• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La compétitivité, un non-sens économique

La compétitivité, un non-sens économique

Tant que la science économique demeure l’idéologie de quelques mégalomanes politiques et financiers qui considèrent la compétition en la matière comme un sport, les statistiques qu’ils produisent ne sont rien d’autre que l’expression d’une certaine vision du monde. 

Le nouveau gouvernement français est décidé à rendre la France compétitive en ouvrant un des derniers chantiers de dérégulation des pays industrialisés. Suivant l’exemple britannique des gouvernements Blair, Brown et Cameron, il misera sur « l’économie du savoir », favorisant, le secteur de la finance et les nouvelles technologies.

Lorgnant comme un vautour sur les « supposés » débris de la « City », suite au Brexit, pour s’accaparer le plus grand morceau, au détriment de sa concurrente, l’Allemagne, son tout nouveau ministre de l’Economie et de la Finance court déjà les cocktails de la haute finance new yorkaise pour vanter les mérites de Paris comme « hub » financier. Ceci pour l’unité et la fraternité européenne.

En Grande Bretagne, cette course à la compétitivité, visant à favoriser la nouvelle économie, a mené à la plus importante désindustrialisation de l’histoire du pays et un gouffre astronomique dans les finances publiques, suite à la crise financière de 2008, qui n’est d’ailleurs toujours pas digérée. En trente ans, la part du secteur manufacturier dans l’économie britannique a baissé de deux tiers.

Les économistes néoclassiques défendent la nécessité de la compétitivité dans l’économie par ce qu’ils appellent la « productivité marginale ». Autrement dit, grâce à la compétitivité, chaque facteur, contribuant à la fabrication d’un produit, serait rémunéré à sa juste valeur. Cette théorie, par ailleurs toujours prédominante, part du principe qu’une rémunération plus élevé reflèterait intrinsèquement une plus grande contribution à la valeur ajoutée et mériterait, de ce fait un meilleur traitement, au niveau de l’imposition notamment.

La théorie néoclassique affirme également qu’aucune régulation ne devrait, ni d’ailleurs saurait porter atteinte à cette loi universelle et inébranlable de l’économie.

Pour une infime minorité, les self-made milliardaires, fréquemment mis en avant, la thèse s’avère pertinente, pour l’immense majorité en revanche, elle ne tient pas, car de nombreux facteurs extérieurs faussent la concurrence.

Actuellement l’immense majorité des revenues ne sont pas le fruit d’une quelconque contribution précieuse à l’économie, mais, de ce que l’économiste américain Joseph Stiglitz appelle « la rente », un facteur déterminant dans la distorsion de la concurrence.

Historiquement attribuée au droit de la propriété, « la rente » est aujourd’hui associée à des situations de monopole ou de détention de titres de propriété intellectuelle, d’ailleurs le plus souvent obtenu par simple prise de contrôle. Ces situations de rente sont extrêmement néfastes à l’économie, car ils lui enlèvent du pouvoir d’achat par des prix surfaits, notamment dans l’industrie pharmaceutique, de ce fait subventionnée par la sécurité sociale.

Le secteur qui profite le plus d’une situation de rente toutefois, est le secteur de la finance. Protégées par l’implicite garantie souveraine, les banques s’autorisent à prendre des risques qu’aucune autre entreprise n’oserait prendre, dans le seul but d’obtenir une constante amélioration des rendements.

Depuis trente ans, la progression des salaires demeure constamment, et de manière significative, en dessous de la progression de la productivité, ce qui contredit la théorie de la productivité marginale et sa « juste rémunération » de la valeur ajoutée.

En théorie, l’augmentation de la richesse, donc du capital, productif en l’occurrence, devrait amener « naturellement » une baisse du rendement de ce même capital et une augmentation des salaires. Le problème est que dans l’économie dans laquelle nous vivons l’augmentation du capital n’est pas le résultat d’une meilleure productivité de l’économie, et du même coup une amélioration de la condition de vie des gens, mais une auto-alimentation du capital par le capital, ou de la rente par la rente, encouragée par une politique monétaire des banques centrales à coût zéro. De temps à autre ces bulles, financières ou immobilières, éclatent et causent des dégâts considérables à l’économie réelle.

Un cadre institutionnel, dont les néoclassiques ne veulent pas, pourrait pourtant facilement corriger ce déséquilibre, en taxant davantage le revenu sur le capital, la plus value et le capital per se, et, du même coup, baisser l’impôt sur le travail. Certes, un pays seul ne le ferait pas, un argument alibi d’ailleurs qui conforte tout le monde dans le statu quo, dans le cadre de l’Union Européenne en revanche, si chère au nouveau gouvernement français, cela devrait pouvoir se faire.

La stagnation des salaires ampute le pouvoir d’achat et creuse les inégalités, inégalités que même une institution comme l’OCDE considère préjudiciable à la croissance, estimant que sans le niveau actuel des inégalités, la croissance économique dans des pays comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni aurait été supérieure de six à neuf pourcent les dernières deux décennies.

Dans sa récente « lettre traditionnelle au président de la République » le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, se fait le chantre de la dérégulation et de la compétitivité, invitant le président à saisir l’occasion d’une « poussée de croissance en Europe » ( ?) pour « défendre le model social européen comme rempart contre les inégalités. » On croit rêver. En outre, il fustige le déficit commercial de la France qu’il semble mettre sur le compte d’un « manque de qualification professionnelle des français » ( ?) et invite le président à adapter au plus vite le droit du travail au modèle allemand. (Le Monde 06.07.2017)

L’Allemagne est déjà vertement critiquée par ses partenaires économiques pour ses excédents commerciaux, alors que la France veut s’y mettre aussi. Qui les achètera tous ces excédants, les consommateurs sans pouvoir d’achat, victimes de la dérégulation du code de travail ? 


