante dans la guerre qui a éclaté à Gaza, une guerre qui se terminerait mal pour le Hamas l’est aussi pour le Hezbollah, pour les Houthies du Yémen, pour les groupes de résistance en Irak, en Syrie, pour l’Iran. En particulier pour l’Iran qui est le pôle armé, le plus puissant dans cette région, sur lequel sont fondés tous les espoirs des peuples opprimés.

 

Aussi, peut-on dire que la seule issue de sortie, c’est la guerre soit qu’Israël et les États-Unis acceptent les revendications du Hamas. Quant à ce que dit Israël qu’il mène une guerre existentielle, en réalité, il mène une guerre pour maintenir le statu quo en tant que puissance occupante avec le soutien de l’Occident, et les Palestiniens restent parqués dans les apartheids. 

 

C’est le peuple de Gaza qui qui subit la guerre de l’occupant ; il n’existe pas comme un peuple libre, un peuple souverain qui mène une vie digne et respectée par les autres peuples. Et c’est la raison pour laquelle il lutte pour sa libération comme les autres peuples colonisés ont lutté, avant lui, contre l’occupant.

 

« Une loi de la nature humaine : l’être humain est créé pour lutter pour son existence. » Le Hamas a mené une attaque inédite le 7 octobre 2023 ; il l’a fait pour se libérer de l’occupation, de l’oppression des forces sionistes.

 

Aussi, peut-on dire : « Si le Hamas venait à perdre face à Israël, le Hezbollah n’aura pas de choix que de participer activement sinon il perdrait aussi ; Israël sera obligé d’entrer en guerre contre le Liban du fait que le Hezbollah augmenterait ses attaques qui ne resteraient plus limitées sur les régions frontalières avec Israël. La guerre changera totalement ; c’est l’escalade ; le Hezbollah qui est une véritable armée et a fait ses preuves en 2006, mais depuis cette date, s’est équipé ; il a tous les moyens, en coordination avec le Hamas, pour obliger Israël à reculer malgré son aviation, ses divisions blindées. »

 

Mais son infanterie est jeune, et ses 300 000 réservistes ne font pas le poids parce qu’ils ne constituent pas une armée de métier et surtout, en tant que soldats d’une puissance occupante, ils n’ont pas la même motivation, la même ardeur, le même sacrifice au combat comme le sont les combattants qui n’ont pas peur de la mort parce qu’ils luttent pour leur patrie, pour leur dignité, pour leurs familles, pour leur peuple. »

 

L’heure de vérité va sonner ; Israël comme les États-Unis vont espérer que le Hamas va accepter les accords de Paris, même renégociés mais restant toujours en faveur d’Israël ; les jours, les mois à venir seront déterminants pour la cause palestinienne. L’heure de vérité va sonner pour l’armée israélienne face au Hezbollah et au Hamas. Une puissance qui réside essentiellement sur le matériel de guerre qui lui est fourni par les États-Unis et une situation handicapante sur le plan des effectifs de son armée reposant toujours sur la mobilisation des 300 000 réservistes, constitués de soldats et de soldates, et qui ne sont préparése ni à l’endurance ni à une guerre longue.

 

Force de dire, comme l’a toujours attesté l’Histoire dans les guerres passées, une « Nécessité historique » dans la marche de l’humanité :

 

« Tôt ou tard la victoire reviendra au Hamas parce que son combat relève d’une cause juste, sauf qu’il doit payer le prix fort, en pertes humaines, en destructions, en génocides. Une victoire au nom du sacrifice d’innocents : enfants, femmes, vieux, morts injustement. Malgré le rapport disproportionné des forces, le peuple palestinien va gagner à la longue ; c’est inévitable ; et surtout qu’il n’est pas seul dans son combat. »

 

Toutes les guerres menées contre l’occupant ont été gagnées, à la fin, par l’occupé ; les pays d’Afrique, d’Asie… qui étaient colonisés pendant cent ans, deux cents ans et plus ont recouvré leur indépendance. Il en ira de même pour le peuple palestinien.

