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Féria

Du Minotaure, monstre à tête de taureau enfermé pour qu'il ne puisse plus se manifester à la conscience, et qui symbolise un état psychique et la domination perverse de Minos, (désir injuste, faute), refoulés et cachés, dans l'inconscient du labyrinthe ou dans le labyrinthe de l'inconscient ; du mythe de Mithra, Dieu des religions à mystères, représenté sous la forme d'un héros égorgeant un taureau, le premier vivant dont le sang répandu donnera naissance aux végétaux et aux animaux et dont le symbolisme de l'alternance cyclique de la mort et de la résurrection est l'unité permanente du principe de vie, la mort est inséparable de la vie.

Depuis plus de trois mille ans avant notre ère, le taureau est une bête altière à la fougue indomptable, symbole de l'esprit mâle et combatif, des puissances élémentaires du sang.

En Asie, le taureau noir est rattaché à la mort, c'est un animal primordial.

Dans la symbolique analytique de Jung, le sacrifice du taureau représente le désir d'une vie de l'esprit qui permettrait à l'homme de triompher de ses passions animales primitives et qui, après une cérémonie d'initiation, lui donnerait la paix.

Le taureau est la force incontrôlée sur laquelle une personne évoluée tend à exercer sa maîtrise.

En Inde, le taureau se rattache au complexe symbolique de la fécondité ; il figure l'énergie sexuelle, le taureau que chevauche Çiva est dominé pour transmuer cette énergie en vue de son utilisation spiritualisante...

Nous sommes dans le mythe du héros, le plus connu et le plus répandu, dans toutes les civilisations de tous les temps.

Du Minotaure donc à la côte de bœuf charolais rôti à votre souhait sur une braise de souches de vignes ou dans la poêle Tefal compatible avec votre plaque...à induction nucléaire... quel est le lien ?

Ce lien pourrait être la corrida.

L'habit de lumière, le rite de l'habillage, le sacrifice du taureau, sont un archaïsme ?

Au cas où vous ne le sauriez pas, tout sacrifice se passe en public, au cours d'une fête et quelque soit la civilisation concernée, les sacrifices ont toujours existé ; certes notre société s'est coupée de toutes attaches irrationnelles assumées et partagées, mais ce n'est en rien un progrès puisque le problème subsiste dans le cœur de l'homme qui ne fait que l'occulter !

Dans toutes les sociétés évoluées qui ont précédé la nôtre, là où l'homme avait l'humilité de sentir son appartenance au Tout, la mise à mort d'un animal pour se nourrir se faisait en public et la fête autour de ce moment était une reconnaissance rendue à l'animal.

Le taureau de boucherie est abattu, comme on arrache une carotte, pour nourrir l'humanité qui en a les moyens : ça c'est moderne (donc mieux). Inutile d'ajouter qu'aujourd'hui, les élevages en batteries et les abattoirs sont des lieux secrets où aucun regard extérieur n'est admis.

Mais mes contemporains haïssent, par défaut, le lien.

Tout lien.

Ils se veulent libres ! Sans frontières, sans racines, sans culture, sans ancrage d'aucune sorte.

Du passé faisons table rase : nous ne naissons de rien et nous allons nulle part ; tout le reste pour eux est obsolète, obscurantisme voire barbarie.

Tout ce qui est chargé de sens, de symboles, d'histoire leur est étranger.

Et ces gens-là aimeraient bien faire la loi, mener le monde à leur image.

Si les choses évoluent avec les sociétés, l'homme ne pourra jamais faire l'impasse à son inconscient : il tente de le faire aujourd'hui et l'on voit de quelle société élaborée il est capable !

Car l'homme n'a pas vocation à s'extraire du Grand Tout ni mission de le réduire en le dominant.

Sans ses origines, son passé, l'infime présence éphémère de sa petite existence, fut-elle luxueuse, est vaine. Vaine d'autant plus qu'elle ignore ou occulte le plongeon dans les abîmes de son inconscient, les abysses de la magie, le lien à ce qu'il ne maîtrise pas.

La Féria.

La Féria, des vendanges, de Pentecôte, dans les arènes de Nîmes, mais aussi dans la rue, dans les bodegas improvisées dans des garages, la Féria de Pâques à Arles ou de l'Ascension à Alès, même vécue par la plupart comme une énorme beuverie avec spectacles de rue, musiques et peñas ou comme un spectacle où l'argent est devenu roi pour des snobs qui n'y comprennent rien, reste pour certains le moment de célébration de l'appartenance au monde, cette connaissance ésotérique, ou simplement une immersion dans l'inconscient collectif, qui se révèle là.

L'homme et la nature, et son besoin inchangé de s'y mesurer.

C'est, me semble-t-il, la seule survivance d'une confrontation d'égal à égal ; contenus dans cette égalité, l'intelligence, le mental et les aides de l'homme.(1)

C'est une parenthèse dans ce monde qui va à vau- l'eau, à cause d'une prétendue omnipotence de l'homme sur sa planète dont il n'est en réalité qu'un hôte irrespectueux et destructeur.

Une attache en quelque sorte, un retour à un défi plus profond, primordial.

La parade qui consiste à mettre toute son énergie pour en obtenir l'interdiction, est un paravent ou une fuite loin de ce que l'on ne comprend pas et que, regardant du petit côté de la lorgnette, on juge hâtivement, cruel et barbare.

Certes il y a du sang, certes, il y a la mort, mais le sang et la mort ne sont pas perversion mais nature. Quelle facilité de se fixer sur ce combat singulier alors que toutes les barbaries, toutes les destructions ont lieu ailleurs.(2)

L'élevage du taureau brave est un élevage au même titre qu'un élevage de Salers, d'Aubrac ou de Charolais !

Une bête de combat, une bête qui combat quand elle est acculée, souffre plus de stress dans le camion qui l'emmène vers la mort, dans la prescience de son destin, dans l'odeur, dans la soumission forcée, la contrainte, l'attache ; mais pour les hommes qui sont prêts à avaler n'importe quelle substance pour fuir le réel, cette fin paraît moins douloureuse.

La seule idée du sang, la seule idée de la mort les remplit de terreur. Et ils ont si peur qu'ils voudraient ne plus la savoir exister car cette existence même leur est insupportable.

On pourrait aussi, et pourquoi pas, projeter qu'un être qui est fait pour combattre et à qui l'on interdit le combat, dont on ferait disparaître l'espèce parce que le combat heurte la sensibilité des citadins contemporains, est un être sacrifié sur l'autel de la pusillanimité ambiante !

Il ne faudrait pas que la superficialité et la douce hypocrisie de notre monde matérialiste gagnent...

Ces élevages donc sont les meilleurs qui soient (3), le troupeau vit dans des espaces immenses, sous le regard attentif du mayoral ; vers trois ans, les vaches sont « testées » au cours des « tientas » : les meilleures seront gardées pour la reproduction.

