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Journée d’action des fonctionnaires. Un mouvement de nantis, de corporatistes ?

 Le revoilà le "corporatisme" enseignant !

Il aura suffi que les professeurs des écoles parisiennes déclenchent une grève particulièrement bien suivie pour que resurgisse la vieille obsession du "corporatisme" des enseignants. La droite a usé jusqu'à la corde de ce ressort du dénigrement pour faire passer des réformes qui ont conduit à une véritable régression des conditions de travail des personnels.

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Mais ce qui apparaît aujourd'hui à ceux qui l'auraient oublié, c'est que la gauche est une adepte du "truc" : Peillon et Julliard ont ainsi renoué avec la méthode qui avait pourtant coûté si cher à Lionel Jospin, celle de son ministre de l'Education Claude Allègre (1) bovinement attelé à "dégraisser le mammouth de l'Education Nationale" en gelant la dépense éducative. Là aussi l'accusation de corporatisme avait fait flèche de tout bois avec l'objectif de casser les solidarités, en premier lieu celle des parents d'élèves mais aussi celle des autres couches de salariés, 31+01+13+All%C3%A8gre.jpgenvers les salariés de l'Education. Car il faut bien voir que, relayé par un organe de presse comme le Monde, dont un récent éditorial juge lamentable "le corporatisme étriqué" des enseignants parisiens, l'objectif premier de cet anticorporatisme éducatif compulsif est rien de moins qu'isoler les manifestants et les grévistes, inscrire insidieusement en réflexe primaire (!) qu'un enseignant qui fait grève est nécessairement un enseignant qui se renie, qui oublie ses élèves. Le gréviste ou le manifestant de l'Education Nationale sont des égoïstes-égocentrés-égolâtres qui ne pensent qu'à "leurs sous", leurs vacances, leur confort matériel, oublieux de leur noble mission mystique, rédemptrice de toutes ces inégalités que la société sécrète par tous ses pores. Le refus du passage à la semaine de quatre jours et demi condenserait parfaitement ce stéréotype réactionnaire de la monade enseignante arc-boutée sur ses privilèges. 

 

En ces temps de contre-réformes libérales-capitalistes tueuses des logiques de service public, l'idée que la défense des intérêts matériels d'un enseignant (son salaire, l'organisation de son temps de travail, etc.), outre qu'elle participe de la commune condition de salarié, puisse être étroitement indexée sur la défense des conditions d'étude des enfants, est totalement escamotée par la gauche de gouvernement et ses relais médiatiques, acquis au primat du marché et à l'utopie aberrante de la compatibilité de celui-ci avec l'intérêt général : la conclusion de l'éditorial du Monde suffit à mesurer combien toute une pensée se donnant à voir progressiste, moderne, ouverte, pragmatique, décomplexée, libérée des chaînes idéologiques, reste ancrée dans les pires archaïsmes d'une diabolisation insultant au demeurant les règles élémentaires de l'argumentation : 

"Il est vrai que le maire de la capitale a annoncé son intention d'appliquer la réforme à la rentrée prochaine. Vrai aussi que les instituteurs parisiens craignent de perdre dans l'affaire un privilège qui remonte à la monarchie de Juillet : ne pas enseigner la musique, les arts plastiques et l'éducation physique, pris en charge, à Paris, par des enseignants "municipaux". Vrai encore qu'il leur est demandé de (re)travailler une demi-journée de plus, sans augmentation de salaire. Vrai, enfin, qu'ils tentent d'entraîner les parents dans leur combat.

Disons-le tout net : ce corporatisme étriqué est lamentable."

Le bluff rhétorique de l'anaphore ("il est vrai") ne devrait pas masquer que ce qui est vrai est que l'éditorialiste n'a rien à faire de la vérité d'une condition enseignante dont les articles ci-dessous et les liens que nous leur adjoignons, témoignent qu'elle a subi une dégradation intolérable. Intolérable, du moins, si l'on garde le cap d'une Education Nationale dont l'intérêt premier est qu'elle soit au service des...élèves. Le Monde, Julliard, Peillon, Hollande, Ayrault, comme hier Allègre ou Jospin et tous ceux qui participaient de l'inoubliable "gauche plurielle", sont/étaient, la vérité c'est aussi cela, en consensus de fond avec la droite. Les quelques miettes de Peillon sur les emplois ne rattrapent aucunement les dégâts du sarkozysme et deviennent même, oh paradoxe et perversion de la gauche social-libérale, un moyen de faire baisser la garde sur la poursuite de la politique de dérégulation austéritaire du service public d'éducation. Le tout sur fond d' alignement structurel sur les desiderata du patronat dont l'assomption par le gouvernement du rapport Gallois n'est que la pointe émergée de l'iceberg.

