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Accueil du site > Tribune Libre > Faut-il couler Q790 ?

Faut-il couler Q790 ?

Le Clémenceau a quitté discrètement la une. Le débat sur son destin a laissé place à d’autres émotions. Grippe aviaire, emploi des jeunes. Q790, car c’est son nom depuis qu’il a été libéré de ses obligations militaires, avance lentement derrière son remorqueur.

Sur place, à Brest, on s’agite. Pourquoi ne pas créer une "filière" de déconstruction de navires en fin de vie ? On voit d’ici l’usine à gaz à la française poindre le bout de ses tuyaux. Réanimer nos vieux arsenaux et les transformer en chantiers de démolition est une grande idée, en effet. La déconstruction de Q790 coûterait au contribuable français la bagatelle de 40 à 45 millions d’ euros selon les experts... Ajoutons que le caractère extrêmement pénible des travaux nous obligerait probablement à faire appel à de la main d’oeuvre étrangère, et que l’éloignement de Brest des aciéries susceptibles de retraiter les 25 000 tonnes d’acier résiduel poserait à lui tout seul un problème logistique considérable, s’il devait être systématisé à d’autres navires. Pendant le temps nécessaire à la recherche de subventions, il y a gros à parier que l’ Inde et le Bengladesh se seront équipés des moyens requis pour procéder, dans des conditions de sécurité acceptables, au désamiantage des coques qui leur seront proposées, dans des conditions économiques qui seront sans comparaison possible. C’est la loi de la mondialisation et de la répartition internationale du travail.

Bref, il reste aux plus hautes autorités de l’ Etat quelques semaines pour regarder les choses en face, et prendre les décisions qui s’imposent. Q790 est une coque propre. Tous les polluants qu’elle contenait ont été évacués avant son départ, à l’exception du reste d’amiante. Les réservoirs ont été vidés et rincés, de même que les machines. Il n’y a pas de pyralène à bord. Il est de l’autorité du chef de l’ Etat d’autoriser l’affectation de Q790 à une expérimentation de tir, en l’assignant comme cible à détruire, ce que lui permet la loi. Une tâche qui ne serait d’ailleurs pas sans intérêt pour mesurer la capacité de notre armement conventionnel sur une coque assez lourdement blindée. Un de nos sous-marins d’attaque doit être chargé de cette mission, par une nuit sans lune, au-dessus d’une fosse atlantique, au large de notre continent. Un bref communiqué, publié le lendemain, provoquerait bien entendu les réactions indignées et prévisibles de toutes les oppositions, mais ce dossier aurait été refermé dans l’ honneur par le chef des Armées.

En agissant de cette manière, on épargnerait à Q790, ainsi qu’à notre pays, l’humiliation de ce retour et l’inévitable flot de polémiques qui l’accompagnera. Nous nous éviterions aussi d’ assister à la dégradation rapide d’un bâtiment au retour de cinq mois de mer sans entretien, condamné à rouiller au bout de ses amarres, dans un arsenal de Brest devenu cimetière. Certes la mer n’est pas une poubelle. Mais Q790, quoi qu’en ait jugé le Conseil d’ Etat, n’est pas non plus un déchet. La mer fera son affaire de ces 25 000 tonnes d’acier, en nous laissant le temps de prévoir, pour le prochain de nos grands navires à devoir être désarmé, la Jeanne, une solution compatible avec la dignité des marins qui l’ont servi.

Monsieur le Président, nous attendons votre décision.


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18 réactions à cet article    


  • michaël (---.---.97.129) 3 mars 2006 15:20

    Cette solution serait bien préférable à toute autre et appréciée par tous les marins


    • Anonyme (---.---.212.160) 3 mars 2006 15:50

      Voici un article pétri de patriotisme militaire. Personnellement je ne comprends pas la nécessité de juguler la polémique, surtout quand l’environnement paie la facture. Puisse la polémique inciter notre gouvernement à ne pas prendre la déshonorante décisision de couler Q790, comme vous l’appelez pudiquement.


      • Roues Libres Claude DP 3 mars 2006 23:09

        Le patriotisme militaire ...C’est un peu comme l’écologie politique. Une sorte de pléonasme.


