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Accueil du site > Tribune Libre > Le « brouillard de la diplomatie »

Le « brouillard de la diplomatie »

Extrait d'un article sur "le brouillard de la diplomatie" (traduit du russe par google), que j'ai trouvé pertinent au vu des négociations complexes en cours, sur lesquelles nos médias rivalisent de titres anxiogènes et souvent fantasmatiques.

"(...) Les gens épuisent leur psychisme, tirent des conclusions politiques hâtives et prennent même des décisions de vie personnelles basées sur des informations non vérifiées et leurs propres fantasmes. Il est temps d’introduire le terme « brouillard de la diplomatie » par analogie avec le « brouillard de la guerre ». C’est d’ailleurs dans la sphère diplomatique que créer du brouillard est l’élément le plus important du processus de négociation. Pour éviter de se perdre dans le « brouillard de la diplomatie », il est nécessaire de prendre en compte quelques vérités importantes.

Les initiés qui disposent d’informations sur l’avancement réel du processus de négociation, les objectifs et les conditions des parties sont généralement rares. De plus, ils n’ont le contrôle total que sur les détails de leur côté et ne contrôlent que de manière sélective les informations de leur partenaire. Les initiés communiquent au public les informations qu’ils connaissent avec une extrême réticence et de manière très sélective, et parfois avec des distorsions importantes, comme dans le cas de la dépêche Ems mentionnée ci-dessus. Presque toujours, l’objectif des informations diplomatiques privilégiées est d’influencer l’opinion publique du pays du partenaire de négociation ou du sien. Par exemple, un tuyau d’initié classique est une information selon laquelle l’autre partie a accepté certaines conditions alors qu’elle ne l’a pas fait. Il s’agit de les mettre devant le fait accompli et, en cas de refus, de les accuser de « trahir leur parole » : voyez-vous, ils ont écrit qu’ils étaient d’accord et ils disent qu’ils ne sont pas d’accord, ce qui signifie qu’on ne peut pas leur faire confiance. Très souvent, la publication de telle ou telle information – toutes sortes de « fuites » et de « divulgations » – a pour but de perturber des accords devenus publics ou d’attiser les flammes de la méfiance entre les parties qui mènent les négociations. Tout processus diplomatique est entouré de pseudo-initiés comme un essaim de mouches à fumier. Ils publient des informations qui ne sont pas vraies. Souvent simplement aspiré à partir d'un doigt. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela : le désir d’influencer les négociations, le désir de se gonfler soi-même et de se donner du poids, parfois à des fins égoïstes. La même méthode pour créer la confusion est la publication de toutes sortes de « prévisions », « d’expertises », « de plans ». Le but de ces tests est de réduire l’horizon des solutions possibles à celles qui sont déjà « familières » au public. Imposer son agenda. Par exemple, ces derniers mois, toutes sortes de présentations du « plan de paix Trump » ont régulièrement été faites par des gens qui n’auraient pas pu en avoir connaissance, comme l’odieux Boris Johnson. Le but de ces absurdités verbales était de réduire l’horizon des solutions possibles pour la Maison Blanche.

L’approche occidentale de la couverture des processus diplomatiques est précisément un « jeu d’informations privilégiées » sans fin, dans lequel seul un lecteur extrêmement averti peut distinguer les fuites de Bloomberg et de Reuters, les informations provenant de ceux qui sont vraiment proches des centres de décision, et la propagande pseudo-initiée de personnes malveillantes. Mais Trump lui-même joue volontiers à ce jeu et lance constamment des informations vagues et difficiles à vérifier, des allusions et même des provocations. De tels jeux ne sont pas typiques de la diplomatie russe.(...)"

Auteur : Egor Kholmogorov

https://readovka.space/tuman-diplomatii

 

Toute erreur dans la traduction serait le fait de Google (joli travail, faut reconnaître), toute erreur de structure dans la manipulation chapitre par chapitre (nombre de mots limité ) serait le fait de votre serviteur, mais toute ressemblance des techniques de manipulation des esprits décrites dans l'article avec celles de certains médias ne serait pas du tout une coïncidence !


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18 réactions à cet article    


  • xana 27 mars 10:54

    Merci Krokodilo.