Alors, qu'on se le dise, en ce jour de mobilisation des fonctionnaires, ces "nantis" (pris pour cibles, en réalité, à travers les enseignants grévistes de Paris) dont parlait le "giscardien" Raymond Barre, l'accusation de corporatisme qui vient d'être posée sur la scène sociale est un indicateur irrécusable : celui que la gauche qui nous gouverne est de droite, que, comme la droite, elle voit, au fond logiquement, dans la mise en action des personnels une menace pour ses projets politiques et qu'elle n'attend de la population qu'une seule chose : la soumission aux dits projets ! 

 

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Il revient donc, en premier lieu, au mouvement social de combattre la droite, quels que soient les masques dont elle s'affuble, de déjouer toutes les stratégies d'atermoiement qui spéculent sur un chimérique redressement à gauche des Hollande-Ayrault, de se constituer enfin en opposition déterminée, autonome dans son organisation afin de rassembler au-delà des clivages politiciens et d'appareils, contre eux, en opposition donc à un gouvernement qui tient beaucoup de ces tristes pitres antipopulaires que furent Zapatero ou Papandréou. 

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Qu'il soit permis ici de rappeler que la première visite à l'étranger faite par le vainqueur de la primaire socialiste fut réservée au président du gouvernement socialiste espagnol qui était en train d'engager l'épreuve de force avec son peuple pour lui faire payer une crise qui n'était pas la sienne ; épreuve de force que poursuit, discrédit de cette gauche-là oblige, en parfaite continuité politique, le président de gouvernement de la droite dure, Mariano Rajoy ! Un certain ... corporatisme de la classe politique social-libérale fut de mise dans cette rencontre entre "socialistes" des deux côtés des Pyrénées dont il convient de décrypter qu'elle dit quelque chose d'essentiel sur l'actualité sociale et politique du moment en France : que ce soit du côté des écoles, des lycées ou des universités ou encore de PSA, Sanofi, Virgin, etc. Tous ces lieux de travail dont on aimerait bien "à gauche" qu'ils ne ne se coordonnent surtout pas en revendiquant une amélioration des conditions de travail, précisément, et d'étude pour tous et, qui sait, en esquissant le début d'une transformation radicale de la société vers plus de solidarité entre fonctionnaires et non-fonctionnaires, entre jeunes et vieux, etc. ! Sans plus se préoccuper des petits calculs des gestionnaires gris de l'existant.

Antoine (ancien président de comités locaux de la FCPE 34 et syndicaliste enseignant, membre du NPA 34)

(1) Personne ne devrait avoir oublié que Claude Allègre, basculement hautement significatif de ce qu'est l'essence du social-libéralisme, a intégré, durant ces dernières années, avec les Kouchner, Amara, mais aussi Jouyet (retourné, lui, occuper de hautes fonctions "à gauche", auprès de son grand ami Hollande !) le fan club de Nicolas Sarkozy ...

 Jean-Pierre Jouyet occupe aujourd'hui le poste de Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations sur décision de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat. Il est également devenu président de la Banque publique d'investissement (BPI) et, c'est à ce titre qu'il s'est exprimé sur le canard boiteux qu'était le site de Florange (Arcelor Mittal).

 

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 L'Hérault du jour du 31 janvier 2013

 

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24 réactions à cet article    


  • mac 1er février 2013 13:40

    En matière de corporatisme la classe politique, toujours prompt à donner des leçons, ne semble pas en reste puisque certains de ses membres semblent avoir réussi à saisir le conseil constitutionnel et à faire déclarer, non conforme à la constitution, certaines baisses potentielles de leurs revenus . Du moins, si j’ai bien compris ce qui ressort du lien ci-dessous :

    http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/acces-par-date/decisions-depuis-1959/2012/2012-654-dc/decision-n-2012-654-dc-du-09-aout-2012.115426.html

    La baisse des revenus serait-elle réservée uniquement aux ouvriers et aux petits fonctionnaires ?


    • bakerstreet bakerstreet 1er février 2013 15:15

      C’est bien joli de combattre ce cliché du corporatisme des enseignants

      Mais il me semble bien que vous lui donnez du crédit.
      Vous titrez sur la journée de mobilisation des fonctionnaires, un mouvement de nantis, de corporatisme ?

      Mais il me semble que vous voulez récupérer ce beau mouvement en votre seul avantage, par la suite, ce qui ne manque pas de sel.
      Il me semble bien à travers cette longue série de jérémiades, parfois justifiées, mais qui ne sont pas à mettre à l’exclusivité des enseignants.
      Sans doute, ceux ci, en toute hypocrisie, se satisferaient bien d’une augmentation catégorielle, en se moquant du sort des autres collègues de la fonction publique.
      .
      Pourtant, à l’heure où le salaire médian dépasse juste les 1600 euros, on ne peut considérer comme une sorte de scandale de démarrer à 1700 euros. Difficile de faire pleurer avec le sort des profs. Il faut être dans le corps, pour s’émouvoir sans doute, et se faire écho dans la persécution, mais qu’en est ’il de l’opinion publique ?
      Sans doute n’a ton pas les même grilles de lecture, ni de salaire.

