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Accueil du site > Tribune Libre > Les folies de la Guerre Froide révélées (14) : en juin 1969, les américains (...)

Les folies de la Guerre Froide révélées (14) : en juin 1969, les américains savaient déjà qu’ils avaient gagné (a)

Enfant, puis adolescent, j'ai suivi l'avancée de l'ère spatiale sans jamais me rendre compte qu'on me trompait (*). Passionné par ces images de cosmonautes triomphants élevés au rang de héros, j'avais tout gobé tel quel. Paris-Match m'avait gavé de belles images couleurs (la saga des Mercury, la bravoure d'un Alan Shepard, le premier rendez-vous spatial des Gemini, le tour de la Lune un soir de Noël 1968, etc), et était passé rapidement sur les drames ou les erreurs. Le cadavre calciné de Komarov réduit à un amas informe de 80 cm, on ne pourra le voir que des décennies après : la censure soviétique était passée par là. Les vilenies endurées par Virgil Grissom, rendu responsable de la perte de sa capsule Mercury, l'entraînement dégradant des premiers astronautes, je ne les connaîtrai que bien après (**). La sortie dans l'espace de Léonov qui avait failli lui coûter la vie, elle m' avait été présentée comme une simple formalité alors qu'il avait failli en mourir. Plus tard, je découvrirai qu'on m'avait trompé sur pas mal de choses. Parmi celles-ci un énorme mensonge entretenu par les deux partis en lice : celui des efforts incommensurables des russes pour mettre le pied sur la Lune avant les américains. On me les avait effectivement cachés... à l'occasion du décès de Neil Armstrong, c'est le moment de se remémorer ses états d'âme... car avant qu'il ne s'envole pour la gloire, Armstrong savait. Il savait qu'il ne pouvait plus être battu.

Pour moi, en tout cas c'était simple, en effet : les soviétiques n'en avaient jamais eu le projet, puisque jamais ils n'en avaient parlé, et leurs concurrent direct non plus ! Les deux avaient donc menti ! Des années après je découvrirai en effet qu'on m'avait dissimulé un monstre volant de plus de 100 mètres de haut, aussi gros que Saturn V, resté longtemps complétement ignoré de tous. Des deux côtés, on m'avait donc caché la vérité : du côté russe, qui l'a toujours nié, et du côté américain, qui le savait mais n'avait rien dit (pour ne pas révéler l'existence de ses satellites espions, qui lui avaient appris l'infortune des russes)... La propagande avait marché à fond et la conquête spatiale si enthousiasmante avait dissimulé des programmes militaires monstrueux ou inavouables, héritiers direct des assassins hitlériens, dont les coûts faramineux finiront par avoir la peau de l'Ours russe et feront des USA un pays où une mafia militaro-industrielle avait pris le pouvoir, malgré les injonctions à ne pas le faire d'Eisenhower.

La fusée lunaire russe découverte, la question qui venait alors aussitôt à l'esprit était de savoir si Neil Arsmstrong, qui vient juste de disparaître, et ses deux collègues de galère spatiale, savaient ou non à quel stade en étaient les russes au moment où leur Saturn V les emportait vers la gloire. Savaient-ils qu'ils gagneraient la course, faute de combattants, s'ils revenaient vivants eux-mêmes de leur expédition ? Aujourd'hui, la réponse est sans nul doute possible... positive : oui, ils le savaient. Les américains, au moment même où ils posaient le pied sur la Lune savaient en effet qu'ils ne risquaient plus d'être battus par les russes. Leurs espions au sol ainsi que leurs satellites d'observation, dont j'ignorais alors l'existence et la forme, leur avaient prouvé que les russes ne pourraient plus le faire avant eux. Plus tard, le secret qui ne sera révélé au final qu'avec la Perestroïka, et l'aveu de l'effondrement d'un système économique exsangue sera révélé. Certains journalistes l'avaient flairé. Dès le mois de juin, 1980, le magazine américain Aviation Week and Space Technology avait présenté un croquis du modèle "J", qui avait repris ce qui avait déjà filtré dès 1971 sur 'existence de la fusée géante.

Récit d'une tromperie manifeste qui m'aura au moins appris à être plus suspicieux avec les communiqués annonçant de grandes réussites astronautiques ou technologiques (le coup de la fusion froide par exemple de 1989 avec Pons et Fleischman (**). Ou avec tous les communiqués, la succession d'annonces de propagande m'ayant rendu plutôt suspicieux, depuis. D'autres nous l'ont plutôt bien résumé, ce qui s'était passé pendant... et avant : "La victorieuse mission Apollo-11 a abouti au premier atterrissage de l'homme sur un autre corps céleste. Mais il faut aussi regarder ce qui s'est passé chez les soviétiques et leurs efforts dans les derniers jours de la course lunaire qu'ils ont perdue. L'impact sur l'humanité de l'effort spatial américain triomphant a produit un effet d'aubaine diplomatique majeur pour les Etats-Unis. L'administration Nixon a cherché à tirer pleinement parti de la réussite de soutenir les efforts diplomatiques américains dans les affaires mondiales. Mais le président Lyndon Baines Johnson, le président Richard M. Nixon et le conseiller de sécurité nationale Dr. Henry A. Kissinger (HAK) avaient gardé un œil au dessus de l'épaule, en regardant ce que l'autre tentait en même temps" a-t-on pu lire quelque part. La surveillance du rival étant dévolue au programme Corona...

Kissinger et Nixon, savaient, car la gigantesque fusée soviétique avait été photographié sur son pas de tir à plusieurs reprises par le satellite Gambit KH-8A. Le premier cliché, d'ailleurs, sera un véritable coup de chance : lors d'une mission lancée le 25 octobre et terminée le 5 novembre 1967, un satellite avait en effet surpris le 2 novembre 1967, et le lendemain encore les trois premiers étages d'une énorme fusée baptisée alors "modèleJ" couchée sur un bâti tout aussi colossal, lentement poussé sur deux voies parallèles par deux paires de locomotives diesel (ici vu du sol). L'engin était gris et blanc, et son premier étage présentait un diamètre incroyable (ici vu de beaucoup plus près on distingue les deux voies ferrées, et ici également). Ce ne sera pas le seul cliché ramené par les satellites "Keyhole". La toute première photo de la photo redressée était celle de la maquette de calibration, sur son site de lancement avec une N1-L-3 en attente de remplissage d'essai de Lox et de kéroséne, saisie dès le 24 septembre 1968, lors de la mission-1024-1 d'un Corona, (sur l'image N° 028, de la bobine 12572). Une seconde photo avait été prise le 2 octobre 1968 du modèle N1-L3 toujours en tests de remplissage (lors de la mission-1048-2, sur l'image 153, et la bobine 12721). Un travail rondement mené par les interprétateurs US sur les ombres portées (notamment celle de tour ombilicale accompagnatrice) avait vite donné la taille de la bête. L'estimation "top secrète " donnait 317 pieds : 96 mètres. En y ajoutant la tour de sauvetage à poudre qui n'y figurait pas lord des deux passages, on obtenait bien les 105 mètres du monstre de Korolev. La Saturn faisant en comparaison... 363 pieds (110 mètres). Il n'y avait donc pas de mystère : c'était bien un projet lunaire, les lois de l'astronautique étant simples pour envoyer plus de 30 tonnes en orbite, il fallait ça en effet.  D'octobre 1967 à juin 1969, les américains photographieront 13 fois la N1 ou ses maquettes, depuis la mission 47 jusque la mission 60 des Corona : difficile d'imaginer qu'ils ne savaient pas à quoi s'attendre... et pourtant, ils n'auront pas à la craindre. Un cliché pris sous un fort angle, d'une provenance inconnue avait aussi localisé le "VAB" des soviétiques, le MIK, là où ils montaient leur fusée...couchée, sur son berceau de transport et non debout comme les américains le faisaient avec Apollo. Devant l'entrée, le berceau vide de transport et d'érection de la fusée géante. Sur un autre cliché pris à la verticale du bâtiment de constuction, un indice important avait été relevé : l'écartement des deux voies ferrées montrait via la taille du berceau porteur le diamètre du plus gros étage de la fusée : le premier. Il devait faire... 17 mètres. Saturn n'en fait que 10 à la base. Les américains, à ce moment-là, craignaient surtout que la géante soit plus puissante que la leur !