Le « sémental », lui, sera choisi pour son comportement dans le troupeau et sa conformation, ses capacités pourront être évaluées au cours d'une tienta spéciale où il n'aura en face de lui, et pour quelques instants seulement, qu'un homme traînant une branche d'olivier.

On devine pourquoi un taureau ne peut être toréé avant la corrida.

Le taureau a, dans son instinct, le combat : il combat pour sa suprématie ou quand il est acculé.

Ils sont transportés dans le courant de leur cinquième année ( un âge ou cinq générations de charolais ont été depuis longtemps mangés et digérés) dans des camions dignes de ceux qui transportent nos chevaux de course. Pendant une semaine avant la corrida, ils restent dans les corrales, à l'extérieur de la ville, où le mayoral en prend soin.

Les taureaux ne sont jamais touchés avant leur sortie dans l'arène ! De nombreux bruits ont circulé sur des meurtrissures faites à leur combativité ! Il n'en est rien.

Un taureau sort neuf dans l'arène, et s'il ne va pas au picador, c'est neuf que le torero le combattra.

Cependant, les taureaux mansos ne font pas montre de bravoure, il sont donc très dangereux parce qu' ils fuient le combat : on lui plantera des banderilles noires, au fer plus large.

« Face à de tels taureaux, l'homme est sans recours : le torero a besoin de la charge destructrice de l'animal parce que c'est le matériau qu'il modèle. Comme la gravité résiste au danseur ou le métal au sculpteur, le taureau résiste au torero. L'art du torero consiste à dévier l'agressivité de l'animal sur le leurre et la détourner à son profit pour créer des formes, belles si possible. » ( « La fête, l'art et le rite » Mireille Lagier-Ayma)

Le taureau est nu : il n'a que son instinct, sa force, sa détermination.

L'homme est nu, il n'a que ses banderilles ( imaginez ce que sont les banderilles pour un taureau comparées aux cornes d'un rival au combat), son agilité et sa capacité d'anticipation.

Il changera sa cape contre la muleta qui cache l'épée du... meurtre, si vous voulez.

Certains préfèrent l'abattage hypocrite... certains préfèrent la trahison.

Certains préfèrent vivre libres et mourir au combat, d'autres préfèrent vivres aliénés et mourir sans le voir.

On ne peut rien contre cela.

Le rejoneador à cheval, le toreador à pied, les peones, le picador, les chevaux... tout un code de comportement, une noblesse de l'agir, des actes justes qu'il faut connaître pour y porter le regard juste.

Certains préfèrent les corridas portugaises ; sans doute ignorent-ils que le taureau est lâchement assassiné dès qu'il rentre dans le toril. Ou alors, se moquent-ils de sa mort puisqu'ils ne la voient pas !

La corrida est un ésotérisme ; le profane n'y voit rien.

Et j'ai idée que la haine qu'elle suscite vient de beaucoup plus loin qu'un bon sentiment.

Ce qui se passe dans une arène défie la raison du philosophe ; ce qui se passe dans une arène remue l'homme depuis qu'il est homme et révèle une question inconnue qu'il n'a jamais résolue.

Le jeu du torero avec la vie avec la mort rappelle nos jeux avec la vie avec la mort, notre animalité, nos forces obscures ou lumineuses, nos faiblesses et nos peurs, nos dieux et nos démons.

Le torero est un artiste interprète qui se confronte à tout ce qui nous taraude depuis des millénaires, la sauvagerie, la puissance et ses défis, l'art et la mort.

Il porte nos lumières, il porte nos zones d'ombre.

Ce qui se passe dans une arène touche en nous des lieux profonds qui nous fascinent et nous effraient et que nous occultons ; ce peut être perversion, sublimation ou simple relation prosaïque à la chair et au sang.

Il existe mille regards qui sont mille reflets de nous-mêmes, ou notre regard à mille.

Combattre cette vérité incontournable est dérisoire.

Notre fascination pour la mort exposée- même enfouie, même refoulée- pour le combat, est notre peur, notre honte et nous les possédons ; alors l'artiste est là qui incarne tous nos impossibles.

Il se peut que l'artiste n'ait pas de génie ; il arrive que l'artiste n'ait pas de talent mais quoi que l'on soit face à cette réalité, on n'empêche pas cette réalité.

Certes celui qui est convaincu que son chat est heureux, peluche, castré, qui mange des pâtées et qui dort sur de la soie, ne peut pas comprendre ce qui se passe dans une arène.

Ni celui qui s'est garanti de toutes les aventures, assurés contre tous les risques, préservé de tous les inconnus.

Celui qui se croit supérieur, par sa culture, son savoir, son intelligence ou son argent, au dessus de ces pauvres combats primaires, ne comprend rien parce qu'il ne s'en échappe que par l'ignorance de cette ambivalence.

Le citadin moderne ne sait plus que la vie, non seulement son irraisonnable beauté mais encore son essence sont la précarité, le désir et l'effort.

La richesse et la gloire du torero n'empêche nullement sa promiscuité du symbolique, du divin et de l'instinct.

(Sorti de l'arène, l'homme qui, pendant une heure a combattu ses taureaux, portant son habit de lumière comme un artiste, c'est-à-dire comme lien entre le divin et l'humain, comme vecteur du sacré, dans un sens beaucoup plus profond que celui que la société moderne donne à l'artiste, cet homme devient un citoyen qui peut donner son cachet pour une cause humanitaire ou une catastrophe...)

Et si la barbarie subsiste dans le cœur de l'homme, ce qui semble ne faire aucun doute, autant qu'elle soit hissée au niveau de l'art et du génie, qu'elle soit sublimée.

Cependant, la barbarie : « il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation...sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage. » (Montaigne) et la cruauté- qui impliquent perversité, irresponsabilité, abus de pouvoir, manque d'ampleur dans le regard que l'on porte sur les choses et absence de regard sur ses actes- ne sont-elles pas filles d'une peur honteuse que l'on défoule ?

Rien de tout cela dans la corrida, dans ce combat qui demande maîtrise et où la peur est dépassée.

« Lui (le toro) ne pense pas, sa force pense pour lui, c'est un guerrier, un combattant, et moi, je suis fragile. Je n'ai rêvé pour lui et moi que de choses délicates, de lenteur, d'harmonie et de beauté ; et je suis là dans l'attente d'une violence sans pitié qui me tourmente, car nous allons nous tuer. »

(Alain Montcouquiol : Fumeur de Souvenirs)

Nous faisons grand cas de la mort dans nos discours frileux mais le moindre aperçu des réalités de notre monde nous prouve à quel point l'hypocrisie et la mauvaise foi nous enferment.

Quel est le prix de la vie.

Celui de la vie d'un taureau de corrida

celui de la vie d'un animal enchaîné que l'on traîne aux abattoirs

celui de la vie de l'araignée que l'homme écrabouille pour le confort de sa phobique moitié

celui de la vie de la couleuvre

le prix de la mienne ?

  1. Les aides, en équitation, sont tout ce que le cavalier utilise pour guider ou freiner son cheval : le mors, les rênes, la cravache,etc.