 

 Medjdoub Hamed
Officier supérieur de l’ANP en retraite

 

Note :

1. « Gaza : Tsahal dit avoir « achevé le démantèlement » des capacités militaires du Hamas dans le nord de l'enclave », par le Parisien. 6 janvier 2024
https://www.leparisien.fr/international/israel/direct-guerre-israel-hamas-plus-de-11-million-denfants-menaces-a-gaza-par-le-conflit-la-malnutrition-et-les-maladies-06-01-2024

2. « De Riyad à Téhéran, l'onde de choc syrienne dans une région en ébullition
Tout commence, tout finit à Gaza », par Jean-Pierre Filiu. Le Monde diplomatique. Avril 2012
https://www.monde-diplomatique.fr/2012/04/FILIU/47567

3. « La guerre à Gaza se poursuivra « tout au long » de l’année 2024, indique l’armée israélienne » par LEXPRESS.fr avec AFP. Le 01/01/2024
https://www.lexpress.fr/monde/proche-moyen-orient/guerre-israel-hamas-a-gaza-lannee-2024-commence-sous-les-bombes-et-les-roquettes

4. « Israël : La famine utilisée comme arme de guerre à Gaza », par Human Rights Watch (HRW). Le 18 décembre 2023
https://www.hrw.org/fr/news/2023/12/18/israel-la-famine-utilisee-comme-arme-de-guerre-gaza
https://www.hrw.org/fr/news/2023/12/18/israel-la-famine-utilisee-comme-arme-de-guerre-gaza

 5. « Le Hezbollah a plus de 200 000 roquettes en stock pour affronter Israël », par le magazine Capital. Le 27/10/2023
https://www.capital.fr/economie-politique/le-hezbollah-a-plus-de-200-000-roquettes-en-stock-pour-affronter-israel-1483571

 6. « Blinken : la situation au Moyen-Orient est la plus dangereuse « depuis au moins 1973 », par le journal américain thehill. Le 30 janvier 2024
https://thehill.com/policy/international/4437128-blinken-middle-east-israel-iran/

 7. « Tsahal retire la 55e brigade de Gaza, réduisant ses effectifs de réservistes », par le quotidien en ligne le Times of Israël. Le 1er février 2024
https://fr.timesofisrael.com/

 8. « Dans la bande de Gaza détruite, le Hamas perdure malgré les opérations de l’armée israélienne », par le journal Le Monde. Le 2 février 2024
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/02/dans-la-bande-de-gaza-detruite-le-hamas-perdure-malgre-les-operations-de-l-armee-israelienne_6214358_3210.html

 9. « Quelles sont les forces et faiblesses de l’armée israélienne face au Hamas ? », par le magazine le Capital. Le 14 octobre 2023
https://www.capital.fr/economie-politique/quelles-sont-les-capacites-de-larmee-israelienne-face-au-hamas-1482232

 10. « LA DÉFENSE Les objectifs de guerre d'Israël sont insaisissables mais inchangés malgré le prix élevé », par le journal américain TheHill. Le 25/01/24
https://thehill.com/policy/defense/4425615-israels-war-aims-elusive-but-unchanged-despite-steep-price/

11. « Josep Borrell : Plus de morts et de destructions à Gaza », par Euronews. Le 18 janvier 2024
https://fr.euronews.com/my-europe/

12. « Guerre Israël-Hamas : trêve, libération d’otages… Ce que prévoit l’accord de cessez-le-feu à Gaza », par Ouest-France. Le 31 janvier 2024
https://www.ouest-france.fr/monde/israel/guerre-israel-hamas-treve-liberation-dotages-ce-que-prevoit-laccord-de-cessez-le-feu-a-gaza

 13. « Aucune possibilité » de cessez-le-feu à Gaza dit Joe Biden, Israël accepte de faire des « pauses », par le journal Ouest-France. Le 11 novembre 2023

https://www.ouest-france.fr/monde/gaza/aucune-possibilite-de-cessez-le-feu-a-gaza-dit-joe-biden-israel-accepte-de-faire-des-pauses