    Même si je n’ai pas grand-chose à dire sur cet article (qui dépasse un peu mes qualités intellectuelles pour le moment, je dois le reconnaître) j’ai plaisir à vous lire, cela me change des sottises d’un certain nombre de soi-disant « auteurs » sur ce site. Je viens d’échanger des horions avec le pauve « Alain Malcolm », juste pour le plaisir (fatiguant) de l’emmerder. Quel dommage que Agoravox ne dispose pas de filtre pour éliminer les sots !


    • Krokodilo Krokodilo 27 mars 12:34

      Merci, mais cette fois ma contribution se limite à 6 lignes ! La modération d’AVox, vaste sujet que je ne me souviens pas avoir vu débattu... même à l’époque où j’étais plus actif. En plus, il y a forcément un aspect commercial, au vu des pubs et des bandeaux parfois idiots qui surgissent, et un grand nombre de commentaires musclés après un article bâclé compte probablement plus qu’un bon papier sans commentaires, en terme de flux.

      Quoi qu’il en soit, perso j’y vois deux qualités : on peut y aborder des sujets variés, parfois ignorés voire tabous dans nos médias classiques, pour moi l’espéranto sur lequel j’ai fait pas mal d’articles il y a longtemps, ou l’enseignement des langues, ou l’anglicisation de l’UE du temps où celle-ci était niée. Et le deuxième bien sûr, c’est une alternative aux réseaux sociaux pour la « libre expression », par exemple faire savoir au gouvernement que tout le monde n’est pas solidaire des ultra-nationalistes de Kiev, ni disposé à leur donner des milliards, tout en restant moins formel que les nombreux sites et blogs d’info quasi-professionnels qui cherchent encore leur modèle économique, comme on dit (abonnez-vous  !)

      Nota : renseignement pris, « aspiré à partir d’un doigt » n’est pas une erreur de l’humanoïde Google mais une expression idiomatique qu’un traducteur humain aurait remplacé par « sorti de nulle part ». Pour la traduction littéraire, l’humain gagne encore, de peu...


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 27 mars 13:16

        @Krokodilo
         
         ’’Pour la traduction littéraire, l’humain gagne encore, de peu...’’
        >
        La finition : ça consiste à faire une lecture attentive du texte brut de décoffrage afin de détecter les expressions idiomatiques incorrectement rendues, et toutes les incohérences ou contradictions à élucider afin de rendre un texte au plus près possible de ce que serait une version (et non pas thème) 100% humaine.


      • Krokodilo Krokodilo 27 mars 14:18

        @Francis, agnotologue Oui. Y a aussi « mouches à fumier » que notre hypothétique traducteur aurait remplacé par le classique « mouches à merde ». Google a dû juger « merde » trop cru, et a tranché entre « m.... » et « fumier » !
        Ces questions de traduction sont très intéressantes, il existe des forums de gens du métier qui en discutent.


      • Seth 27 mars 14:33

        @Krokodilo

        Les traductions automatiques comme l’IA rejettent les « gros mots ».  smiley


      • Krokodilo Krokodilo 27 mars 15:06

        @Seth C’est ce que j’ai pensé moi aussi, mais après vérification, l’IA a simplement traduit mot à mot l’expression russe. C’est là qu’un humain aurait fignolé.


      • SilentArrow 28 mars 08:16

        @Krokodilo
         

        « aspiré à partir d’un doigt »

        « Sucé de son pouce » aurait peut-être rendu l’idée tout en étant proche de l’original. Mais cette expression n’est peut-être pas utilisée en France.

      • xana 27 mars 14:04

        Oui, mais ici ce n’était pas vraiment nécessaire.


        • xana 27 mars 14:46

          A quand un article sur le rôle de l’IA dans le formattage de la pensée (en occident) ?


          • SilentArrow 28 mars 08:17

            @xana
             

            A quand un article sur le rôle de l’IA dans le formattage de la pensée (en occident) ?

            Vous croyez que ce sera limité à l’Occident ?

