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Accueil du site > Tribune Libre > LFI RN même combat : épargner le patronat !

LFI RN même combat : épargner le patronat !

Pourquoi aucun parti qui s'oppose à l'immigration ne dénonce le patronat initiateur et moteur de l'immigration dont la controverse publique a vu le jour en 1981 entre G.Marchais et Bouygues père ?

Pour répondre à cette question, il est nécessaire d’examiner le contexte historique de la controverse de 1981 entre Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français (PCF), et Francis Bouygues, figure emblématique du patronat français, ainsi que les dynamiques politiques et économiques qui en découlent. La réflexion portera ensuite sur les raisons pour lesquelles les partis contemporains opposés à l’immigration, notamment ceux d’extrême droite, évitent de cibler le patronat comme moteur de ce phénomène.

Contexte historique : la controverse de 1981

En 1981, Georges Marchais, candidat à l’élection présidentielle et leader du PCF, adopte une posture ferme contre l’immigration, qu’il lie directement aux intérêts capitalistes et au patronat. Dans une lettre célèbre adressée au recteur de la mosquée de Paris le 6 janvier 1981, il déclare : « Il faut stopper l’immigration officielle et clandestine », en arguant que celle-ci aggrave le chômage et constitue une arme du patronat pour surexploiter une main-d’œuvre bon marché et affaiblir les droits des travailleurs français. Cette position s’inscrit dans une logique marxiste classique : l’immigration est vue comme un outil de l’« armée de réserve » du capital, permettant de maintenir les salaires bas et de briser la solidarité ouvrière.

Face à lui, Francis Bouygues, PDG du groupe de BTP Bouygues, incarne le patronat favorable à l’immigration. Dès les années 1970, il défend publiquement l’idée que les travailleurs immigrés, souvent peu qualifiés et peu revendicatifs, sont indispensables à l’économie française. Lors d’une émission des Dossiers de l’écran en 1970, il plaide pour le regroupement familial, estimant que stabiliser les immigrés en France avec leurs familles favoriserait leur intégration et leur productivité. Cette position reflète les besoins des grandes entreprises, notamment dans le bâtiment et l’industrie, qui, durant les Trente Glorieuses et au-delà, ont massivement recruté à l’étranger pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre et réduire les coûts.

La controverse éclate dans un contexte de tensions sociales et économiques : la crise pétrolière des années 1970 marque la fin du plein-emploi, le chômage monte, et l’immigration, jusque-là perçue comme une nécessité économique, devient un enjeu politique. Marchais dénonce Bouygues et le patronat comme responsables de cette immigration « massive », tandis que ce dernier défend ses intérêts économiques. Cette opposition met en lumière un clivage idéologique : d’un côté, une critique de classe portée par le PCF ; de l’autre, une vision utilitariste du patronat.

Pourquoi les partis anti-immigration actuels ne ciblent-ils pas le patronat ?

Aujourd’hui, les partis opposés à l’immigration, principalement situés à l’extrême droite comme le Rassemblement national (RN) en France, ne reprennent pas cette critique du patronat initiée par Marchais. Plusieurs raisons historiques, stratégiques et idéologiques expliquent ce silence :