 14. « Le Parlement européen appelle pour la première fois à un « cessez-le-feu permanent » à Gaza », par Euronews. Le 18 janvier 2024

https://fr.euronews.com/my-europe/2024/01/18/le-parlement-europeen-appelle-pour-la-premiere-fois-a-un-cessez-le-feu-permanent-a-gaza

 15. « Guerre Israël-Hamas : une réunion sur le sort de Gaza prévue à Paris en présence de la CIA », par le journal Ouest-France. Le 26 janvier 2024

https://www.ouest-france.fr/monde/gaza/guerre-israel-hamas-une-reunion-sur-le-sort-de-gaza-prevue-a-paris-en-presence-de-la-cia

 16. « Le Hamas semble rejeter un nouvel accord, disant qu’il n’acceptera qu’un retrait total de Tsahal », par le quotidien en ligne le Times of Israël. Le 30 janvier 2024
https://fr.timesofisrael.com/

 17. « Tsahal attaque des cibles du Hezbollah au sud du Liban », par Kommersant.ru. Le 04 février 2024
https://www.kommersant.ru/

 


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25 réactions à cet article    


  • ETTORE ETTORE 8 février 12:26

    On constate avec effarement, qu’un peuple qui a subit les pires affres il y a à peine 80 ans,, peut faire naître en son sein ( et lui obéir), un même criminel de guerre, que celui qu’il accusaient de leur extermination prog(r)ammée !


    • njama njama 8 février 15:23

      @ETTORE
      Il faut remonter un peu en arrière avant WW2 pour comprendre l’orientation fasciste des sionistes. Ce sionisme (colonialisme de peuplement) correspond en tout point à la définition du fascisme, un système politique autoritaire qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d’un idéal collectif suprême.

      « En avril 1920, Jabotinsky était devenu un des dirigeants de la Haganah, la milice d’autodéfense de Jérusalem. » (Georges AyacheIsraël – La naissance de l’État des Juifs, Éditions du Rocher 2008, page 271)
      « Jabotinsky démissionne dès janvier 1923 de l’exécutif sioniste. » (Georges Ayache, etc., page 273)
      C’est qu’il avait en tête un projet précis qui révèle bien son personnage :

      « Il créa aussitôt le mouvement de jeunesse Betar, acronyme de Brit (alliance) Trumpeldor, qui éduqua ses membres dans un esprit nationaliste et quasi militaire. » (page 273)

      Georges Ayache nous fournit ensuite une information qui ne peut que jeter une lueur inquiétante sur l’actualité plus récente de l’État d’Israël :
      « […] Jabotinsky avait pour secrétaire particulier un professeur d’histoire juive, spécialiste de l’Inquisition en Espagne. Il s’appelait Ben-Zion Nétanyahou et aurait, en 1949, un fils prénommé Benyamin qui deviendrait beaucoup plus tard, vingt ans après Bégin, Premier ministre de l’État d’Israël. » (page 274)

      Source : Julius Margolin : un représentant de l’aile dure du sionisme
      par Michel J. Cuny | vendredi 16 mars 2018

      https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/julius-margolin-un-representant-de-202370


    • amiaplacidus amiaplacidus 8 février 17:58

      @ETTORE

      Cela démontre que les juifs sont comme les autres êtres « humains ».
      Ils peuvent aussi commettre des atrocités.


    • njama njama 8 février 18:28

      @amiaplacidus... ou l’inverse !