      • yves (---.---.104.88) 3 mars 2006 20:32

        ces 20000 tonnes d’acier(s) seraient bien mieux recyclés.... Aujourd’hui, les besoins de ces materiaux est enorme.


        • Sébastien (---.---.11.196) 3 mars 2006 22:31

          J’ai lu un article récemment qui traite du recyclage des avions. Plusieurs entreprises, dont Airbus, s’y intéressent et ont l’intention de développer des sites de recyclage en France.

          http://fr.news.yahoo.com/24022006/202/demantelement-et-recyclage-des-vieux-avions-un-secteur-en-plein.html

          Dans ce cas, quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi le recyclage des avions est rentable alors qu’apparement celui des navires ne l’est pas ?


          • Roues Libres Claude DP 3 mars 2006 23:07

            D’un côté il y a des engins légers, les avions, construits avec des métaux non ferreux, facile à démonter, sans pollution, par simple découpage ou dévissage d’éléments faits généralement pour être remplacés au cours de la vie de l’appareil . Ces appareils constituent aussi des gisements de pièces détachées. De l’autre il y a d’énormes ensembles d’acier qu’il va falloir découper au chalumeau, ce qui dégage bien entendu beaucoup de nuisances pour un voisinage urbain comme à Brest. Le travail ne peut guère s’envisager que manuellement, dans des conditions périlleuses et fatiguantes pour les opérateurs qui ne se bousculeront pas au bureau d’embauche dans nos contrées.Il faudra mobiliser d’immenses cales de radoub, disposer de gros engins de levage, puis découper les sous-ensembles ainsi obtenus en unités suffisamment petites pour être transportées vers des aciéries électriques capables de refondre ces aciers. Sans être un expert, je crois pouvoir ajouter que des aciers obtenus par refonte de pièces vieilles de 40 ans fortement oxydées ne sont pas recommandées pour fabriquer des voitures. D’après ce que je comprends il n’y a pas ou peu d’unités industrielles capables en France de recycler ces aciers. Les aciers ainsi obtenus n’ont pas le niveau de qualité requis pour un usage industriel sophistiqué. Par ailleurs 25000 tonnes à évacuer par la route, celà représente probablement plus de 2000 camions, compte tenu de la taille minimale des morceaux...Il est assez probable dans ces conditions qu’il faille renvoyer les pièces ainsi découpées en Inde par la mer. On voit bien le bilan économique et écologique de l’ensemble


          • yves (---.---.104.88) 4 mars 2006 01:36

            à Sebastien en particulier, mais aussi à CDP, michael et JPD.

            Mais en réalité le recyclage des navires est lui aussi certainement tres rentable. Simplement c’est un travail beaucoup dur que peu d’occidentaux sont pres à faire.Par ailleurs, un chantier de demolition à besoin de beaucoup de place et je doute que beaucoup de nos stations balnéaire soient pretes à accepter des chantiers de cet ordre là dans leur voisinage... mais nous verrons cela à la fin.

            En fait, il y a dans l’idée d’Airbus en réalité plusieurs points qui comptent :

            - L’industrie aéronautique est au point de vue écologie beaucoup plus avancée que beaucoup des autres industries, et elle integre de plus en plus et de mieux en mieux l’ensemble des themes importants aujourd’hui : que ce soit l’amelioration de l’acoustique, la diminution de la consommation de kerosene, la diminution des rejets de gaz de combustion (NOx, COx et fumées), il n’est donc pas anormal qu’elle cherche aujourd’hui à récuperer les dechets.
            - En regle generale, les nouveaux contrats se negocient de la facon suivante :« je veux bien vous acheter des nouveaux avions, mais vous reprenez ceux que j’ai actuellement », sachant que sur certains contrats recents, on a meme vus Boeing, pour vendre ses avions 777, racheter des Airbus A340 qui venaient juste d’etre livrés, ou meme, certains n’étaient pas encore livrés... Mais alors que faire des avions récuperer. Il n’est pas tres bon pour l’image de ces avionneurs de les jeter dans la nature...
            - Aujourd’hui, la plupart des vieux (et moins vieux, ceux qui ne sont plus utilisés par les compagnies aériennes, mais qui pourrait encore voler sans aucun soucis) sont stockés dans les déserts (peut etre avez vous vus des photos de ces cimetieres d’avions (aux US, mais pas uniquement)). Il y en a des milliers (militaires et civils)
            - Un faible pourcentage des avions partent déjà à la casse, mais cela n’est que tres peu controlé.
            - D’ou certainement une grosse part de la volonté d’Airbus de maitriser l’ensemble de la chaine de durée de vie de l’avion : S’assurer qu’aucune piece provenant d’un avion ancien ne reparte dans le marché de rechange. Car effectivement, comme l’a dit Claude DP, mais pas tout à fait dans le meme sens, ces avions sont des gisements POTENTIELS, pour les personnes MALHONNETES, de pieces de rechanges. Car en réalité, je vois mal un quelconque cadre d’Airbus apposer sa signature au bas d’un document autorisant la remise sur le marché d’une piece provenant d’un « avion dechet ». Mais en plus ce n’est pas tout, car si un jour un avion se crache à cause d’une telle piece, meme si elle provient d’un réseau parallele, la responsabilité de l’avionneur est de toute façon engagée. Ce probleme concerne donc Airbus, mais aussi Boeing, Embraer, BAe, Bombardier, Dassault, Cessna... ainsi que les motoristes, et les differents fournisseurs. Pour enfoncer le clou, de tels crashes sont déjà arrivés, et un tel probleme est une des presemptions concernant le crash de l’avion de la Carribean au Venezuela.
            - Au point de vue économique (recyclage),les avions sont remplis de materiaux nobles. Les avions qui pourraient etre aujourd’hui et pour les dix prochaines années démantelés sont pour leur parties structurales constitués de divers types d’aciers (nobles), de titanes et d’aluminium. Ce sera probablement plus compliqué pour la prochaine generation d’avions à detruire car ils comportent beaucoup plus de materiaux composites. Aujourd’hui, à cause de la croissance chinoise, ces materiaux se font un peu desirer, et sont extremement chers. Cependant, la filiere n’est pas encore au point et le recyclage des materiaux nobles utilisés dans l’aeronautique ne donne hélas pas des materiaux d’aussi bonne qualité directement recyclables en aeronautique, mais largement superieurs à la plupart des usages des industries utilisant des metaux. Cependant les experts ont bon espoir, le probleme étant en réalité plutot un maintien de la qualité et de l’uniformité de la production.

            Maintenant revenons au Clemenceau. Contrairement à ce que dit claude DP, la refonte des pieces vieilles de 40 ans permet de donner des aciers qui peuvent servir à la plupart des usages industriels de base, y compris l’automobile. Pour un peu remettre les choses à leur place, si tu n’es pas connaisseur en la matiere, on trouve differents types d’acier dont la limite à rupture va de l’ordre de 400Mpa à 1600 MPa (MPa est une unité de pression). En regle générale, on trouve les pieces dont la limite à rupture est 1600 MPa dans les moteurs d’avions, pour la réalisation des disques, qui sont soumis à des efforts enormes. Pour les pieces structurales d’un avion, ou pour des elements mecaniques tels que les essieux des voitures, ou d’autres pieces qui sont soumises à des efforts importants, on utilise des aciers avec une limite à rupture de l’ordre de 1000 à 1200 MPa. Pour le reste, structure metallique generales, échaffaudages, enfin un peu tout, on peu prendre le reste des metaux. C’est dans cette derniere catégorie que se trouvait probablement l’acier du clemenceau (à la base), et c’est dans cette catégorie que l’on trouvera cet acier recyclé.

            Ensuite, il y a en france ou en europe largement assez d’usines pouvant traiter ces 25000 tonnes. J’ai meme en tete un reportage sur un casseur à Brest, qui se montrait interessé par ce chantier de demolition, et qui expliquait que cela representerait environ 30% du tonnage qu’il traite chaque année. Enfin, on n’est pas obligé d’évacuer par camion, cela peut se faire par train... c’est d’ailleurs le moyen de transport le plus adapté pour ce type d’éléments. Autrement dit, il n’y a aucune impossibilité industrielle à la démolition de facon consciencieuse du clémenceau à Brest.

            Cela pourrait de la meme façon etre l’element qui permettrait de mettre en place une filiere complete de recyclage des anciens navires, de creer de nombreux emplois que meme si tout le monde n’est pas pres à travailler chalumeau à la main, trouveront à peu pres à coup sur preneurs. Peut etre qu’un tel chantier à Brest ne sera capable de traiter qu’une dizaine de navires chaque année, mais c’est déjà cela. En plus, beaucoup des semi-épaves trainant en europe ne pourront de toutes facon jamais atteindre l’inde ou le bangladesh.

            Ainsi, affimer que l’operation sera écologiquement et économiquement désastreuse.... c’est osé.

            Certes 40 millions d’euros ce n’est pas rien... mais dire que parce que c’est cher il faut tout bazarder le clemenceau au milieu de l’atlantique, c’est la aussi osé.

            Parce que dès lors, qu’est ce qui nous empecherait de dire :
            - traiter l’eau, qu’est ce que cela coute cher, on ferait mieux de jeter nos eaux usées directement dans les rivieres plutot que de construire des stations d’épurations.
            - ramasser les ordures menageres, qu’est ce que cela coute cher, on ferait mieux de les jeter directement dans la rue par la fenetre.
            - et les dechets nucléaires ? finalement, au fond de la manche, ils ne nous emmerdent pas.....
            - ....... et ainsi de suite

            Effectivement, on peut.... d’ailleurs certains ne se genent pas pour le faire.... mais bon courage pour l’avenir !

            Ce que je crois, c’est que cela demande beaucoup plus de courage politique de demanteler correctement cette vieille coque, cela aura certainement beaucoup plus de repercussions positives que de l’envoyer par le fond, ce qui pour le cout serait une honte.


          • Sébastien (---.---.59.93) 4 mars 2006 09:05

            Merci à Claude DP et Yves pour vos réponses très complètes qui m’éclairent davantage sur ce sujet.


          • Jean-Pierre DESLANDES (---.---.65.7) 3 mars 2006 22:46

            Tout à fait d’accord avec cette décision de destruction.

            A partir du moment que le clémenceau ne contient pas de déchets toxiques (mise à par quelques tonnes d’amiante qu’il serait bien d’enlever), je serais pour une destruction de l’engin soit par des torpilles ou des missiles exorcet. Les américains l’ont bien fait par le passé, je vois pas pourquoi on se gênerait...

            Et puis ça pourrait servir ensuite d’attraction pour plongée sous-marine...


            • yves (---.---.104.88) 3 mars 2006 23:11

              Voyons.... qu’est ce qui pourrait nous gener.... effectivement rien... d’ailleurs, ca ne vous genera pas si je balance ma vieille voiture dans votre piscine ? ne vous en faites pas, avant, j’enleverais l’huile, l’essence, et le liquide de batterie qui pourrait rester !


            • Roues Libres Claude DP 3 mars 2006 23:18

              Ce n’est certainement pas une solution pérenne pour détruire les 700 bateaux civils ou militaires qu’il va falloir déconstruire tous les ans désormais. Il faut laisser aux pays qui ont commencé à développer ces filières le soin de s’adapter. Ils le feront certainement très vite. Q790 est devenu un enjeu politique bien inutile. Nous en avons tant d’autres. Sa disparition dans une fosse de 5000m compte-tenu des précautions toutes particulières qui avaient été prises pour le dépolluer ne posera aucun problème à l’équilibre écologique des océans. Beaucoup moins en tout cas que les bouteilles en plastiques qui y sont jetées. Et il règlera une fois pour toute le problème posé par notre incapacité dans ce pays à nous mettre d’accord sur des compromis raisonnables.


            • Antoine (---.---.31.20) 4 mars 2006 03:20

              On ne peut pas couler Clémenceau, si vous le coulez, vous coulerez des morts pour la Patrie.

              Coulez plutôt ceux qui vous coulent !


              • Antoine (---.---.31.20) 4 mars 2006 03:39

                Le bon sens est de créer des entreprises de recyclage en Europe...et en France...ce seront des entreprises rentable dans quelques années.

                Ne pas succomber à la logique tiers-mondiste mme pour une raison de sous avant que le tiers-monde soit ici.

                Les matières premières recyclées seront un atout dans pas bien longtemps. Qui le dit...les courbes des matières premières.

                Et oui, notre bonne vieille terre n’est pas une catin aux charmes inépuisables.