Mais c'était déjà joué, et certains comme ici Marcus Lindross, affirment que la course à la Lune a basculé bien avant : "trois ans auparavant, les sovoiétiques, qui ont fait la course en tête depuis 1957 ont perdu aux alentours de 1966 déjà : lentement mais sûrement, les Américains rattrapent. Malgré l'opposition du Congrès qui a augmenté les dépenses de la guerre du Vietnam, la NASA a dépensé un montant record de 2 967 millions de dollars sur le projet Apollo en 1966 - bien plus que les Soviétiques ne pourraient se le permettre. La fusée géante Saturn V, ses installations de lancement à plusieurs milliards et des infrastructures connexes étaient prêts pour les tests basés au sol dès le moi de mai 1966. Les sondes Surveyor et Lunar Orbiter peuvent bien avoir été les secondes sur la Lune, elles étaient beaucoup plus avancés que les Lunas soviétiques et ont rapidement accompli dix missions réussies vers la Lune en quinze mois. Coté vols spatiaux habités, le vaisseau Gemini (un précurseur à deux hommes d'Apollo) avait été un beau succès. Gemini 8 a fait un amarrage spatial crucial pour la première fois en Mars 1966. Les dernières Gemini ont mis en place seulement à deux mois d'intervalle, la pratique de longue durée des vols habités, des rendez-vous et des sorties dans l'espace. Les Soviétiques ont dû se démener pour garder le rythme. Un troisième vol de deux semaines Voskhod a été retardé de deux mois, puis annulé en quelques semaines après son décollage prévu en mai 1966. Le reste du programme a été annulé pour gagner du temps et de se préparer pour le premier vol du nouveau vaisseau Soyouz (selon Harvey, 1996). Il semble également que la station spatiale militaire géante OS-1 - suspendue depuis la chute de Khrouchtchev du pouvoir deux ans plus tôt - a pris fin la même année (selon Vick, 1994),  pour être remplacé par une version plus petite lancée par Proton, une version appelée Almaz. Chelomei était maintenant en charge du projet et les capsules LK-1 feront partie à la place de la nouvelle station spatiale, mais il a continué à proposer ses plans alternatifs de conquête de la Lune. En 1967, il a commencé à travailler sur l'ingénierie des maquettes des baies des moteurs pour l'UR-700 et des zones inter-étages (selon Vick, 1996), contestant l'autorité de Mishin en tant que chef de file du programme lunaire". Les russes ont perdu Korolev la même année cruciale de 1966, et son successeur Mishin, il l'avouera lui-même, n'a pas son charisme pour éviter les coteries du Kremlin. Korolev avait rêvé en fait d'une Multirole Space Base Station (MKBS, voir schéma), alimentée à l'énergie nucléaire. mais l'URSS, ruinée par la conquête spatiale, n'avait déjà plus l'argent pour la construire.

Car les russes avaient été confrontés au même dilemme que les américains : il y avait bien trois façons de se rendre sur la Lune. Comme l'indique ce schéma repris du Numéro de Time-Life "L'homme et l'espace", imprimé en 1965 (avec en couverture Saturne 1B***, haute de 51 m), américains comme russes avaient à soupeser les trois méthodes, et selon chacune une fusée différente, où la même fusée lancée deux fois pour réaliser un "trains spatial" pour la Lune. La plus simple était le tir direct mais il fallait un monstre que les américains appelleront longtemps le projet Nova, ou une Saturne seule pour la version la plus difficile à réaliser : le rendez-vous lunaire avec un engin spécialisé pour descendre sur la Lune. Entre deux, l'envol de deux fusées Saturn à peu de temps de décalage pourrait suffire.

La fusée russe du rendez-vous lunaire avait été photographiée sur demande, car les services secrets US se doutaient que depuis... 1964 un projet de ce genre avait été proposé par les ingénieurs russes. Le plus étrange, c'est que pendant au moins 4 ans un homme n'en a jamais parlé : James ("Jim") Webb, le responsable de la NASA de 1961 à 1968. Pourquoi, voilà bien tout le mystère en effet, car il lui suffisait d'ouvrir le jounrnal pour le savoir en 1966 : "en Septembre 1966, des histoires parues dans le Washington Post et le New York Times affirmaient que les Etats-Unis disposaient d'informations comme quoi l'Union soviétique était en train l'élaborer une fusée plus grande et plus puissant que leur propre gargantuesque susée lunaire Saturne-V. Le 'New York Times estimait que la poussée de la fusée était de 7,5 à 10 millions de livres par rapport à la Saturn V et ses 7,5 millions. Mais ces deux articles parus aux États-Unis déclaraient que les analystes du renseignement n'avait pas encore vu la fusée elle-même. Les estimations antérieures de la fusée encore invisible avait dit qu'elle aurait une poussée de près de cinq millions de livres. Mais à l'été 1966, cette estimation a été augmentée, mais exactement quand et pourquoi la CIA a ainsi augmenté son estimation reste classé. Là encore, ce n'est sans doute pas un hasard si ces fuites dans la presse eu lieu en septembre, alors que Centre d'Interprétation Nationale photographique mettait la dernière main à ce qui était un rapport annuel sur l'ensemble des lancements. Ce rapport a été officiellement datée d'octobre 1966, mais son avant- projet aurait été distribué, au préalable dans toute la communauté du renseignement, et chez certains responsables de la NASA". En somme, la CIA avait appris quelque chose dès 1966 qui lui avait permis d'affiner son savoir : les russes préparaient bien une fusée de la taille de Saturn V. Et le directeur de Nasa n'aurait pas été au courant ?  Difficile à imaginer ! Ses liens avec les nazis de l'affaire (voir ici la photo avec Debus et Von Braun) auraient-ils eu une une infuence dans son mutisme ? En fait, le programme Apollo coûtait les yeux de la tête, et l'annonce le 27 janvier 1967, de la catastrophe d'Appollo 1 avait fait craindre à Jim Webb qu'il puisse être arrêté, faute de crédits. Il avait fait jusqu'alors un intense lobbying pour la NASA, et craignait avant tout de voir ses crédits supprimés. Ceux d'Apollo mais aussi des sondes de programme d'exploration planétaire avec Mariner et le programme Pioneer. Résultat, en février 1968, voilà que Jim Webb lâche le morceau : devant le Science House and Astronautics Comity il affirme que les Soviétiques "seront bientôt en mesure de lancer une fusée avec une plus grande poussée que Saturn V" (alors qu'il n'en avait rien dit pendant des mois !) ; maintenant que son programme est menacé, il condescend à avouer qu'il s'avait quelque chose depuis au moins deiux ans. "En septembre 1968 Webb a appelé la CIA pour obtenir l'autorisation de montrer au président Johnson des photographies de reconnaissance par satellite du Complexe "J" . David Brandwein, le directeur du Foreign Missile and Space Analysis Center de la CIA a déclaré Webb qu'il n'y avait pas de problème pour le faire. Johnson, et Brandwein le savaient, avait déjà été mis au courant de cette information". Johnson savait donc déjà, pour la "J", autrement dit la N-1 : seule la CIA avait pu le brieffer sur la question.

En réalité, les américains ne seront "libérés" de ce poids psychologique de l'existence de ce monstre que fort peu de temps avant leur voyage victorieux. Ils auront à craindre leur adversaire jusqu'en juin 1969, où leurs incertitudes et la peur de se faire battre sur le fil auront ce mois-là presque totalement disparues. Ils craignent toujours un projet à deux fusées pour un "train spatial" lunaire. Les russes, ce mois-là, s'agitaient en effet beaucoup, après des mois d'inactivité, et deux éléments significatifs permettaient de supposer qu'ils préparaient un événement d'importance : à Baikonour, où des préparatifs s'intensifiaient, et plus exceptionnellement en en mer, où de très nombreux navires avaient appareillé, comme si une mission de récupération de satellite se profilait à l'horizon. Le retour de la Lune a une vitesse phénomènale n'assurait plus obligatoirement de se poser en URSS seulement : il fallait prévoir comme chez les américains une flotte de récupération, au cas où...

Or, phénomène fort rassurant pour ses américains, leur adversaire potentiel n°1 avait été éliminé dans le mois même qui précédait l'aventure lunaire américaine, le 3 juillet 1969. Avec l'échec du lancement soviétique de l'immense fusée  appelée "J" par les services secrets US, qui explosait le 3 juillet 1969 à 20:18:32 UT sur son pas de tir à Baikonour, le programme lunaire russe se retrouvait en effet en situation d'échec total. C'était la deuxième tentative ratée, déjà, en prime. L'ironie de l'histoire étant que l'armada de satellites espions Gambit KH-8, leurs largages de capsules, leur récupération acrobatique et leur développement obligatoire de leur films, n'avaient servi à rien dans la découverte de la catastrophe : c'était en réalité un satellite météo qui avait découvert la lueur de l'explosion de l'engin et non un de ces "Gambit" ! Cette explosion catastrophique de la fusée, en revanche, avait été connue de la Maison Blanche dans les 24-36 heures suivant l'accident, soit dès le 4 ou le 5 juillet. Un rapport depuis déclassifié montre en effet comment les USA avaient appris, 12 jours avant le décollage de Saturn V-Apollo XI (qui avait décollé le 16 Juillet 1969 à 14 h32-heure française), qu'ils ne pouvaient plus être rejoints et qu'ils seraient les gagnants de la course à la Lune... si tout se passait bien pour le trio Armstrong-Aldrin-Collins.