      Torah Judaism @TorahJudaism 9 oct. 2023

      Judaism is Not Zionism !
      Israel is not the state of the Jewish people !
      Israel does not represent the Jews, and does not speak in their name !
      Jews are not responsible for the actions of the State of Israel !
      Anti-Zionism is not Antisemitism.

      https://twitter.com/TorahJudaism/status/1711258885833507129

      Torah Judaism @TorahJudaism 17 nov.2023

      What Zionists cannot tolerate is the friendship between Jews and Muslims.
      Torah Jews were among their fellow Muslims at a rally to protest Israel’s genocide, and Muslims welcomed them very warmly.
      Jews and Muslims are at peace in friendship.
      Muslims are not enemies of Jews.
      #FreePalestine

      https://twitter.com/TorahJudaism/status/1725394869617627235


    • amiaplacidus amiaplacidus 8 février 18:35

      @njama

      Je crois que je me suis mal exprimé.

      Il faudrait plutôt dire :

      Certains juifs peuvent être aussi salauds que certains goys.


    • njama njama 8 février 19:03

      La police israélienne est assez violente avec ces orthodoxes de Mea Shéarim (un quartier juif très ancien de Jérusalem) qui récusent le sionisme comme ne faisant pas partie du judaïsme
      ça déstabilise les sionistes ...

      https://twitter.com/TorahJudaism/status/1712517806443438546
      https://twitter.com/TorahJudaism/status/1719741630763159672

      ou ici raids de la police parce qu’ils hissent des drapeaux de la Palestine dans leur quartier et cherchent à empêcher les policiers de les décrocher. Une lutte symbolique, et pacifique
      https://twitter.com/TorahJudaism/status/1711976459235889202
      https://twitter.com/TorahJudaism/status/1712036949412700526

      On ne verra pas ça sur BFMTV !

      un compte Twitter à suivre
      https://twitter.com/TorahJudaism


    • JPCiron JPCiron 8 février 21:11

      @njama

      Merci pour ces infos & clarifications.
      Les liens & videos sont vraiment intéressants !!


    • njama njama 8 février 15:26

      Évoquant celui (photographie jointe) dont Ben-Zion Nétanyahou, le père de Benyamin, était devenu le secrétaire particulier, Georges Ayache écrit :
      « Jabotinsky affectionnait certaines méthodes autoritaires propres à l’Allemagne ou à l’Italie. Par dérision, Mussolini parla de lui comme du « fasciste juif ». » (pages 279-280)

      « Dérision »… C’est Georges Ayache qui croit pouvoir l’affirmer… Mais, à quelle partie de cette étiquette faut-il accrocher la qualification de n’être que « dérisoire » utilisée par le Duce ?

      Pour sa part, nous dit tout de même Georges Ayache…
      « En sa qualité de leader de l’aile socialiste du sionisme, Ben Gourion dénonça vigoureusement le « fascisme juif » et son chef Jabotinsky, qu’il n’appela plus que « il Duce » ou « Vladimir Hitler »  . » (page 282)

      Mais il n’y avait pas que Ben Gourion, et nous pouvons comprendre pourquoi en découvrant ceci sous la plume du même auteur :
      « Les sionistes de gauche traitaient les révisionnistes de fascistes et de « cliques d’assassins ». Pendant ce temps, les « chemises brunes » du Betar défilaient dans les rues de Tel-Aviv et de Jérusalem, déchirant les drapeaux rouges du mouvement de jeunesse des pionniers et rossant à l’occasion les membres du Mapaï. » (page 289)
      …qui était la branche socialiste du sionisme.

      Voilà donc l’homme et l’organisation auxquels Julius Margolin n’hésita pas à se rallier dès 1929.


      [ article retiré par l’auteur, inconnu dans le Web Archive ] Une peste brune sioniste ? Publié le 15 mars 2018 par Cuny Petitdemange