Moyenne des avis sur cet article :  4.3/5   (30 votes)




Réagissez à l'article

46 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 7 juillet 2017 08:40

    Bravo l’auteur !

    Pour une fois, je suis d’accord avec votre analyse.

    Pourriez-vous aussi faire un sort à la croissance présentée le plus souvent comme une nécessité ?
    N’est-ce pas, là aussi un leurre ?

    Tout semble se passer comme si la croissance était nécessaire à la rémunération du capital et néfaste pour le plus grand nombre à cause de ses effets directs : surpopulation, impact sur l’environnement, etc...

    Qu’en pensez-vous ?

    • Emma Joritaire 7 juillet 2017 09:07

      @Jeussey de Sourcesûre

      « Pour une fois, je suis d’accord avec votre analyse. »

      Vous devriez lui deamnder aussi, comment il voit, en tant que « progressise » suisse", la place flatteuse que la Suisse occupe, depuis une dizaine années, en tête (premièere ou deuxxième) du classement mondial de la compétitivité, à partir des différents critères qui sont pris en compte


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 7 juillet 2017 09:18

      @Emma Joritaire

      On n’est jamais mieux servi que par soi-même.Si vous voulez une réponse à votre question, pas besoin d’intermédiaire,adresse-vous à l’auteur : Bruno Hubacher


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 7 juillet 2017 09:35

      @Jeussey de Sourcesûre
      La croissance telle qu’elle est exprimée par les statistiques, la croissance du PIB, n’est pas significative, car elle ne démontre qu’une augmentation de la valeur des marchandises et services produits. Une croissance qualitative qui exprimerait l’amélioration de la qualité de vie du plus grand nombre pax exemple serait beaucoup plus parlante.


    • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 7 juillet 2017 09:39

      @Emma Joritaire
      C’est précisément mon argument. La compétitivité ne dit rien sur la distribution des richesses crées. La Suisse est d’ailleurs un des pays les plus inégalitaires, de là le cliché des riches suisses.


    • Emma Joritaire 7 juillet 2017 10:50

      @Jeussey de Sourcesûre


      « ...pas besoin d’intermédiaire,adresse-vous à l’auteur : Bruno Hubacher... »

      Pas la peine, je savais qu’il répondrait à côté de la question... Voyez ci-dessus smiley

      Je rappellerai, au passage, que la France se situe aux environs de la vingtième place de ce classement et, concrètement, cela se traduit par des exportations de l’ordre de 45’000 $ par habitant et par an pour la Suisse contre 9’000 $, pour la France.


    • Emma Joritaire 7 juillet 2017 12:35

      @Yaurrick

      Ca, c’est typiquement réactionnaire. Pour un « progressiste », c’est exactement l’inverse : le problème ce sont les inégalités, et il les supprime en généralisant la pauvreté.

      Les résultats sont spectaculaires, d’autant plus qu’ils sont atteints avec une rapidité qui séduit et enchante plus d’un Macron.


    • Jean Pierre 7 juillet 2017 23:57

      @Yaurrick
      L’inégalité c’est, par définition, la coexistence de riches et de pauvres. Une très forte inégalité c’est la coexistence d’une grande richesse avec beaucoup de pauvreté.

       Dès que l’on donne aux mots leur sens exact, l’absurdité de votre phrase saute aux yeux.


    • gogoRat gogoRat 8 juillet 2017 20:34

      @Jean Pierre
       Oui, mais NON : encore une fois, il faut cesser cette confusion entretenue sur le sens de l’égalité citoyenne requise par notre devise nationale ’liberté, égalité, fraternité’.
       Cette ’égalité’ n’est ni la mêmeté (tous beaux, riches et intelligents ?) , ni une égalité de richesses matérielle ! C’est à la fois beaucoup plus beau, plus fort, plus bandant et plus simple que cela :
       une égalité en dignité ! ( Plus de castes comme ’noblesse/ clergé / tiers-etat) d’où, mais seulement par conséquent, une recherche d’égalité en droit.
       
       Et d’ailleurs qui a décrété que ’richesse’ ne pouvait se conjuguer qu’en termes matériel ?
      C’est le travers de l’aristocratie de s’auto-entretenir en ne reconnaissant que ses propres valeurs, fussent-elles minoritaires ? ( Et qui sont injustement choisies parce qu’elles sont minoritaires, en imposant un dogme de richesse de la rareté
       Manque de bol, cette faute de dialectique n’est pas rare ; ce qui fait que celles et ceux qui se veulent au-dessus du lot, ne valent pas cher )


    • izarn izarn 8 juillet 2017 22:35

      @Bruno Hubacher
      Un PIB d’initié....
      Bref truqué...
      Il y a de forte chance que l’occident soit en récession, si on élimine les gains spéculatifs ou l’inflation sur les titres...
      Perso, la Suisse et l’Allemagne je m’en branle (Ou plutot continuez à vous branler sur votre compétitivité)...Le reste de l’Europe est HS et en dépression...Ca fait au niveau habitant, plus lourd que la la Suisse, hein ?
      Alors me montrer le gugusse qui s’en tire sur le dos des autres, hein ?
      T’as envie de sortir la kalach...
      C’est comme le gars qui crie en 40 : « Allez les gars soyez compétitifs ! »
      Planque toi, pov con ! Les boches arrivent !