  1. Évolution idéologique et abandon de l’analyse de classe
    Les partis anti-immigration actuels, contrairement au PCF de 1981, ne s’appuient pas sur une grille de lecture marxiste ou anticapitaliste. Le RN, par exemple, a historiquement été lié à une droite conservatrice et nationaliste, souvent proche des milieux économiques libéraux. Sous Marine Le Pen, bien que le discours ait intégré des accents sociaux pour séduire les classes populaires, il reste focalisé sur une rhétorique identitaire (« Français contre étrangers ») plutôt que sur une critique systémique du capitalisme. Dénoncer le patronat reviendrait à adopter une posture anticapitaliste incompatible avec leur base électorale, qui inclut des petits entrepreneurs et des classes moyennes attachées au libéralisme économique.
  2. Alliance implicite avec les intérêts économiques
    Le patronat, historiquement favorable à l’immigration pour des raisons de compétitivité (comme l’illustrent les positions de Bouygues ou les déclarations de Georges Pompidou en 1963 : « L’immigration est un moyen de créer une détente sur le marché du travail »), reste un acteur influent dans les cercles de pouvoir. Les partis comme le RN, tout en s’opposant à l’immigration sur le plan politique, évitent de s’aliéner ces milieux économiques dont ils dépendent pour leur financement ou leur légitimité. Critiquer le patronat risquerait de perturber cette relation tacite, d’autant que certaines entreprises continuent de bénéficier d’une main-d’œuvre immigrée peu coûteuse, notamment dans des secteurs comme l’agriculture ou le BTP.
  3. Stratégie électorale : simplifier le narratif
    Les partis anti-immigration privilégient un discours simpliste et émotionnel qui désigne les immigrés eux-mêmes comme responsables des maux sociaux (chômage, insécurité, crise du logement), plutôt que de pointer les mécanismes économiques complexes pilotés par le patronat. Ce choix stratégique est plus mobilisateur pour leur électorat, souvent peu réceptif à une analyse structurelle du capitalisme. En 1981, Marchais s’adressait à une classe ouvrière organisée et politisée ; aujourd’hui, les partis comme le RN ciblent un public plus large, incluant des déclassés et des ruraux, pour qui le « grand patronat » est une abstraction lointaine comparée à la présence visible des immigrés.
  4. Héritage historique et repositionnement du débat
    Après 1981, le débat sur l’immigration s’est progressivement détaché de son ancrage économique pour glisser vers des enjeux culturels et identitaires, portés par l’essor du Front national dès les années 1980. Le PCF, affaibli par la montée du Parti socialiste et ses opportunistes droitiers, a abandonné sa ligne dure sur l’immigration, laissant l’extrême droite monopoliser le sujet. Cette dernière a repris la critique communiste de l'immigration plutôt que de s’attaquer à un adversaire interne puissant comme le patronat, évitant ainsi de diviser son propre camp.
  5. Convergence paradoxale avec la gauche contemporaine
    Ironiquement, la gauche actuelle, qui soutient souvent l’immigration au nom de l’humanisme ou de l’antiracisme, rejoint le patronat dans son refus de remettre en cause les flux migratoires, quoique pour des raisons différentes. Les partis anti-immigration, en ne dénonçant pas cette convergence, maintiennent un clivage gauche-droite artificiel qui leur profite électoralement, plutôt que de rouvrir un débat sur les responsabilités économiques qui les mettrait en porte-à-faux.

Conclusion

La controverse de 1981 entre Marchais et Bouygues a révélé un lien clair entre immigration et intérêts patronaux, une analyse que les partis opposés à l’immigration aujourd’hui ne reprennent pas, par choix idéologique, stratégique et historique. Là où Marchais voyait un outil du capitalisme à combattre, les partis comme le RN préfèrent un discours populiste centré sur l’identité nationale, l'insécurité évitant de s’attaquer au patronat pour ne pas fragiliser leurs alliances et leur base électorale. Ce silence illustre une rupture avec l’approche de classe du PCF d’alors, au profit d’une vision qui, bien que critique de l’immigration, reste compatible avec les intérêts du système économique qu’ils prétendent parfois contester.

 


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20 réactions à cet article    


  • Octave Lebel Octave Lebel 17 mars 19:13

    Hommage à l’auteur et à sa persévérance.

    Que d’efforts et d’acrobaties historiques et rhétoriques depuis si longtemps pour tenter par tous les moyens et avec constance de disqualifier le seul adversaire résolu de l’oligarchie nichée au cœur d’une démocratie représentative à la dérive. Constant dans ses analyses et propositions, la cible privilégie du système où la macronie et ses alliés et faux adversaires reprennent régulièrement, en même temps, les mêmes arguments et éléments de langage en se cantonnant prudemment aux caricatures et aux citations tronquées et décontextualisées afin d’éviter tout débat de fond sur leur bilan et propositions et la réelle nature de leur opposition/collaboration et coalition quand il le faudra comme en Italie. Déjà à l’œuvre, Macron étant toujours en place grâce au soutien indirect du RN qui a bien vu la limite du soutien des campagnes de presse et sondages triomphants. Cantonné maintenant aux intrigues et combines. Alors que c’est si simple de parler de la réalité des votes des uns et des autres que chacun peut vérifier par soi-même et en tirer les conclusions qui s’imposent smiley

     


    • La Bête du Gévaudan 17 mars 23:45

      @Octave Lebel

      Macron étant toujours en place grâce au soutien indirect du RN

      c’est toujours drôle de lire du marxisme... les gauchistes s’allient à chaque élection à Macron pour « faire barrage » et ensuite ils accusent le RN...

