Soyons
cohérent et rendons justice aussi à l’extrême-droite
en étant respectueux de sa nature profonde et du rôle historique qu’elle a toujours tenu en rappelant le pacte plus ou moins discret qui unit les
oligarchies aux abois avec ces aventuriers de la politique quand leurs concitoyens se
réveillent
« Travailler méthodiquement à substituer
la lutte contre l’étranger et la lutte
contre la fraude sociale qui est une goutte d’eau en comparaison de la fraude
fiscale des nantis, à la lutte contre l’exploitation et les
injustices en poussant les exploités à se disputer entre eux pour pouvoir les
exploiter dans les meilleures conditions. Travailler à inverser les règles
républicaines en substituant la division au rassemblement des citoyens par des
droits et devoirs communs. En instrumentalisant la langue, la couleur de peau,
la religion, notre histoire et celle du monde, pour en faire des prétextes
à la division, avec la haine pour donner du goût à la mixture. Imparable
si on y met le doigt. Une extrême-droite qui en temps de crise contamine la
droite qui ne demande pas mieux. Un déjà vieux parti, déjà abîmé dans les
malversations de l’argent public, les combines électorales et le mensonge
politique. Soutenue médiatiquement par les oligarques qui sont toujours
historiquement les mécènes indispensables et déterminants de ces affaires. Qui
entretiennent chez nous et ailleurs aussi, avec leurs algorithmes dans les
réseaux sociaux, leurs chaînes d’info et instituts de sondages, sa
surexposition sur la scène médiatique avec l’aide de pauvres journalistes
devenus des mercenaires. Les mêmes qui délocalisent leurs productions et
services, tout en bénéficiant de subventions sans contrepartie, pour des
salaires moindres, des conditions de travail moins coûteuses et ici, moins
d’emploi, moins de pouvoir d’achat et moins de cotisations pour le budget de
l’état, moins de rentrées d’impôts aussi et donc moins de moyens pour les
besoins du plus grand nombre et nos services publics. Saluons ce culot.
Voilà des gens qui n’ont pas peur des contradictions tellement ils nous
méprisent nous leurs électeurs en se réjouissant de notre bêtise. Serons-nous,
par notre faute, leurs couillons ? »