    Ici, les banderilles, l'épée,etc.

  2. Au cours de la temporada 2012 ( et pour ne parler que de taureaux !) il y a eu environ 500 taureaux tués, y compris les novillades, les corridas de rejon et portugaises.

    En comparaison, plusieurs milliers de porcs sont tués chaque semaine dans un seul abattoir de Bretagne !

  3. Je précise que je ne parle que de la corrida « dans son essence », actualisée dans le combat d'un homme supérieur, c'est-à-dire, non seulement technique et gracieux mais encore lien entre toutes les strates de l'humanité évoquées.

    Il y en a, il y en a toujours eu ; mais de plus en plus, et malheureusement, de mauvais spectacles fleurissent.

    Le public aussi se doit d'être un public averti et exigeant, et à cet égard, je voudrais rompre l'ineptie qui consiste à dire que le goût du sang attire toute cette bandes d'abrutis ! Le public averti et exigeant rejette et hue le mauvais torero qui n'a pas su tuer son taureau, d'un seul coup d'épée donné au bon endroit et qui cause la mort de l'animal en moins d'une minute.

    Le public gracie le bon taureau brave qui a été bien toréé.

    Vous pensez ce que vous voulez du jugement de ce public, du droit qu'il s'octroie d'apprécier l'animal, l'homme et leur combat mais les vrais aficionados sont tout sauf des amateurs de boucherie.

    Quant à moi, je n'aime pas la corrida et, avant d'y être initiée, j'étais comme la plupart d'entre vous : sans rien en savoir, je la détestais.

    _L'élevage de taureaux braves est un élevage extensif, en grands troupeaux, dans des conditions aussi naturelles que possible dans notre monde actuel.

    Les vaches et les taureaux non sélectionnés, non remarqués, partent à la boucherie, comme de vulgaires charolais. Leur sort n'intéresse personne, aussi ne m'y attarderai-je pas.

    _J'ai comme l'impression que les anti corrida détiennent une vérité et se comportent à l'égard des aficionados comme le clergé chez les sauvages qu'il voulait mater. Ces sauvages qui, leur semble-t-il, se rueraient avec autant de passion pour assister à la première exécution publique venue, comme il était de bon goût de le faire au XIXe siècle. Des amoureux du sang, du sadisme.

    Il n'y a rien de tel chez les aficionados.

    Les anti corrida me révèlent leur béance, leurs lacunes, leur sensiblerie et la violence et la haine qu'ils expriment au cours de leurs manifestations, me donne raison.

...

« On compare souvent la corrida à la tragédie : le taureau y est confronté à un destin tragique, les trois tercios le précipitent vers une mort inexorable. Il lutte, mais, comme dans la tragédie grecque, tout le monde sait qu'il ne peut pas se sauver. Jean Cocteau a parlé du « destin iphigénique »du taureau dans la corrida. Second protagoniste de la tragédie, le torero est aussi confronté à un destin tragique : les trois tercios le précipitent chaque fois plus près de la mort qu'incarne le taureau, il se sauve au moment même où il se rapproche le plus de ce destin, au « moment de la vérité », l'estocade. Enfin, le public de la corrida s'y exprime et son intervention fait partie intégrante du spectacle, c'est le troisième protagoniste de la tragédie antique : le choeur. » « ( Mireille Lagier-Ayma)

Les aficionados savent que la corrida mourra de corruption, de fric et autres entourloupes : alors ! Du calme !!!

Remerciements à mes ami(e)s des arènes de Nîmes pour les précisions, les corrections et la patience qu'ils(elles) ont apportées à ce texte.


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79 réactions à cet article    


  • Romain Desbois 26 septembre 2012 10:18

    Alinéa Vous révélez là tout l’obscurantisme qui entoure le sadisme que vous défendez (vous aviez menti autrefois lorsque vous disiez ne pas défendre la corrida).

    Justifier une horreur par l’existence des autres.

    Vous avez raison, regrettons le temps de la Saint Jean où l’on brûlait vifs des chats.

    Si la souffrance et la mort de l’anormal n’est pas ce que demande et plait aux amateurs, pourquoi alors le faire ?

    Mais vu que avez le culot de dire dans un commentaire sur un autre article que le taureau est consentant, je crois que vous aurez du mal à passer pour quelqu’un de sérieux.


    • Romain Desbois 26 septembre 2012 10:27

      la mort de l’animal

      Pardon :J’ai un bug dans mon correcteur automatique


    • alinea Alinea 26 septembre 2012 10:59

      Romain Desbois : consentant ne veut rien dire pour un animal ! Tous les animaux domestiques sont consentants : les chiens battus, abandonnés, les chevaux maltraités, etc.
      Je ne défends pas la corrida, je tente en trois pages de l’expliquer, ce qui est tout à fait différent ! Il me semble que quand l’on comprend, les moeurs s’adoucissent !
      Je n’ai rien à vendre et n’ai envie de convaincre personne ; juste apporter de la nuance !


    • rosemar rosemar 26 septembre 2012 12:12

      Attention Romain :la mort de l’anormal :ce lapsus est peut être révélateur dans une société où tout doit être normalisé !!


    • Romain Desbois 26 septembre 2012 12:13

      consentir dans le sens : être d’accord, être volontaire pour....

      Vous dites vouloir expliquer alors que votre texte est truffé de considération contre ceux qui y sont opposés.

      Votre malhonnêteté intellectuelle n’a d’égal que votre pseudo supériorité spéciste.


    • alinea Alinea 26 septembre 2012 12:13

      C’est exactement ça edelweiss ; le nouveau monde binaire n’est pas le mien ; je constate la violence des anti-corrida et comme je me fais, ici seulement(!) l’avocate de la corrida, je la défends dans ce sens, mais ne suis pas, et loin de là, une afficionada !


    • Romain Desbois 26 septembre 2012 12:16

      si nous étions aussi violents qu’eux , il y a longtemps que nombre de toréros auraient les oreilles et la queue accrochées en bandoulière


    • LE CHAT LE CHAT 26 septembre 2012 11:16

      10 % des gens seulement à la corrida et 90% qui se biturent dans les bodégas , c’est ce qu’on a en général , heureusement qu’il y a Sam ! smiley


      • francesca2 francesca2 26 septembre 2012 11:43

        Certes il y a du sang, certes, il y a la mort, mais le sang et la mort ne sont pas perversion mais nature. 


        Tout le sophisme est là...bien sûr que non, un toreau qui agonise criblé de lances froufroutantes ce n’est pas la nature, c’est même tout le contraire de la nature. 

        Nous faisons grand cas de la mort dans nos discours frileux mais le moindre aperçu des réalités de notre monde nous prouve à quel point l’hypocrisie et la mauvaise foi nous enferment. 

        Des réalités ? Mais de quelles réalités vous parlez là ?? 
        C’est quoi cette suite de mots sans queue ni tête ? 

        • rosemar rosemar 26 septembre 2012 12:14

          Ben francesca 

          il ne vous est jamais arrivé de saigner ou de voir un animal blessé ou mourir ???