      Je vous rappelle que Darmanin, par exemple, a été élu contre le RN grâce au désistement du candidat LFI et l’appel des voix de gauche...

      la réécriture de l’histoire est une longue spécialité marxiste... on connaît ça... mais on atteint parfois des sommets.


    • Seth 18 mars 09:07

      @La Bête du Gévaudan

      A vous entendre tout gauche serait marxiste.

      « c’est toujours drôle de lire du marxisme » dit un qui n’a jamais lu Marx.  smiley


    • Octave Lebel Octave Lebel 17 mars 19:13

      Sinon, soyons un peu concret et factuel pour savoir de quoi il retourne réellement. À ras du quotidien de nos vies et ce que font vraiment les uns et les autres. 

      Les électeurs de l’extrême-droite sont nos voisins, nos amis de longue ou courte date quelquefois, des collègues, des gens proches voire de la famille. Qui peuvent nous surprendre quelquefois ou pas. Des gens que nous apprécions quand nous ne les réduisons pas à leurs erreurs et qui ont forcément des points communs avec nous. Des gens avec lesquels nous avons pu tisser des liens d’amitié, de respect, d’entraide et de solidarité. Alors, ne confondons pas les abuseurs et les abusés et inlassablement proposons des éléments d’information pour nourrir notre réflexion commune.

      Demandons, nous donc, pour ceux d’entre nous qui avons pu voter pour le RN et autre chapelle d’extrême-droite ou qui avons songé à le faire si nous allons le faire ou continuer de le faire. En sachant que les élus de la maison, en connivence avec la macronie ont voté contre le rétablissement de l’Impôt sur la Fortune (ISF) à l’Assemblée Nationale, ont proposé de ramener la TVA sur les énergies (essence, gaz, électricité) à 5%.Quand cette proposition non seulement protège les intérêts des oligarques puisqu’ elle ne touche en rien les profits mais fait payer à la collectivité nationale le coût de cette mesure. Une mesure qui aurait créé une dépense fiscale qu’il aurait fallu soit compenser par une autre recette soit en réduisant les services aux publics qui en dépendent. Ou les deux pour cacher un peu plus l’entourloupe. Au final les citoyens auraient eu l’illusion d’un gain en le perdant ailleurs. Les mêmes ont voté contre la hausse du SMIC, le gel des loyers ou le blocage des prix en juillet 23 dans le paquet « pouvoir d’achat » à l’Assemblée. Au Parlement européen, le RN a voté contre la taxation des super-profits et contre la régulation de l’utilisation des jets privés et des yachts. Le RN a proposé la baisse des charges et d’attribuer le montant en salaire direct. Ces charges sont la partie du salaire non versé au salarié afin d’alimenter le budget des prestations que les salariés devront payer par ailleurs à des prestataires qui chercheront eux à en tirer du profit. C’est une pure malhonnêteté. À l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a proposé aussi que les salariés qui refusent un CDI à l’issue d’un CDD, ne puissent plus obtenir d’allocations chômages. Le RN, LR et la majorité/minorité présidentielle ont même supprimé l’allocation chômage aux salariés maltraités, poussés à bout, qui lâchent leur poste en cours de route. Le parti RN s’est abstenu sur un amendement proposant une imposition plus juste des multinationales, tout en refusant une réforme de l’impôt sur les sociétés (IS) qui favoriserait les PME. Qui n’a pas encore compris cette mauvaise partie de cache-cache ? Et qui en est le dindon de la farce ?

       


      • Octave Lebel Octave Lebel 17 mars 19:15

        Rendons aussi justice à Georges Marchais qui pas plus que toute une série de politique dont le général de Gaulle lui même n’a pas mérité ce type de récupération. Il y en a qui ose tout. C’est à cela qu’on les reconnaît smiley

        En France, on a créé des ghettos de pauvres et d’immigrés grâce à l’aide persévérante et résolue de la droite et de l’extrême-droite. Difficile de le cacher maintenant vu le bilan des uns et des autres. Ces compères se sont opposés tant qu’ils l’ont pu (Sarkozy bien sûr et encore récemment Macron) à toute politique de mixité sociale en sabotant d’une manière ou d’une autre et nous faisant perdre du temps les mesures type rénovation urbaine ou Loi Alur. Georges Marchais déjà dénonçait cette irresponsabilité qui consistait à déstabiliser ainsi tous les bastions électoraux de la gauche en chouchoutant sa propre clientèle ce qui a amené par exemple comme le prédisait le leader communiste à des difficultés à l’échelon d’un département comme en Seine Saint-Denis, le département le plus pauvre de France. Mesdames et messieurs vous pouvez être fiers de vous.