      En tout cas, ces éternelles plaintes récurrentes, en indisposent plus d’un, qui ne parviennent pas à être tétanisé d’admiration par un bac plus cinq, tant la qualité est partout maintenant au rendez vous.

      Je dirais par ailleurs avoir une vrai admiration pour des professions qui ne se haussent pas artificiellement pas du col, mais dont les savoirs et les connaissances, parfois pratiques, mais bien sures intellectuelles, vaudrait largement un bac plus cinq. Un luthier, par exemple, fonctionne avec ses mains, sa tête, et ses sens.

      J’en profite pour dire tout le mal que je pense de ce cliché, de cet empilement d’études à la française, et qui devrait faire office d’étalon maitre, tout au long de votre carrière, afin de déterminer votre valeur, indépendamment de vos expériences, vos acquis successifs, vos responsabilités.
      Qu’on continue à l’agiter est à mourir de rire. A mon avis, ça ne tiendra plus longtemps, au rand des valeurs nobiliaires.

      Les résultats de l’école ne sont pas vraiment probants, et s’effondrent au niveau du classement. Peut-être serait il intéressant pour faire des débats sur la réforme des savoirs, des contenus, et des méthodes, en s’inspirant des pays où ça marche.
      Car votre genre d’article, on le lit tous les jours, dans agoravox


      • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 1er février 2013 16:07

        Ce que vous appelez accréditer le cliché c’est ici le prendre tel qu’il est, l’exposer et le démonter ! C’est un procédé qui en vaut d’autres : on ne critique que ce que l’on expose.

        Du coup c’est sur ce que j’expose qu’il vaut mieux se concentrer et ce que vous en dites...accrédite, en revanche, par bien des côtés le cliché du corporatisme que je dénonce.

        il y a déjà cette facilité qui consiste à borner le périmètre de la problématique aux seuls salaires avant d’y introduire la concurrence entre tel ou tel, le luthier contre le prof ! Cela participe de l’idéologie qui cible et divise entre eux les salariés pour faire oublier les revenus de ces « professions » qui ont nom manager, actionnaires, PDG, etc. Lesquels revenus nous serine-t-on, en musique plus ou moins sirupeuse depuis au moins les années 80, ne sont que broutilles si on les rapporte aux énormes coûts du travail. On oublie au passage de poser la question de la non-transparence desdits revenus, de la fraude fiscale, etc., toutes choses dont ne « bénéficient » bien entendu pas les fonctionnaires dont les salaires, eux, sont d’une transparence parfaite pour le fisc !

        Il y a enfin la question du niveau d’études, de la qualification mais aussi celle de l’utilité sociale des revenus et des salaires ! Eh bien, sans vouloir vous chagriner outre mesure, il me semble que la déqualification tendancielle à laquelle est soumis le métier d’enseignant se paie par ce que vous pointez, mais en restant les deux pieds dans l’intox anti-enseignante, à savoir une baisse de la qualité de notre enseignement. Alors il faut vous renvoyer à la parabole de l’oeuf et de la poule : est-ce le trop de diplôme et une sorte d’inadaptation au concret du métier qui serait à la source d’un enseignement de petite qualité ou est-ce l’enseignement rendu problématique par toute une série de mesures d’austérité (recul sur la formation des profs, cf les étudiants envoyés sans préparation devant les élèves ; augmentation du recrutement de vacataires et de précaires sans vraie formation, classes surchargées, etc.) qui mettrait les diplômés en situation d’échec et d’inadaptation aux nécessités des classes ? J’ai pour ma part ma petite idée aisément décelable dans mon texte.

        Vous raisonnez hors cadre politique, hors vraie prise en compte de ce qu’est la situation de classe rapportée aux structures de formation des profs et, de manière générale vous reprenez bien des poncifs de l’air du temps. Ce qui me permet de vous inviter à un peu de modestie sur le manque d’originalité de mon texte : nous sommes deux au moins à partager ce défaut ! Si tant est que l’originalité ait quelque chose à faire dans ce qui nous occupe.

        Un dernier point sur l’opposition, cliché parmi les clichés, entre le savoir et le concret, les savoir-faire : ma pratique d’enseignant a toujours combiné les deux et les enseignants fonctionnent en général en mixant sans cesse les deux. Elémentaire bon sens pédagogique. En fait les promoteurs de cette opposition, sont des partisans plus ou moins avoués, de la baisse de la transmission des savoirs, ce qui en bonne logique libérale, contribue à créer l’école à deux vitesses : celle réservée au tout venant du populo, revue au rabais avec des profs mal formés dispensant le minimum utile pour les tâches productives les moins qualifiées et, de l’autre côté, l’école des élites, accessible par tout un appareil de cours privés et payants !