        • alinea Alinea 26 septembre 2012 12:16

          Vous n’avez donc aucune nouvelles du monde francesca ?
          Vous n’entendez pas sourdre la haine des uns contre les autres ? Des guerres, des attentats !!!
          ma phrase est très explicite mais avec présupposé : l’intelligence du lecteur.


        • francesca2 francesca2 26 septembre 2012 12:17

          Rosemar, vous le faites exprès ? 


        • francesca2 francesca2 26 septembre 2012 12:28

          Et c’est comme ça que vous justifiez la corrida ? Parce qu’il y a de la haine dans le monde et des attentas ? 


        • rosemar rosemar 26 septembre 2012 12:30

          exprès de raisonner ?francesca ? oui


        • francesca2 francesca2 26 septembre 2012 12:32

          Reprenons le paragraphe :


          Nous faisons grand cas de la mort dans nos discours frileux mais le moindre aperçu des réalités de notre monde nous prouve à quel point l’hypocrisie et la mauvaise foi nous enferment.

          Quel est le prix de la vie.

          Celui de la vie d’un taureau de corrida

          celui de la vie d’un animal enchaîné que l’on traîne aux abattoirs

          celui de la vie de l’araignée que l’homme écrabouille pour le confort de sa phobique moitié

          celui de la vie de la couleuvre

          le prix de la mienne ?

          qu’est-ce que ça a à voir avec la « haine dans le monde et les attentas » ça ?



        • alinea Alinea 26 septembre 2012 12:42

          Quel est le prix de la vie ?
          Dites-le moi ; d’un côté on fait perdurer des mourants ; de l’autre on torture et assassine des innocents !
          C’est juste selon les circonstances !
          Vous savez, moi je suis de la Bouvine : le jeu avec les taureaux ; et je sais que les taureaux aiment ça ; ils apprennent ce jeu en montrant beaucoup d’intelligence. Et je peux avouer que ça me comble de voir la bête aussi belle, souple et rapide ,bien que les conditions aujourd’hui de la course camarguaise sont entachées de corruption et que les beaux spectacles se font rares.


        • francesca2 francesca2 26 septembre 2012 12:50

           Et je peux avouer que ça me comble de voir la bête aussi belle, souple et rapide 


          C’est ce que je ne comprends pas Alinea, comment d’un côté pouvez- vous être éblouie par la beauté et l’intelligence d’un animal et d’un autre côté accepter de le voir agoniser et crever ensuite POUR RIEN. C’est ce que je n’arrive pas à comprendre.

        • alinea Alinea 26 septembre 2012 12:58

          Je ne saurais vous l’expliquer ; la seule chose que je peux dire c’est que je ne vais pas aux corridas mais je comprends la corrida.


        • francesca2 francesca2 26 septembre 2012 13:03

          Vous savez, c’est encore la réponse la plus honnête que j’ai eu d’un(e) pro corrida. 


        • alinea Alinea 26 septembre 2012 13:29

          francesa : peut-être parce qu’il y a des pro corrida qui l’aiment sans la comprendre ; je crois que les vrais aficionados l’aiment et la comprennent.


        • anarilca 26 septembre 2012 14:08

          Et bien Alinea ça prouve votre ouverture d’esprit et votre tolérance ce qui n’est pas d’usage dans ce genre de discussion. Je ne vais de toute façon pas polémiquer sur ce sujet toute la journée, je viens juste vous remercier pour votre article qui donne un peu de hauteur à ce débat. Tout comme vous je ne veux convaincre personne, je n’ai pas à me défendre d’aimer la corrida.


        • joletaxi 26 septembre 2012 11:46

          Et oui, difficile d’expliquer.
          D’ailleurs à quoi bon tenter d’expliquer, il n’y a rien à comprendre, rien de rationnel.

          Pour avoir fréquenté de nombreuses années le coin,j’en suis toujours aussi incapable d’analyser cet engouement pour le taureau.
          Cela doit être génétique.
          Comme les moustiques
          Le plus étonnant,c’est ’entendre parler d’art de la corrida.
          Je vais regarder mon boucher désosser un quartier d’un autre oeil


          • rosemar rosemar 26 septembre 2012 12:16

            Je confirme cogno que c’est un des aspects de la féria mais ce n’est pas le seul :ce que vous dites est réducteur...


          • Romain Desbois 26 septembre 2012 12:19

            D’ailleurs l’auteure ne parle pas de féria mais seulement de corrida.
            Le titre est malhonnête.


          • alinea Alinea 26 septembre 2012 12:44

            Romain Desbois : mon article a mis quinze jours avant d’être publié ; je l’avais prévu pour la féria des vendanges à Nîmes.
            Ma malhonnêteté : c’est votre dernier argument ?


          • alinea Alinea 26 septembre 2012 13:55

            Romain Desbois : je mentionne que c’est aussi une beuverie, que la ville se change en bodega géante ; je n’ai rien de plus à dire sur cet aspect de la féria, que l’on retrouve dans toutes les fêtes votives !


          • anarilca 26 septembre 2012 14:11

            Juste parce que vous n’avez fréquenté que les bodegas, aux arènes ce n’est pas le même « public »


          • Romain Desbois 26 septembre 2012 20:49

            Alinéa

            Trois ou quatre lignes sur la féria et tout le reste sur la corrida et les anti-corridas !!!!!

            Que cet article soit passé en retard (d’ailleurs reproposé le 25) ne change rien puisque vous ne parlez pratiquement pas de la féria.

            Dommage d’ailleurs car c’est de plus en plus rare les endroits où l’on s’amuse.


          • alinea Alinea 26 septembre 2012 21:04

            Romain Desbois : je doute que vous vous amuseriez beaucoup vers deux heures du matin dans les rues de Nîmes, les soirs de féria !
            Il y a eu une époque ( où Bousquet était maire) où la féria se voulait culturelle ; il y a eut alors beaucoup de concerts de rues, de spectacles ; mais ce même Bousquet a apporté dans les arènes tous ses amis snobs parisiens qui se piquaient « d’aventure ».
            Il a bien dénaturé la corrida !
            Aujourd’hui, en exagérant à peine, tout part en vrille ; alors ne vous inquiétez pas...
            Les toros bravos partiront comme les autres, à l’abattoir vers cinq ou six mois ; non, plus vieux parce qu’ils ne seront peut-être pas piqués d’hormones, gardés au noir ; à un an, ils sentiront l’odeur de la mort sans pouvoir se battre !
            Si vous saviez comme cette image d’une bête contrainte me fait pleurer.
            À chacun sa sensibilité : la liberté, l’espace sont pour moi indispensables ; aussi, je fais des projections !


          • alinea Alinea 26 septembre 2012 21:20

            Romain Desbois : c’est peut-être aussi parce que je connais bien les taureaux et que je les aime assez pour préférer les voir combattants vaincus que bétail à l’abattoir. Puisqu’il n’y a pas d’autre d’alternative !