      • njama njama 8 février 15:35

        La création du Parti révisionniste (1925)
        À partir de 1923-1924, Jabotinsky regroupe autour de lui un petit groupe de militants, surtout d’origine russe comme lui. En 1925 naît l’Alliance des sionistes révisionnistes à Paris (dans l’arrière salle du « café du Panthéon », en plein quartier Latin).
        Le terme « révisionniste » vient de la volonté des membres du nouveau parti de « réviser le sionisme ».
        L’objectif est la création d’un État sur les deux rives du Jourdain (y compris donc dans l’actuelle Jordanie). Les Britanniques doivent mettre en place une « légion juive » pour permettre au Yichouv de se défendre. Ils doivent aussi favoriser une immigration juive de masse. Les terres publiques (domaniales) et les terres en friche devront être mises à la disposition des immigrants juifs. Mais l’autorité du Royaume-Uni sur la Palestine n’est pas remise en cause.
        ...
        La tentation fasciste et les Birionim (1928-1933)

        En 1928, trois hommes entrent au Parti révisionniste. Ils viennent de la gauche sioniste, mais se sont retournés contre elle, et affichent maintenant des sympathies fascistes. Ce sont le journaliste Abba Ahiméir, le poète Uri Zvi Greenberg et le médecin et écrivain Yehoshua Yevin.

        Ils organisent rapidement une faction fasciste et radicale en Palestine mandataire, le Brit Ha’birionim (L’alliance des brigands ou Alliance des voyous) ...

        source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sionisme_r%C3%A9visionniste


        • njama njama 8 février 15:40

          Brit Ha’birionim (L’alliance des brigands ou Alliance des voyous) est le nom d’un groupe fasciste sioniste fondé en 1931 par des radicaux du parti sioniste révisionniste.

          Idéologie Le maximalisme révisionniste était une idéologie sioniste de type fasciste, issue du sionisme révisionniste, et qui constitua durant l’entre-deux-guerres, la principale tendance idéologique du Brit Ha’birionim . Les révisionnistes maximalistes s’inspiraient du régime fasciste de Benito Mussolini et prônaient la création d’un État d’Israël fondé sur les principes fascistes. Les maximalistes révisionnistes était devenus la principale faction du Brit Ha’birionim en 1930, mais cette tendance a connu un rapide déclin après la décision controversée de Ahimeir de soutenir l’Allemagne nazie en raison de ses positions fascistes et anticommunistes, tout en s’opposant à son antisémitisme politique.

          ---------------------------------
          Bension Netanyahou, né Mileikowsky le 25 mars 1910 à Varsovie et mort le 30 avril 2012 à Jérusalem, est un historien israélien. Il est le père de Jonathan Netanyahou et de Benjamin Netanyahou.

          Membre du sionisme révisionniste proche d’Abba Ahimeir, il est corédacteur du journal Betar (1933–1934). Il sera dans les années 1930 le principal idéologue d’un courant sioniste tenté par le fascisme.


          • ETTORE ETTORE 8 février 17:27

            Merci njama !

            Plus que jamais, on pourras dire que « tout est dans tout, et inversement » !!!

            Et c’est vrai, on peut regretter l’époque où une personne, pouvait être à la fois, philosophe, poête et scientifique.

            Pour ce qui est de nous retrouver aujourd’hui, avec des minables dont la seule valeur, philosophique, poêtique, scientifique, est juste l’expression assumée de leur corruption.


            • zygzornifle zygzornifle 9 février 08:49

              Macron avec ses taxes bien est en guerre contre le citoyen, on attend toujours sa condamnation .....


              • https://www.vududroit.com/2024/02/les-enfants-morts-de-gaza/

                Une leçon d’humanité donnée par Gidéon Lévy.


                Parce qu’en Israël il y a des Nétanyahou,

                des Smotrich,

                Ben Gvir,

                Galland,

                des Meyer Habib.

                Avec une population qui hélas soutient massivement l’horreur.


                Mais en Israël il y a aussi des Gideon Lévy.


                • https://arretsurinfo.ch/un-medecin-de-gaza-evoque-la-torture-et-les-traumatismes-apres-45-jours-de-detention-israelienne/

                  “Dans les prisons israéliennes, la torture était extrêmement sévère. Moi qui suis médecin, j’ai perdu plus de 25 kilos en 45 jours”, a-t-il révélé.