          • docdory docdory 29 mars 09:48

            Bonjour Krokodilo

            Je pense que les guerres fratricides entre slaves préexistaient bien avant l’invasion des russes ( Il y avait de longue date un conflit entre l’Ukraine et les régions russophones de l’Ukraine ), que les manigances de l’UE et de l’OTAN qui consistaient à faire miroiter aux ukrainiens l’idée d’une adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN n’ont pas été pour rien dans la genèse et l’aggravation de ces querelles intestines entre slaves, et que l’UE aurait bien fait de ne pas s’en mêler du tout ( qui se mêle des affaires d’autrui s’expose à de graves ennuis ! ).

            Sur la situation actuelle, le plan délirant à 800 milliards de l’UE n’a qu’un seul but : s’opposer à la souveraineté des pays de l’UE en imposant une défense européenne dont personne ne veut, et un renforcement des pouvoirs de la commission européenne non élue aux dépens des gouvernements des divers pays de l’UE qui, eux, sont élus !.


            • Krokodilo Krokodilo 29 mars 20:09

              Bonjour, ça fait longtemps ! La plupart des pays européens plus la GB, ont connu des guerres fratricides et des frontières fluctuantes, mais l’Ukraine était plutôt une région, un comté ballotté au gré des guerres, comme au hasard la Bretagne o l’Alsace, d’ailleurs le mot lui-même signifie bordure ou limites, pas réellement un pays au sens où on l’entend. Par exemple, L’Ukraine n’a jamais battu monnaie avant sa brève indépendance vers 1971. C’est le temps (de paix) qui permet de forger progressivement un sentiment d’unité nationale.

              Au-delà des polémiques actuelles pour savoir si le « bortsch » est d’origine ukrainienne ou russe (authentique !), je crois qu’on peut raisonnablement résumer en ce qu’ils partagent une histoire commune remontant à la « Rus de Kiev ». Par ailleurs, avant l’invasion, toute l’Ukraine parlait russe comme langue d’usage, y compris Zélensky(on dit même qu’il faisait semblant de mal parler russe), même si la Transcarpatie je crois enseignait en hongrois jusqu’à la fac, par dérogation. Ces « régions russophones » sont aussi celles qui se sentent ethniquement russes pour leur majorité, et qu’on appelle la « petite Russie ». Cette hétérogénéité linguistique, qu’on a aussi connue en France, et qui fonctionne en Suisse, en Belgique (plus ou moins bien...),et dans nombre de pays africains, est peut-être un joli symbole de la diversité, de la richesse culturelle et bla-bla-bla, mais pose de sérieux problème pratiques, souvent brutalement résolus, en France même, en Ukraine maintenant.

              D’accord aussi sur l’UE et l’OTan. la main des USA (aka Otan !) n’a jamais été aussi documentée que sur l’Ukraine, et pourtant on continue de faire porter à la Russie et Poutine toute la responsabilité du conflit, sur LCI, ou Le Point et par la plupart de nos dirigeants.

              Une Europe de la défense bute sur plein obstacles : certains pays ne voudraient pas du départ rapide des bases et missiles US, les USA eux-mêmes sont divisés, et l’UE n’a aucune politique extérieure commune, il faudrait créer un Etat-major européen, trouver une structure de commandement (de décision) alors même que nous sommes très divisés. Bref, c’est pas pour demain. Et pourtant, j’ai longtemps été pro-UE, je soutenais l’idée d’une chaîne de télé publique européenne alimentée par l’ensemble des pays, avec des programmes doublés, histoire de forger une identité avec, of course, cerise sur le gâteau, l’espéranto comme langue de communication... en attendant un gouvernement mondial, seule solution à mon avis pour mettre fin aux guerres, mais la réalité l’emporte sur l’utopie !


              • docdory docdory 4 avril 23:47

                @Krokodilo
                Oui, ça fait longtemps, j’ai eu bien trop de travail ces dernières années ( mis à part pendant le covid, période pendant laquelle mon cabinet était déserté ! ) pour avoir le temps d’écrire.
                Etant maintenant retraité , je vais essayer de m’y remettre. A noter que ma chute d’activité pendant le covid ( moins 25000 euros de chiffre d’affaire ! ) m’a quand même donné le temps de me mettre à apprendre le japonais ! J’aurais sans doute mieux fait d’apprendre le russe. Je pense maintenant que si j’avais depuis 3 ans passé autant de temps temps à apprendre le russe que le japonais, je pourrais d’ores et déjà lire la Komsomolskaïa Pravda dans le texte ! Alors que pour le japonais, aïe aïe aïe ! Enfin, je comprends maintenant des phrases par ci par là dans les séries japonaises sur netflix...Tu me diras que j’aurais pu essayer l’esperanto, mais je ne partage pas vraiment ta fascination pour cette langue !