        Si l’on veut bien accepter provisoirement ce raccourci provocateur, c’est de cela dont il s’agit : la question des salaires des enseignants est liée à la promotion d’un vrai service public ouvert à tous les enfants et entravant du mieux possible les déterminismes sociologiques et culturels.

        Question subsidiaire : l’état actuel de régression salariale que subissent les enseignants en particulier explique qu’il y ait des difficultés à recruter par concours. Dans certains de ceux-ci il y a plus de postes que de candidats. Certains s’en accommodent qui trouvent qu’il ne vaut pas la peine de recruter des enseignants formés et qu’il faut continuer à développer le recrutement de vacataires sur la base d’acquis d’expérience bien concrets mais n’ayant souvent que peu de choses à voir avec l’enseignement à dispenser. Certains vont jusqu’au bout de la logique que j’ai décrite plus haut et envisagent froidement que c’est sur le contenu des enseignements qu’il faut réduire et donc, dans ce cas, pas la peine de recruter des gens qui « savent » au sens de « qui savent » transmettre du savoir et des savoir-faire ! Le tout est enrobé de la démagogie sur la nécessité de valoriser le concret des enfants du peuple. Car c’est connu, les enfants de pauvres, ça a l’intelligence du concret ; seule l’élite a l’intelligence tout court. A vouloir nous la jouer « bon sens près du peuple » on favorise bien du mépris envers ledit peuple !

        Voilà en résumé ce que m’inspire votre écrit qui est très symptomatique de tout ce dont l’idéologie libérale a besoin pour « casser » l’Education Nationale que nous avons mis des siècles à bâtir, qui mérite des réajustements , pas sa démolition !


      • mac 1er février 2013 17:23

        @Bakerstreet
        « Pourtant, à l’heure où le salaire médian dépasse juste les 1600 euros.. »

        C’est avec des raisonnements comme ça que le salaire médian français finira au niveau de celui du Bengladesh.

        Remarquez quand nous y serons nous serons redevenus « compétitifs » et les usines reviendront chez-nous...


      • olfe olfe 1er février 2013 21:11

        Les usines reviendront chez nous ? Mais pour vendre quels produits ? Et à qui ??? Si personne ne peut les acheter !!!
        Il faut bien comprendre qu’un pays « riche », est un pays où la grande majorité a de quoi vivre décemment et qu’il n’y a plus de pauvreté et encore moins de misère, pas un pays où quelques uns possèdent des fortunes si colossales qu’ils ne savent plus qu’en faire.


      • mac 2 février 2013 10:40

        Je ne comprends pas très bien ceux qui « moinssent » mon message qui évidemment n’a rien d’un souhait mais qui traduit plutôt un certain désespoir de voir notre pays avoir une répartition des revenus de plus en plus déséquilibrée avec une hypertrophie de la finance par rapport à l’économie réelle. Quels sont les projets à long terme, quelle est la place de la formation et de l’innovation dans notre pays ? Est-ce en faisant des incantations comme le font les politiques de gauche comme de droite que le croissance va revenir comme par enchantement, alors que nombreuses entreprises ferment leurs portes ?


      • taktak 1er février 2013 15:25

        Puisque chacun doit faire des efforts sous peine de se voir incriminer de corporatiste, il est urgent que Le Monde et les autres journaux aux ordres rendent l’argent public qu’ils utilisent pour cracher leur venin sur le peuple qui les paies : la presse écrite nous coute 1 milliard d’euros,
        Le monde reçoit lui 17 millions d’euros de subvention directes : http://blogs.mediapart.fr/blog/vincent-truffy/160412/subventions-la-presse-passe-au-controle

        et il faut aussi compter l’exonération fiscale de 7500€ des journalistes (choisit à la discrétion du prefet...) qui permet de mieux comprendre à répliquer à l’infini la voix de son maitre et à gendarmer ceux qui sorte de l’ordre capitaliste.

        Nous avons là une enieme preuve de l’action totalitaire des nouveaux chiens de gardes


        • philippe913 1er février 2013 15:27

          @bakerstreet
          "Pourtant, à l’heure où le salaire médian dépasse juste les 1600 euros, on ne peut considérer comme une sorte de scandale de démarrer à 1700 euros. Difficile de faire pleurer avec le sort des profs.« 

          La qualification »médiane" n’est pas de bac+5 non plus.


          • bakerstreet bakerstreet 1er février 2013 15:47

            Jusqu’au début des années 70, les instituteurs étaient formés en école normale, trois ans après le BEPC. Jusqu’à preuve du contraire, ça ne formait pas de mauvais enseignants. Bien au contraire même.

            Bon, c’est vrai, il est vrai qu’on abandonnait pas les fondamentaux, pour des activités secondaires, et que la semaine de travail et le nombre de semaines passées à l’école n’étaient pas ce qu’il en est ce jour.