          • Romain Desbois 26 septembre 2012 21:50

            Mais c’est parce que votre esprit ne peut concevoir qu’un animal ne peut finir que des mains de l’homme.

            Ces toros peuvent être protégés, n’attendez pas qu’ils ne soient plus utiles à la corrida !

            Et pourquoi on ne les protègerait pas juste pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils nous apportent.

            Et là vous aurez toutes les associations de protection animale avec vous !

            Tiens voici quelque chose qui devrait te réconforter :

            Fadjen, un amour de taureau



          • alinea Alinea 26 septembre 2012 21:54

            Vous vous foutez de ma gueule Romain Desbois ! Mon esprit conçoit, autant que le vôtre, soyez-en sûr, l’animal dans son espace : MAIS CELUI-CI N’EXISTE PLUS !
            Cela, ce n’est pas une conception ! c’est une réalité.
            Et, comme je ne suis ni psychopathe ni new age mais au contraire une femmes très saine de corps et d’eprit, j’arrive à voir le réel !


          • alinea Alinea 26 septembre 2012 22:01

            Je comprends mieux Romain Desbois : nostalgie du paradis ; mais voyez-vous, pour moi, donner du grain à un taureau, ce n’est pas le paradis ; c’est l’aliénation.
            Mes taureaux, je les ai aimés sauvages : ça vous dit quelque chose ?
            Des animaux qui n’ont pas besoin de ce putain d’homme ! avec ses bons sentiments dégoulinants ; non, la bête,pour elle-même.
            Et je n’ai jamais fait chier mes taureaux ; mais j’ai dansé avec eux ; Pour avoir une idée de l’amour que je leur porte ; lisez « Histoire d’amours » que j’ai dû mettre en modé en juin, peut-être !


          • Romain Desbois 26 septembre 2012 22:37

            Une fête de sauvages comme vous devez les aimer chère Alinéa smiley


          • Romain Desbois 26 septembre 2012 22:49

            Alinéa

            Purée, tu commences à m’emmerder. J’essaie d’être sympa parceque tu m’as touché en disant que tu en pleures de savoir qu’ils finiront aux abattoirs si on interdit les corridas. Je t’envoie des vidéos sympas pour te prouver que l’on peut aussi avoir un autre rapport avec l’animal qui ne finira pas par un meurtre et toi tu me chies dessus ?

            Tu veux que je te dise ? Va-te faire foutre connasse !!!!

            c’est assez sauvage ?


          • Celtien 26 septembre 2012 15:15
            Les sociétés évoluées se distinguent notamment des groupes primitifs en ce qu’elles sont capables de sublimer. Ainsi les sacrifices rituels, pour ceux qui en éprouvent le besoin, sont désormais accomplis de manière symbolique. Ils n’exigent plus le sang répandu, animal ou humain. Et depuis des siècles, cette pratique « adoucie » remplit parfaitement la fonction attendue. Certains semblent restés à l’écart de cette évolution ; on les retrouve, entre autres, chez les adeptes de messes noires ou parmi les laudateurs de la corrida. Ils ne sauraient se contenter de sacrifices « symboliques » ; il leur faut décapiter, égorger, étriper en toute solennité. « Faut que ça saigne » aurait chanté Boris Vian. Quelques uns de ceux-là ne peuvent manifestement pas s’extirper du premier degré, raisonnent en mode primaire avec des réflexes de primates. Est-ce pour justifier leur soif de sang qu’ils se gargarisent de formules incantatoires empreintes d’une religiosité d’opérette ? La plupart des aficionados n’en demandent pas tant et d’ailleurs ne se posent probablement pas de questions aussi métaphysiques. Beaucoup seront récupérables le jour où ils réaliseront simplement qu’une torture et une exécution érigées en spectacles sont des actes de barbarie, une pratique de régression qui plombe notre civilisation.


            • alinea Alinea 26 septembre 2012 15:57

              Je ne suis pas sûre d’être d’accord avec vous parce que le côté primitif de l’homme n’a pas été dépassé mais occulté, ce qui explique que la barbarie existe encore dans toutes les civilisations dites évoluées.
              Du reste, les sociétés primitives avec leurs rites et leurs sacrifices expiatoires ne se comportent pas- et ne se comportaient pas, autant que je sache, avec barbarie.
              La véritable évolution des sociétés humaines verra le jour quand le côté primaire de l’homme sera, d’abord accepté, puis sublimé. On en est loin !
              Du reste j’aimerais connaître les résultats d’une étude qui serait faite sur le comportement des primaires qui aiment la corrida, envers les leurs, envers les animaux. Peut-être rien de probant n’en sortirait, mais cela m’intéresserait.


              • Romain Desbois 26 septembre 2012 21:34

                Sublimer la mort , la souffrance. Tu ne serais pas dans une secte de parapsychopathes ?
                Genre new age ? Ou pire ! Dan,s une religion monothéiste !!!!!


              • alinea Alinea 26 septembre 2012 21:50

                Non Romain desbois, je suis juste un être humain, femme sauvage, moins dénaturée que mes contemporains dégénérés.


              • Romain Desbois 26 septembre 2012 22:00

                Alinéa, si tu es une femme sauvage non dénaturée, tu acceptes que les hommes te tabassent et te violent ? Parce que ma chère gentille bourgeoise c’est comme ça que ça se passait du temps de l’humain naturel.


              • alinea Alinea 26 septembre 2012 22:05

                Je ne suis pas une bourgeoise Romain Desbois ; et le femme sauvage ne s’est jamais laissé violer ou tabasser !
                Les indiens d’Amérique ne tabassaient pas leurs femmes.
                Lisez mon texte, et vous verrez ce qu’est la virilité d’un taureau ; et ce que devrait être la virilité d’un homme.
                C’est la frustration, la domination qui a perverti l’homme ! Pas sa nature !


              • Romain Desbois 26 septembre 2012 22:17

                Les indiens d’Amérique n’ont jamais des sauvages !!!!!

                Faut arrêter de regarder les westerns à la John Wayne.

                En fait vous êtes une petite fille qui croit aux contes de fées.


              • Liberté d’expression 26 septembre 2012 18:32

                Merci à vous alinéa pour cet article.

                La liberté d’expression existe encore !!!

                Ne pas aimer la corrida est un droit, un choix mais l aimer l est aussi !!!

                Chacun est libre de ses opinions, alors pourquoi certains insistent à VOULOIR imposer les leurs à nimporte quel prix !!

                A quand l’interdiction de la chasse, la peche, le gavage des oies, les moutons égorgés etc...

                Avant de vous montrer si inflexible, violent et etroit d’esprit pour un tel sujet, pensez à ce que vous mangez chaque jour !! et sourtout comment votre viande, poisson ou crustacé est arrivé dans votre assiette !! 

                 

                 

                 


                • Romain Desbois 26 septembre 2012 20:59

                  Ne pas aimer la corrida est un droit, torturer un animal ou un homme est illégal.

                  Cette dérogation ne tient que parce que des mafieux à la tête du C.C. en ont décidé autrement.