Mais la preuve photographique de cet échec, les américains n'en disposeront qu'après le retour de la Lune d'Apollo XI. Ils savaient, donc, en partant... mais ils ne savaient pas tout. Ce rapport montre que beaucoup savaient des choses, cependant. Depuis on a pu relever le nombre d'administrations US qui l'avaient appris : la CIA, en premier, mais aussi, la National Security Agency (NSA) et à un degré moindre l'Air Force Systems Command et sa division Foreign Technology Division (DFT) - devenue depuis le National Air & Space Intelligence Center (NASIC), ainsi que le Département d'État, le Bureau du renseignement et de la recherche (BIR) et la Defense Intelligence Agency (DIA) ou l'Office of Naval Intelligence (ONI) ont tous bien indiqué qu'ils avaient tous appris l'échec russe, mais peu d'entre eux l'avaient alors commenté, même des années après encore. Motus complet sur toute la ligne, telle était la consigne ! Les russes, eux, ne diront rien avant longtemps. Il faudra attendre l'effondrement de l'URSS pour que le voile soit levé sur cette aventure aussi imposante que le programme Apollo et dont ils avaient toujours nié l'existence. Officiellement, les russes n'avaient en effet aucun programme lunaire... alors qu'ils en avaient deux sur le grill (et même un troisième comme on va le voir plus loin) !

Une autre grande inquiétude US en juin 1969 provenait également des mouvements des navires de la flotte de guerre russe. Les Soviétiques avaient entrepris en juin et juillet 1969 le plus grand déploiement de navires jamais vu. Cette intense activité navale aurait dû servir de support à un événement spatial attendu. En juin et juillet 1969, ils avaient en effet déployé la flotte de soutien de l'espace déjà rencontrée sur les mers du monde, à laquelle ils avaient ajouté 9 nouveaux navires. Cela n'avait jamais été vu avant ce moment et n'a pas été revu par la suite, sauf pour les cinq exercices suivants d'Okean, dans les années de guerre qui ont suivi cet événement ou par la suite à chaque plan quinquennal. Les soviets avaient déployé 65 navires divers allant de la marine marchande (dont les fameux chalutiers), aux vaisseaux spécialisés de la marine russe pour suivre destinés à soutenir les événements spatiaux. Pendant cette période de juin à juillet 1969, on dénombrait effectivement 13 à 18 bateaux dans l'océan Pacifique, 10-15 dans l'Atlantique et 10-20 dans l'océan Indien : quelque chose d'important était donc attendu. Et les russes attendant l'arrivée de capsules en pleine mer, c'était plutôt inhabituel chez eux !

Ce qu'attend la flotte russe, ce n'était pas seulement la capsule qu'aurait pu satelliser La N-1, c'était un tout nouveau vaisseau Soyouz, le premier ayant connu les déboires que l'on sait ayant entraîné la mort du regretté Komarov (les américains avaient capté avec leurs grandes antennes ses cris de rage contre les concepteurs de sa capsule maudite, alors qu'il sait qu'il n'a plus aucune chance de s'en sortir).  Les russes ont en fait rejoint la course à la Lune... mais ils ont beau l'avoir fait tardivement, et leur Soyouz profondément remanié montre des capacités inquiétantes, bien supérieures à celle de Gemini, inon même à la capsule Apollo. Les russes, en prime, ce jour-là se sont payés le luxe de lancer deux vaisseaux et non pas un, et les deux Soyouz de voler carrément de concert : ".. la seule mission officiellement attribuée à Soyouz 3 était de réaliser des rendez-vous par pilotage manuel, analogues à ceux réussis par les Américains lors des expériences Gemini.  Deux fois, pendant le weekend, Beregovoï se rapprocha d'un vaisseau Soyouz 2, vide, qui avait été lancé le vendredi et qui regagna la Terre le lundi. On a presque l'impression d'un retour en arrière sur le plan technique. Sur d'autres points, en revanche, le vol de Soyouz 3 semble indiquer une avance des Soviétiques. Le vaisseau spatial, qui comporte une cabine de pilotage et une cabine de repos séparées, apparaît plus vaste et plus lourd que la cabine Apollo. Le confort cosmique y est également plus poussé, puisque les téléspectateurs, admis pour la première fois au spectacle d'un lancement, ont pu constater que Beregovoï pour embarquer, n'avait pas eu besoin de revêtir un scaphandre. Autre avantage : la possibilité de lancer simultanément deux masses aussi lourdes que les Soyouz. Comme certaines déclarations autorisées le suggèrent, les Russes auraient en effet choisi pour atteindre la Lune, la formule du rendez-vous en orbite terrestre. Qui exige plus de puissance, mais risque d'être moins acrobatique que le rendez-vous en orbite lunaire des Américains. Où en est leur technique des rendez-vous et des arrimages dans l'espace ? Les prochaines semaines peuvent fournir une indication. En effet, à deux reprises, les 9 novembre et 6 décembre, la Lune se trouvera en position privilégiée, tant da point de vue optique que des communications radio, par rapport au territoire de l'URSS..." et effectivement, car c'est ce que vont faire deux Soyouz (Soyouz 4 et 5)... début 1969, réussissant le premier amarrage de deux vaisseaux habités, et en même temps le premier transfert d'équipage céleste... via l'extérieur des vaisseaux, solution risquée et complexe (*) La télévision soviétique retransmetra en direct les préparations d'Elisseïev et de Khrounov pour leur sortie dans l'espace : les russes étaient très sûrs d'eux, on pourra les voi sans scaphandre dans leur capsule. On verra Volynov les aider à revêtir leur combinaison "Yastreb" dans le module orbital de Soyouz 5. Khrounov sortira le premier au dessus de l'Amérique du Sud, pendant qu'Elisseïev se dirigera à son tour à bord de Soyouz 5, au dessus de l'Union Soviétique. Dans Soyouz 4 rentreront donc sur Terre Chatalov, Khrounov et Elisseïev, Boris Volynov restant seul dans Soyouz 5. Les russes avient tout prévu : les deux cosmonautes transférés avaient avec eux des journaux, lettres et télégrammes imprimés après le lancement de Soyouz 4, pour prouver que le transfert avait bien eu lieu !

Ce fameux Soyouz 7K-L1 (exactement) devenu un vaisseau simplement circumlunaire, dénué de module de descente mais équipé d'un dock d'amarrage nouveau. Fait inquiétant pour les USA, l'année 1968 avait vu plusieurs tentatives de lancement de ce vaisseau par une fusée puissante d'un autre modèle, la Proton.La première tentative du 2 mars 1968 ne le fut pas vraiment, cirumlunaire, à vrai dire : l'engin ratera son décollage, montera tout juste à 330 000 km d'apogée et n'atteindra donc pas la banlieue lunaire. Le suivant, Zond 5, engin tout aussi lourd (5 375 kg !) inquiètera davantage les américains. Lancé le 14 septembre 1968, il avait redonné le sourire aux russes : il avait atteint la Lune le 18 septembre 1968,  l'avait survolée tranquillement, à 1 950 km d'altitude, et était revenu de façon surprenante... le 21 septembre 1968 en pleine mer, intact ; avec ses occupants vivants (des tortues de Horsfields, des mouches et des plantes !). C'était le premier engin spatial à faire le tour de la Lune et revenir sur terre (Après avoir pris une belle photo de la Terre) !

La réussite de cette mission inquiètait donc fortement les USA, qui n'avaient prévu de faire de même qu'en décembre seulement de la même année avec Apollo VIII. Les craintes s'accentueront encore quand le 10 novembre 1968, un nouveau vaisseau Zond 6 était parti refaire la même chose que le précédent : l'inquiétude augmentait alors d'un cran à la NASA : le 14 novembre, 1968 il survolait la Lune à une distance minimale de 2 420 km, cette fois et la photographiait au passage : les russes étaient en réperage et préparaient un alunissage prochain, c'était évident ! Les américains craignaient au départ que la capsule ne contienne des cosmonautes. Ce n'était pas le cas, les russes étant de nature prévoyants. Ce qui va surtout "rassurer" les américains, c'est que Zond 6 va surtout marcher moins bien que prévu : le 17 novembre 1968, en rentrant dans l'atmosphère la cabine se depressurise (préfigurant hélas une catastrophe bien pire !), tuant ses bestioles à bord, ce qui oblige les ingénieurs à faire des modifications qui seront longues à bord du vaisseau. Son parachute se déployant trop tôt et la cabine se crashant à moitié au sol (et non en mer) : on ne pourra sauver qu'un seul négatif du rouleau de sa caméra. Zond 7 raménera en revanche une superbe photo couleur de la Terre, le 9 août 1969. C'était sans nul doute un vol de reconnaissance pour un tour de Lune en vaisseau habité.