    • Jean Pierre 8 juillet 2017 23:31

      @Yaurrick
      Dans le premier cas le total fait 200 000 €. Dans le deuxième, il fait 450 000 €... Quel est l’intérêt de la « démonstration » ? 

      Vous essayer de démontrer votre a-priori par des exemples que vous créez vous mêmes et qui sont donc également des a-priori ; ça tourne en rond. Je pourrai faire comme vous et créer des contres-exemples, tout aussi abstraits, censés démontrer mon point de vue. C’est extrêmement facile. Mais c’est sans intérêt.

      En ce moment à lieu à Paris le procès Obiang. Diverses perquisitions ont dévoilé l’accumulation fabuleuse de richesses par cet individu. Cette accumulation fabuleuse de richesses vient de la vente à des sociétés étrangères de concessions sur l’exploitation de la forêt de Guinée équatoriale. 
      La richesse d’Obiang s’est faite dans un des pays les plus pauvres de la planète. La majorité de la population n’a pas d’accès à l’eau potable, ne bénéficie pas des vaccins mêmes les plus élémentaires et les moins coûteux, ne va pas à l’école, n’a pas de système de santé.
      A l’inverse de vos cas abstraits qui ne sont que des construction intellectuelles coupées de toute réalité, dans le cas concret que je vous cite, y a à la fois une inégalité gigantesque et une totale pauvreté pour le plus grand nombre. Si les produits de la vente des ressources du pays (les richesses), au lieu d’être confisqués par une minorité étaient utilisés dans le sens de l’intérêt général (santé, écoles, réseaux, etc) l’inégalité diminuerait et le pauvreté également. Dans un second temps les progrès dans l’éducation, la formation, la santé et les infrastructures contribueraient au futur développement économique du pays car davantage de personnes auraient les capacités à produire des richesses.
       L’idée défendue par les néo-libéraux est qu’un certain niveau d’inégalité serait un facteur de croissance. Toute la question est de définir ce niveau d’inégalité. De plus en plus d’études économiques (FMI, OCDE) s’accordent pour dire que le très haut niveau d’inégalité atteint actuellement devient l’un des premier frein au développement économique. Reste la croyance propagée par les médias de la classe riche (et reprise par vous même) que l’inégalité croissante peux être indéfiniment créatrice de richesses. Rien de nouveau sous le soleil : l’idéologie dominante est l’idéologie de la classe dominante.

    • Emma Joritaire 9 juillet 2017 01:40

      @izarn

      « T’as envie de sortir la kalach... »

      T’attends quoi, t’as l’air d’être un vrai dur ?

      De trouver une AK47 dans une pochette surprise ?


    • Alren Alren 9 juillet 2017 18:55

      @Jeussey de Sourcesûre

      Moi aussi je suis d’accord avec l’auteur sauf quand il écrit que la fortune des self-made-men est justifiée par leur apport dans l’entreprise en terme de valeur.

      Une idée, fût-elle géniale ne vaut pas des milliards en soi !

      Même dans un domaine dont les coûts de fabrication sont très faibles comme la conception de programmes informatiques : le coût de chaque copie du programme-source est infime par rapport au prix de vente de chacune.
      Mais il faut auparavant l’écrire ce programme ! Et ceux d’aujourd’hui, les jeux, par exemple, qui rapportent tant, demandent souvent des années de labeur avant d’être au point à des équipes nombreuses de spécialistes. Le « patron » milliardaire" n’y participe même pas !

      Sans compter qu’initialement certains milliardaires de l’informatique se sont livrés au plagiat pour vendre leur premier produit.
      Tous les initiés savent que William Gates a plagié le Disc Operating System de Digital Research, son DR-DOS pour programmer MS-DOS dont le succès lui permit d’embaucher des programmeurs payés chichement au module de programmation. (J’en ai connu un, car les français était très recherché pour leur intelligence en informatique)
      Il a pompé de même l’idée des fenêtres pour créer son premier Windows.
      Sa fortune doit tout aux autres et est usurpée comme celle des très majoritaires héritiers de papa.


    • Jean Pierre 9 juillet 2017 20:02

      @Yaurrick
      Bien entendu je trouve la pauvreté plus grave que l’inégalité. Et un « certain niveau » d’inégalité est nécessaire comme stimulant économique. Pourquoi faire des études, investir, innover, s’il n’y a pas la possibilité d’une récompense au bout ?

      Mais dans un certain nombre de situations, la richesse des uns n’est obtenue que par l’appauvrissement des autres.
      Et il y a un point auquel vous ne répondez pas : quel est le niveau d’inégalité le plus favorable à la croissance et au développement ? Il semble d’après les études dont je vous ai parlé que le niveau actuel est devenu largement contre-productif sur le plan purement économique. C’est pour cela que persévérer dans la justification sans fin des inégalités devient inacceptable sur le plan économique (et on ne parle pas des questions éthique et politiques). On sort alors de la défense de l’intérêt général (le niveau d’inégalité nécessaire à la stimulation économique) pour passer dans la défense des intérêts étroits d’une oligarchie devenue nuisible.

    • Clocel Clocel 7 juillet 2017 09:13

      C’est faire beaucoup de mal à la science que de parler de « science économique ».

      L’économie moderne n’est rien d’autre qu’une forme d’ésotérisme.

      Pour le reste, d’accord avec vous, c’est le constat de la raison..


      • izarn izarn 8 juillet 2017 22:39

        @Clocel
        La compétitivité de l’Occident est basée sur le travailleur chinois.
        Lao Tseu.


      • Alren Alren 9 juillet 2017 19:00

        @izarn

        La compétitivité de l’Occident est basée sur le travailleur chinois.