         

         


        • Octave Lebel Octave Lebel 17 mars 19:19

          Rendons justice aussi à Georges Marchais qui pas plus que toute une série de politiques dont le général de Gaulle lui même n’a mérité ce type de récupération régulièrement diffusée sur les sites d’extrême-droite. Il y en a qui ose tout. C’est à cela qu’on les reconnaît smiley

          En France, on a créé des ghettos de pauvres et d’immigrés grâce à l’aide persévérante et résolue de la droite et de l’extrême-droite. Difficile de le cacher maintenant vu le bilan des uns et des autres. Ces compères se sont opposés tant qu’ils l’ont pu (Sarkozy bien sûr et encore récemment Macron) à toute politique de mixité sociale en sabotant d’une manière ou d’une autre nous faisant perdre du temps les mesures type rénovation urbaine ou Loi Alur. Georges Marchais déjà dénonçait cette irresponsabilité qui consistait à déstabiliser ainsi tous les bastions électoraux de la gauche en chouchoutant sa propre clientèle ce qui a amené par exemple comme le prédisait le leader communiste à des difficultés à l’échelon d’un département comme en Seine Saint-Denis, le département le plus pauvre de France. Mesdames et messieurs vous pouvez être fiers de vous.

           


          • La Bête du Gévaudan 17 mars 23:39

            @Octave Lebel

            « l’absence de mixité sociale » c’est d’abord les immigrés qui la veulent... ils préfèrent vivre entre eux qu’avec les « sales koufars qui sont des cochons impurs du diable »... il suffit de discuter avec les gars et les filles qui ont quitté la cité, l’islam et la gauche, et qui vous disent clairement que leurs familles préfèrent vivre entre eux dans des quartiers islamisés plutôt « qu’en France » (sic).

            Les préceptes orthopraxiques et les règles tribalistes de ces population ont précisément pour fonction de créer le séparatisme racial, social, religieux, ethnique. Il n’y a que les anti-science de la gauche qui nient ces vérités de l’anthropologie.

            Je vous ferais remarquer que même dans les sordides dictatures génocidaires marxistes les mêmes causes ont conduit aux mêmes conséquences.


          • Octave Lebel Octave Lebel 17 mars 19:29

            Soyons cohérent et rendons justice aussi à l’extrême-droite en étant respectueux de sa nature profonde et du rôle historique qu’elle a toujours tenu en rappelant le pacte plus ou moins discret qui unit les oligarchies aux abois avec ces aventuriers de la politique quand leurs concitoyens se réveillent smiley 

             « Travailler méthodiquement à substituer la lutte contre l’étranger et la lutte contre la fraude sociale qui est une goutte d’eau en comparaison de la fraude fiscale des nantis, à la lutte contre l’exploitation et les injustices en poussant les exploités à se disputer entre eux pour pouvoir les exploiter dans les meilleures conditions. Travailler à inverser les règles républicaines en substituant la division au rassemblement des citoyens par des droits et devoirs communs. En instrumentalisant la langue, la couleur de peau, la religion, notre histoire et celle du monde, pour en faire des prétextes à la division, avec la haine pour donner du goût à la mixture. Imparable si on y met le doigt. Une extrême-droite qui en temps de crise contamine la droite qui ne demande pas mieux. Un déjà vieux parti, déjà abîmé dans les malversations de l’argent public, les combines électorales et le mensonge politique. Soutenue médiatiquement par les oligarques qui sont toujours historiquement les mécènes indispensables et déterminants de ces affaires. Qui entretiennent chez nous et ailleurs aussi, avec leurs algorithmes dans les réseaux sociaux, leurs chaînes d’info et instituts de sondages, sa surexposition sur la scène médiatique avec l’aide de pauvres journalistes devenus des mercenaires. Les mêmes qui délocalisent leurs productions et services, tout en bénéficiant de subventions sans contrepartie, pour des salaires moindres, des conditions de travail moins coûteuses et ici, moins d’emploi, moins de pouvoir d’achat et moins de cotisations pour le budget de l’état, moins de rentrées d’impôts aussi et donc moins de moyens pour les besoins du plus grand nombre et nos services publics. Saluons ce culot. Voilà des gens qui n’ont pas peur des contradictions tellement ils nous méprisent nous leurs électeurs en se réjouissant de notre bêtise. Serons-nous, par notre faute, leurs couillons ? »