Les soviétiques, qui clameront que la mission avait été une réussite totale, s'étaient montrés trop présomptueux cette fois-là : (très) satisfaits de Zond 5, ils avaient tenté plus difficile encore : une rentrée avec rebond atmosphérique ("skip reentry") pour atterrir pile en URSS et non plus en mer. Une opération trop délicate à réaliser, en fait, d'où la fin ratée d'une mission effectivement réussie jusque là. Les américains, qui avaient suivi les déboires en direct avec leurs stations radio d'espionnage disposées en mer pouvaient jubiler : ce n'est pas tout de suite que les russes enverront des cosmonautes autour de la Lune via le programme concoté par Chelomeï ; dont la puissance de la fusée est si impressionnante ;  mais dont les déboires s'accumulaient (après un nombre conséquent d'échecs successifs, elle deviendra un des plus fiables et des plus efficaces de l'arsenal russe : elle existe toujours et se charge des plus lourds lancements) Les américains ne savent pas non plus à ce moment-là que Chelomeï a été écarté pour son projet de gigantesque fusée lunaire UR-700, au profit de la N1 de Korolev. Dès fin novembre 1968, ils savent que le programme "de secours" des soviétiques va sunir un retard important et 7 mois plus tard que le programme N°1 est mort-né : ils peuvent partir confiants en juillet 1969 : ils ne peuvent donc plus être battus ! 

Les américains craignaient beaucoup le périple des vaisseaux Zond, car leur capsule Apollo, handicapée par le terrible accident qui a carbonisé Grissom, White et Shaffee avait pris beaucoup de retard (20 mois exactement), avec les modifications obligatoires après la catastrophe (les russes en perdront 18 avec Soyouz 1). C'est tout d'abord les russes qui ont ré-ouvert le bal comme on l'a vu : "placé sur orbite terrestre, le samedi 26 octobre, à 11 h 34, heure de Moscou, le vaisseau spatial Soyouz 3, après quatre jours de manoeuvres, est redescendu sur le territoire de l'URSS mercredi dernier, à 10 h 15. Mission accomplie, assure l'agence Tass. « Nous n'avons pas l'habitude, en Union soviétique, de dévoiler nos programmes spatiaux », rappelait, le 16 octobre, à New York, l'académicien Leonid Sedov" nous rappelle L'Express dans son numéro spécial de juillet 1993. "Que nous enseigne donc ce nouveau vol ?  D'abord, que la course à la Lune, relancée par le succès de Zond à la fin de septembre, puis par le vol triomphal d'Apollo 7 pour les Américains, bat désormais son plein et ne se ralentira sans doute plus maintenant jusqu'au débarquement du premier homme sur notre satellite. Ensuite, que les deux pays connaissent sensiblement les mêmes impératifs techniques. Vingt mois s'étaient écoulés depuis l'incendie au sol de la cabine Apollo 6, avant que les Etats-Unis puissent recommencer l'expérience prévue avec Apollo 7. De même, il aura fallu dix-huit mois, après le lancement de Soyouz 1, le 24 avril 1967, qui s'était terminé par la mort de Vladimir Komarov, pour que l'Union soviétique s'estime capable de risquer la vie d'un homme sur un vaisseau du même type" (...) Ce vol de Soyouz 3 semble augurer d'une réorientation de la doctrine spatiale russe, qui jusqu"ici privilégiait les sondes automatiques aux vaisseaux habité : Gagarine avait été un coup politique, pas le vœu des scientifiques russes "A travers certaines de ses déclarations à l'agence Tass, avant le vo !, on discerne une véritable querelle de doctrine chez les responsables de l'espace soviétique. « L'académicien Korolev, constructeur en chef des vaisseaux soviétiques, reconnaissait, certes, toute l'importance des dispositifs automatiques, a rappelé le colonel Beregovoï ; mais il demandait en même temps avec insistance que le rôle principal fût réservé, à bord d'une cabine cosmique, au pilote. » Korolev mourut pendant l'hiver 1966. Et il est frappant de constater qu'après l'échec de Soyouz toutes les expériences soviétiques furent réalisées automatiquement par des vaisseaux inhabités, y compris des rendez-vous en orbite que les Américains n'avaient jamais tentés". 

Car en 1968 et jusque la mi-69, la course à la Lune se montrera effrénée des deux côtés. Le premier vol habité de la cabine américaine refaite à neuf n'a lieu avec retard que le 11 otobre1968, avec Apollo 7, qui emporte Cunningham, et Eisele. Le vaisseau est parti sans son module lunaire, qui n'est toujours pas terminé ni testé. En ce sens, l'annonce les 14 et 15 janvier 1969 d'un rendez-vous spatial entre deux Soyouz était vécue comme une fort mauvaise nouvelle par les USA, qui étaient alors persuadés que les russes iraient sur la Lune en "train spatial" de vaisseaux assemblés, à deux fusées, une hypothèse qu'ils avaient eux-mêmes imaginé dans les années 60 pour la rejeter ensuite, avec la construction d'une fusée hyper-puissante, la Saturn V, l'engin leplus puissant jamais créé au monde. A ce moment-là, en fait, russes et américains étaient donc plutôt à égalité... dans leurs retards respectifs. Les russes ont surtout perdu (bêtement, lors d'une opération chirurgicale ratée) leur maître à penser Korolev, deux ans auparavant, et son successeur n'a ni son aura ni son impitoyable exigence de qualité, ce qui explique en partie l'échec de la N1 (comme le dira Boris Chertok),  qui est en fait revenue à une architecture "ancienne" : la technologie russe ne sait pas fabriquer de grands corps de fusée auto-contenant, et doit se contenter de faire des sphères (voir le schéma interractif ici), empilées les unes sur les autres et recouvertes d'un profil aérodynamique léger. Les russes ne savent pas non plus faire de gros moteurs aussi ont-ils multiplié à bord de leur N1 de plus petits, performants, certes, mais que leur informatique très en retard ne saura pas gérer efficacement : leur fusée est... fondamentalement mal conçue ("doomed"), comme on le résume ici. Handicapés par une sidérurgie en retard, les russes en sont revenus aux principes de Grottrüp ! "Cela peut être dû à un contrôle-qualité très peu répandu dans les usines. Il n'y a pas de discipline dans ces usines, et peu de travailleurs qualifiés. Les commissions d'enquête peuvent invoquer des raisons spécifiques pour chaque échec après tout ce qu'ils veulent, mais pour ce qui concerne Nikolai Kamanin (le responsable des cosmonautes), il s'agit d'un problème général dans le système industriel soviétique".
 
Si les américains savent qu'elle ne marche pas, en revanche ils ignorent toujours à ce moment-là pourquoi. Glouchko, responsable des moteurs évincé au profit de ceux de Kuznetsov, efficaces mais trop petits, le savait, et il le dira plus tard de façon acerbe : "la N1 ne pouvait transporter que du vent. Sa masse brute au lancement était d'environ celle d'un Saturn V, mais sa masse à vide était entre 2,5 et 3,5 fois plus importante". Donnée pour emporter 45 tonnes en mission lunaire, comme la Saturn, elle ne pouvait en soulever que 30. Impossible d'alunir avec ça. Ses moteurs alimentés avec un mélange de kéroséne et d'oxygène liquide, le principe des V-2, n'avaient pas le rendement de ceux de Saturn, nourris au mélange oxygène-hydrogène liquides qu'avait souhaité pourtant Korolev sur la N1. Les américains, avec Apollo 7, ont rattrapé leur retard : ils n'ont toujours pas testé le LEM mais ont réussi un rendez-vous avec l'étage de la Saturn S-IVB qui les a lancés : si le "train spatial" US n'est pas encore prêt, leur fusée est au bord de l'être : la NASA lancera treize fusées Saturn V consécutives, sans avoir à déplorer la moindre perte... 15 modèles ont été commandés dès le départ. Le 9 novembre 1967, déjà, la première Saturn 5 (avec Apollo IV,un module vide dont le LEM factice appelé "LTA pour Lunar Module Test Article") s'est élevée du LC 39 au Kennedy Space Center de Floride. Les russes ont perdu beaucoup de leurs chances déjà, et Armstrong, Aldrin et Collins peuvent se préparer avec un souci de moins en tête... mais tout n'est pas encore totalement joué, et nous verrons demain pourquoi exactement.
 
(*) attention, rien à voir, je le précise d'emblée avec ceux qui pourraient vous parler d'un hoax lunaire : l'être humain a bien mis le pied sur la Lune, et cet article comme le suivant en font foi : on voit mal en effet les russes construire des engins aussi gigantesques, dont on possède toujours les vestiges, pour lutter contre du vent... 
 