             Ce système marchait peut-être trop bien : Le scandale de illettrisme a commencé curieusement a percé à mesure que les années passées sur les banc de l’école, pour les gamins, et sur ceux de la fac, pour les enseignants, se sont accumulées.

            Simple histoire d’arithmétique, qui n’est pas seulement à employer pour compter ses sous, et qui fait sens, au niveau de l’histoire, et des résultats, qu’on ne peut infiniment nier.

            Au fait, quel est le bénéfice d’être passé du niveau licence, au niveau master, pour le concours, sans démagogie, je veux dire ?.....


          • bakerstreet bakerstreet 1er février 2013 15:54

            Car il faut avoir tout de même l’honnêteté de préciser qu’en montant artificiellement le niveau du concours, on diminuait d’autant le nombre d’aspirants, par loi mathématique.

            On peut même ajouter qu’ainsi, on diminue la qualité du concours, le nombre d’inscrit étant forcément plus bas : Le salaire, et le peu attractivité supposé de la profession ne sont pas les seuls tenants, donc !

            Un simple problème de robinet, qu’on ferme, et qui met plus de temps à remplir une bassine, comme on en étudiait, de mon temps.


          • philippe913 1er février 2013 16:42

            quel bénéfice de monter le niveau du concours ?
            aucune idée.

            faut-il des instits à bac + 5 pour s’occuper de gamins de maternelle ?
            j’en doute également...

            mais je ne fais que constater un état de fait, et qu’ainsi, il est malhonnête de comparer le salaire médian du privé, qui comprend une très large palette de qualifications différents, avec celui des professeurs, qui ne comprends que de hautes qualifications.


          • lemouton lemouton 1er février 2013 17:10
            Par philippe913 (xxx.xxx.xxx.50) 1er février 16:42
            « ..quel bénéfice de monter le niveau du concours ? 
            aucune idée. »

            —> si..si.. moi je pense avoir compris..

            Concours difficile —> peu d’admis —> totalité des.postes non satisfaite —> recours à l’interim, à l’ANPE et aux « profs » jetables 
            —> effritement de la contestation enseignante par introduction rampante de la précarité.. smiley

          • velosolex velosolex 1er février 2013 15:30

            Est ce une provocation, ou de l’ironie, de déplorer qu’une demi journée de travail en plus génère pour les enseignants des fais de garde, alors que ce sont justement les enseignants qui ont le plus de congé dans la population française !

            De plus, je ne me souviens pas d’une diminution des salaires quand la semaine, il y a quatre ou cinq avait diminué dans le primaire. Ai-je mauvaise mémoire ?

            Les enseignants s’étaient il alors aussi ému des frais de garde ou de nourrice que cela engendrait pour les enfants ?

            Ah ! Esprit de corps, quand tu nous guette !


            • mac 1er février 2013 17:12

              @Velosolex
              Je ne suis pas instit mais si je ne m’abuse, la matinée devant élèves qui leur a été enlevée a été remplacée par des réunions pédagogiques, des conseils d’école le mercredi matin ou le soir ainsi que des cours de soutien pour élèves en difficultés, sur le temps du midi ou en fin de journée. Vous ne pensez tout de même pas que l’administration fait des cadeaux gratuits à ses enseignants ?
              Concernant le temps de congé des enseignants, si leur salaire leur est versé sur 12 mois, le montant annuel de leur traitement correspond, en fait, aux 10/12 des autres fonctionnaires de catégorie A car ils ne sont en réalité pas payés pour les deux mois d’été.
              Vous pouvez maintenant considérer qu’un professeur qui passe l’ agrégation, concours dont le niveau théorique est loin d’avoir à envier celui des études de médecine ou d’ingénieur, ne mérite pas sa catégorie A ! Avez-vous déjà lu un sujet d’agrégation externe ?


            • lemouton lemouton 1er février 2013 17:21

              à velosolex

              "..    ce sont les enseignants qui ont le plus de congé dans la population française !..«  smiley
              parce que vous, vous connaissez les droits aux congés des enseignants ?? ah bon..
              Précisez s’il vous plait, par ce qu’eux ne le savent même pas..
              Vous mélangez comme tous les godillots de la politique, le temps de présence élève et le temps de travail..

               ».. je ne me souviens pas d’une diminution des salaires quand la semaine, il y a quatre ou cinq avait diminué dans le primaire...« 
              et rebelotte.. 
              la semaine n’a JAMAIS diminuée.. il n’y a eu qu’une réparttion différente du temps élève sur la semaine..

               »..Les enseignants s’étaient il alors aussi ému des frais de garde ou de nourrice que cela engendrait pour les enfants ? .."
              ah !! voilà le fond du problème —> enseignant = garderie..