                  Après sa libération, la Croix-Rouge l’a transporté jusqu’au checkpoint de Karm Abu Salem, où il a enfin été libéré de ses entraves. Cependant, en raison du bandage continuel de ses yeux, il n’a pas pu dire s’il avait été détenu à l’intérieur ou à l’extérieur de la bande de Gaza pendant sa captivité.

                  Depuis son arrestation, le Dr Ma’ruf n’a eu aucune information sur sa famille, ne sachant pas si elle avait survécu aux intenses incursions israéliennes à Gaza. Son dernier contact avec eux a été un appel téléphonique déchirant avec sa fille lorsque les soldats israéliens ont ordonné par haut-parleur à tous les médecins et au personnel médical d’évacuer l’hôpital.

                  Alors que les soldats annonçaient l’évacuation, sa fille l’a informé des bombardements à proximité. Il se souvient de cette conversation douloureuse :

                  “Ma fille m’a appelé et m’a dit : ‘Papa, les bombardements se rapprochent. Que devons-nous faire ?’ Ma fille n’est pas seule : ils sont cinq enfants avec leur mère, leur tante et le mari de leur tante, ce qui signifie que la maisonnée compte au moins 20 ou 25 personnes”.


                  • Com une outre 9 février 10:05

                    Pour l’instant, Israël a perdu la guerre puisque le Hamas est toujours actif malgré les efforts de Netanyahou. Pire, Israël est au ban des nations par son irrespect de tout droit international. Cela ressemble de plus en plus au chant du cygne pour les sionistes, qui pourront se vanter d’avoir fait grimper en flèche « l’antisémitisme » à travers le monde.


                    • Com une outre 9 février 10:12

                      @Com une outre
                      J’en profite aussi pour signaler les propos scandaleux du député Meyer Habib sur Sud Radio. Cet homme est devenu le représentant de Netanyahou en France, le porte-parole des pires sionistes israéliens. Qu’attend la présidente du Parlement pour prendre des sanctions qui s’imposent ? Lol.


                    • Eric F Eric F 10 février 16:47

                      @Com une outre
                      Les binationaux devraient n’avoir un droit de citoyenneté que dans un seul des deux pays, ne pas pouvoir voter dans les deux (choix d’une nationalité préférentielle).
                      Il n’y a pas eu de personnes tuées le 7 octobre en tant que citoyen français.


                    • njama njama 9 février 10:55

                      D’autres infos que vous ne verrez pas sur BFMTV, I24NEWS, CNEWS,...

                      https://twitter.com/AryJeay

                      Les forces de la résistance palestinienne tiennent en respect les forces israéliennes les forçant à se replier, la plupart du temps avec simplement des grenades anti-chars à fusil pour neutraliser ou détruire des blindés qui s’aventurent dans Gaza, ou en piégeant certains endroits... contre une armée qui n’a pas d’expériences de guérilla urbaine.

                      Comme les Afghans ils ont appris à fabriquer de manières artisanales leurs armes, rockets, missiles, drones, fusils de sniper...

                      https://twitter.com/AryJeay/status/1737537871966302685

                      et ont apparemment un système de renseignements très sophistiqué que Tsahal sous-estimait.

                      On peut voir aussi dans le fil des libérations d’otages qui n’ont pas du tout été maltraités, qui les remercient pour leur hospitalité, contrairement aux allégations d’Israël et des médias de grands chemins

                      https://twitter.com/AryJeay/status/1728553408267768209

                      Rien ne prédit bien sûr de l’issue du conflit, mais ces vidéos témoignent d’une résistance et d’une combativité en lien certainement avec la légitimité de leur combat qui date de plus de 75 ans.


                      • titi titi 9 février 17:01

                        @njama

                        A force de reculer les soldats israelien occupent totalement la ville de Gaza, et de Khan Yunis.

                        Ils commencent à reculer dans la dernière grande ville : Rafah.

                        Une fois qu’ils auront fini de reculer dans Rafah, ils occuperont toute la bande de Gaza.