(**) Ce qu'oublieront de dire les russes, c'est que la rentrée de Soyouz 5, avec Boris Volynov seul à bord avait failli se transfomer en catastrophe, le module arrière de service de son Soyouz n'ayant n'a pas réussi à séparer de sa capsule, au lieu du bouclier thermique dirigé vers le bas le vaisseau spatial a présenté le haut de la capsule pour la rentrée. Boris Volynov au lieu d'être poussé contre son siège pour la rentrée, s'est retrouvé suspendu dans l'autre sens, avec comme résultat sa trappe de sortie supérieure et même le pourtour de son hublot qui ont commencé à gonfler par la chaleur. Au dernier moment le module de service s'est enfin détaché (il était carbonisé !) et enfin le bouclier thermique s'est présenté dans le bon sens. Les problèmes de Volynov n'étaient pas terminés pour autant, car ses parachutes s'étant partiellement enchevêtrés, et il est arrivé au sol brusquement, sans que ses rétrofusées non plus ne se déclenchent : résultat, projeté en haut de sa capsule, il s'y était cassé des dents ! Rien, bien sûr, ne filtrera de ses déboires : l'omerta soviétique habituelle.

(***) plans ici :

http://kerbalspaceprogram.com/forum/showthread.php/6561-Saturn-IB-Rocket

sur Boris Chertok lire ceci :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/boris-chertok-des-regrets-eternels-106299

l'indispensable visite est ici :

http://www.npointercos.jp/Energiamuseum.html

doc en russe :

http://www.astronaut.ru/bookcase/article/article04.htm?reload_coolmenus

sur la carrière d'Evguéni V. Khrounov :

http://cepaes.over-blog.com/article-3431686.html

super site ici :

http://www.starbase1.co.uk/n1/index.html


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36 réactions à cet article    


  • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 11:37

    « Les américains, au moment même où ils posaient le pied sur la Lune savaient en effet qu’ils ne risquaient plus d’être battus par les russes. Leurs espions au sol ainsi que leurs satellites d’observation, dont j’ignorais alors l’existence et la forme, leur avaient prouvé que les russes ne pourraient plus le faire avant eux. »

    Comment appelle-t-on cette figure de style, déjà ? Ah oui, un truisme. Succulent smiley

    Vous expédiez un peu succintement à mon goût le programme spatial soviétique. Je trouve cette suite d’articles plutôt déséquilibrée. Si j’avais le temps, je me fendrais d’un article sur la question.


    • morice morice 17 septembre 2012 13:25

      Vous expédiez un peu succintement à mon goût le programme spatial soviétique


      c’est ça Raymond : c’’est ici le dixième article à ce sujet.... que vous n’avez pas lu....

      • morice morice 17 septembre 2012 13:26

        Si j’avais le temps, je me fendrais d’un article sur la question.

        fendez-vous, ça me fendra.


          • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 13:38

            J’ai bien pris connaissance de toute la série, ne vous sentez pas obligé de me la rappeler.

            Je persiste cependant à dire que je trouve vos articles souvent déséquilibrés en faveur des Etats-Unis, et pas assez fouillés du côté de leurs compétiteurs, chose que j’ai constaté dans bon nombre de vos publications, par ailleurs diversement intéressantes.

            Si vous me permettez, bien sûr, de donner mon opinion. smiley


          • morice morice 17 septembre 2012 15:36

            Je persiste cependant à dire que je trouve vos articles souvent déséquilibrés en faveur des Etats-Unis, et pas assez fouillés du côté de leurs compétiteurs, chose que j’ai constaté dans bon nombre de vos publications, 


            c’est d’un ridicule : allez voir celui sur Bourane, par exemple : ou vous ne savez pas lire ou vous venez foutre la zone par simple esprit tortueux : à vous lire ici, je penche pour la seconde soluce....


          • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 15:46

            Justement, vous devriez vérifier vos sources, qui proviennent d’évidence essentiellement de blogs de passionnés d’astronautique nord-américains.

            Par exemple, l’Antonov AN-225 modifié servant au transport de la Bourane ne s’appelle pas Myria comme vous l’écrivez mais « Mriya » qui en Ukrainien signifie « rêve ».

            Il y a tout un tas d’imprécisions comme celle-là que je pourrais relever, et il manque beaucoup d’informations essentielles. Par exemple, vous auriez dû développer la genèse de la fusée Energuia. Je pense que vous êtes capable d’une meilleure qualité éditoriale, si vous en preniez le temps. Faites moins, mais mieux.


          • plancherDesVaches 17 septembre 2012 16:04

            Qualifier Morice de quasi-pro-US, j’en reste sur le c ... derrière.
            Par contre, qu’il soit influencé par la propagande US, là, qui ne l’est pas.... ?? Z’ont les moyens, les cowboys. (cheval de bataille inside)

            Par contre, faites alors vous-deux une association dans le boulot... Non.. ?? smiley


          • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 16:14

            Je vais caricaturer à l’extrême le fond de ma pensée.

            Il ressort de vos articles le schéma suivant : les Russes n’ont fait que copier les Américains, ils ont eu de la chance quand ça marchait et parfois il est arrivé qu’ils copient bien, mais les Américains sont les meilleurs. Fin de la caricature.

            Or, non. L’article sur Bourane en est une belle illustration. Si ce même article avait été écrit par un ressortissant d’un pays qui n’aurait pas subi le colonialisme culturel du plan Marshall (par exemple, un Indien), il aurait été d’une tout autre tenure.

            La ressemblance apparente entre les modèles américains et soviétique, tant au niveau des avions, des fusées, des missiles que des navettes spatiales, ne provient pas tant de la copie — la majorité des scientifiques occidentaux ont d’ailleurs depuis longtemps abandonné cette thèse essentiellement propagandiste — que de deux facteurs : primo, que les fondements de leurs corps scientifique respectif en matière de fusées à poudre, de propulsion à réaction et d’avionique provient des groupes de recherche militaire allemands (chose que vous savez), et secundo, du fait simple qu’il n’y a pas trente-six manières d’appliquer les préceptes de la mécanique des fluides : les études en soufflerie révèlent la même chose pour tout le monde, qu’on soit russe ou américain. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les profils d’aile des navettes (principal facteur pour lequel on a hurlé à la copie, faisant fi de l’expérience soviétique en avionique), la position de celles-ci par-rapport au fuselage (elles sont quand même emmenées à dos de fusée, d’où l’obligation de placer les ailes le plus bas possible). Une foule de détails diffèrent les projets soviétiques et américains, et il aurait été honnête de les relever.

            Mais comme je vous l’ai dit, si comme je le crois vos sources proviennent essentiellement de sites de passionnés d’astronautique nord-américains, dont le patriotisme n’est plus à démontrer, on ne saurait s’étonner du parti pris (honnête de votre part, je n’en doute pas), qui ressort de vos articles.

            J’aimerais avoir autant de temps que vous pour écrire, malheureusement je ne suis pas à la retraite et j’en passe déjà tant qu’assez ici.


          • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 16:24

            D’ailleurs, si les Russes n’avaient fait que copier les Américains, ils ne se seraient pas lancé dans le programme ruineux de la N-1, qui fut une fusée technologiquement innovante, et qui aurait pu être viable si la pléthore de moteurs qu’elle portait à sa base, et l’articulation entre les étages des réservoirs avait correctement fonctionné : or l’industrie soviétique connaissant le tire-au-flanc notoire de ses ouvriers (souvenez-vous de ce monteur qui assemblait au nez et à la barbe de tous sa propre caravane privée dans l’atelier de l’usine, avec des pièces volées sur les chaînes de montage), la combinaison de qualité nécessaire pour que tout marche correctement au même moment était hors d’atteinte. Ce sont plusieurs milliards de roubles qui disparurent du budget 1974, à l’évidence si les Russes avaient eu des espions du KGB partout comme on le fantasme encore de nos jours, ils ne se seraient pas privés de ramener d’outre-atlantique les solutions qui marchaient mieux, faisant ainsi l’économie de la recherche & développement.


          • morice morice 17 septembre 2012 18:52

            Par exemple, l’Antonov AN-225 modifié servant au transport de la Bourane ne s’appelle pas Myria comme vous l’écrivez mais « Mriya » qui en Ukrainien signifie « rêve ».


            il devait servir à autre chose, et vous l’ignorez....

          • Pyrathome Pyrathome 17 septembre 2012 14:17

            Un grand merci, absolument passionnant !!

            Ça mérite un GROS cadeau, vous n’allez pas en croire vos yeux !!

            http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=PsiQo4qMEMg

            http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=3m0kaEBwl8M

            Les Russes semblent beaucoup moins cachotiers, n’est-ce pas ?....
            En tout cas, il y a du monde là haut...ah ah ah !!



            • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 14:52

              Je ne vois pas ce qu’il y a d’extraordinaire dans ces vidéos ? A moins que j’aie raté quelque chose, on y voit des météorites qui se consument dans les premières couches de l’atmosphère...


            • Pyrathome Pyrathome 17 septembre 2012 15:04

              Je ne vois pas ce qu’il y a d’extraordinaire dans ces vidéos ? A moins que j’aie raté quelque chose, on y voit des météorites qui se consument dans les premières couches de l’atmosphère...

              Je recopie un commentaire :
              What more proof you idiots want... ? I believe we are not alone.....(to believe étant de trop, to see étant mieux approprié...)