                  La démocratie n’est pas la loi de la jungle.

                  Sinon faut prévenir si les règles ont changées. Parce que nous sommes un paquet qui sommes prêts à les appliquer.


                • alinea Alinea 26 septembre 2012 21:09

                  Romain Desbois : dans le même esprit que mon post plus haut : pour moi, la torture c’est la prison, les drogues, les chaînes ; jamais un rayon de soleil, jamais une course le cul en l’air dans une descente... et ...la trahison.
                  Cette trahison étant ma honte d’appartenir à une espèce assez lâche pour y céder.


                • Romain Desbois 26 septembre 2012 21:28

                  Alinéa

                  Parce que le taureau que l’on mène dans l’arène n’est pas trahi pas les humains en qui il a appris à avoir confiance ?

                  Vous pouvez toujours redéfinir le sens des mots : Torture tout le monde comprend ce que ça veut dire.

                  En tous cas infliger des coups et des blessures volontairement et de manière répétitif jusqu’à la mort afin de forcer à faire ou à dire quelque chose ; moi j’appelle ça de la torture !


                • alinea Alinea 26 septembre 2012 21:46

                  Romain Desbois : le toro bravo n’a pas appris à avoir confiance en l’homme ; c’est une bête semi sauvage ! Rien à voir.


                • Romain Desbois 26 septembre 2012 22:10

                  semi et oui semi.

                  Mais bon de toutes façons il serait totalement sauvage que cela n’excuserait rien.

                  Regardez les vidéos plus haut, j’espère que cela vous donnera l’espoir d’un monde autre que binaire.


                • alinea Alinea 26 septembre 2012 22:21

                  Romain Desbois : dans toutes les ganaderias de toros bravos que j’ai vues, il y avait un taureau apprivoisé : oui : apprivoisé.
                  Pas de quoi se pâmer !


                • alinea Alinea 26 septembre 2012 22:23

                  Fadjen n’a pas deux ans ! c’est un veau, un doublen comme on dit en Camargue !



                • Romain Desbois 26 septembre 2012 22:29

                  Pas de quoi se pâmer !!!!

                  Et tout à l’heure vous vouliez m’apitoyer sur le sort des toros ?!!!!!

                  Sur le fait qu’ils vont finir à l’abattoir plutôt que dans l’arène.

                  Me suis-je fais avoir ou avez vous vraiment un cœur ?


                • Romain Desbois 26 septembre 2012 22:42

                  Ca ne marche pas votre lien !!!!


                • alinea Alinea 26 septembre 2012 22:51

                  Alors, il ne marche que pour moi ; je croyais que les liens d’articles en modé n’étaient accessibles qu’à ceux qui ont accès à la modé.
                  Je ne peux pas voir car comme je suis sur mon espace, on me l’ouvre !


                • alinea Alinea 26 septembre 2012 22:56

                  Je ne peux même pas vous le copier-coller parce que mon disque dur m’a lâchée il y a quinze jours et j’ai tout perdu.
                  Mais ce n’est pas grave, c’était juste une histoire d’amour entre une psychopathe et des taureaux, des vaches, qu’on lui a assassinés.


                  • gillou76 26 septembre 2012 23:07

                    Une petite question en passant.

                    Pourquoi ne voit-on pas de photos du taureau agonisant avec la bave et le sang mêlé dégoulinant de sa bouche ?

                    Honte de montrer des images pareilles ?
                    Peur que les personnes qui voient ça soit écœurer par autant de violences ?

                    Moi je serais pour une belle campagne d’affichage avec de jolies photos dans ce genre !

                    Juste pour montrer au monde qu’en France comme à Rome à la belle époque, nous avons des citoyens avides de violence envers un animal juste pour le plaisir de quelques déséquilibrer en mal de sensations fortes

                    Pauvre planète.........................


                    • alinea Alinea 26 septembre 2012 23:12

                      Moi je suis pour une campagne d’affichage avec tous ces poulets, tous ces porcs, tous ces veaux entravés, enfermés dans des espaces où ils ne peuvent même pas se retourner.
                      Quant à l’image de ma mort, la vôtre ne sera pas forcément plus belle !


                    • alinea Alinea 26 septembre 2012 23:14

                      Pour Romain Desbois :

                      Laissez-moi parler d’amour, laisser perler l’amour... raconter une histoire

                      Voulez-vous bien que je vous raconte une histoire d’amour qui finit mal ?

                       

                       

                       

                      Au début, elles n’étaient pas cinquante, toutes pareilles ; il avait fallu qu’on m’aide à voir ; des petits trucs qu’il faut repérer et qui guident le regard : la forme des cornes, une tache blanche ici ou là, un noir parfait, un noir moiré, un noir moucheté, un brun chaud.

                      Il m’a fallu un peu de temps pour que, de cette masse indéterminée, elles deviennent, sans retour en arrière possible, distinctes au premier coup d’oeil, comme on repère un ami dans la foule, comme on identifie chacun dans un groupe d’amis.

                      Puis d’autres sont venues, issues d’autres lignées, elles furent presque cent.

                       

                      Sous une pluie de janvier qui cingle et gèle, dans l’argile détrempé, les pieds pesant un peu plus à chaque pas, je courais devant elles, un ballot de luzerne dans les bras. Heureux de cette aubaine, les jeunes mâles me dépassaient en jetant le cul ; arrivée enfin dans le creux du pré, immobile, je coupais les cordes de mes doigts gourds ; je me dépêchais.

                      Les bêtes tournent autour de moi sans menace, rassemblées, je disparais au milieu d’elles. je sens leur souffle chaud, leurs cornes m’effleurent et je leur jette comme je peux des morceaux de listes effilochées. Elles sont si proches que, soulevant la tête, elles m’emporteraient dans le berceau de leurs cornes.

                      De ma vie je ne me suis sentie aussi bien entourée.

                       

                      Et c’est ainsi que l’histoire d’amour a vraiment commencé, avec cette fusion, cette perfection, même avec moi en imperméable et en bottes, là, au milieu.

                       

                      Je ne voyais plus des vaches et des taureaux, je ne savais plus qu’elles étaient vaches ou taureaux ces bêtes que j’aimais, entendais et voyais ; elles m’ont appris toute la sagesse que je possède.

                      Je m’endormais au pied d’un arbre, et pendant que je faisais ma sieste, Sophie venait poser ses sabots contre mon flanc et ruminait à l’aise. C’était la vache dominante, elle me protégeait des débordements, des maladresses, des malencontres. Quand j’ouvrais les yeux, elle était là, chaude et proche, je n’osais bouger un cil, comme avec un amant qui se serait endormi contre mon épaule, ankylosant mon bras et que le moindre mouvement réveillerait. Cet inconfort m’était cher, toute la fragilité et la temporalité des êtres inscrites dans l’éternité.

                      C’était de l’amour pur : on ne peut pas caresser une vache comme on caresse son chien, on ne peut pas flatter une vache sauvage comme on flatte son cheval ; on peut juste murmurer des choses tendres, et c’est sans nécessité.