        À conditions de travail égal, l’ouvrière et l’ouvrier français produisent plus et de meilleure qualité que leurs homologues chinois.
        C’est pourquoi il y a toujours une industrie du luxe en France.


      • Spartacus Lequidam Spartacus 7 juillet 2017 09:32

        Incompréhansion totale de l’économie de marché.


        Pour info le secteur qui profite le plus de la rente ce sont les dépositaires de l’état.
        Seul l’état dispose de la force pour s’opposer à la libre concurrence....

        Par ailleurs, c’est parce que l’état impose des normes que la banque prend des risques...

        C’est bien parce que Clinton a imposé a Fanny Mae etr Freddy Mac d’avoir 50% de prets aux personnes les plus modestes et quasi insolvable que la tritisation a été créé pour refourguer les emprunts des insolvables imposés par l’état.

        Tous les monopoles n’existent que par la force de l’état. Seul l’état crée des normes pour empêcher la concurrence de les remettre en question.

        « la stagnation des salaires » n’est pas due au secteur privé, mais à la convoitise toujours plus grande de l’état pour satisfaire les groupes sociaux les plus envieux de la richesse des autres...
        En France chaque Français travaille à 57% pour l’état. Il a un salaire bien plus stagnant que n’importe quel Suisse.

        L’égalitotalitarisme, cette justification sempiternelle qui exacerbe les pires sentiments d’envie, générés par la prise de conscience que certaines personnes dans la société (soit par la chance, soit par l’effort) soient plus riches que d’autres, sont convertie à pensée de la spoliation et du racisme anti-riche ou anti-banquier.

        Cette idéologie nauséabonde qui se prétend morale invente une richesse qui viendrai des uns sur le dos des autres pour se justifier en faignant d’ignorer que la richesse est une création permanente qui évolue.


        • Tzecoatl Claude Simon 7 juillet 2017 10:22

          @Spartacus


          Oui, enfin, l’économie actuelle, c’est :
          - une courroie de distribution, la monnaie
          - un petit pignon , l’économie réelle qui fait circuler 3-4% de la masse monétaire ;
          - un gros pignon, l’économie financière qui regroupe le reste ;

          L’inégalototalitarisme, est pire, en proportion que L’égalitotalitarisme.

          Pour paraphraser :Cette idéologie nauséabonde qui se prétend morale invente une richesse qui viendrait de rien émise sur le dos des autres pour se justifier en faignant d’ignorer que la richesse est une création permanente qui évolue.

        • Spartacus Lequidam Spartacus 7 juillet 2017 16:26

          @Claude Simon

          La monnaie n’est qu’un moyen. 
          L’égalitotalitarisme est la seule idéologie qui se croit morale.
          Aucune autre idéologie, même son contraire n’a cette hautaine prétention.

          Faites la différence  « equité » et « égalité ».
          Faites la différence entre « justice » et « morale »
          Vous ferez un grand pas pour sortir de l’idéologie égalitotatalitariste.

        • Sozenz 7 juillet 2017 16:26

          @Spartacus
          « la stagnation des salaires » n’est pas due au secteur privé, mais à la convoitise toujours plus grande de l’état pour satisfaire les groupes sociaux les plus envieux de la richesse des autres.

          ..wouhahahahaha, c est une premiere ça ... on ne l avait encore jamais fait je crois ;
          vous naviguez dans quel sphere .
          Vous etes un naif et un parano de la pauvreté ..

          mettez vous dans une tour fortifiée , les grands vilains pauvres vont venir vous depouiller ,

          https://www.youtube.com/watch?v=6QN_I41oaXQ


        • Tzecoatl Claude Simon 7 juillet 2017 18:30

          @Spartacus

          Oui enfin,

          Grâce au logiciel de croyances économiques que tu prônes :

          - Importer un matelas de Chine revient trop cher car trop peu de valeur (ajoutée) par rapport au volume (dans le container), il sera donc, cocorico, français. Mais pas l’oreiller.
          - Il en ira de même dans l’agriculture, où le produit qui ne se conserve pas du tout, l’endive à tout hasard, est favorisé par rapport au dumping espagnol.

          - Parlons du Kiwi. Il pousse fort bien sous nos latitudes, mais avec macro-monnaie forte, adossé à la berline allemande qui s’exporte très bien dans une pétromonarchie pour aller meubler un musée dans le désert, le dumping monétaire neo-zélandais a décidé qu’il restera production néo-zélandaise.

          - le salarié de Whirlpool d’Amiens pourra désormais acheter sa machine à laver, mais polonaise cette fois-çi, produit par un salarié à 2.9 euros de l’heure, au même prix, grâce à son RSA.

          Au moins, le mondialiste Spartacus laisse les coudées franches à l’égalitotatalitariste (?), son bon clientélisme d’assistanat.

          Je rejoins l’auteur : la doxha néo-classique de la compétitivité n’est qu’au bénéfice de celui qui organise la course, tel un casinotier envers le pari, l’organisateur la course de levriers, etc.
          Il en va exactement de même en ce qui concerne la monnaie, en l’état actuel.
          Mais l’ordre bourgeois, plus subtil criminel et voyou devant d’autres démiurges (communisme, fascisme) est la sainte raison circulaire spartacusienne.


        • Jean Pierre 8 juillet 2017 00:49

          @Spartacus
          « seul l’Etat dispose de la force pour s’opposer à la libre concurrence ».

          Tout faux, encore une fois. L’Etat s’oppose aux entorses à la concurrence. Il existe depuis longtemps des lois anti-trust, des réglementations contre les ententes illicites, les cartels, les abus de position dominante, etc. C’est l’Etat qui en faisant appliquer ces lois permet la concurrence.