              C’est évident ! des météorites qui sortent de l’atmosphère ou qui tournent autour de l’ISS, fallait y penser !!......ah ah ah !! smiley..


            • Pyrathome Pyrathome 17 septembre 2012 15:07

              On peut faire une analogie avec le 11 sept....« cachez ce sein que je ne saurais voir... » ah ah ah !!! smiley


            • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 15:17

              Pyrathome, les météorites peuvent entrer et sortir de l’atmosphère, il suffit que leur trajectoire soit suffisamment tangentielle à la courbure de la couche atmosphérique pour cela. Toutes les étoiles filantes ne se consument pas, certaines ricochent et ressortent.

              Enfin, vous croyez ce que vous voulez smiley


            • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 15:25

              D’autre part, à la hauteur de l’ISS, le milieu est raréfié mais ce n’est pas encore le vide. Tout objet céleste qui évolue à grande vitesse dans ce milieu produira nécessairement un échauffement et une traînée.

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Orbite_terrestre_basse

              Désolé pour votre enthousiasme... ce ne sont pas des petits hommes verts mais des météorites et des débris spatiaux. smiley


            • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 15:26

              J’oubliais : « ah ah ah !!! »

              ... ou peut-être pas. En fait non, ce n’est pas bien de rire des gens comme vous le faites, surtout quand il s’avère qu’on a tort.


            • Pyrathome Pyrathome 17 septembre 2012 15:28

              Pyrathome, les météorites peuvent entrer et sortir de l’atmosphère, il suffit que leur trajectoire soit suffisamment tangentielle à la courbure de la couche atmosphérique pour cela. Toutes les étoiles filantes ne se consument pas, certaines ricochent et ressortent.

              Ça s’appelle un truisme ??
              Allez Raymond, regarde bien les vidéos, ce que tu n’as pas fait visiblement.....comme commenter un article sans le lire...


            • Pyrathome Pyrathome 17 septembre 2012 15:29

              C’est censé être des vaisseaux spatiaux les sphères lumineuses ? Comment pouvez-vous l’affirmer ?

              Je n’AFFIRME rien, je livre...un point c’est tout !...Chacun en fait ce qu’il veut !!...


            • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 15:41

              Je ne vois pas où est le truisme. C’en serait un si ce cas de figure, le rebond, était le seul cas caractérisant ce que nous appelons les étoiles filantes. Mais pour votre gouverne puisque vous semblez l’ignorer, la plus grosse partie des étoiles filantes sont des petits objets qui brûlent très brièvement dans l’atmosphère et s’y consument complètement. Celles que nous apercevons le mieux sont celles qui brûlent le plus longtemps, ergo, celles qui ont une trajectoire suffisamment tangentielle pour ricocher. CQFD.

              A l’avenir, évitez de présenter vos convictions personnelles comme des vérités évidentes et de moquer ceux qui ne les partagent pas, surtout si, comme il s’avère ici, celles-ci ne se fondent au final que sur des lacunes en astronomie.

              Je ne me moque pas encore de vous, mais cela pourrait arriver. Et cessez de m’appeler Raymond, mon prénom d’état civil est Pierre-Marie et nous n’avons pas gardé les vaches ensemble.


            • lavabo 17 septembre 2012 18:32

              et voila pyrathome qui trolle joyeusement chez l’anarchiste morice smiley smiley smiley


            • francesca2 francesca2 17 septembre 2012 18:37

              Vous vouliez sans doute dire le gitan.


            • francesca2 francesca2 17 septembre 2012 18:38

              Zut ! 

              Le tsigane morice. 

            • morice morice 17 septembre 2012 19:03

              pyrathome, pour la énième fois ; pour faire un beau crop circle il suffit d’une planche et d’une ficelle....




              les petits hommes verts y sont pour rien....

            • Pyrathome Pyrathome 17 septembre 2012 22:06

              pyrathome, pour la énième fois ; pour faire un beau crop circle il suffit d’une planche et d’une ficelle....

              Je vous adore, morice.....ai-je parlé de crop-circle ?
              Mais pour faire un film dans l’espace, il faut bien plus qu’une planche et un bout de ficelle....ah ah ah !!


            • morice morice 17 septembre 2012 16:54

              Je ne me moque pas encore de vous, mais cela pourrait arriver. Et cessez de m’appeler Raymond, mon prénom d’état civil est Pierre-Marie et nous n’avons pas gardé les vaches ensemble.


              no problem, jean-marie raymond.... 

              • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 17:00

                Ce n’était pas à vous que je m’adressais mais au dénommé Pyrathome. Je vois que vous prenez néanmoins le parti de l’attaque ad hominem alors que, me semble-t-il, je n’ai fait que vous parler très courtoisement.

                Eloquente révélation. Puissent les ennemis imaginaires que vous vous fabriquez avoir à votre égard autant de compassion que moi.


              • morice morice 17 septembre 2012 18:50

                lors que, me semble-t-il, je n’ai fait que vous parler très courtoisement.

                écoutez, vous avez déjà démontré ici votre « courtoisie » qui est bel et bien une façade, qui cache quelqu’un aux orientations politiques qui ne sont pas celles du milieu. Et qui ne sont pas à gauche non plus. En prime, votre propos révèle une méconnaissance flagrante du système :

                D’ailleurs, si les Russes n’avaient fait que copier les Américains, ils ne se seraient pas lancé dans le programme ruineux de la N-1, qui fut une fusée technologiquement innovante, et qui aurait pu être viable si la pléthore de moteurs qu’elle portait à sa base, et l’articulation entre les étages des réservoirs avait correctement fonctionné.

                La technologie innovante est celle de Groettrup et des V2 : les russes ne savaient pas faire de corps de fusées-réservoirs : comme pour la V2, ils carossaient extérieurement des réservoirs qui étaient tous CYLINDRIQUES sur la N1 : c’est une technique qui date de 1945.

                En deuzio, ils n’avaient pas les ordinateurs pour gérer les allumages des tuyères trop nombreuses : parlez d’une avancée technologique : visiblement vous ne connaissez RIEN du sujet, mais venez la ramener quand même, car ce qui vous titille ici c’est ça : attiser le débat, et rien d’autre, en gardant un côté hautain qui se présente comme du respect alors que c’est tout l’inverse : c’est du MEPRIS pour la chose écrite.

                Or, non. L’article sur Bourane en est une belle illustration. Si ce même article avait été écrit par un ressortissant d’un pays qui n’aurait pas subi le colonialisme culturel du plan Marshall (par exemple, un Indien), il aurait été d’une tout autre tenure.

                non mais vous vous foutez du monde là : j« ai écrit que Bourane était une PROUESSE TECNOLOGIQUE ; vous savez LIRE ou pas ?

                La ressemblance apparente entre les modèles américains et soviétique, tant au niveau des avions, des fusées, des missiles que des navettes spatiales, ne provient pas tant de la copie — la majorité des scientifiques occidentaux ont d’ailleurs depuis longtemps abandonné cette thèse essentiellement propagandiste

                Les russes n’avaient en RIEN besoin d’une navette : ils avaient les lanceurs suffisants. D’affirmer que Bourane n’est pas une copie de Shutlle est une POSITION intelectuelle intenable... n’importe quel spécialiste vous le dirait. En prime, comme vous n’y connaissez que diable, vous IGNOREZ que des projets russes de navette n’avaient rien à voir avec la Shuttle. Ceux qui s’intéressent vraiment au sujet le savent : la leur devait être expédiée d’un gros porteur ou plus exactement le plus gros au monde ; le Myria. Mais même ça vous ne le SAVIEZ PAS : et ça ça n’a rien d’une copie à la Bourane, cette MAKS, l’autre étant la copie complète de la navette américaine.

                Mais comme je vous l’ai dit, si comme je le crois vos sources proviennent essentiellement de sites de passionnés d’astronautique nord-américains, dont le patriotisme n’est plus à démontrer, on ne saurait s’étonner du parti pris (honnête de votre part, je n’en doute pas), qui ressort de vos articles

                c’est complètement crétin comme affirmation : mes sources sont directement celles des revues soviétiques qui ont révélé en premier ce dossier. Vous vous FOUTEZ du monde, à balancer gratuitement VOTRE vision biaisée de l’histoire. Ma façon de présenter n’a RIEN de dithyrambique d’un côté comme de l’autre. Vous vous foutez du monde, c’est grotesque comme procès d’intention....

                Lisez-ça ; malotru ; à a été écrit il y a bien longtemps, figurez-vous
                les russes avaient copié des liftings bodies mais en les rendant plus facilement utilisables : »Les caractéristiques de vol sont très proches des derniers lifting bodies US : une dizaine de minutes de vol, mais avec un réacteur Koliesov RD-36-35K de 2350 kg dont l’entrée d’air situé sur le dos de l’appareil demeure évidemment fermée lors du retour dans l’atmosphère. Les Russes copient, certes, mais ne peuvent s’empêcher d’ajouter leur touche personnelle !"

                mais aucun n’a abouti : dommage, car leurs PROJETS étaient... innovants comme avec le SPIRAL :

                je ne peux que vous recommander de lire cette saga d’un auteur que je connais très bien.

                dans quelques mois, vous verrez voler ce qu’il a décrit il y a près de 9 ans maintenant....