              • skirlet 5 avril 00:28

                @docdory
                Mes excuses pour cette intervention, mais l’espéranto peut aider pour le russe... Son fonctionnement, la construction des phrases, les affixes aident à se familiariser avec le russe, aussi bizarre que ça puisse paraître à premier abord. Pas nécessaire d’être fasciné par l’espéranto, il suffit de le prendre en tant que simple outil smiley

                Pour revenir à l’Ukraine, cette structure a été faite en mettant ensemble plusieurs régions. Pour faire court, l’intervention occidentale en général (et étasunienne en particulier) inclut une tentative d’étendre l’idéologie bandériste (de Stépan Bandéra) sur tout le pays, et la langue de la petite Galicie (ouest de l’ukraine) sur tout le pays également. Qui, il faut le préciser, n’a jamais existé en tant que nation, pas plus que la république socialiste soviétique d’Ukraine n’a pas été une nation.


              • Krokodilo Krokodilo 5 avril 12:01

                @docdory Bravo, il faut entretenir ses neurones une fois retraité (moi aussi, du reste il me semble qu’on est de la même année), mais je me contente d’une cure de séries coréennes et de ses sous-titres français, à une telle dose que j’ai fini par retenir trois ou quatre mots ! Des japonaises, j’ai bien aimé la mini-série de la télépathe discrète, et bien sûr Shogun-bis, visuellement superbe, et « start-up » quoique la version coréenne soit plus émouvante.


              • Krokodilo Krokodilo 5 avril 12:04

                @docdory Fascination pour l’espéranto est un peu fort vu que j’y suis inactif, disons intérêt. Actuellement j’essaie de progresser aux échecs.


              • docdory docdory 15 avril 11:02

                @Krokodilo
                Oui, moi aussi je suis fan de série coréennes, dont les scénarios sont souvent délirants, et pleines d’une variante d’humour typiquement coréenne. J’ai particulièrement apprécié « crash landing on you » ( Une entrepreneuse sud coréenne se retrouve accidentellement en Corée du nord suite à un vol en parapente au cours duquel elle est prise dans une tempête ! ), et « j’irais te revoir dans une autre vie », une série romantique de réincarnation , mais il y en a d’autres tout aussi bonnes.
                Je n’ai retenu que deux mots coréens « bouya » qui semble signifier « hein, quoi » et « kombao » qui semble vouloir dire « merci » ( mais ce n’est pas l’avis de googe traduction ) ! Je dois dire que la langue coréenne est particulièrement agréable à écouter, et incroyablement expressive, deux qualités qui ne sont pas aussi évidentes en japonais.
                J’avais eu l’occasion de commencer à apprendre le mongol pendant ma vie professionnelle car j’avais des dizaines de patients mongols, c’est nettement plus difficile à prononcer que le japonais, mais le japonais est incroyablement plus complexe, en particulier à écrire, car le mongol s’écrit simplement dans une écriture cyrillique avec quelques lettres supplémentaires par rapport au russe !

                Dans les séries japonaises, as tu-vu « Jin » ? ( Un de nos confrères, neuro-chirurgien de la période actuelle, opère malencontreusement une tumeur embryonnaire anthropomorphe dotée de pouvoirs psychiques étendus, qui le propulse au 19ème siècle japonais, juste avant l’ère Meiji, et, pour survivre dans ce monde ancien, ce neuro-chirurgien se trouve à devoir y exercer la médecine !


              • Krokodilo Krokodilo 29 mars 20:50

                Oups, : 1917 bien sûr, j’ai inversé deux chiffres. Et en plus de la « petite Russie », il y a la «  Novorossia » ’(wiki). Bref, c’est aussi compliqué que l’histoire de France !

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