                       

                      Puis il y avait Mambo, mon grand taureau, noir d’un velours luxueux ; il m’aimait tant qu’il sautillait en feulant doucement et remuait ses cornes en une danse tranquille et très belle quand il marchait à côté de moi, je sentais son souffle sur mon épaule, je marchais comme une fée. Si je tournais la tête, je voyais ses beaux yeux briller sous ses grands cils, briller d’une excitation joueuse que je surveillais jusqu’à m’esquiver avant qu’il n’oublie que ma peau était trop fragile pour une caresse de taureau...

                       

                       

                      Ils possèdent toute la sagesse du monde, ils en sont la beauté.

                       

                      Il y avait Pétou ; nous nous étions pris en duel, un jour fameux où, récalcitrant à rejoindre le troupeau, il chargeait mon cheval si je me montrais trop insistante et nous partions tous trois dans une course folle, nous revenions, nous repartions dans des fuites, des détours, des attaques ou des revirements brutaux pour qu’au bout d’un temps long, las, il se soumette enfin.

                       

                      Mon grand Moïse qui exigeait des palabres infinies pour prendre ce passage inconnu vers d’autres espaces ; face à face, le cheval et le taureau, la femme et le taureau, je lui parlais , je lui disais exactement ce qu’il devait faire, convaincante, et lui, finalement confiant.

                       

                      Cet amour-là n’a pas d’équivalent, adéquation parfaite d’une gravité légère, tant qu’elle nous transporte dans des recoins de notre être jusque là insoupçonnés.

                      C’est folie ; mystique ; mes amours étaient pour d’autres des bêtes de somme, des bêtes de boucherie.

                      Mais quel amour de vigilance, d’attention et de réciproque abandon.

                       

                       

                      J’ai rôdé dans leur bois en pleurant, en râlant, en criant jusqu’à casser ma voix, d’une odeur à une autre, d’un corps gonflé à un autre, d’un mort à une autre.

                      Champs de bataille sans guerre déclarée ; homme plein de venin, de poison jusqu’à son âme, aux crimes parfaits, absent des lieux, introuvable, impuni.

                      J’ai cherché Rosalie, la mienne, ma vache offerte en cadeau d’anniversaire ! Après tous ces cadavres, je l’ai vue, j’ai fermé les yeux et derrière mes paupières, quelque chose m’intriguait. Sa robe était luisante, elle vivait.

                      Sa bouche était de carton pâte, des vers de mouches envahissaient ses naseaux, les fourmis rouges attaquaient sa vulve.

                      En me voyant si proche, d’instinct, elle remua ses cornes mais son geste n’était plus qu’une amorce de défense, une détresse infinie, une plainte digne, fière encore, ma belle.

                      J’ai plongé dans leur agonie, dans leur souffrance stupéfaite, dans leur interrogation, leur incompréhension, dans l’atroce longue marche de ma Rosalie pour rejoindre son petit, cette douleur qui est nôtre, l’abandon.

                       

                      Je ne pouvais rien. Je n’ai jamais rien pu. Et je ne pourrai rien.

                       

                      Je ne veux plus rien savoir des tergiversations administratives, des impuissances, des doutes, de l’indifférence. La douleur était si vive. L’impuissance était si grande.

                      La solitude immense.

                      Au bout de longs mois, je n’ai trouvé qu’une explication à ces crimes : la « récolte » des massacres !

                      Depuis la vache folle, les cornes de tous les bovins sont sciées à l’abattoir ( vérification sanitaire) ; aussi, les « amoureux de la bouvine » ne peuvent-ils plus s’en procurer pour décorer leur salon ; et les petits trafics et les petits trafiquants en sont pour leurs frais !

                      Le massacre de ma Rosalie, précieusement surveillé, trône dans ma cuisine. Cela fait quelques temps que je ne lui promets plus, chaque matin, de la venger.

                      Lassitude de mon impuissance qui ne pourra pas tenir ses promesses.

                      Je suis vaincue.

                       

                      J’écris ce pauvre texte à la mémoire de mes amours perdues, au mal qui m’étreint encore et qui ne laisse aucune place à la haine parce qu’il n’y a plus de haine quand on est anéanti.







                      S


                      • Romain Desbois 27 septembre 2012 00:13

                        Alinéa

                        Des histoires horribles comme celles ci , j’en ai des milliers dans ma besace ; mes cauchemars s’en nourrissent hélas pour moi.
                        Et je ne vois aucune justification à soutenir la corrida.

                        Car nous avons le choix de les laisser vivre et le plus libre possible.

                        La corrida ne sera jamais une alternative à la boucherie !


                      • alinea Alinea 27 septembre 2012 00:34

                        Pauvre Romain Desbois, qui plus de mille fois a été anéanti ! qui défend la veuve et l’orphelin avec tout son courage mais qui tuerait pour cela.
                        Et qui a, malgré tout, une besace !
                        Qui insulte et maltraite parce qu’il ne comprend pas ; qui est sûr.
                        Pauvre Romain Desbois, si sensible et qui se heurte aux malades mentaux qui entourent sa sensibilité Rêver ! oui rêvez que tous les animaux vous mangent dans la main : vous êtes si bon. Et surtout que l’homme étende, comme son dieu d’amour, l’aura de son pouvoir bénéfique.
                        Mais qu’aucune bête ne soit elle-même, prédatrice ou combattante ; cela insulterait sa douceur.
                        Mais, Romain Desbois ne me dis pas comment il fera pour son règne vienne.


                      • Romain Desbois 27 septembre 2012 02:26

                        Mais si j’avais ce pouvoir !!!!!

                        Oui madame ca fait plus de trente ans que je milite pour la cause animale dans des associations et individuellement en essayant de mettre mes actes en cohérence avec mes idées.
                        Ce qui m’a amené a devenir végétarien dés l’âge de quinze ans.

                        Il parait que dans une vie un humain aura mangé plus de mille animaux .

                        Ho je sais que cet océan de massacres , ce n’est qu’une goutte d’eau, que ça ne change rien au fond. Mais pour tout ces animaux que je n’ai pas tué ou fait tuer, ça change tout.

                        Votre histoire semble être liée à la vache folle (c’est pas très clair), ces vaches ont été nourries à la farine animale, certaines au moins puisqu’il semble que leur mort soit due à une décision administrative. Qui est responsable de cela ? ceux qui les ont nourri ou d’autres ?
                        Je me suis toujours battu contre ces farines animales. Et des quolibets , on en a reçu.

                        Et ces vaches , quelles étaient leur fin programmée avant ce massacre ? Etaient-elle vouée à l’abattoir comme les ont la plupart d’entre elles ? Les auriez vous menée à la mort ? En quoi cela changeait les choses alors ? En quoi cela vous aurait rendu moins malheureuse ?

                        Oui madame , outre que l’expression utilisée ne fait pas de moi un défenseur de la chasse, j’ai eu a gérer des milliers de cas d’animaux mutilés, massacrés , dont beaucoup n’ont pu être sauvés.