                • Pierre-Marie Baty 17 septembre 2012 19:30

                  Ecoutez cher monsieur, je me permettrais bien de reprendre point par point vos affirmations tant certaines me semblent tellement à côté de la plaque que ça me démange d’y répondre, mais si c’est pour que vous continuiez à pratiquer le terrorisme intellectuel sous vos propres articles, n’ayant que moyennement confiance en votre honnêteté de débatteur j’attendrai de vous interpeller chez quelqu’un d’autre.

                  Vous êtes à l’évidence passé complètement à côté de l’intérêt de l’architecture de la N1, que Korolev qui était loin d’être un sot avait bien vu. Le premier étage de la Saturn avait cinq moteurs seulement, que se serait-il passé si l’un d’entre eux avait dysfonctionné ? Il aurait été impossible de stabiliser la fusée. Korolev connaissait pertinemment la qualité des moteurs qu’on lui livrait, et le fait qu’il n’ait pas choisi cinq énormes moteurs pour la N1 ne tient pas tant du fait qu’aucun OKB soviétique ne savait les concevoir, mais bien davantage du fait que face au taux de défaillance des pièces livrées, la seule manière d’assurer des chances de succès au lanceur était de multiplier les moteurs. Ainsi, pour compenser une défaillance sur un moteur, il suffisait d’éteindre son symétrique. La différence de poussée était alors de 1/15ème, ce qui ne compromettait pas encore la réussite de la mission.

                  Il n’y avait absolument pas besoin d’un ordinateur : les russes maîtrisaient bien mieux que nous les principes de l’asservissement électronique analogique, avec lesquels ils équipaient les commandes de leurs avions de chasse jusque vers le milieu des années 70, et jusqu’à la fin des années 80 pour certains modèles.

                  Ensuite, que vous ayez écrit que Bourane était une « prouesse technologique » ne vous a pas empêcher de persifler qu’elle fut la copie d’un projet américain. C’est pourtant cette position qui est intenable, mais je ne m’étonne pas que vous y croyiez encore, vu l’endroit où vous prenez vos sources.

                  Car d’évidence, monsieur, pour continuer à écrire les erreurs que vous écrivez, et contrairement à ce que vous tentez de nous faire croire vous ne lisez ni le Russe ni l’Ukrainien !

                  L’Antonov a été conçu pour transporter les boosters d’Energuia ET sa navette, c’est la raison d’être de sa double dérive. Ce n’est pas parce que quelques illuminés s’imaginent que c’est pour une autre raison que vous devez les reprendre.

                  Au fait, MAKS en russe signifie Международный авиационно-космический салон, autrement dit... SALON AERONAUTIQUE.

                  Vous avez pris la phrase selon laquelle l’Antonov avait été conçu pour le MAKS pour le nom d’un projet secret, alors que c’était tout simplement le nom du premier salon aéronautique où elle devait être présentée !

                  Je n’ai jamais dit que vos articles étaient dithyrambiques, j’ai dit et je le redis qu’ils sont déséquilibrés, ce qui est caractéristique d’un manque d’information sur l’une des parties dont vous traitez.


                • morice morice 17 septembre 2012 22:33

                  ah ah ah : ça devient GROTESQUE :


                  Vous êtes à l’évidence passé complètement à côté de l’intérêt de l’architecture de la N1, que Korolev qui était loin d’être un sot avait bien vu. Le premier étage de la Saturn avait cinq moteurs seulement, que se serait-il passé si l’un d’entre eux avait dysfonctionné ? Il aurait été impossible de stabiliser la fusée. 

                  Cinq tuyères, ça fait une centrale : si c’est celle là qui faiblit c’est no problem, à part une poussée insuffisante. Vous IGNOREZ encore une fois que les moteurs géants de la Saturn sont ceux qui ont enduré les tests les plus sévères : toute personne au fait de la chose sait d’ailleurs que la Saturn I-B sera bricolée à la hâte pour combler le retard de son développement : sauf VOUS, visiblement.


                  Vous laissez en prime entendre que les 30 moteurs à la base de la fusée N1 auraient été moins sensibles que la Saturn au basculement de la fusée. Décidément vous IGNOREZ TOUT du sujet : la fusée N1 a été délibérément explosée lors du premier essai en raison de l’insuffisance de poussée de.... deux moteurs, incendiés. Lors de la tentative (filmée) de la troisième tentative, la fusée partira dès le décollage... de travers (c’est visible en vidéo) car la moindre baisse de poussée sur moins de 4 tuyères la faisait pencher, la faute à l’insuffisance de rendement des tuyères à essence/oxygène. Prétendre que les 30 moteurs de la N1 étaient plus « stables » que la Saturn est une hérésie historique et une méconnaissance totale de l’architecture des deux engins.


                  Korolev connaissait pertinemment la qualité des moteurs qu’on lui livrait, et le fait qu’il n’ait pas choisi cinq énormes moteurs pour la N1 ne tient pas tant du fait qu’aucun OKB soviétique ne savait les concevoir, mais bien davantage du fait que face au taux de défaillance des pièces livrées, la seule manière d’assurer des chances de succès au lanceur était de multiplier les moteurs. 

                  C’est la plus belle celle-là : la première N1 est construite.... un an après la mort de Korolev, décédé en 1966, et le premier assemblage pour test « dummy » n’a lieu qu’en 1968. En 1969, moment où selon vous Korolev connaissait la poussée de ses moteurs, il bouffait les pissenlits par la racine depuis trois années !


                  Les russes ne SAURONT jamais fabriquer de moteurs équivalents à la Saturn (et les américains incapables d’en faire d’autres depuis !) car ils ne disposent pas d’une métallurgie capable de fabriquer des TURBINES alimentant les tuyères énormes. 


                  Ainsi, pour compenser une défaillance sur un moteur, il suffisait d’éteindre son symétrique. La différence de poussée était alors de 1/15ème, ce qui ne compromettait pas encore la réussite de la mission.

                  Ah Ah Ah : on appuyait sur un bouton, en constatant que le moteur opposé était mort... car c’est la suite le plus drôle : Il n’y avait absolument pas besoin d’un ordinateur : les russes maîtrisaient bien mieux que nous les principes de l’asservissement électronique analogique, avec lesquels ils équipaient les commandes de leurs avions de chasse jusque vers le milieu des années 70, et jusqu’à la fin des années 80 pour certains modèles.


                  Encore une fois vous IGNOREZ TOUT. Le seul moyen de calculer la poussée diamètralement opposée était l’ordinateur : ce n’était pas possible avec votre système à lampes comme celui qui équipait encore le Mig25.... les russes disposaient d’un ordinateur à bord de la NI ; avec un emplacement spécifique sur la fusée. Les russes possédaient des ordinateurs, comme l’Argon qui pilotera la capsule Zond, construit par la Scientific Research Institute of Electronic Machinery (NIEM) de Moscou.


                  Vous IGNOREZ TOUT du projet N1, dont toute la phase de décollage était le fait d’un ordinateur de bord qui sera grandement amélioré pour le quatrième lancement, en se chargeant d’autres tâches en plus : « Unlike Korolev’s and Chelomey’s design bureaus, which ordered computer hardware from other manufacturers, the Scientific Research Institute of Automatics and Instrument-Making (NII AP), led by Nikolai Pilyugin, the chief designer of control systems for Soviet spacecraft, designed and developed its own onboard computers. For the second phase of the development of the lunar complex N1-L3, Pilyugin’s institute designed a new control system based on the S-530 computer. It was intended for calculating all control tasks : guidance, control of the operating logic of the control system’s own equipment, and control of the engines and of all other systems in the N1 rocket. There were plans to use the same machine for the control system of the LOK (the lunar orbital ship) and the LK (the lunar ship). The S-530 computer was installed on board the N1 rocket at its fourth launch attempt on November 23, 1972, which ended unsuccessfully, and the computer was never tested in flight. After that, Pilyugin’s institute developed its own series of onboard computers, the Bisser. »

                  http://web.mit.edu/slava/space/introduction.htm


                  Ensuite, que vous ayez écrit que Bourane était une « prouesse technologique » ne vous a pas empêcher de persifler qu’elle fut la copie d’un projet américain. C’est pourtant cette position qui est intenable, mais je ne m’étonne pas que vous y croyiez encore, vu l’endroit où vous prenez vos sources.


                  cela s’appelle à ce stade de l’entêtement ou de la cécité. Tout le monde, sauf vous, est d’accord pour faire de Bourane une copie complète du Shuttle. Une seule image suffit pour ça :

                  http://www.aerospaceweb.org/question/spacecraft/buran/comparison.jpg

                  http://www.lalibre.be/societe/sciences-sante/article/671944/bourane-la-copie-sovietique.html

                  « En raison de sa furieuse ressemblance extérieure avec sa concurrente américaine, on a longtemps cru que le développement du projet était totalement le fruit de l’espionnage russe. Il est aujourd’hui toutefois admis que la ressemblance n’est qu’externe. L’intérieur de l’appareil et son avionique sont eux d’inspiration soviétique. Leur conception serait fort différente de celle de sa cousine américaine. »

                  Exactement ce que j’ai écrit ici en parlant de l’électronique de bord nécessaire à ce vol entièrement robotisé !!! 