              Ah.. ok.. j’ai compris, excusez moi je croyais qu’un enseignant se devait d’enseigner..
              Suis je bête... bééééé.. smiley


            • srobyl srobyl 1er février 2013 16:03

              Bien vu, l’expression « indicateur » à propos de l’accusation de corporatisme ! Tout comme la présence de certains insectes bioindicateurs de pollution, cette accusation montre qu’on est en pleine eau trouble ! Ca pue grave.
              Quand on pense que pour accéder à « l’eldorado » que représente cette corporation de nantis, payés si grassement en début de carrière, des fous sont encore capables de passer des concours qui ne sont pas parmi les plus faciles !! 


              • bakerstreet bakerstreet 1er février 2013 17:35


                C’est sûr que je prends par ici la pensée consensuelle, et que je m’expose : Agoravox à nettement plus d’enseignants que de plombiers dans ses membres. En conséquence, je serais surpris de ne pas être moinssé à moins 10...

                .Mais l’essentiel est de communiquer n’est ce pas ; en ce sens prenez mon petit billet bien anecdotique pour ce qu’il est : Celui d’un emmerdeur qui ne brosse pas par sa capacité à avaler des couleuvres, ni de passer la brosse à reluire. Il est si facile de se taire, ou de lire l’article à coté.

                Quel avantage d’avoir sans cesse des gens qui vous confortent. La stimulation né plus dans la contradiction que dans le confort des assentiments paresseux, et parfois corporatistes.

                Ah ça y est bon dieu, le mot est laché. Cela va me valoir encore mille courroux et anathèmes !

                ..." il y a déjà cette facilité qui consiste à borner le périmètre de la problématique aux seuls salaires avant d’y introduire la concurrence entre tel ou tel, le luthier contre le prof "....Me dites vous. ...

                .Reste que je ne parle de l’argent que parce que vous en alimentez vote débat, au travers des différentes coupures de presse, sur le problème des salaires....Je suis donc étonné que vous fassiez vous même l’étonné. Dire que ça ne manque pas de sel est un euphémisme !

                Si votre article avait concerné les réformes à envisager afin de transformer réellement l’école, les rapports de domination à la française, le clivage sociale, la transmission voir l’augmentation des injustices, ou de prendre en fin en compte ce gâchis de l’exclusion, je ne vous aurais pas parlé salaire. Attendez vous donc à avoir des réponses en rapport avec le débat que vous créer, sans crier au scandale. Cela pourrait vous valoir incompréhension, envers vos élèves.

                Vous fustigez la pensée libérale. Mais les faits sont têtus, et l’école ne correspond vraiment plus à ses promesses, et tend même à aggraver les inégalités, au travers de tout un tas de dispositifs pervers, bien peu objet de critiques. Verbiage de gauche, mais valeurs à droite au fond. C’est là où ça finit par coincer, ce grand écart, entre rhétorique et faits.

                Comme je le disais la teneur de votre article m’a irrité, en traitant à leur seul avantage et considération, le mouvement des fonctionnaires, comme l’inaugurait le titre de votre article, et c’est pour ça que je l’ai lu, et que je me suis estimé trompé. Où sont les fonctionnaires autres que ceux de la fonction publique. Vous vous plaignez de la manipulation veillant à créer du corporatisme, tout en la créant de visu.

                Si les revendications des enseignants ont un sens, et ci ceux ci ne veulent pas se couper de l’opinion, alors ils doivent placer ceux ci dans les mêmes demandes légitimes des autres fonctionnaires, qui ne voient pas trop pourquoi ils devraient être sacrifié sur l’hôtel du mérite, sans ironiser sur celles de l’éducation nationale, dont la copie en terme de résultats, n’est pas brillante, depuis quelques années et plus.

                Quand à ce fameux savoir enseignant, il conviendrait peut être là aussi de se remettre en question. Et au lieu d’empiler les années comme des cubes, s’interroger sur la pédagogie, presque totalement absente, à l’envers des pays où l’éducation marche.

                On sait tous ce que c’est un bon prof, pas la peine de nous la faire : Un amour des gosses, l’envie de faire passer les choses...Je vous entends ironiser, mais pourtant ces pays ont recruté leurs enseignants en rapport avec ces valeurs fondamentales, tout en leur donnant des cours sur la pédagogie, et la psychologie des élèves. Rien ne sert de recruter des têtes bien pleines, s’il n’y a que sécheresse.

                Redoublements, remarques faites sur les faiblesses des élèves, alors qu’il faudrait peut être encourager leurs efforts, voilà le système que j’ai connu, et je revois, plus de trente ans après, par le biais de mes enfants, inchangé, et même bien pire, bien plus injuste, car ayant développé de multiples niches et ségrégations, en tirant artificiellement des rallonges, comme celles par exemple menant au métier d’enseignant ...

                Qui n’en peut plus de son bac plus cinq, mais.....Car c’est bien de monter sur ses ergots, avec grandiloquence, en parlant des enseignant formés....Mais formés à quoi, au fait ? Doit on se mettre au garde à vous, et avaler ces platitudes  ?

                Bon, je sais bien que ce n’est pas une fois de plus l’objet du débat.