          « C’est parce que l’Etat impose des normes que la banque prends des risques ».
          On a l’impression que vous êtes un libéral qui n’a jamais lu Adam Smith. Ayant vu dans son Ecosse natale un grand nombre de faillites bancaires retentissantes et dévastatrice de l’économie, il proposait dans ses ouvrages un certain nombre de lois applicables aux banques et visant à éviter la propagation de banque en banque de ces faillites (on parle aujourd’hui de crise systémique). Et encore une fois, c’est l’Etat qui peux faire appliquer ces lois. Relisez Smith.

          Les 57% prélevés par l’Etat reviennent au secteur privé. La plupart des entreprises actuellement dans le CAC40 sont nées grace à la commande de l’Etat, à l’utilisation de découvertes et de brevets nés de la recherche financée par l’Etat, à la gestion d’infrastructures créées par l’Etat. Un fonctionnaire utilise son pouvoir d’achat pour faire fonctionner l’économie privée. Un libéral devrait savoir que l’argent circule. 
          Quand vous dites qu’en France « chaque Français travaille à 57% pour L’Etat », vous vous trompez forcément quelque part puisque les fonctionnaires sont payés à 100% par l’Etat. Réfléchissez un peu au lieu de répéter mécaniquement les mêmes erreurs.

          Clinton n’a absolument pas imposé aux banques privées de falsifier les dossiers des emprunts, ni imposé aux agences de notations de falsifier les notations de ces emprunts, ni imposé aux banques de disperser sur la planète ces titres falsifiés. Par manque de contrôle de l’Etat, une opportunité d’escroquerie permettant des gains rapides et des bonus mirobolants s’est présenté et la finance s’y est engouffrée. Le secteur bancaire aurait du être sous le contrôle de la FED. mais en fait le président de la FED était alors Alan Greenspan nommé par Reagan pour libéraliser ce secteur. 

          En bref, vous venez de faire une belle collection d’erreurs. Votre foi néo-libérale vous aveugle toujours autant.

        • Spartacus Lequidam Spartacus 8 juillet 2017 09:44

          @Claude Simon

          Je vais en chine, et les parfumeries sont pleines à raz bord de L’Oréal made in France et de produits de partout maintenant....
           
          Il y a bien longtemps que la mondialisation existe.
          Certains pays sont plus doué dans certains domaines que d’autres....

          Perdre la compétition économique, n’est pas la mort....Pas plus que le salariat égalitariste ne soit le Graal de tout une vie.

          Le salarié de Wirlpool n’existe plus. ils n’étaient qu’ assembleurs de pièces venant de partout sur terre.
          200 personnes sur 286 fabriqueront des boites aux lettres de collectivité locales... 
          Ils vont gagner la richesse de plusieurs expériences d’entreprises. 
          C’est la destruction créatrice.
          86 trouveront un job ailleurs, et certainement une bonne moitié bien plus enrichissant.

          Avec l’égalototalitariste, les pays de l’est se sont écroulés économiquement. Ils travaillaient tous à 100% pour l’état avec le même salaire...
          Les salariés de Traban n’avaient aucune motivation et la créativité était proche de zéro dans des revenus quasi tous égalitaires.
          Pendant ce temps dans l’autre Allemagne, chez BMW, dans une inégalité complète ou l’ingénieur gagnait le triple de l’ouvrier le produit était bien meilleur. 
          Et ho surprise......L’ouvrier le moins payé de BMW cette horreur inégalitaire, gagnait plus que le plus riche des ouvrier de Traban.

          L’égalitotalitarisme, conduit a une misère partagée égalitairement, là ou la compétitivité conduit à une inégalité, mais le plus faible de cette inégalité gagne toujours plus que si tout le monde était égalitaire....

        • Tzecoatl Claude Simon 8 juillet 2017 11:47

          @Spartacus

          Oui, certaines cultures savent faire des produits que d’autres cultures ne savent pas faire.
          Par exemple, le chinois aura beaucoup plus de mal à programmer que l’indien, habitué lui à jouer avec quelques millions de déités.

          « C’est la destruction créatrice. »
          Alors là, vous biaisez complètement la notion de destruction créatrice.
          Ici, pour faire exactement le même produit, ce sera destruction de la valorisation du travail pour de la création de valeur pour l’actionnaire.
          Chez Schumpeter, la destruction créatrice concerne uniquement l’innovation.

          Il y avait une vertu au communisme, notamment en Allemagne de l’Est. Les produits électro-ménagers ne tombaient jamais en panne, car ils n’étaient pas fait pour le profit : pas d’obsolence programmée.

          Après, taper constamment sur le corbillard communiste, ça fait un peu léger pour argumenter.

        • Tzecoatl Claude Simon 8 juillet 2017 15:58

          @Yaurrick


          Et bien, au lieu de faire un commentaire à deux balles, vous allez me faire une thèse où un capitalisme vertueux met à disposition des produits robustes comme l’ampoule de la caserne de pompiers de Livermore, aux USA

        • Tzecoatl Claude Simon 8 juillet 2017 22:43

          @Yaurrick


          Je m’incline à la lueur de cette expertise.
          Quid de mes cartouches d’encres neuves quasiment vides ?