                  L’Antonov a été conçu pour transporter les boosters d’Energuia ET sa navette, c’est la raison d’être de sa double dérive. Ce n’est pas parce que quelques illuminés s’imaginent que c’est pour une autre raison que vous devez les reprendre.


                  Ces « illuminés » sont des inconnus pour vous. Logique, vous n’y connaissez RIEN. Sachez quand même que c’’est une OKB, qui a été à l’origine du projet dont vous ne saviez même pas le nom, un bureau d’études comme celui de Tupolev ou... Korolev, et qu’il s’agît de l’ ОКБ-155 d’un dénommé A.I.Mikojan (que vous ingnorez, donc) dont le chef du bureau d’étude était Lozino Lozinsky. Un autre inconnu chez vous : 

                  http://en.wikipedia.org/wiki/Gleb_Lozino-Lozinskiy

                  c’est con, car c’est aussi le directeur du programme Bourane que vous dites si bien connaître... 

                  ah ah ah !

                  Au fait, MAKS en russe signifie Международный авиационно-космический салон, autrement dit... SALON AERONAUTIQUE.

                  ah ça c’est la meilleure. Tout le monde sauf VOUS connaît le projet Maks et ne le confond pas avec un salon d’aviation mondialement connu.

                  Tellement connu, le projet MAKS, qu’on envisage de le ... ressortir : il y a deux ans toute la presse spécialisée en a parlé : vous lisiez Confidences ou Jours de France ce jour-là, sans doute :

                  http://www.spacevidcast.com/2010/04/28/the-old-maks-russian-space-plane-might-be-new-again-2010-04-28/


                  même you tube s’était fait envahir par la pub...

                  The interesting thing about MAKS is that there is both an unmanned and manned configuration of the vehicle. Actually, there are three versions of MAKS on the table : MAKS-OS which is the manned orbital plane. MAKS-T which is designed to inject heavy payloads in to orbit. And finally MAKS-M which is a completely reusable unmanned space plane.

                  This isn’t the first space shuttle that Russia has designed and then cancelled. Back in 1988 the Soviet Union launched the unmanned Buran space shuttle. Buran was about the same size and shape as NASA’s current fleet of orbiters, but unlike NASA’s orbiters was able to fly completely unmanned. Due to financial difficulties the program never got any additional traction and only the one unmanned flight was made in November of 1988 and in 1992 the program was cancelled.

                  The development of the MAKS aerospace system started when Buran was still in the creation phase. The major goal of the MAKS project was to reduce the cost of space transportation operations and to increase the efficiency of the launch system itself. The current cost of sending 2.2 pounds of material to space aboard the US Space Shuttle is around $20,000 dollars. That means that 1 gallon of water would cost nearly $100,000 dollars to fly to the International Space station. It was and still is hoped that MAKS will be able to deliver the same weight for an estimated $1,000 to $1,200 dollars. Now, that same gallon of water would cost around $5,500 to bring to the ISS.



                  Mais il y a mieux encore ; il y a le mépris doublé d’une incroyable VANTARDISE :

                  Car d’évidence, monsieur, pour continuer à écrire les erreurs que vous écrivez, et contrairement à ce que vous tentez de nous faire croire vous ne lisez ni le Russe ni l’Ukrainien !

                  oh, pour ça, il y a d’autres GONFLEURS du net, qui vous disent « monsieur » alors qu’ils vous assassinent : j’en connais un, dont il est FACILE de retrouver l’origine de la grande CULTURE : c’est un gars qui sait lire la PREMIERE LIGNE DES ARTICLES de Wikipédia ! Démonstration :

                  Au fait, MAKS en russe signifie Международный авиационно-космический салон, autrement dit... SALON AERONAUTIQUE.


                  voyons les sources de ce mec qui parle si bien le russe et l’ukrainien :

                  première ligne de Wikipedia sur le MAKS :


                  http://en.wikipedia.org/wiki/MAKS_Airshow

                  MAKS (Russian : МАКС, Russian : Международный авиационно-космический салон, transliterated as Mezhdunarodnyj aviatsionno-kosmicheskij salon, « International Aviation and Space Salon »)

                  votre texte ici :Au fait, MAKS en russe signifie Международный авиационно-космический салон, autrement dit... SALON AERONAUTIQUE.


                  remarquez, vous avez oublié salon de l’aéronautique ET de l’ESPACE, domaine où votre IGNORANCE est FLAGRANTE.

                   vous avez fait deux fois le coup :

                  première ligne de Wikipedia sur l’Antonov

                  « L’Antonov An-225 Mriya (« Le Rêve » en ukrainien) est un avion de transport très gros porteur, »

                  votre texte méprisant :

                  Par exemple, l’Antonov AN-225 modifié servant au transport de la Bourane ne s’appelle pas Myria comme vous l’écrivez mais « Mriya » qui en Ukrainien signifie « rêve ».


                  On vous trouvera donc au final ici plus que léger, et surtout fort méprisant, au regard du peu de connaissance que vous présentez ici sur le sujet... vous savez, les gars qui viennent laisser croire qu’ils lisent le russe et l’ukrainien alors qu’ils ont pompé Wikipedia en RECOPIANT la première ligne et en confondant cela avec un projet russe de navette spatiale, franchement, Raymond, je n’en ai pas grand chose à en penser.... sinon que leur soi-disant politesse est bien un masque, celui du mépris et de la suffisance, deux choses que vous incarnez ici à la perfection...



                  • Pierre-Marie Baty 18 septembre 2012 00:06

                    Ah, donc si Wikipedia me confirme, c’est donc que ne connaissant rien je suis allé pomper dessus.

                    Les photos que vous produisez de votre projet « Maks » sont la première maquette à taille réelle du projet Bourane. Allez demander confirmation de votre théorie aux bureaux Antonov en Ukraine, ils vont hurler de rire.

                    Je n’ai plus aucun commentaire à faire, vous vous êtes brillamment discrédité, et Dieu sait si je n’ai pas voulu en arriver là.

                    Consternant. Lamentable.


                  • morice morice 18 septembre 2012 00:37

                    Ah, donc si Wikipedia me confirme, c’est donc que ne connaissant rien je suis allé pomper dessus. 


                    Ben, à voir le couper-collé difficile pour vous de le nier ! C’est à la lettre près...


                    Les photos que vous produisez de votre projet « Maks » sont la première maquette à taille réelle du projet Bourane. 

                    projet MAKS... pas Bourane : MAKS a été abandonné pour Bourane. Ce n’est plus être têtu à ce stade, chez vous... bourrique, plutôt que Bourane ?

                    EPOS : le Mig du projet Spiral : avé la muzik en cadeau :
                    superbes images !
                    ils étaient DEUX dedans ! un lifting body russe (ah oui, ça vous dit rien non plus comme nom : relisez l’article de prototypes.com.

                    ce que ça aurait dû devenir :

                    Un dyna soar russe...

                    On répète donc pour les ceusses ayant les oreilles bouchées :

                    MAKS : projet russe de navette à coque sabot
                    MAKS = fête annuelle de l’aviation en russie 

                    ah, si vous les aviez vus à Ostende il y a une paire d’années... un patrouille, mais avec des engins de 25 tonnes !!!

                    toi comprendre ou moi de devoir répéter ?

                    Je n’ai plus aucun commentaire à faire, vous vous êtes brillamment discrédité, et Dieu sait si je n’ai pas voulu en arriver là.

                    Première fois qu’un mec qui se trouve démasqué arrive ici pour se lancer des fleurs en s’estimant « brillant ». Vous vous nourrissez au polish de voiture ? par intraveineuse ou vous lustrez vous-même le poil ?

                    GROTESQUE PERSONNAGE !


                      • morice morice 18 septembre 2012 00:46

                        ah au fait, Raymond :

                        « The MAKS (Multipurpose aerospace system) (Russian : МАКС (Многоцелевая авиационно-космическая система)) »
                        y’a pas que Raymond qui parle russe ici. Ah ah !

                        pas confondre avec :
                        MAKS (Russian : МАКСRussian : Международный авиационно-космический салонtransliterated asMezhdunarodnyj aviatsionno-kosmicheskij salon, « International Aviation and Space Salon »)

                        moi plus répéter, là.

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