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L’A69 sur la sellette : comment l’écologisme enterre l’intérêt général et la raison

De quoi parle-t-on ? À Toulouse, le tribunal administratif doit rendre ce 27 février sa décision sur le fond concernant le dossier de recours contre l’A69 prévue entre Toulouse et Castres, opposant des associations écologistes aux représentants de l’État et aux entreprises engagées dans le projet. Ceci, deux ans après le premier recours.

L’intérêt général miné par des exigences environnementales absolutistes

La question a pris une nouvelle tournure, alors que jusque-là rien ne s’opposait à la poursuite du chantier validé à tous les niveaux jusqu’au Conseil d’État, lorsque la rapporteuse publique, Mᵐᵉ Rousseau, magistrate indépendante, a demandé devant le tribunal, à la surprise générale, l'annulation de l'autorisation environnementale de ce chantier, en avançant l’argument qu’il y aurait absence ici de « raison impérative d'intérêt public majeur ». Autrement dit, l’arrêt des travaux. Un effet d’aubaine pour les militants écologistes farouchement opposés à ce projet (1).

Oui, l’autoroute de 53 km entre Toulouse et Castres est « d’intérêt public », reconnait-on, mais la magistrate indépendante a insisté : celui-ci n’est ni « impératif », ni « majeur ». Cela implique donc, si on la suit, que le concessionnaire ne peut pas déroger à l’interdiction de porter atteinte aux espèces protégées sur le chantier. Ainsi, ne se justifierait plus l’aménagement de cette autoroute, jusque-là pourtant jugée cruciale pour les habitants, professionnels et entreprises de la région concernée et le développement du territoire.

Voilà tout le sujet qui doit en réalité nous préoccuper ici, de savoir si « l’intérêt général » a encore une valeur, ou doit s’effacer derrière un intérêt qui ne serait dit ni « impératif » ni « majeur » au regard d’un seul critère : l’usage que font les écologistes de l’avancée du droit concernant la protection des espèces protégées, pour bloquer bien des projets collectifs.

L’A69, un exemple de grands travaux d’intérêt collectif qui n’est plus à démontrer

Du côté de la défense, on doit justifier de façon ubuesque ce projet qui a été maintes fois validé, alors que l’autoroute est à plus de la moitié construite. L’utilité de l’A69 n’est plus à démontrer. Entre autres, sur la RN 126, aujourd'hui utilisée, la congestion s'aggrave, menaçant de créer une situation « intenable ». L'autoroute allégerait son trafic de 70 %, estime le gouvernement. On ose, du côté des opposants, parler de pressions politiques parce que, logiquement, face à ce déni de la réalité des besoins de développement, le groupe Pierre Fabre, groupe pharmaceutique basé à Castres, a évoqué à un moment sa possible délocalisation, si l’autoroute était annulée. Les ultimes expropriations ont été achevées. Le concessionnaire Atosca, qui a commencé les travaux en avril 2023, annonce avoir dépensé 65 % du budget, soit 300 millions d'euros. Il prévoit une entrée en service fin 2025. Mais peu importe le gâchis si les travaux étaient arrêtés et qu’il fallait ensuite faire disparaitre tout ce qui a été réalisé pour faire « retour à la nature » ! Les avocats du concessionnaire et de la société Guintoli, en charge des travaux, ont souligné lors d’une audience le risque qu’une décision contre l’A69 puisse faire jurisprudence : comment, alors, construire de grosses infrastructures si le droit environnemental est si contraignant ? Dans le même sens, l'abandon du projet, selon le représentant de l'État, condamnerait ce territoire « au statu quo, puisque toute alternative – route ou rail – impliquerait une dérogation aux espèces protégées, nécessitant une RIIPM ». 

À la veille de l'une des dernières audiences, du 12 février dernier, l’État et les collectivités favorables à l’A69 (​région Occitanie, ​conseil départemental du Tarn, ​communauté d’agglomération Castres-Mazamet et communauté de communes du Sor et de l’Agout​), engagés initialement à hauteur de 23,13 millions d’euros dans la construction de l’autoroute – sur un budget global de 450 millions – annonçaient un « accord de principe » portant sur une subvention d’environ 42,5 millions d’euros pour ​réduire de 33 % jusqu’en 2035 le montant du péage entre Villeneuve-lès-Lavaur et Soual, deux villes situées à trente kilomètres l’une de l’autre.

Tel que l’a exprimé le représentant des préfectures du Tarn et de la Haute-Garonne, Maxime-Yasser Abdoulhoussen : « Si vous refusez la raison impérative d’intérêt public majeur et que vous annulez l’autorisation environnementale, vous dites aux habitants sud-tarnais qu’ils ne peuvent pas aspirer à un développement économique » (2). Plus, c’est refuser à la République de répondre présent partout, pour qu’elle puisse tenir ses promesses dans un pays déjà en mal de cohésion.

Une écologie du chiffon rouge qui méprise l’intérêt du grand nombre

Faut-il vraiment céder à cette technique du chiffon rouge, de la peur alliée au catastrophisme qu’agitent les écologistes, désignant l’A69 comme le projet maudit auquel serait suspendu le sort de la planète ? Ceci, alors que notre pays est l’un des plus avancés sur les questions environnementales, la protection des espèces, en Europe et dans le monde, et que toute évolution efficiente dépend ici des grands ordonnateurs et responsables comme la Chine, l’Inde ou les États-Unis ? On connait bien pourtant les dangers des excès de toutes les grandes causes qui fabriquent des sauveurs suprêmes, et à l’absolutisme auquel cela aboutit vis-à-vis des libertés de tous.

Il y a une sorte de nouvelle donne, avec cette pression d’un petit nombre bien organisé utilisant la justice pour faire prévaloir sa vision minoritaire, au nom d’une idéologie prétendue supérieure aux besoins du grand nombre, ce qui commence à questionner le sens de notre démocratie. D’autant que cette minorité agissante bénéficie d’un large soutien médiatique. Ce qui redouble l’enjeu démocratique au regard d’un débat public équitable.

Cette mise sur la sellette de l’A69 est un exemple remarquable d’une stratégie écologiste qui consiste à contester quasiment tout projet d’aménagement territorial propre au développement des besoins sociaux. On y oppose une idéologie qui est, de fait, celle de la décroissance sous prétexte de la défense de l’environnement, jusque dans nos tribunaux. Attention que demain cela ne se termine pas, à force de tirer sur la corde avec un certain mépris du peuple, par des révoltes contre la démocratie elle-même, en raison des déséquilibres et inégalités entre populations et territoires, découlant de cette évolution. Quid de l’égalité entre les citoyens ! N’est-ce pas une écologie qui se trompe complètement de combat, plus réactionnaire que de gauche ?

La principale avocate des opposants, Alice Terrasse, qui porte ce dossier, s’adressant au tribunal : “Vous devez vous extraire des pressions de l'Etat et du concessionnaire, vous pouvez marquer l'histoire du droit de l'environnement.” On voit parfaitement où on entend nous mener. Ce à quoi est confronté le tribunal n’est pas un choix entre la défense d’un projet collectif porté par l’État et des élus pour les habitants, face à des écologistes et à la défense de la nature, mais un enjeu de société : la solution est-elle dans le développement humain, le progrès, la confiance dans l‘intelligence et la raison humaine, la maitrise démocratique des grands choix sociaux y compris écologiques, ou la logique des groupes et minorités de pression, dans la régression, la mortification devant une nature quasi divinisée qui passe par la minoration de l’homme ?

On ne devrait jamais oublier cette réflexion de Primo Levi devant l’histoire  : « Il faut donc nous méfier de ceux qui cherchent à nous convaincre par d'autres voix que celle de la raison. »

 

1-https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/chantier-de-l-a69-le-delibere-du-tribunal-administratif-attendu-le-27-fevrier-80316901-

2-https://reporterre.net/L-A69-sur-la-sellette-apres-une-audience-cruciale# : :text=La%20rapporteure%20publique%20a%20une,Verdict%20le%2027%20f%C3%A9vrier.

 Guylain Chevrier


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68 réactions à cet article    


  • guylain chevrier guylain chevrier 27 février 08:32

    Un jour crucial pour l’intérêt général ! Suivre la décision du tribunal de Toulouse qui est un enjeu capital pour savoir si un groupe de pression idéologisé, une minorité politique qui utilise les tribunaux pour imposer ses vues, va gagner contre l’intérêt du grand nombre. Contrairement à ce genre de groupe d’individus organisé en associations diverses et qui passe son temps à troubler l’ordre public, le peuple n’a aucun moyen pour faire entendre sa voix dans un quelconque tribunal, c’est pourtant lui le premier concerné. Quand, fera-t-on s’exprimer la vox populi par des référendums sur les sujets qui concernent tous les citoyens, en rendant à ceux qui disposent normalement de la souveraineté, leur pouvoir de décision ?


    • Décroissant 27 février 13:37

      @guylain chevrier

      Pour qui habite en Occitanie, ce projet d’un autre siècle coche toutes les cases de la mal-adaptation et met à jour cette détestable collusion public/privé où les moyens et les finances de l’État sont mobilisés au service d’intérêts privés d’une caste réduite pratiquant l’entre-soi.

      La rapporteuse publique du tribunal administratif avait déjà rendu en novembre dernier un avis défavorable à la poursuite du projet en considérant que l’intérêt public n’était ni impératif, ni majeur (une paille) mais cette juridiction, sous la pression de l’État, s’est déjugée en renvoyant la décision à plusieurs mois permettant la poursuite des travaux, manière de rendre les choses inéluctables en pratiquant la politique du fait accompli.

      Il n’est pas inintéressant de souligner que les diverses oppositions à cette autoroute dite de « désenclavement » (défense de ricaner sur l’inanité d’une affirmation jamais démontrée), dont 1.900 scientifiques (200 toulousains), ont instruit de façon responsable des solutions alternatives, moins onéreuses ou dévoreuses de terres arables et de zones humides et cerise sur le gâteau, gratuites ! Que Nib !

      Qu’importe si, au final, le gain espéré serait inéluctablement annulé par les sempiternels embouteillages du périf toulousain, il importait de continuer au nom d’ un « intérêt général » que l’on serait bien en peine de définir : business « Must go on ».

      Je suis au demeurant toujours impressionné par ce réflexe quasi pavlovien de recherche d’un bouc émissaire forcément écolo-irresponsable, comme si se focaliser sur le doigt qui désigne évitait de se confronter à une problématique plus complexe.




    • Et hop ! Et hop ! 27 février 16:30

      @Décroissant : ... autoroute de Toulouse à Albi ... «  « désenclavement » dont 1.900 scientifiques (200 toulousains) ont instruit de façon responsable des solutions alternatives .. gratuites !  »

      Et c’est quoi cette alternative miraculeuse ?

      C’est aberrant que les expropriations et les travaux puissent être engagés avant que tous les recours en justice sur l’opportunité du projet n’aient été jugés,
      ou, à l’inverse, qu’il puisse encore y avoir des recours sur l’opportunité après que les expropriations aient été faites, les marchés passés, les travaux engagés.


    • guylain chevrier guylain chevrier 27 février 16:45

      @Décroissant On pourrait vous suivre si seulement les associations écologistes de tous bords ne passaient pas leur temps à s’opposer à tout projet d’intérêt collectif, qui est important pour le grand nombre, mais inavalable pour les décroissants, que je désigne comme des dé-progressistes. D’ailleurs, cette décision n’est jamais que l’application d’un cadre de droit qui laisse des voies d’eau à cet extrémisme d’une primauté au nid d’une mésange bleue ou d’un arbre centenaire sur l’intérêt général. C’est la logique de l’éparpillement des droits contre le droit. Précisons que des mesures environnementales d’ampleur accompagnent ce projet d’autoroute, qui a reçu toutes les validations, en dehors d’un harcèlement judiciaire abscons aux recours sans limite ! 


    • LeMerou 27 février 17:13

      @Décroissant

      Bonjour,
      « La rapporteuse publique du tribunal administratif avait déjà rendu en novembre dernier un avis défavorable à la poursuite du projet en considérant que l’intérêt public n’était ni impératif, ni majeur (une paille) mais cette juridiction, sous la pression de l’État, s’est déjugée en renvoyant la décision à plusieurs mois permettant la poursuite des travaux, manière de rendre les choses inéluctables en pratiquant la politique du fait accompli. »

      Tous, enfin tous ceux qui cherché un peu les origine de cette liaison, savent que l’intérêt public est au départ inexistant au profit d’un intérêt privé.
      En arriver à « vendre » 1/4 d’heure de gain de temps par ce trajet, qui ne sera pas gratuit loin de là, employant ensuite de grands mots issu de l’école de formation, comme « désenclavement Régional », « développement du tissu socio-économique », « Promotion des valeurs Régionale », etc, etc..
      Bref, jugement est prononcé, arrêt de jeu, l’état mauvais perdant fait appel, le juge sera « promotionné », sera saisi une autre chambre plus affable (moins sujette aux pressions, indépendantes, comme l’ont dit), afin que l’affaire se poursuivre.

      Mais diantre qui règne ? Nous ou le bas peuple ! 

      J’en fiche mon billet, que vu l’avancée des travaux, l’autoroute verra le jour, ne sera pas emprunté par les P.L. (qui déjà quasi partout pour des raisons économiques emprunte majoritairement les RN au lieu de l’autoroute), que les ceusses favorables du gain de temps, râleront des augmentations tarifaires d’abonnement.
      Bref, un coin d’autoroute désert comme il en existe certains tronçons.


    • joletaxi 27 février 17:21

      @LeMerou

      quel est l’intérêt des lignes à grande vitesse qui coûtent une blinde ?
      arriver une heure plus tôt à la station de ski ?

      alors qu’avec Ryanair...


    • Décroissant 27 février 17:54

      @Et hop !

      A la place d’une nouvelle route, le collectif constitué plaidait pour un réaménagement de l’actuelle RN126, loin d’être saturée avec en moyenne 8 000 usagers par jour. Ce projet alternatif, qui a fait l’objet d’une pré-étude en 2016 lancée à l’initiative d’une quinzaine de collectivités territoriales, proposait notamment 15 points d’accès contre seulement 3 pour l’A69.

      https://www.lvel.fr/post/am%C3%A9lioration-de-l-itin%C3%A9raire-toulouse-castres-nous-sommes-tous-concern%C3%A9s

      Pour info, les 1 500 premiers signataires scientifiques demandant de surseoir au projet de l’A69 :

      https://www.nouvelobs.com/ecologie/20231004.OBS79024/pour-nous-scientifiques-l-autoroute-a69-est-un-de-ces-projets-auxquels-il-fauthttp ://-renoncer.html/?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1696412703

      Que ce soit une gabegie, c’est certain, mais la politique du fait accompli qui consiste à engager des travaux avant même que tous les recours soient purgés est aussi en soi une prise de risque anormale et un pied de nez au droit qui peut mener à de telles conséquences désastreuses dans un pays de droit.

      Ou alors on est dans une république bananière où seule la loi du plus fort a droit de cité.


    • Décroissant 27 février 19:00

      @guylain chevrier

      Disserter sur le droit sans se préoccuper de savoir si l’A69 n’appartient pas à cette classe des grands projets inutiles et fort coûteux pour des finances publiques exsangues, voila une tournure d’esprit bien singulière ! Passons sur le dénigrement habituel et banal de la décroissance, les conclusions du rapport de Rome sur la limite des ressources ont donné lieu a bien des interprétations, dont dernièrement celle de Trump qui a décrété l’accaparement de celles-ci du Groenland à l’Ukraine.

      Vous êtes en droit d’estimer que la suppression de 316 hectares de terres agricoles, la suppression de zones humides (limitant les risques d’inondations), la destruction d’arbres centenaires n’ont aucune importance face à un gain de 15 minutes nécessaire à la logique du développement « progressiste », mais affirmer que le compte des compensations environnementales y serait semble manifester une méconnaissance du dossier :

      https://reporterre.net/A69-le-concessionnaire-a-bacle-la-compensation-ecologique

      Même l’écolo bashing a ses limites !



    • Décroissant 27 février 23:58

      @LeMerou

      Bonjour,

      Votre scénario de fin de partie est hélas le plus probable car dans ce pays la ploutocratie a pris l’habitude de s’asseoir sur l’intérêt public.

      De même que les « Bonnets rouges » largement instrumentalisés par les entreprises de l’agro-alimentaire ont fait capoter l’écotaxe, principe pourtant largement développé chez nos voisins (on remarquera que le coût de l’opération a été -c’est une litote- rarement évoqué), ce qui a accentué la surfréquentation du réseau secondaire, les mêmes causes produisant les mêmes effets, la RN 126 verra effectivement le report des véhicules voulant s’exonérer du paiement de péages salés.

      Tout cela pour que quelques uns puissent gagner 15 minutes avant d’affronter la demi-heure de bouchon traditionnel à l’abord du double périphérique toulousain.

      Tout ça pour ça !

      Reste la très grande violence des forces publiques et les intimidations constatées sur ce chantier qui ne sont pas sans faire écho, dans cette région, au drame de Sivens pour lequel la CDEH vient de condamner la France.


    • LeMerou 3 mars 07:06

      @joletaxi

      Bien sûr, et ça pollue moins, vous oubliez aussi les belles plages du Sud Ouest. smiley


    • Octave Lebel Octave Lebel 27 février 08:43

      Saluons la performance et la rareté du procédé. Un texte tout en affirmations toutes fausses. Ce qui est rare parce que d’habitude dans ce genre de production est fait l’effort de mélanger le vrai et le faux pour mieux nous abuser en semant le doute et la controverse.

      Reste un repère commun à ceux qui s’adonnent à ces jeux ici. La fin en cerise sur le gâteau. Une cerise bien rouge (une bonne bio ou gorgée de colorant selon l’humeur plus ou moins taquine de chacun) en forme de citation censée impressionner ceux qui sont supposés impressionnables par ce genre de gâteau à la cerise smiley

       


      • Julien30 Julien30 27 février 13:14

        @Octave Lebel
        Vous auriez pu vous contenter d’écrire « c’est même pas vrai », ça revenait au même, mais bon votre goût du blabla stérile l’emporte toujours.


      • Et hop ! Et hop ! 27 février 16:32

        @Julien30

        C’est qui la faune qui est menacée par le projet ? Des vaches, des grenouilles, des lapins, des couleuvres, des moustiques ?


      • Octave Lebel Octave Lebel 27 février 08:43

        Un détail, ce mouvement d’opposition comme beaucoup de mouvement d’aménagement routier est en réalité un mouvement de citoyens transpartisan ayant réuni toutes les compétences nécessaires. Tout à fait le genre de démarche qui fait monter au plafond tous les conservateurs de la terre parce qu’elle parle d’un avenir qui leur fait peur. Des citoyens qui se rassemblent et se donnent les moyens d’intervenir sur ce qui les concerne et les regarde. Mais dans le monde de l’auteur comment résister à la tentation de  « casser de l’écolo ».Applaudissements garantis ici auprès d’une petite claque toujours fidèle. Je me demande pourquoi il n’a pas évoqué l’intérêt général que représentent les actionnaires des grandes entreprises de travaux publics et de ceux qui gèrent pour nous, bien ingrats et irresponsables, les péages.

        Ce texte est aussi une ode à la liberté d’expression ainsi bafouée par une bande d’excités alors que les mêmes entreprises ont pris le risque de s’emparer de réseaux entiers de médias afin que nous soyons bien informés smiley

         


        • guylain chevrier guylain chevrier 27 février 09:00

          @Octave Lebel Ce serait bien un jour que, comme écologiste, vous soyez capable de vous remettre un tant soi peu en cause au lieu de faire des procès à cette critique sans rien argumenter. Les écologistes sont devenus un groupe de pression qui entend imposer sa vision par un travail de sape juridique, à défaut de soutien populaire, dans le plus grand mépris des habitants et de leurs besoins. C’est comme pour les ZFE, ce truc socialement discriminatoire imposé par la nouvelle bourgeoisie verte à coup de catastrophisme, qui cherche à se faire passer pour révolutionnaire, et qui chasse les couches populaires des centres villes riches : le mépris de classe !


        • suispersonne 27 février 14:05

          @guylain chevrier
          Vos parti pris discréditent vos arguties haineuses contre une écologie que vous qualifiez exclusivement de punitive.
          Vous avez pourtant raison sur l’existence de déformations indésirables du respect des équilibres biologiques de cette planète, qui devraient évoluer normalement sans mettre en danger qui ou quoi que ce soit.
          On parle ici de politiciens professionnels maléfiques capables de se servir de prétendues priorités écologiques pour imposer l’injustice.
          Et les zékolos de pacotille ne vont jamais au fond des choses => l’origine de tous les dérèglements c’est l’avidité des zaxionnères, des milliardères, et des propriétaires, indifférents au bien commun quand ils ne sont pas en mesure de le spolier.
          Votre défense du chantier de l’A69 est celle du tocard qui a toujours voulu l’imposer, malgré son absurdité technique et économique.


        • joletaxi 27 février 15:02

          @suispersonne

          moi je défends les renoncules


        • Garibaldi2 27 février 16:33

          @joletaxi

          Veuillez rester poli !


        • Et hop ! Et hop ! 27 février 16:37

          @Octave Lebel

          C’est aberrant qu’il puisse encore y avoir des recours sur l’opportunité du projet après que les expropriations aient été faites, les marchés passés, les travaux engagés, ou si on veut, que les expropriations et les travaux puissent être engagés avant que tous les recours en justice sur l’opportunité du projet n’aient été jugés.

          Les écologistes feraient mieux de se mobiliser contre les milliers de projets de constructions d’usines éoliennes qui détruisent beaucoup plus la faune, sans avoir d’utilité sociale étant donné qu’elles produisent un courant intermittant et imprévisible.


        • joletaxi 27 février 16:49

          @Garibaldi2
          renoncule est une insulte ?


        • guylain chevrier guylain chevrier 27 février 16:52

          @suispersonne Je défends l’intérêt général comme la place du peuple dont vous ne voulez pas entendre parler, parce que vous appartenez à une minorité qui ne peut imposer son point de vue que devant des tribunaux influençables à votre cause. Et dans votre propos, en dehors de faire comme à chaque fois le procès d’un texte en morale, il n’y aucun argument de raison opposé à ma tribune. Quant au « respect des équilibres biologiques de cette planète », vous répétez des âneries que vous ne maitrisez pas. En ce qui concerne ces « politiciens professionnels maléfiques » selon vous, ce sont des élus de la République choisis par la population, et oui, et qui ont donc plus de crédit que vous !


        • joletaxi 27 février 17:44

          @guylain chevrier

          cette engeance a phagocyté toutes les institutions et les médias

          https://seppi.over-blog.com/2025/02/administration-magistrature-medias-publics-la-bataille-culturelle-des-ecologistes-de-m.gilles-riviere-wekstein.html

          les métastases de ce cancer vont tuer le pays


        • Octave Lebel Octave Lebel 27 février 19:24

          @Et hop !

          Ce qui est aberrant c’est qu’il puisse y avoir des expropriations alors que le solde des recours ne soit pas abouti.

          « C’est aberrant qu’il puisse encore y avoir des recours sur l’opportunité du projet après que les expropriations aient été faites »

          Savez-vous que même si l’enquête publique donne un avis défavorable, le préfet peut décider de passer outre. Et cela est arrivé plus d’une fois. Mais les temps changent. Je suppose que vous n’avez jamais été confronté à ce genre de situation. Je peux vous dire que quand on y regarde de près, on est souvent sidéré de la légèreté des documents d’études et du prix que cela nous coûte, de l’ignorance crasse des politiques qui sont les décisionnaires sans même avoir travaillé le sujet et incapables de répondre à des questions précises. Ce n’est pas le cas de tous mais rares sont ceux qui jouent la carte de la démocratie et d’une information honnête envers leurs concitoyens. Et tout cela dans un contexte où le plus souvent ce qui reste de presse locale est de parti-pris et je vous laisse deviner de quel côté. On peut faire un parallèle avec le débat sur les retraites. Le pays tout entier a pu voir l’ignorance sur bien des aspects quand ils ne colportaient des contre-vérités manifestes de grands donneurs de leçon de responsabilité quand ils se sont finalement courageusement dérobés devant le vote de la représentation nationale. Ici l’auteur a essayé de faire d’un mouvement citoyen une polémique politicienne avec condescendance et mépris. Il a raison. C’est là qu’est le danger. Quand, exaspérés par ces combines politiciennes si bien entretenues grâce à l’aide des médias contrôlés par nos oligarques et leurs obligés , nous nous mettons en marche pour construire une démocratie citoyenne. Que ceux qui négligent encore de voter, sans céder devant les sirènes de la dispersion, s’y mettent pour un rassemblement conséquent autour d’un programme qui entre autres nous donnera les moyens de nous faire respecter. 


        • suispersonne 28 février 18:19

          @guylain chevrier
          C’est parce que votre tribune est un tissu de contrevérités.


        • charlyposte charlyposte 28 février 18:22

          @suispersonne
          Sources ?


        • Et hop ! Et hop ! 1er mars 10:47

          @Octave Lebel : «  Savez-vous que même si l’enquête publique donne un avis défavorable, le préfet peut décider de passer outre. »

          L’enquête publique « de comodo incommodo » qui existe en France depuis le XIVe siècle vise à faire connaître aux autorités les nuisances ou les inconvénients inconnus que pourrait occasionner le projet, pas à connaître l’avis des riverains : ce n’est pas un referendum, c’est une enquête, une recherche d’informations nouvelles. Par exemple l’existence d’un site archéologique, historique, ethnographique non pris en compte, d’un autre projet d’intérêt public en cours, d’un biotope exeptionnel (par exemple lieu d’étape d’oiseaux migrateurs, de gite d’espèces rares ou protégées,..).

          Ceci dit, les projets nationaux comme le programme d’éoliennes ou de migration massive devraient faire l’objet d’un référendum national sur leur opportunité, avec un débat équitable.

          Pour tous les barrages hydroélectriques construits à partir de 1940 par Vichy, les habitants des vallées noyées étaient à 100% contre, ça n’empêchait pas que la création de la retenue d’eau soit d’intérêt public, et sa construction légitime. Bien sûr des écosystèmes ont été détruits, mais d’autres tout aussi riches ont été créés, la rivière et ses berges ont été remplacée par un lac, les grenouilles par des carpes, l’électricité hydroélectrique est celle qui pollue le moins, qui est indépendante des fournisseurs étrangers et qui est la moins chère, tout en étant très pilotable.

          Les riverains sont toujours opposés à la construction près de chez eux de tanneries, d’usines, de décharges publiques, de camps de roms, de prisons, d’usines d’incinérations, de routes et d’autoroutes, de transformateurs, de centrales nucléaires, de mines, d’usines de toutes sortes, de tout ce qui peut gêner leur tranquillité, etc.., c’est un motif d’indemnisation, mais pas d’interdiction des projets.


        • babelouest babelouest 1er mars 12:11

          @Et hop !
          Ce n’est pas si simple. Revenons au dossier Notre-Dame des Landes. Parmi les plus virulents opposants, il y avait une énorme ligne de front des très nombreuses PME vendéennes : leurs dirigeants utilisaient fréquemment l’avion, et pour ceux qui connaissent le coin l’aéroport est situé au sud de la Loire. Pour eux , c’était facile d’accès. En revanche son transfert au nord de la Loire obligeait les usagers à traverser le fleuve : soit par le périph’ nord plus long et souvent engorgé, soit par le sud et le périlleux pont de Cheviré presque toujours très engorgé Le bilan : de une à deux heures de trajet (au moins) en plus à chaque fois. A force, leur avis a dû peser lourd (il s’agit là d’argent, les banquiers y sont sensibles).


        • suispersonne 2 mars 14:43

          @charlyposte
          Vous savez peut être lire et comprendre autre chose que les pamphlets infondés des réactionnaires.
          Je ne suis en rien votre obligé, et ne suis pas missionné pour compléter votre inculture politique largement dévoilée ici.
          Je connais d’avance vos dénégations, éructations, insultes.
          Bonne continuation.


        • Et hop ! Et hop ! 2 mars 17:16

          @babelouest : «  Revenons au dossier Notre-Dame des Landes. »

          C’était un projet scélérat pour remplacer un aéroport public proche de Nantes, accessible facilement en transports public, loin d’être saturé, et profitables pour l’état, par un monopole privé donné Vinci qui allait pouvoir rançonner les usagers avec l’autoroutes privée et les parkings privés nécessaires pour y accéder.

           L’enquête public n’a pas pour but de discuter de l’utilité public d’un projet, mais de révêler son impact sur l’environnement naturel, archéologique, social, touristique, etc.
          Pour des projets comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, il aurait dû y avoir une consultation des usagers avec un referendum départemental, mais les élus et les hautes fonctionnaires qui ont poussé ce projet savaient très bien qu’il s’agissait de favoriser les intérêts privés de Vinci au détriment de l’intérêt public et des usagers, ils étaient corrompus par Vinci.


        • LeMerou 3 mars 07:04

          @Et hop !

          Bonjour, 
          « C’est aberrant qu’il puisse encore y avoir des recours sur l’opportunité du projet »

          Tout est aberrant dans cette affaire, depuis le début, car l’intérêt initial n’est aucunement d’enjeux public, mais privé, avec de très nombreux grenouillages politiques pour la construction de cet ouvrage, c’est que ce projet est vieux de presque 20 ans. Il y a de la persévérance dans son initiateur, 

          Le/les recours ! Sont une bonne chose, ils permettent dans le cas de cette affaire, de faire ressortir des éléments qui auraient été insuffisamment pris ne compte dans l’élaboration du projet, agrémenté aussi sur le fait que « l’intérêt public » ou « majeur » n’est pas véritablement présent dans cette affaire et que des solutions existaient déjà, la fameuse RN ayant bénéficié de nombreux aménagements, et qu’il suffirait « simplement » d’en faire d’autre.

          A ce que j’en ait lu, environ 24 saisies du tribunal on été faites. Mais notre législation étant pléthorique, accouplée au fond ou la forme agrémenté d’un lenteur judiciaire, elle permet toutefois le début des travaux. D’où l’aberration de cet arrêt après que plus de la moitié de l’ouvrage soit construit.
          Le/les recours fait au fur et à mesure par les populations locales et différentes associations, n’ont fait que peu de poids face à la machine infernale politico-judiciaire.

          Devant cette levée incessant de bouclier « contestatoire », personne à un moment ne s’est posé la question qu’il y a peut être un véritable problème avant le lancement des travaux. Non ! tout s’effectue dans la plus parfaite légalité aberrante, Ca travaille sur le terrain, ça s’arrête à cause d’un énième recours, puis le travail reprends, etc, etc.

          Mais qu’est ce que c’est ce bordel ? Avec les dépenses issues de nos escarcelles qui vont avec !

          L’Administration Française, monstre que nous avons la « chance » de posséder et que le Monde nous envie dit on, ne lâchera pas, en plus les « politiques » de tout bords ont donné implicitement à l’insu de leur plein gré leur accord.....Alors exit les grenouilles, lézards, criquets et loutres, (déjà à la vie rendue difficile par l’agriculture) et vive le bitume.

          Apparemment le coût serait (avant augmentations) de 7,50 euros le trajet Castres-Toulouse, soit 15 euros par jour pour un aller et retour, soit 330 euros par mois de dépenses, pour grosso-modo 6 heures mensuelle d’économie de temps de trajet selon les ardents défenseurs du projet épris du développement économique majeur de leur Région.

          Donc hier pour le même trajet (hors frais carburant, usure, etc) dépense 0 euro
          Demain pour le même trajet dépense mensuelle 330 euros. (Une paille....)

          Question :
          Qui va pouvoir payer ça ? Quel sera l’usager réel et continu de cet ouvrage permettant de le rentabiliser ? 

          Il y a bien eu fut un temps, un projet de sortie d’autoroute privée pour un émir, alors pourquoi pas un autoroute pour un labo ? 


        • guylain chevrier guylain chevrier 27 février 09:15

          L’écologie a gagné à être de plus en plus dans le collimateur des milieux populaires qui n’en peuvent plus de cette écologie punitive et socialement discriminatoire, tournée contre tout développement humain. Elle est passée d’être de gauche à réactionnaire, en poussant par ses excès bien des citoyens vers le RN ! L’écologie ne saurait être une sorte de dogmatisme, un absolutisme qui se fiche des conséquences, mais un enjeu d’intérêt général qui en respecte les équilibres.


          • Octave Lebel Octave Lebel 27 février 19:50

            @guylain chevrier

            C’est bien, vous persistez et signez. Merci.

            « L’écologie a gagné à être de plus en plus dans le collimateur des milieux populaires qui n’en peuvent plus de cette écologie punitive et socialement discriminatoire, »

            Vous faites le double pari imbécile qui est celui de l’extrême-droite parce que comme ses cadres, élus et dirigeants vous méprisez l’électorat dont vous avez besoin. Comme si, parce que nous appartenons à la classe moyenne et populaire, nous ne serions pas en mesure de comprendre que  la politique de la concentration des richesses et de la rentabilté à court terme, de l’impôt allégé pour les plus riches qui en plus se font subventionnés sans compte à rendre ni contrepartie empêche la planification indispensable des investissements nécessaires pour inverser le saccage écologique et la régression sociale en cours. Pas en mesure de voir et comprendre et que c’est nous qui trinquons pour l’essentiel quand vous les plus riches avaient les moyens de vous protéger. « Ecologie punitive » « socialement discriminatoire », mais c’est exactement cela. Plus on est riche, plus on a une empreinte carbone élevée et mieux on échappe aux logements mal isolés, malsains, à la mauvaise bouffe et à l’air vicié et en plus on a pas de mal à se faire soigner ni à financer les études (longues) de nos enfants smiley


          • guylain chevrier guylain chevrier 27 février 10:05

            Un bel exemple de parti pris, cet article publié il y a peu par France info sur le sujet https://www.francetvinfo.fr/environnement/crise-climatique/chantier-de-l-autoroute-a69/chantier-de-l-a69-la-justice-se-prononce-sur-la-legalite-de-l-autoroute-controversee-deux-ans-apres-le-debut-des-travaux_7093980.html , qui fait la part belle aux opposants en minorant, par la reprise d’un argumentaire des écologistes à sens unique, l’intérêt que représente cette autoroute pour ce territoire et ses habitants, auxquels on ne donne d’ailleurs aucunement la parole. Notre démocratie peut-elle survivre à une presse dominée par des journalistes qui défendent le parti pris de leurs opinions, relatif à des idées qu’ils rendent par ce procédé dominantes, plutôt que l’information ?


            • Octave Lebel Octave Lebel 27 février 20:29

              @guylain chevrier

              C’est la grande forme .Vous jouez le tout pour le tout dans le registre du grand bluff.

              « Notre démocratie peut-elle survivre à une presse dominée par des journalistes qui défendent le parti pris de leurs opinions, relatif à des idées qu’ils rendent par ce procédé dominantes, plutôt que l’information ? »

              Vous croyez que vous allez réussir à nous halluciner. L’essentiel des médias est aux mains d’oligarques qui depuis la présidentielle de 2022 travaillent sérieusement à mettre en selle l’extrême-droite au constat que le coup de l’épouvantail qui a permis à leur champion de se hisser au pouvoir avec le trompe-l’œil de l’abstention qui signait déjà le rejet des deux a fait son temps. Alors, tout plutôt qu’une démocratie citoyenne à laquelle il faudrait rendre des comptes en étant tenu responsables de ses bilans. En avant toute avec l’extrême-droite, grande spécialiste de l’entretien de la confusion et division au sein de la classe moyenne et populaire. Nous avons urgemment besoin de ces talents. Pour le reste, ils feront ce qu’on leur dit. Ils le font déjà.

              Quand au service public de l’information, qui n’a pas vu le changement de ton ni celui de la nature des questionnements envers le RN. Et ce depuis un moment, avec c’est vrai, France-info qui y joue un rôle spécifique parce que ces gens, à défaut d’être honnêtes sont intelligents. Regardez, on l’a dit et c’est vrai. C’est vrai, une fois pour toute et on y revient plus. Comme si nous ne savons pas comment fonctionne la fabrique de l’opinion, par la répétition, la surexposition des uns et le torpillage du temps de parole des autres en leur posant quelquefois 6 fois la même question polémique. A chacun d’exercer sa sagacité si nous ne voulons pas être ce que ces gens pensent de nous, des couillons.

               


            • Hallo Bobo Hallo Bobo 27 février 12:49

              Quand les conservateurs auto-centrés seront en voie de disparition, ce qui n’arrivera malheureusement que beaucoup trop tard, ils seront bien content d’avoir des écologistes qui se battent pour leur écosystème, à savoir un bout d’autoroute perdu avec quelques épaves dessus...

              D’ici là, moins d’invectives et de raisonnements en noir&blanc rendraient la vie en communauté plus gaie !


              • charlyposte charlyposte 27 février 13:49

                Vaut mieux être sobre quant on est installé sur une sellette.


                • pemile pemile 27 février 14:36

                  Vous zappez un détail ?

                  "la juridiction administrative estime que le coût élevé du péage du projet A69 est de nature à en minorer significativement l’intérêt pour les usagers et les entreprises."


                  Et que État, conseil régional et collectivités locales soient mis à contribution pour financer une baisse du péage ?


                  • guylain chevrier guylain chevrier 27 février 16:54

                    @pemile Vous n’avez pas lu mon papier sinon vous auriez la réponse, positive ! Lisez le donc avant de réintervenir. Merci !


                  • pemile pemile 27 février 18:25

                    @guylain chevrier « Vous n’avez pas lu mon papier sinon vous auriez la réponse »

                    Ben non, une route à péage n’est jamais une solution pour les riverains et en quoi le fait d’utiliser des subventions publiques pour diminuer temporairement le prix du péage serait acceptable ?


                  • joletaxi 27 février 15:12

                    Comment peut-on encore critiquer les zinzins verts ?

                    Ils ont réussi, dans tous les domaines

                    nucléaire... si on les avait écouté on serait « à poil » comme les teutons

                    agriculture vive le bio.. qui n’a aucun intérêt sinon idéologique

                    glyphosate:une bataille de 40 ans ,des milliers de pages d« études » et au final rien,le produit est employé partout, et il ne se passe rien

                    renouvelables déjà + de 300 milliards cramés aux jouets écolos, 300 milliards sur la table si on les écoute, pour aucun retour

                    voitures : on nous empêche d’utiliser nos bagnoles en parfait état, mais si on en change, elles vont à la casse... ben non, en Afrique,ou ailleurs et comme l’atmosphère est globale cela n’aura servi à rien(4 millions de voitures transitent au port d’Anvers vers l’Afrique)

                    vélo oups académie du vélo... électrique et donc fourniture de courant,et déchets difficiles à recycler

                    etc etc

                    on y passerait des journées entières

                    Trump a coupé les crédits aux « chercheurs » qui coopèrent au GIEC,voilà une mesure qu’elle est bonne


                    • Et hop ! Et hop ! 27 février 16:45

                      @joletaxi

                      Vous oubliez que les écologistes font la promotion des usines éoliennes qui détruisent la faune sans utilité économique, de l’immigration de masse qui est un déracinement écologique, de la contraception chimique, de toutes les guerres, de la libéralisation de toutes drogues (sauf les cigarettes et le vin), de l’avortement, des traitement d’hormones et des mutilations tangentes, de la mondialisation du commerce et des délocalisations, etc..


                    • charlyposte charlyposte 27 février 16:52

                      @Et hop !
                      Je propose des éoliennes portatives à fixer sur le cuir chevelu ! c’est pour obliger le bipède à marcher dans la rue la tête haute avec le regard fier smiley


                    • joletaxi 27 février 16:53

                      @Et hop !

                      Comment encore défendre ce qui est devenu une religion ?

                      La Chine, s’en contrefout, comme les indiens, comme tout le sud est, comme l’Argentine, comme l’Amérique

                      Nous, on invente des ZFE, des villes 15 minutes, des capsules attachées etc etc

                      Parfois je me demande s’ils ne sont pas les idiots utiles des grandes puissances


                    • charlyposte charlyposte 27 février 17:04

                      @joletaxi
                      Exact en constatant également que nos chers escrolos ne disent rien de mal sur les fameux tacots électrique jetables et hors de prix... il est vrai que tous les escrolos sont riches, trop riches smiley bizarre.


                    • amiaplacidus amiaplacidus 27 février 16:43

                      La cause est entendue. Le chantier est stoppé net.

                      L’arrêt du tribunal dénonce : « ...l’irresponsabilité de l’État et du concessionnaire pour avoir engagé les travaux sans attendre... »"

                      Pour une fois que la mise devant le fait accompli se retourne contre l’auteur de ce fait.

                      Quand donc le gouvernement et les « élites » entendront-ils le peuple ?


                      • guylain chevrier guylain chevrier 27 février 17:27

                        @amiaplacidus Tout d’abord, l’Etat a fait appel, heureusement, car il n’y a pas que les écologistes qui peuvent se servir de la justice pour leur cause, et quelle cause : quid de l’empreinte carbone de cet arrêt des travaux, si on en restait là, puisqu’il faudrait détruire une autoroute construite presque aux trois-quarts, et trois milliards d’argent public selon les élus que cela engage (contribution des citoyens), mis à la poubelle. Mais peu importe, n’est-ce pas, vous n’êtes pas à une contradiction près. 


                      • joletaxi 27 février 17:35

                        @guylain chevrier

                        à Beynac, ils ont réussi à interdire la construction d’un détournement évitant ainsi le passage dans la ville, passage étroit, tortueux, dangereux, dans un site touristique. Le nouveau pont était en passe d’être monté. Résultat, des millions cramés,
                        Il se dit... que cela déplaisait à un propriétaire du coin... les écolos idiots utiles et manipulables


                      • amiaplacidus amiaplacidus 27 février 18:09

                        @guylain chevrier

                        Une première chose, je ne suis pas pro-écolo, ni anti-écolo d’ailleurs. Je refuse toute dichotomie, noir-blanc, bien-mal, etc.

                        Simplement, je trouve navrant que l’on commence des travaux tant que les voies de recours n’ont pas été épuisées.
                        On est dans un État de droit ou on ne l’est pas.

                        S’il y a de l’argent mis à la poubelle, c’est la faute de ceux qui ont engagé des travaux prématurément.


                      • pemile pemile 27 février 18:28

                        @amiaplacidus « S’il y a de l’argent mis à la poubelle »

                        Plus de 2 millions de pénalités de retard dans la démolition des piles du pont !


                      • pemile pemile 27 février 18:31

                        Pour le chantier de Beynac, mélange avec le post précédent de joletaxi


                      • guylain chevrier guylain chevrier 27 février 23:53

                        @amiaplacidus

                        Je rappelle d’abord que toutes les autorisations ont été validées malgré des dizaines de recours devant les tribunaux et jusqu’au Conseil d’État, y compris au regard d’aménagement environnementaux prévus dans ce dossier, mais les choses sont faites de telle façon que ce n’est jamais fini avec ceux qui ne connaissent qu’un harcèlement judiciaire à la mesure de leur dogmatisme, avec des recours possibles sans fin. C’est ça qui ne va pas. Si on attendait que tous les recours soient épuisés pour commencer des travaux de ce type, il n’y en aurait aucun de possible. Il y a quand même une ignorance grave de la part de certains ! Comment peut-on croire que des investisseurs, des entreprises, des artisans, des commerces, tout un tissu de développement qui engage matériellement, humainement et économiquement les choses, avec le soutien des pouvoirs publics, l’argent des citoyens, ce qui demande des années de travail et des garanties, puisse supporter cela ? C’est votre raisonnement qui ne va pas qu’il faut justement inverser !



                      • Eric F Eric F 28 février 14:02

                        @amiaplacidus
                        ’’je trouve navrant que l’on commence des travaux tant que les voies de recours n’ont pas été épuisées’’
                        On en serait encore à vivre dans des huttes si les procédures de recours avaient existé au néolithique. Il devrait y avoir enquête d’utilité et ensuite décision non réversible. Car il y aura toujours des opposants à quoi que ce soit, surtout si c’est une ’’cause symbolique’’, et la justice donne souvent d’abord satisfaction au plaignant.
                        Sur le fond, cette autoroute n’est peut être pas indispensable, mais les travaux à impact environnemental ont dores et déjà été effectués. Les sociétés de travaux publics ne demandent sans doute pas mieux que tout remettre dans l’état initial, ce sera beaucoup plus rémunérateur que d’achever les travaux.


                      • amiaplacidus amiaplacidus 28 février 18:41

                        @Eric F
                        Je crois que vous êtes mûr pour un régime autoritaire, voire une dictature. Qu’elle soit de gauche, de droite ou écolo.


                      • guylain chevrier guylain chevrier 27 février 17:30

                        Il est extraordinaire de voir des contributions qui attaquent ma tribune, parler d’entendre le peuple ! Les écologistes le méprisent, la preuve, avec ce gâchis. Jamais ils n’ont demandé ici ou ailleurs à ce qu’il s’exprime, et lorsqu’il s’est exprimé par référendum largement en faveur du projet d’aéroport du Grand Ouest ou de Nantes-Notre-Dame-des-Landes, les zadistes, une poignée d’individus excités, ont obtenu par intimidation, entre violences et pression, à ce que le président de la République d’alors, peu courageux, un certain François Hollande, en abandonne la défense, en créant un précédent regrettable. La liberté dont nous disposons, on l’oublie un peu, vient de la loi comme manifestation de l’intérêt général, autrement dit de celui du grand nombre, et non d’une minorité qui entend imposer son point de vue devant des tribunaux par des biais qui confisquent la démocratie. 


                        • joletaxi 27 février 17:38

                          @guylain chevrier

                          ces hurluberlus en plus profitent de nos impots au travers des « dons » de nos instances, aux ONG qui intentent ces actions judiciaires


                        • Eric F Eric F 28 février 14:07

                          @guylain chevrier
                          Ce n’est pas Hollande qui a décidé l’abandon du projet de Notre Dame des Landes (il a laissé en suspens), mais Edouard Philippe en 2018 sous la présidence Macron.
                          On peut noter que les travaux effectifs n’avaient pas été commencés.


                        • babelouest babelouest 1er mars 06:34

                          @guylain chevrier
                          POur connaître particulièrement bien le dossier Notre Dame des Landes, là encore l’État a sciemment biaisé la façon de procéder :
                          — il pouvait demander aux riverains immédiats, actuels et futurs
                          — il pouvait demander à ceux qui, géographiquement, pouvaient avoir l’occasion de prendre l’avion depuis ce point (soit plusieurs départements)
                          Non, il a choisi l’option la plus stupide : le département, sachant que tous ceux de la moitié nord-est n’étaient guère concernés.
                          Cela se retrouve dans les résultats détaillés : ont majoritairement voté non les riverains actuels (ah bon ?), ceux qui le seraient devenus (c’est logique), alors que le oui a été majoritaire là où les gens n’étaient pas concernés. Ce choix avait été dénoncé AVANT le vote par les associations concernées, qui avaient bien compris la manœuvre : alors, où voyez-vous la démocratie, là-dedans ?
                          Je dois aussi préciser l’emploi du terme écologie. Oui,elle est importante, et cela concerne tout le monde en faisant fi des clivages « politiques ». Alors que le plus souvent ouvrent largement leur clapoir des « écologistes politiques » qui ne sont en fait que des politiques tout court, porteurs avant tout d’un mondialisme-globalisme promoteur d’une destruction de la notion de sexe, le plus flou possible sur les croyances et traditions, en somme rien de véritablement écologique.
                          Rarement vu autant de mauvaise foi.....


                        • babelouest babelouest 1er mars 15:30

                          @guylain chevrier
                          Un autre détail. Contre ce projeeeeeeet d’aéroport qui n’était que celui de quelques fortunés, la levée en masse a été importante quand, plusieurs fois, des actions ont mobilisé plusieurs dizaines de milliers de personnes de toute la France. Ces « gouvernements » s’adossent à une masse d’indifférents. En face, j’ai vu jusqu’à cent cinquante collectifs français (soit environ la moitié) envoyer des délégués discuter d’actions à mener. Bien entendu, ce sont eux qui payaient leurs déplacements. Et les manques à gagner que cela occasionnait.

                          Les minoritaires, ce sont les « décideurs », ceux qu veulent gagner de l’argent au détriment d’une majorité qui a d’autres préoccupations. Il faut dire que vouloir se faire de la finance, ce n’est ni sain, ni naturel.

                          A bas les banquiers !


                        • guylain chevrier guylain chevrier 28 février 00:52

                          Ce que cherchent ces écologistes, c’est la décroissance, c’est-à-dire donner par ce biais toute sa place à une vision mythique de la nature, une sorte d’intégrisme religieux façon verte. Il peut y avoir des gens sincères qui ne poursuivent pas ce but, mais y participent en se ralliant à eux sans le voir. Surtout lorsque les grands médias assurent la diffusion de la cause, une nouvelle élite bourgeoise branchée y trouvant son karma. Ce qui assure aux écologistes une large influence, d’autant que leurs associations bénéficient en général de bien des subventions des pouvoirs publics. Ce qu’il faut retenir de l’arrêt du chantier de l’A89, c’est qu’il participe de la production du déséquilibre des territoires au regard de la réponse aux besoins sociaux du grand nombre. Si on y ajoute les ZFE, les centres-villes riches interdits aux voitures, les périphériques que l’on congestionne pour réduire la place de la voiture par toutes sortes de moyens alors qu’ils sont très largement utilisés par des banlieusards, le prix prohibitif de la voiture électrique, la place de parking au montant exorbitant, l’écologie telle qu’elle est pratiquée est reine de la discrimination sociale. Il y a une toute autre écologie, responsable, à inventer.


                          • joletaxi 28 février 18:38

                            @guylain chevrier

                            juste avant la chute du gouvernement teuton est passée (sous les radars) une loi imposant de diminuer la production(et consommation par le fait )énergétique de 50% d’ici 2035, production en général, même des moulins à vent.

                            ces gens sont fous


                          • suispersonne 2 mars 14:50

                            @guylain chevrier
                            Vous nous en direz de belles !
                            On voit que bien des zékolos de pacotille discréditent toute idée de décroissance, alors que l’avenir est à l’autosuffisance alimentaire partout sur cette planète.
                            Les confinements ont justement démontré sa nécessité, souvent avec bonheur et amélioration (étonnamment) rapide de l’environnement.
                            Réduire les transports maritimes et aériens propose un impact positif de toute autre importance que les gesticulations inégalitaires genre zfe.
                            Mais vos propos réactionnaires sont insignifiants.


                          • joletaxi 2 mars 14:57

                            @suispersonne

                            toute cette kermesse ruineuse est basée sur le CO2

                            et qu’a-t-on vu pendant les confinements ?
                            pas la moindre inflexion de la courbe de progression du CO2

                            Bref, on ne sait pas faire, et cela ne sert à rien

                            l’avenir est à l’autosuffisance alimentaire

                            toujours ce discours ringard
                            le grenier à blé de Rome était en Tunisie

                            Si on veut retrouver un bon équilibre sur les denrées alimentaires, arrêtons ces carabistouilles bio, qui ne servent strictement à rien


                          • suispersonne 2 mars 16:22

                            @joletaxi
                            Vos carences cognitives sont probablement incurables.
                            Elles ne vous empêchent jamais de dire portnawak.
                            Bonne chance.


                          • Com une outre 28 février 07:57

                            Dommage que l’auteur confonde volontairement le sentiment écologique de chacun et la politique d’un parti comme Les Verts qui lui défend des intérêts autres qui ne sont pas forcément ceux des citoyens ni de la biodiversité. Ce chantier n’aurait jamais dû voir le jour mais quelques intérêts privés et la collusion politiciens/entreprises à une fois de plus conduit à un énorme gaspillage d’argent public. Tout le déroulement de cette opération A69 est un pur scandale et une grave atteinte démocratique qui une fois de plus nous prouve la dérive totalitaire de l’Etat et de ses sbires, comme la porosité entre des élus et fonctionnaires dont on peut se poser la question du niveau de corruption avec les grands patrons français, en l’occurrence le laboratoire Pierre Fabre, avec le soutien d’Edouard Philippe et de François Hollande. Que cette décision de justice serve d’exemple et fasse réfléchir les vautours qui se gavent avec l’argent public au profit de leurs seuls intérêts personnels. Bravo aux juges courageux qui ont su mettre fin à cette ineptie qu’est l’A69 et bravo aux militants qui eux pensent intérêt général.


                            • guylain chevrier guylain chevrier 28 février 16:28

                              @Com une outre J’ai écrit, non « les écologistes » mais « Ce que cherchent ces écologistes », donc contrairement à ce que vous dites, je ne confonds pas tout le monde avec les excès qui sont le propre de certaines associations bien représentatives cela étant de ce milieu écologiste et des alliés d’EELV. D’autre part, vous confondez un ouvrage d’intérêt collectif et donc d’intérêt général, comme l’A69 demandé par la population du sud Tarn, déséquilibré en matière d’équipement, qui en a besoin pour son essor, et l’intérêt des entreprises capitalistes qui s’inscrivent dans la logique du marché, mais dont on a bien besoin aussi jusqu’à ce que l’on trouve une alternative à ce système économique. Il faudrait aussi arrêter de faire le procès permanent de nos élus qui le sont par la population, et donc légitimes pour agir en son nom, et non des militants associatifs ne représentants qu’eux mêmes qui pratiquent la privatisation de la démocratie par leur harcèlement judiciaire au titre de se prendre pour des sauveurs suprêmes. Nous ne sommes plus dans les années 70, tout le monde est contrôlé, et lorsqu’il y a un tel projet il doit passer sous bien des fourches caudines pour exister, cela n’a rien à voir avec on ne sait quelle mafia, que vous semblez décrire, de façon assez scandaleuse. Et heureusement qu’il y a des acteurs économiques qui sont engagés dans ces projets, et grâce auxquels ils ont du sens. Mais vous sortez de quelle grotte de l’âge glaciaire pour tenir de tels propos ?


                            • joletaxi 28 février 18:35

                              @guylain chevrier

                              Nous ne sommes plus dans les années 70, tout le monde est contrôlé, et lorsqu’il y a un tel projet il doit passer sous bien des fourches caudines pour existe

                              le zinzin vert a une imagination débordante

                              https://seppi.over-blog.com/2025/02/chantier-et-grenouilles.mais-coa.html

                              les flics ont iré à balles réelles lors de manifestations des agriculteurs hollandais,en cause, la spoliation des fermes herbagères au nom du climat

                              les zadistes eux sont félicités

                              on marche sur la tête


                            • Eric F Eric F 28 février 14:15

                              Les investissements de l’A69 ont été principalement faits par le privé, mais les dédommagements de dédits et de remise en état seraient entièrement aux frais du contribuable (eh oui, quand on dit l’« état » ça n’est pas sur les deniers personnels des ministres ou préfets).

                              (comme ce fut les cas pour les infrastructures pour le péage poids lourds -écotaxe-, projet abandonné, alors que des dérogations pour les transporteurs locaux avaient pourtant été concédées. Dans ce cas, c’est la décision d’abandon qui était critiquable, les PL étrangers sillonnent nos nationales gratos).


                              • https://www.francesoir.fr/societe-science-tech/aux-emirats-arabes-unis-mise-sur-l-ia-pour-faire-tomber-la-pluie

                                Déjà adeptes de l’ensemencement des nuages depuis des décennies, les Émirats arabes unis veulent renforcer ce procédé grâce à l’intelligence artificielle pour faire tomber la pluie. À Abou Dhabi, les experts repoussent tant que faire se peut les limites de cette technologie.

                                Un ciel bleu au-dessus du désert, un soleil brûlant et… de la pluie, programmée sur commande. Aux Émirats arabes unis, un projet ambitieux tente de rendre ce rêve réalité, en misant sur l’intelligence artificielle. Depuis des décennies, ce pays du Golfe, aride et riche en pétrole, expérimente l’ensemencement des nuages pour favoriser les précipitations. Il s’agit, en quelques mots, de jeter du sel (ou des produits chimiques) dans les nuages pour provoquer la pluie, mais cela ne fonctionne que dans des conditions précises : des nuages bas (cumulus) et une exécution minutieuse.

                                En janvier, lors d’un forum à Abou Dhabi, cette technologie a fait un pas de plus : l’IA. Ce projet, soutenu par un financement de 1,5 million de dollars, utilise des algorithmes pour analyser des données satellitaires et météorologiques afin de repérer les nuages à ensemencer. Comme le rapportent l’AFP et Ouest-France, l’idée, c’est d’optimiser une technique déjà pratiquée qui reste limitée. « C’est pratiquement au point », annonce Luca Delle Monache, spécialiste de l’Institut Scripps, convaincu que l’intelligence artificielle peut réduire les erreurs humaines dans ce domaine.

                                Cependant, les experts restent prudents. Marouane Temimi, professeur à l’Institut Stevens, rappelle que « nous avons encore du travail à faire ». Le manque de données de qualité sur la composition des nuages empêche des prévisions parfaitement fiables. Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l’eau, avertit qu’il faut trouver le bon équilibre entre IA et expertise humaine.

                                Malgré ces incertitudes, les Émirats continuent d’investir massivement dans cette quête de la pluie. Le pays, avec une pluviométrie de seulement 100 mm par an, se retrouve pris au piège de sa propre soif.

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