                        Visiblement, d’après les mouvements de troupes, ils se préparent également à réculer au Liban Sud.


                      • Eric F Eric F 10 février 16:41

                        A première vue, la stratégie d’Israël parait incompréhensible. Simplement, ses objectifs ne sont pas ceux affichés :
                        ̶Er̶a̶d̶i̶q̶u̶e̶r̶ ̶l̶e̶ ̶H̶a̶m̶a̶s̶
                        est évidemment illusoire et ne se ferait pas par des bombardements tous azimuts.
                        ̶L̶i̶b̶é̶r̶e̶r̶ ̶d̶e̶s̶ ̶o̶t̶a̶g̶e̶s̶ par une guerre est également aberrant, en tout et pour tout l’armée a libéré une militaire et tiré sur trois otages par erreur (à quoi s’ajoutent ceux tués sous les bombes).
                        Cela n’est pas non plus simplement  v̶e̶n̶g̶e̶a̶n̶c̶e̶ ̶e̶t̶ ̶r̶é̶t̶o̶r̶s̶i̶o̶n̶, qui aurait consisté en bombardements certes massifs, mais brefs.

                        L’objectif réel ne peut être que de rendre la bande de Gaza inhabitable et pousser ainsi ses habitants à l’exil (ce qui filtre de certaines déclarations). C’est une tentative dépuration ethnique par la terreur.


                        • ETTORE ETTORE 10 février 20:03

                          @Eric F
                          Pour ma part.....
                          J’y vois une SORDIDE opération immobilière.
                          Vu qu’on prie à Jerusalem, et qu’on danse a Tel Aviv, il faut trouver, un nouveau lieu de débauche sous zone franche !
                          Pousser les tonnes et les tonnes de gravats, et de corps, à la mer, et y élever des marinas.
                          Marinas financés, par de l’argent, genre « on ne dit pas d’où ça vient, et pourquoi l’eau est rouge sang ». Et on vanteras les nuits « psychadeliques » de Gaza, histoire de rentabiliser cet immobilier balnéaire, où vous croiserez des ombres devenues si faméliques, que même les menottes, passées aux poignets, seront impossibles à faire tenir..


                        • Eric F Eric F 11 février 09:30

                          @ETTORE
                          D’une part ils se débarrassent de voisins remuants, et d’autre part ils squattent leur territoire. Il pourraient s’intéresser à la zone maritime avec des gisements sous-marins.



                          • Ilan 11 février 10:12

                            Voici l’impressionnante découverte faite par Tsahal sous le QG de l’UNRWA. Dans un communiqué, ils ont déclaré qu’ils ne savaient pas.

                            Autrement dit, les responsables de l’ONU veulent que vous pensiez que le Hamas a construit tout ça sans qu’ils ne voient rien.

                            Les responsables de l’UNRWA n’ont pas vu les ouvriers arriver quotidiennement dans leurs locaux avec des pelles, des pioches, de l’équipement lourd, et y travailler pendant des semaines dans les sous-sols, c’est évident.

                            Tsahal découvre un centre de données secret du Hamas sous le siège de l’UNRWA à Gaza - The Times of Israël (timesofisrael.com)


                            • ETTORE ETTORE 12 février 10:46

                              @Ilan
                              Il vas de soi, Ilan, que personne, personne, et je dis bien personne, n’as vu, ou n’as voulu voir, ; le « grignotage » continu et compulsif du territoire Palestinien, par vos colons( embouchés)
                              Et tout cela à l’air libre !
                              Il vas de soi, que vos pelleteuses, vos bulldozer, vos grues, vos camions de chantier, votre bétonnage, vos financements au -cul-tes, tout votre artisanat d’occupation, d’un sol qui ne vous appartient pas, s’est fait en mode furtif !
                              Et personne n’as rien vu. LOL
                              Depuis Moshe Dayan, vous ne voyez et existez que d’un oeil. C’est normal après tout, de n’avoir qu’une vue, aussi mono stéréotypée, de sa condition handicapante.

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Hamed


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