             

             


            • leypanou 17 mars 22:21

              @Octave Lebel
              vous finirez comme Melusine.


            • chantecler chantecler 17 mars 22:31

              @Octave Lebel
              Octave soyez sérieux !
              Il est prévu de couler la Marine à vue si elle devient trop dangereuse .
              Quant à ton zozo il a déjà sa bouée de sauvetage fabriquée par les Roumains .


            • Octave Lebel Octave Lebel 18 mars 10:12

              @chantecler

              A mon avis les options sont, selon les circonstances,

              couler le RN si possible ou faire une bonne petite coalition qui existe déjà au cas par cas dans les élections et à l’Assemblée.Avec ses perdants et ses gagnants se disputant les bonnes places.C’est ce qui s’est passé là où l’extrême-droite est arrivé au pouvoir.

              On ne peut pas dire que les élus et l’encadrement du RN soient mauvais en comédie et intrigues et propagande.C’est même l’essentiel de leur savoir-faire politique car s’ils affichaient réellement leurs options économiques et sociales, ils rassureraient les oligarques et leurs obligés qui les connaissent déjà en fait mais se saborderaient vis-vis de la partie classe moyenne et populaire de leur électorat. 


            • La Bête du Gévaudan 17 mars 23:12

              L’immigration est une des causes majeures de notre pauvreté. En effet, cette main-d’oeuvre à bon-marché permet de maintenir tout un tas de secteurs économiques sous-productifs et archaïques. Sans immigration, de nombreux secteurs économiques français seraient contraints de se remettre en question, d’innover voire de réorienter leurs capitaux. L’immigration est donc une prime pour les patrons les moins performants et les moins innovants.

              Cette sous-productivité latente de la France, au-delà même des problèmes de dette, de fiscalité et de bureaucratie, est une cause fondamentale de notre appauvrissement collectif et de « la vie chère ». Trop de capitaux mal assignés, trop de travail sous-productif, rendus possibles par cette aubaine migratoire. 

              Même les libéraux devraient être contre l’immigration. On voit d’ailleurs qu’aux USA, les milieux capitalistes innovants soutiennent Trump dans sa restriction migratoire (sauf les hauts-potentiels) afin de faire monter collectivement le niveau du capitalisme américain. C’est à peu près ce que faisait Colbert en son temps.


              • suispersonne 18 mars 13:31

                @La Bête du Gévaudan
                Eh bien, il vous arrive de tenir des propos raisonnables.
                Les seuls partisans de l’immigration sont les plus gros comme les plus petits employeurs.
                En revanche, être partisan de traiter convenablement ceux qui sont ici n’a rien à voir avec l’étiquette « partisan de l’immigration ».


              • Octave Lebel Octave Lebel 18 mars 09:56

                Merci de vos éclairages toujours décapants. Colbert administrait la traite des esclaves avec son code noir. C’était la forme de mondialisation de l’époque. Les EU eux ont fini par reconnaître des droits complets (sur le papier) aux noirs en 1964.

                Autrement, vous savez, les EU ont vécu largement jusqu’ici à crédit sur le monde entier grâce au dollar ce qui leur a permis de négliger leur production intérieure en important massivement et spéculant sur les marchés finaciers tout en rémunérant mal leur population qui bénéficie très peu d’un tas de prestations faisant partie du niveau de vie des habitants d’un pays comme l’école et les soins médicaux. Soyez rassurés, les très riches, héritiers ou non mais milliardaires comme votre champion Donald eux bien sûrs ici ne sont pas concernés. Sinon, votre ami Donald avec ses taxes sur le commerce extérieur va créer de l’inflation qui réduira encore le niveau de vie de ceux qui n’ont que leur travail pour vivre et quand on a négligé la formation du plus grand nombre pendant si longtemps, c’est pas facile de relancer la production intérieure. Nous attendons tous vos bons conseils smiley