                Mais je sais que je suis pas le seul, et de loin, à m’interroger, dans ce système où l’on a déclaré une fois pour toute, que tout était parfait, hormis les moyens, et les salaires, bien sûr. Cette tentative de récupérer une demi journée de scolarité, et un peu de bon sens, avec sa riposte coté enseignant, dans un beau refus, aurait presque de quoi nous faire rire !

                Ou pleurer


                • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 1er février 2013 18:42

                  Vous avez tendance à répondre à côté sous des dehors de grand iconoclaste à qui on ne la fait pas.

                  Quand je dis « à côté » c’est quand vous n’avez rien à dire sur les lieux de production libéraux de l’idéologie critique des enseignants : celle qui, quand un enseignant parle salaire, feint de croire que c’est parce que nécessairement il oublie son noble métier, sa noble mission et, pour tout dire, les élèves ! Or, ça c’est de l’idéologie remâchée mais vous, vous la gobez comme un grand qui se croit plus malin que les autres.

                  Alors platitude pour platitude (ah ! le bon prof qui serait celui qui aime les enfants, qui a l’envie de faire passer, etc. !), vous feriez bien déjà de ne pas mépriser vos interlocuteurs et de faire l’effort de vous décentrer un minimum de vous-même, de votre autovalorisation satisfaite : pour ma part, je suis spontanément du côté des savoirs, de leur transmission, c’est donc par un effort, une empathie, envers la problématique de ceux qui mettent l’accent sur les savoir-faire, que j’intègre l’idée que ...chacun doit bouger. Pareil pour la semaine de quatre jours et demi : je suis spontanément pour mais je considère que la question doit être intégrée à une vraie négociation où les salaires ont leur place à côté d’autres questions comme les conditions d’affectation des jeunes enseignants, l’organisation horaire des cours et des activités, etc. Et, comme position de fond, je considère que toute réforme de l’Education qui 1/ ne part pas des besoins éducatifs, 2/ ne met pas les enseignants dans les mailleures conditions pour enseigner, 3/ ne débouche pas sur un vrai débat sur les programmes et 4/ ne se donne pas les moyens financiers, par une refonte de la fiscalité, de répondre aux dits besoins éducatifs, toute réforme de l’Education qui escamote ces points, esquive les enjeux sociaux de base dont l’Education est un des points essentiels mais pas le seul.

                  Une fois cela dit, vous pouvez couper court à l’échange par de la condescendance envers ma façon de me poser en modèle, etc. Bref par de la caricature facile qui fait bien dans les commentaires d’articles mais « casse » les discussions.

                  Sur les faits qui sont têtus, visiblement vous êtes un grand naïf qui croit que les faits parlent d’eux-mêmes. Comme l’expérience concrète de chacun, etc. A l’arrivée vous avez tout le monde qui a sa vision du côté têtu des faits et vous n’avez pas fait avancer le débat d’un pouce. Autant renoncer à la prétention d’être du côté des faits et humblement aligner des lectures des faits et les confronter dans des cadres argumentatifs à celles de vos interlocuteurs.

                  Sur l’empilement des savoirs comme des cubes, il se peut que vous ne soyez plus trop au courant de ce qui se passe dans les formations universitaires où, si rien n’est parfait, les cursus ne sont plus exclusivement centrés sur les savoirs !

                  Vous parlez des rapports de domination, des injustices liées à l’école mais ne tenez aucun compte des contre-réformes libérales génératrices de moins de moyens pour les enseignements, d’une déqualification tendancielle des enseignants, d’une sélection aggravée par la massification au détriment des plus démunis socio-culturellement, etc.

                  Je trouve en somme que vous lancez un joli boomerang qui vous revient méchamment à la figure quand vous écrivez « Verbiage de gauche, mais valeurs à droite au fond. » Verbiage de gauche quand vous suggérez être sensible aux injustices dans l’école et valeurs de droite quand vous croyez, de façon simpliste, que c’est en stigmatisant le rapport des enseignants au salaire que vous résolvez lesdites injustices.

                  Et là où vous perdez le nord c’est quand vous cherchez à opposer les fonctionnaires aux ...fonctionnaires : il y a en France trois types de fonctionnaires, d’Etat, territoriaux et hospitaliers et, au cas, où vous auriez un peu zappé l’info, ce sont ces trois fonctions publiques régies par définition par la loi et non par des contrats qui ont manifesté ensemble hier ! A croire que ces braves gens, ne comprenant rien à vos subtils distinguos, préfèrent s’unir sur la base de tout ce qui les rapproche : le refus de la casse de leurs statuts qui sont les bases mêmes de l’accomplissement de leurs missions hors problématique d’intérêt privé, le refus de la tendance des gouvernements à détricoter justement ce qui garde à distance les fonctionnaires du droit privé !