                        Avec la rage au coeur et des envies de meurtre contre les auteurs de ces sévices lorsqu’il faut se résoudre à faire euthanasier parce que la seule chose que l’on peut faire , c’est abréger les souffrances du pauvre animal.

                        Ho que oui je comprends ce que vous pouvez avoir ressenti. Que de fois n’en pouvant plus, j’ai souhaiter en finir avec ce monde pourri, alternant entre dépression et action. Jusqu’à ce que je me dise que je leur serais plus utile vivant.

                        En espérant un peu que l’humain sortira de la barbarie.

                        Je ne suis pas un adorateur de la nature, je sais qu’elle n’est que meurtre et souffrance et souvent je n’arrive plus à y voir la beauté tant je sais qu’elle côtoie tant de souffrance.

                        Alors non je ne vois aucun avantage à sublimer la mort et la souffrance.


                      • alinea Alinea 27 septembre 2012 10:03

                        Il me semblait avoir expliqué dans mes articles sur la manade : nos vaches et taureaux meurent de vieillesse ; sauf ceux qu’il faut abattre parce qu’ils ont la leucose par exemple ( qui est une maladie de rien du tout pour eux !) ; d’autres étaient vendus à d’autres manadiers, parce que la lignée des miens était excellente.
                        L’histoire de la vache folle c’est qu’aujourd’hui dans les abattoirs toutes les cornes de toutes les vaches sont sciées.
                        C’était pas tant pour la fin que pour le début que je voulais vous raconter cette histoire ; j’aime les animaux pour eux mêmes et je vois que l’homme aime les animaux mais ça ne le dérange pas de lui faire perdre ce qu’il est, à son contact ; c’est pour ça aussi que j’aime les chevaux Camargue par dessus tout. Je n’aime pas les sentiments dégoulinants envers les animaux : cela les salit.


                      • alinea Alinea 27 septembre 2012 10:03

                        de leur faire perdre, pardon !


                      • alinea Alinea 27 septembre 2012 10:08

                        Il ne faut vouloir rien d’autre que d’être humble dans la nature ; la respecter et aussi respecter sa propre espèce.Le contact que l’on a avec les animaux est un cadeau qu’ils nous font ; alors ne les avilissons pas.
                        Et je maintiens : la corrida est le seul moment, aujourd’hui, où l’homme est courageux face à l’animal qu’il va tuer. Partout ailleurs il y a lâcheté et abus de pouvoir !


                      • Romain Desbois 27 septembre 2012 15:40

                        Par Alinea (xxx.xxx.xxx.89) 27 septembre 13:56 

                        esteban : nous ne sommes quand même pas tout à fait dans le domaine religieux !
                        Le bon sens peut quand même nous avertir que la vie c’est mieux que la mort !

                        Faut être un peu cohérent dans la vie.

                        Je ne vois pas ce qu’il a de dégoulinant de dénoncer les souffrances et le meurtre infligés volontairement.

                        Allez basta, je te laisse à tes incohérences.


                      • alinea Alinea 27 septembre 2012 15:47

                        R D : ; ma cohérence vous est opaque et vous êtes de mauvaise foi : ai-je dit une seule fois :
                        Vive la corrida ?
                        Je vous ai expliqué pourquoi, dans le monde réel et pas celui de mes rêves, la corrida était le seul lieu ou j’acceptais la mise à mort d’un animal parce que l’homme ne s’y vautre pas dans la lâcheté.
                        La preuve : 500 morts comme ça en France chaque année, contre des millions d’autres par semaine !


                      • Romain Desbois 27 septembre 2012 17:22

                        Non par contre , avec.

                        Est-ce que vous pouvez comprendre que les animaux ne sont pas là pour nous servir , pour que l’on s’en serve !!!!!!

                        Laissez les vivre libres. soignez les si vous voulez , dansez avec eux si vous voulez mais ne les trahissez pas en cautionnant leur meurtre.

                        Vous essayez de vous justifier d’aimer la corrida en affirmant le contraire.


                      • alinea Alinea 27 septembre 2012 17:49

                        Voyons mon petit Romain : soyez sûr que je n’ai pas de leçons à recevoir de vous en ce qui concerne mon rapport avec les animaux et soyez sûr aussi que je vis avec eux depuis longtemps sans jamais « m’en servir » comme vous dites ; ni pour défouler mon manque d’amour ou mon manque de pouvoir et bien entendu ma colère.
                        Et je n’ai en ce domaine de leçons à recevoir de personne car tout autour de moi et malgré l’amour des uns ou des autres pour leurs bêtes, je trouve toujours à redire : l’homme ne peut pas s’empêcher de se projeter ; très peu écoutent !
                        Je connais des militants qui castrent leur chat, qui suralimentent leur âne, parce qu’ils ne peuvent pas imaginer qu’un âne mange peu et maigre pour être en bonne santé.
                        Bref, leur amour est encore plus pourri que l’ indifférence des autres car ils ne peuvent pas s’empêcher de rendre l’animal dépendant.
                        Je ne suis indispensable à personne que j’aime ; et ça, je ne l’ai jamais vu !!
                        Vous m’avez saoûlée.


                      • arobase 26 septembre 2012 23:18

                        dans l’arène , le taureau va mourir de façon certaine, et sans tarder.

                        à la chasse, des milliers d’oiseaux, chevreuils, lièvres, sangliers, biches... vont mourir après des jours et des jours d’agonie, blessés par les « chasseurs ».

                        mais ma pensée va à cette pauvre huître gobée vivante ;

                        « chérie je reprendrais bien de ce délicieux homard que tu a si savamment ébouillanté vivant tout à l’heure dans la marmite . qu’est ce qu’il a gigoté » ah ah ah ah ah(rire gros et gras). 

                        des milliers de femmes , enfants, meurent chaque jour de faim pour que nous puissions gober encore plus d’huîtres, et déguster de homards ! 

                        et encore il faut nous encourager mutuellement à avoir un « bon appétit » ! « merci ! »

                        sans que ça dérange grand monde.

                        • alinea Alinea 26 septembre 2012 23:26

                          Si moi ! et parmi toutes ces morts, la mort du taureau dans l’arène me parait la moins cruelle, sachant qui est le taureau.


                        • Romain Desbois 27 septembre 2012 00:07

                          Arobase
                          Bah si moi tout ca me dérange et j e combats toutes ces horreurs.

                          Je ne hiérarchise pas et toute avancée vers moins de souffrance est bonne à prendre.

                          Attendre que le pire soit aboli avant de se préoccuper du reste, c’est la meilleure façon pour que rien n’avance.

                          J’espère qu’il n’y avait de sous-entendu que ceux qui luttent contre la corrida ne se préoccupent pas du reste des malheurs du monde.
                          Parceque ce serait faire un procès d’intention qui plus est faux.


                        • arobase 26 septembre 2012 23:35

                          chaque post d’Alinéa est un régal. laissez dire ma belle, rien que des y- voit- rien !

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