        • abcd 9 juillet 2017 14:16

          @Yaurrick
          Le libéralisme est à la base un moyen, par le marché, de contrer la monarchie Anglaise par un Écossais, à partir du moment où on vote le Roi en attendant la démocratie, cette logique ne peut avoir une adaptation identique en France (à moins d’un universalisme délirant à savoir croire en l’agent économique), sachant que depuis Smith, Ricardo and Cie, les adaptations sociales ont été fortes (congés payés, vote, éducation, recul du religieux sur le plan social), raisonner à leurs manières est d’une sottise sans nom.
          Mais vous croyez être pragmatique avec votre commentaire :
          "Si l’électro-ménager est-allemand était aussi peu disponible et aussi archaïque les Trabant, il n’y avait pas besoin d’obsolescence programmée."
          Si l’électro-ménager est-allemand était aussi peu disponible et aussi archaïque les Trabant, il n’y avait pas besoin d’obsolescence programmée« 
          Vous avez la vue basse, levez les yeux au ciel, si thomas pesquet a pût aller sur l’ISS c’est avec les navettes Russes (les bonne s vieilles de l’époque de la Trabant) mon lapin et vous imaginez pas à quel point les yankee enviaient les jeeps Allemandes (et en plus elles flottent sur l’eau, y à que pour la campagne Russe que leurs chars étaient trop lourds), l’ex-RDA était le territoire communiste le plus productif (ils ont cela dans le sang les allemands, la productivité, dommage qu’ils ne ce questionnent jamais sur le »pourquoi être productif ?").
          Le problème c’est pas le mode de production, c’est comment on régule le capitalisme, par l’état avec un plafond à la propriété humaine (pourquoi pas un milliard, à partir du moment où vous en avez 2, on vous enlève 1) ou avec l’autorégulation pré-sumérienne digne des apôtres des sub-primes (c’est-à-dire des crétins qualifiés et diplômes, avec un bilan de compétence qui valide leurs crétinismes, puisque ce système à terme est crétin)


        • abcd 9 juillet 2017 14:32

          @abcd
          On croit que l’innovation est présente parce que des gas du marketing la vende, hier le concorde pouvait vous amenez rapidement à NY, aujourd’hui c’est impossible, hier les yankees avaient une navette, aujourd’hui ils espèrent qu’un Elon finalise un projet avant d’en démarrer mille, hier l’éducation secondaire était accessible au classe moyenne (puisqu’on remboursait la maison sur 15 ans et pas 25), aujourd’hui on redoute la bulle des crédits estudiantins, mais le gas de bricomarché vous a vendu une visseuse et pendant quelques secondes en sortant du magasin vous vous êtes sentis plus beau, capable de fixer un tableau avec une cheville, depuis cet idéal passé vous avez besoin d’une télé 4k, c’est bien mon lapin consomme et soit fier que l’économie flatte ton nombril, sans penser plus loin (le recyclage vraiment circulaire, qu’une bouteille d’eau soit lavé pour remettre de l’eau dedans et pas des chaises de jardin verte, fragile qu’on jette plus vite que les anciennes blanches).


        • abcd 9 juillet 2017 15:19

          @abcd
          On pourrait continuer la logique, hier en une bonne dizaine d’année on a pût construire une cinquantaine de centrale, aujourd’hui on a du mal à en finir une (EPR) qui marche, hier on allait faire ses courses au marché (filière courte), aujourd’hui à l’hypermarché (mais on assume pas, les journalistes essaient de rassurer les gens en disant que c’est la faute des paysans, si les parking des supermarchés sont pleins....), hier on pouvait envoyer un gas sur la Lune, aujourd’hui on cherche des gas du marketing pour le vendre avant de potentiellement le faire (mais contrainte budgétaire aidant faut pas rêver), hier on pouvait payer une tournée, aujourd’hui faut faire un crédit et hypothéquer un rein... Bon passons le demain toujours mieux qui nous libère d’un enfer nommé passé.


        • Alren Alren 9 juillet 2017 19:19

          @Spartacus

          « Tous les monopoles n’existent que par la force de l’État. »

          N’importe quoi comme d’habitude de la part de Spartacus qui a la différence du gladiateur ne s’est pas libéré, libéré de ses dogmes absurdes !
          Les ententes sur les prix qui ne sont pas combattues créent de fait un monopole qui a pour effet de maximiser les dividendes au détriment des consommateurs.
          Ce n’est pas pour rien qu’au pays du capitalisme présenté comme modèle de société, les USA, ont été votées de sévères lois antitrusts.

          « la stagnation des salaires » n’est pas due au secteur privé
          ,

          Les capitalistes ont prélevé sur la richesse produite par les travailleurs 10% d’impôt privé en 20 ans et font tout bien entendu pour que les salaires n’augmentent pas.

          Comme les gouvernants de droite leur font en plus des cadeaux fiscaux, ferment les yeux sur la fraude fiscale massive des plus riches (alors qu’avec l’informatique qui sait si bien violer la vie privée des gens, on pourrait contrôler au centime la comptabilité des entreprises et partant le volume du vol opéré légalement par les « actionnaires » dans la caisse) l’État appauvri par ce vol fiscal s’aligne sur le privé pour faire stagner les salaires de ses travailleurs et doit emprunter ... auprès des riches qui se battent pour être créditeurs sans aucun risque, vu que l’État ne fera jamais faillite.

          Ainsi dans une France qui n’a jamais été aussi riche, on connaît une stagnation artificielle, source de souffrances pour beaucoup de familles pauvres, tout ça à cause de ce maudit capitalisme de la rente.