                  Pour finir, le mieux serait de baisser le pavillon des grands airs supérieurs du « grand pourfendeur iconoclaste » et jouer de la corde sobre et modeste de l’argumentation hors clichés de l’idéologie ambiante antifonctionnaire, anticorporatiste et propagée par de grands vrais corporatistes politicards et médiacrates !


                • srobyl srobyl 2 février 2013 20:59

                  Ben vous voyez, Bakerstreet, je ne suis pas plombier, (bien que j’adore me livrer à cette activité, apprise ainsi que d’autres, auprès de mes amis artisans) et malgré mes études sup, et mon ancien métier de prof, que j’aurais pu sans doute assumer tout aussi bien (ou aussi mal) en rabotant quelques années après la maîtrise et des titres soi-disant honrifiques ), je vous plusse 
                  Il existe de nombreux problèmes dans l’’enseignement, qui ne sont pas souvent mis à l’ordre de jour et, si quelques enseignants restent lucides, il en est beaucoup qui pensent qu’on est au top en France... Je connais beaucoup de jeunes ’enseignants qui aimeraient cependant avoir « moins de congés » mais des traitements plus conformes à une véritable entrée dans la vie active.

                  (le +, c’est pour « verbiage de gauche, mais valeurs de droite », le verbiage ne venant pas toujours des enseignants eux-mêmes mais de leur hiérarchie)


                • Jean-Louis CHARPAL 2 février 2013 02:33

                  D’accord avec cet article.

                  Le Secrétaire Général de la CGT a fort opportunément rappelé sur RTL qu’un enseignant débutant gagnait nettement moins en France qu’en Allemagne ou qu’en Espagne !

                  Par contre il ne choque personne que Carlos Ghons, PDG de Renault, d’une incompétence crasse, gagne 13 millions d’euros par an. Le rapport avec un smicard étant d’ environ 1 à 800.

                  Les feuilles de choux de droite ou prétendument de gauche tapent comme des malades sur le peuple mais font preuve de beaucoup moins de courage quand il est question des sommes folles confisquées par l’ Internationale des accumulateurs de fric ! 


                  • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 2 février 2013 14:37

                    La question de la précarité se pose surtout dans le second degré et l’université. Ce texte partant de l’enseignement primaire peut sembler « oublier » la question générale de ce précariat qui est une arme parmi d’autres pour déréguler et casser effectivement les statuts, pour introduire la très prisée flexibilité de l’emploi. Avec en particulier le renforcement du pouvoir des chefs d’établissement pour les transformer en « patrons » aptes à opérer ces recrutements sans trop s’encombrer du cadrage basé sur les diplômes et les garanties statutaires.

                    Je fais partie, dans le syndicalisme enseignant, de ceux qui distinguent clairement le précariat, qu’il faut combattre, des précaires qu’il faut titulariser : cette titularisation sur critères comme l’ancienneté et la validation d’acquis est la seule façon de déjouer le piège dans lequel tombent les directions syndicales, dont celui de la funeste division entre les titulaires et les autres ! Cette division profite aux casseurs de l’Education Nationale !


                  • lemouton lemouton 2 février 2013 18:51

                    à grandgil..

                    L’EN crée, sur quelques années, des concours spécifiques internes qui ne sont ouverts qu’aux profs contractuels..
                    Et d’ailleurs cela est vrai pour 2013...

                    Et je n’ai jamais entendu dire que les syndicats se soient montrés hostiles à l’ouverture ces concours...


                  • antoine (Montpellier) antoine (Montpellier) 3 février 2013 01:40

                    Les concours internes soumis à l’austérité budgétaire, donc présentant une faible capacité d’absorption des non-titulaires, ne sont pas selon moi LA solution au problème de la précarité qui passe par 1/ l’arrêt de tout emploi de personnel non-titulaire, 2/ la création de postes de remplaçants titulaires en nombre suffisant par rapport aux besoins permettant ainsi de couvrir les besoins en flexibilité assurés par les précaires actuels mais avec des garanties statutaires pour les personnels affectés à ces tâches et 3/ la titularisation des actuels auxiliaires. Pour les précaires les plus récents leur proposer des années de formation rémunérée leur permettant d’accéder à une titularisation rapide.

                    Je pars du principe que, si l’Education Nationale prend la responsabilité de mettre des gens peu formés devant des élèves, elle se « piège » dans une obligation de leur assurer un plus de formation et de les titulariser à moyen terme. Refuser cette obligation sous prétexte qu’on ne peut tout de même pas titulariser le premier venu...mis devant des élèves c’est faire un aveu de taille : l’EN met « n’importe qui » en présence des enfants. Impensable. Donc plan de titularisation rapide de gens reconnus capables d’assumer des cours et dont, au pire, on estime qu’il leur manque de la formation !


                  • chmoll chmoll 2 février 2013 12:24

                    d’toute façon les fonctios internet est en train de grignoter de plus en plus ton ton boulot
                    tu devrais commencer a t’entrainer à manier la pelle de chantier

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