                • Roues Libres Claude DP 4 mars 2006 08:58

                  Le prix de la tonne de ferraille oscille autour de 200€. Si les 25000t du Clemenceau sont entièrement récupérables, le prix de sa coque débitée serait donc de l’ordre de 5 millions d’ €. Soyons très optimistes et ajoutons 3 millions d’ € pour les métaux nobles, dont la plupart ont été débarqués semble-t-il. On obtient une valorisation résiduelle de l’ordre de 6 à 8 M€. Il faudra encore transporter ces pièces dans une aciérie électrique. Le coût net du démantèlement étant estimé à 40M d’€ celà laisse au contribuable français une facture de l’ordre de 32 M d’€ auxquels il convient d’ajouter les 8 m€ pour le voyage aller-retour en Inde...Il n’y a aucune filière économiquement rentable qui puisse être installée en Europe, comme en témoigne d’ailleurs tous les bateaux qui rouillent au bout de leurs amarres dans les ports Européens. Une approche volontariste n’y changera rien. Des subventions peut-être, mais qui paiera ? Greenpeace sans doute ?


                • Gad (---.---.6.98) 4 mars 2006 08:14

                  Je ne sais pas s’il faut couler le Q 790 (ou le Clemenceau). Ce que j’ai remarqué c’est qu’on nous parle depuis quelque temps « d’océanisation » et de mauvais temps !

                  Quel joli mot qu’océanisation... il est vrai que le mot sabordage n’est plus très convenable pour un navire de guerre (ou qui l’a été) français et ce depuis 1942... surtout à Toulon ! Le mauvais temps, c’est la faute à pas de chance !

                  Bref, j’ai très peur que le Q790-Clemenceau n’arrive pas à Brest. Et ce serait politiquement tout bénéfice : pas d’expertises, pas d’erreurs, pas de coupables, on ne parlera plus du rôle de SDI dans l’affaire du déamiantage (on n’en a jamais beaucoup parlé, et c’est dommage) : toutes les responsabilités seront (j’allais dire noyées) océanisées. On ne parlera plus du rôle ambigu des fonctionnaires de la Défense et de Bercy...

                  Tout le monde pleurera dans les chaumières sur le triste sort d’un navire sur lequel le sort s’acharne autant. On aura des récits grandioses du naufrage tout plein les journaux... Et ce sera très bien ainsi.

                  Et le bon péquenot moyen aura une fois de plus payé la facture que les gens qu’il a élus lui présentent.


                  • Claude L (---.---.77.45) 4 mars 2006 17:18

                    Il y a penurie sur l’acier et cela coute moins cher d’envoyer les vieux rafiots se faire transformer en toles a l’autre bout de la planete , equation insoluble.. a laquelle il faut ajouter des donnees entre ce qui est noble et ne l’est pas : recycler des dechets nucleaires on sait faire , la terre entiere nous envoie ses dechets a la Hague , les carcasses de bateau on ne sait pas faire. La ou les pays « pauvres »mettent des equipes payees a 2 euros par jour dans des conditions de travail deplorables nous ne savons pas creer des structures capables d’arriver au meme resultat avec des moyens technologiques appropries ? Cela devrait pourtant exciter les neurones de notre nomenklatura ?


                    • La libre pens ? (---.---.235.138) 5 mars 2006 14:38

                      Pas de chance pour l’Inde, un contrat juteux, une occasion en or de moderniser leur chantiers de d ?ntellement et des milliers d’emplois perdus ?ause de Greenpeace, qui sait ce qu’il ne faut pas faire mais ne nous a jamais dit ce qu’il faudrait faire, une position bien confortable et bien irresponsable.


                      • velleda (---.---.51.92) 6 mars 2006 08:55

                        compte tenu du coût de notre main d’oeuvre, il faut accepter que des chantiers de démolition tels que ceux nécessaires pour des bateaux soient réalisés en Inde ou en Chine. Notre impulsif Chirac aura fait encore une connerie, on est habitué. Je rappelle que la grande majorité des bateaux est sous pavillon de complaisance, que si il y a une loi internationale pour les démanteler ils iront au moins cher. Il y a bien d’autres chantiers à faire en France (du type ferroutage) avant de faire un énorme chantier qui traitera un ou deux bateaux militaires par an et qui sera un gouffre financier.

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