                 


                • Enki Enki 18 mars 10:20

                  @Octave Lebel

                  Et le code noir islamique, c’était de châtrer les esclaves, tandis que les femmes devenaient des jouets sexuels, ce qu’on appelait des harems. C’était une autre forme de mondialisation. En Afrique, certaines ethnies et faisaient d’autres des esclaves, cela n’a pas complètement disparu. Tout au long de l’histoire chinoise, différentes formes d’esclavages ont été pratiquées, parfois cumulées, avec des raffinement en tortures qu’on n’imagine même pas.
                  Bref... La pratique de l’esclavage était mondial, même si c’était en taches de léopard, des cultures ayant refusé ces pratiques. Et c’est vieux comme l’humanité. Ce qui est plus récent, et tant mieux, c’est que ce n’est plus une norme, mais une indignité.

                  Je suis le premier à dénoncer les méfaits du néocolonialisme occidental, surtout que je suis nationaliste (chacun maître chez soi, pas de guerres , ni ingérences, respect mutuel des nations). Bien content que les pays de l’AES + le Tchad aient foutu dehors les trouffions français.
                  Mais rabâcher comme vous le sous-tendez constamment que c’est l’occident qui a inventé l’esclavage, le colonialisme, pourquoi pas le patriarcat, c’est vraiment usant, en plus d’être idiot, ou pathologique.


                • Octave Lebel Octave Lebel 18 mars 11:10

                  @Enki

                  Où avez-vous vu que je sous-entends et que je rabâche ?
                  Je pointe des repères historiques incontournables sans jamais nié leur diversité et complexité ce qui visiblement vous gêne.Que chaque être humain puisse rappeler son histoire nous permet de construire peu à peu une vision plus juste de la nôtre et de mieux nous comprendre et nous respecter.Pourquoi m’interpeller ? Parce que l’extrême-droite a organisé toute une propagande autour de ses sujets en en faisant des polémiques sans fin à visées électorales en semant confusion et division ? C’est votre conception de la poitique ? Vous n’avez rien à dire sur les élucubrations permanentes et insistantes d’un Soucougnan ? Elles vous dérangent ou vous arrangent ?


                • Octave Lebel Octave Lebel 18 mars 11:25

                  @Enki

                  Désolé, j’ai confondu La bête du Gevaudan avec Soucougnan.On se demande pourquoi.Affaire de rimes ? Je reconnais l’erreur mais peut-être serais-je hypocrite de m’excuser.


                • Enki Enki 18 mars 11:42

                  @Octave Lebel

                  Les élucubrations permanentes et insistantes de la bête du Gévaudan me gênent tout autant, et je lui ai déjà dit, durant plus d’échanges avec vous, je crois. Vous avez choisi son pseudo car ses propos sont symétriques aux vôtres : l’esstrème droite qui n’aime pas l’esstrème gauche et vice et versa. Vous êtes tous les deux enfermés dans des pensées automatiques, des cases préformées de pensées, avec des propos sans surprises que deux bots pourraient tout à fait tenir à votre place.

                  Vous n’avez pas l’esprit libre ni l’un ni l’autre. ni capacité personnelles de faire vos pensées à partir du réel tel qu’il se présente. Et quand tout marche à l’automatisme avec des idéologies et/ou des partis politiques faits pour être antagonistes, le pays, lui, s’enfonce, tout simplement, avec les gens qui y vivent souffrant de plus en plus. 


                • toto toto 18 mars 12:29

                  a l’auteur

                  je croyais qu’il était antisémite et bolchevique Mélenchon ?vla qu’il roule pour le patronat ?


                  • anamo 18 mars 18:00

                    Pourquoi entrer dans des considérations alambiquées pour parler d’immigration ?

                    L’immigration, ici , en Angleterre ou aux USA, c’est de la main d’oeuvre bon marché. Qui dit main d’oeuvre, dit patronat.

                    Des mouvements politiques, en France et ailleurs, se baffre électoralement en étouffant cet état de fait.

                    Le choeur des médias en soutien, chacun d’eux avec ses propres motivations.

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