        • abcd 9 juillet 2017 20:44

          @Alren
          Parle lui du démantèlement de Rockfeller au début du siècle passé, aujourd’hui y à une bonne centaine de groupe à démanteler en 17 structures plus petites :
          http://www.liberation.fr/evenement/1998/06/25/en-1911-quand-rockefeller-sauta-sur-une-mine-antitrust-il-fallut-a-l-administration-americaine-trent_239723
          (comme quoi Libération a encore une utilité en 2017, malgré Jofrin, c’est une pique histoire de sourire)


        • Spartacus Lequidam Spartacus 10 juillet 2017 09:08

          @Alren
          « Tous les monopoles n’existent que par la force de l’État. »

          On regarde la France ?
          Monopoles bancaires....
          Tous les dirigeants sont « nommé par l’état ». 
          Les taxes sont plus faibles avec des prêts à l’état pour financer les gabegies sans fond et personnels en surnombre (Fond commun de placement) qu’au secteur privé.
          CAC 40.
          Orange, Free, SFR, Bouygues....Sans l’état pas le droit de disposer du monopole des fréquences.
          Sanofi....Client en monopole, la sécurité sociale dirigée par l’état. Les prix des vaccins sont décidés en collusion.
          EDF, SNCF, RATP.... Marché et privilèges sociaux fixés par l’état.
          Air France...dirigeant nommé par l’état. 
          PSA...C’est à l’Élisée que c’est décidé la fusion avec Dongfeng.

          Et oui a a chaque monopole, l’état se cache derrière...

        • abcd 10 juillet 2017 13:51

          @Spartacus
          Va au Kosovo, l’état est plus faible qu’en France ou alors en Somalie y à vaguement un proto-état, puisque cela semble être une grande frustration d’avoir un état.


        • abcd 10 juillet 2017 14:06

          @abcd
          Et sinon à l’inverse qui pleure l’état de les aider en 2009, les banques privés, qui est content de financer ses avions avec un client sûr un aviateur privé, qui profitent des recherches publiques pour perfectionner des produits, les labos, les semenciers, etc...
          Après la vrai question dans l’histoire avec l’état c’est qui le contrôle, un monarchie, une bourgeoisie, une démocratie avec quel contre-pouvoir pour garantir sa pérennité.
          Mais si à tes yeux il est horrible que dans le prolongement de la loi il y est un état pour l’exécuter, y à encore quelques peuples nomades, quelques peuples tribales, l’expression de la loi pourra y être plus arbitraire, mais y à pas vraiment ce que tu appelles l’état.


        • Jean Pierre 10 juillet 2017 21:29

          @Spartacus
          Vous découvrez la réalité du néo-libéralisme. Et elle est très éloigné de vos illusions libérales.


        • samuel 10 juillet 2017 13:51

          @Spartacus

          Un peu de lecture pour vous. Attention, The Economist est un journal cryto-bolchévique !


        • Tzecoatl Claude Simon 7 juillet 2017 09:54

          L’analyse est excellente. La grande partie des inégalités vient de la politique monétaire des banques centrales.


          Un paysan qui produit des pommes de terre, il va en garder gratuitement pour lui. Il en va de même du secteur bancaire. Etre dans le secteur financier, c’est jouir d’un avantage indéniable, du fait que la monnaie permet d’acquérir tout les autre biens.

          « Un cadre institutionnel, dont les néoclassiques ne veulent pas, pourrait pourtant facilement corriger ce déséquilibre, en taxant davantage le revenu sur le capital, la plus value et le capital per se, et, du même coup, baisser l’impôt sur le travail. Certes, un pays seul ne le ferait pas, un argument alibi d’ailleurs qui conforte tout le monde dans le statu quo, dans le cadre de l’Union Européenne en revanche, si chère au nouveau gouvernement français, cela devrait pouvoir se faire. »

          La conclusion n’est effectivement pas la bonne, au motif que celui qui ne respecte pas un accord global est gagnant.
          Par ailleurs, la France étant un pays ayant une tradition lourde d’imposition, je ne suis pas certain qu’elle soit très attirante par rapport à la multitude des paradis fiscaux, par lesquels nos banques échappent massivement à l’impôt.

          Pour réellement renverser la vapeur sans l’accord d’autrui, il suffit de repenser la monnaie :http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/d-une-bi-monnaie-191740

          Bref, Paris essaye de récupérer les privilèges qu’accorde la finance. Paris ne fait pas de l’économie, mais ça, c’est quasiment une constante historique.

          • Bruno Hubacher Bruno Hubacher 7 juillet 2017 10:29

            @Claude Simon
            La France « lourde d’imposition » est probablement autant un cliché que « la riche Suisse ». L’imposition est un choix politique sur une vision du fonctionnement de la la société. Les paradis fiscaux se sont crées avec la complicité du législateur, car à défaut d’être moraux ils ne sont pas illégaux. Une imposition plus sévère des transactions financières au niveau européen pourrait se faire avec un trait de plume s’il y avait la moindre volonté politique. Saviez-vous qu’il se traite quotidiennement, au niveau mondial, la somme de 5100 mia USD en transactions de devises, ce qui représente à peine deux semaines d’échanges commerciaux réels, le reste est de la spéculation.


          • Tzecoatl Claude Simon 7 juillet 2017 11:00

            @Bruno Hubacher


            Disons que, avec nos chantres nationaux de la mondialisation, la lourde imposition n’est pas un cliché. La mise en concurrence des systèmes fiscaux est un fait avéré.
            Dans la mondialisation, la compétitivité, du moins de la main d’oeuvre, peut se résumer à la mise en concurrence du salariat et de l’esclavage.

            « Les paradis fiscaux se sont crées avec la complicité du législateur, car à défaut d’être moraux ils ne sont pas illégaux. »
            Si l’on écoute Denis Robert, la grande mansuétude politique française vis-à-vis des paradis fiscaux s’explique par le fait qu’ils servent à la corruption autour des contrats d’armements. Et ces paradis fiscaux, par exemple le Luxembourg et, de fil en aiguille, un certain Jean-Claude Juncker, détenant l’information sur les transactions, peut se permettre un chantage sur notre classe politique. 
            Et j’ai moyennement confiance dans ce milieu pour se passer de cette zone grise, para-étatique pour ne pas salir l’état, qui lui couperait un bras dans toutes sortes de coups tordus. D’autant plus que c’est un milieu trop dangereux pour un humble citoyen comme moi.


            « Une imposition plus sévère des transactions financières au niveau européen pourrait se faire avec un trait de plume s’il y avait la moindre volonté politique. »
            C’est compréhensible. Mais pour y arriver en France, il faudrait passer, à la lumière de D Robert, par une loi de transparence sur les transactions d’armements, qui prennent aujourd’hui tout le pays au otage car ils ouvrent la voie à l’évasion fiscale.
            Sans omettre d’évoquer l’évasion fiscale d’ordre politique, cela va sans dire.

            Bref, votre proposition est loin d’être autonome car il faut convaincre les pires agents responsables des pires écarts du système. Voilà qui m’a amené à concevoir une solution qui ne dépend que de la bonne volonté d’acteurs économiques lésés.



          • Coriosolite 7 juillet 2017 14:52

            @Bruno Hubacher
            Bonne initiative de l’auteur de rappeler que le marché des devises (FOREX) est le plus gros marché financier mondial, bien loin devant le marché des actions et même supérieur au PIB mondial.

            Et à 90% spéculatif.


          • jjwaDal jjwaDal 7 juillet 2017 19:17

            En bonne logique « néoclassique », comme aucun pays n’acceptera de se faire clochardiser par ses voisins, la recherche d’une meilleure compétitivité est forcément planétaire.
            Or le but premier est en perdant des emplois ici, de gagner des parts de marché ailleurs et donc créer de nouveaux emplois, ce qui est impossible quand tout le monde joue ce jeu.
            Comme ne pas y jouer serait mortel, la recherche de la compétitivité maximale partout se fait à gains nuls (en termes de parts de marché conquis) mais à chômage maximal partout. Tout le monde sait ça et donc on ne recherche pas une meilleure compétitivité pour améliorer l’emploi, mais bien pour séquestrer bien plus encore de gains de productivité au bénéfice exclusif du capital. La ficelle est tellement grosse qu’on ne la voit souvent pas.


            • Tzecoatl Claude Simon 7 juillet 2017 21:12

              @jjwaDal


              C’est exactement ce qu’un Spartacus, ou plus généralement un mondialiste n’avouera jamais.
              Car le système, centralisé par le réseau des banques centrales et irrigué par les banques commerciales, émet la monnaie-crédit afin de permettre à l’entreprise d’aller chercher partout le maximum de plus-value, en détruisant ce qui créé de la valeur, le capital-travail, et par ricochet, la consommation.

              Pour renverser la donne, je proposais un système où la création monétaire est collatéral au travail, sa destruction à la consommation, la monnaie-crédit étant réservée à l’investissement.

              Si cela relancerait l’économie mondiale, elle relocaliserait production et consommation, faisant des ressources énergétiques une utilisation plus efficiente. En l’occurence, elle n’a pas besoin d’être une décision de type gouvernance mondiale, ou européiste voire nationale, comme l’auteur reconnaît son inefficacité. Elle peut être simplement une expérience locale.
              J’ai bien étudié mon modèle (cf : 2 derniers articles) : il n’y a plus de compétition entre les individus, pas sur les minimas sociaux du moins.

            • petit gibus 7 juillet 2017 20:14
              La compétitivité jusqu’ou ?
              Est elle un non sens économique ?

              L’économie globale peut elle être positive ?
              certains disent que oui
              que les revenus pour certains 
              peuvent croître + +
              et permet la théorie du ruissellement
              cher à nos libéraux capitalistes

              Les arbres peuvent ils monter jusqu’au ciel ? ?

              L’économie est elle un jeu à somme nulle ?
              ce qui est gagné par quelqu’un est perdu par un autre
              Si quelqu’un s’enrichit,
              un autre s’appauvrit

              Excellent sujet de réflex
              qui devraient nous faire réagir 
              aux mesures de compétitivité qui sont prises 
              par nos grosses têtes pensantes politiques actuelles ! ! ! 






               



              • soi même 8 juillet 2017 00:58

                Quoi qu’on dise concernant l’austérité conjoncturelle, il ne faut pas négliger de favoriser la majorité des alternatives emblématiques, avec toute la prudence requise.

                 smiley 


                • Legestr glaz Ar zen 9 juillet 2017 21:01

                  Quand même curieuse votre conclusion. En effet vous écrivez : 


                  « L’Allemagne est déjà vertement critiquée par ses partenaires économiques pour ses excédents commerciaux, alors que la France veut s’y mettre aussi. Qui les achètera tous ces excédants, les consommateurs sans pouvoir d’achat, victimes de la dérégulation du code de travail ? »

                  Les « excédants commerciaux » ne constituent pas de la marchandise en trop que les consommateurs n’ont pas achetée. Se poser la question de qui achètera tous ces excédants commerciaux est un non sens. 


                  En effet, on parle d’excédent commercial lorsqu’au niveau du solde de la balance commerciale les exportations sont supérieures aux importations

                  En fait, l’Allemagne à une balance commerciale qui présente un gros ,très gros excédant commercial, ce qui veut dire que ce pays exporte beaucoup plus qu’il n’importe. 

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité